ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE DE FRANCE, r> A ANNALES DE LA SOCIÉTh' OTOMOLOGIOIË DE FIUNCE. Kntura niaxiDiè mirniid.i in minimii. Vroisfcnac Série. TOME SIXIEME. A PAlilS, CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, RUE HAUTEFEDILLE , 19. 1858 Article 38 du Règlement. Les opinions émises dans les Annales de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. Paris. - Typ FÉLlX MALTESTE et C*. rue dea Deux-PorleS'St-Sauveur, 22, AIIALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES DE COLÉOPTÈRES, recueillies par M. F. de SAULCY. MEMBRE DE lINSTITUT, DANS SON V^OYAGE EN OrIENT, et décrites par MM. L. REICHE et Félicien de SAULCY. (Fin) (1). (Séance du 24 Mai 1854.) CURCULIONII (suite). 225. Elytrodon Chevrolatii R. et s. Long, rostro excL 5 1/2-7 1/2 mill. (2 1/2-3 1/2 lin.); lat. 2 3/4-4 miU. (1 1/3-1 3/4 lin). PI. I, fig. 4. Ovalis, nigro piceus, tomento serîcato, pallide flavo , fusco variegatoque densiss'imè veslitiis. Caput laliim, pnrum con- vextim {si denudatum crebre punctidatum, inter oculos bre- viter canal icii/atum). Oculis laleralîbus, subrolundalis, pa- rtim convexis; rostro capitis longitndine, crasm, dcp/onato (1) Voyez S* série, tome III (185ô), page 561, tome IV (1856), page 353, et tome V (l8o7), pages 169 et 61x9. fi L. Keichi. et F. ni;; Sailcv. (si dUmcoarctatus; disco {denudaio crcbre puncluhtlo) medio villa lata longi- iudinali fusca, ultinque flavescente ; laieribus infra fuscis. Sculcllum triangu/are, aculiim. Elytra oi'alia, venhicosa, hasi tlwracis /aliludinc, mcdio duplo laliora, haud triplo longiora, striato puuclalay fusco palUdcque varicgaia, iner- mia. Subtus giisco tomentosus ; pedibus rufescentibus, fcmo- ribus unie apicem dente valida armatis. Ovale, d'un noir de poix, revêtu d'une tomentositc soyeuse, épaisse et serrée, d'un blanc jaunâtre varié de bru- nâtre. Tête large, peu convexe ; yeux latéraux presque ronds, peu saillants; rostre de la longueur de la tête, épais, aplati ; la tête et le rostre dépouillés se voient linement criblés de petits points enfoncés avec une petite ligne enfoncée, lon- jïitudinale, courte entre les yeux, et une petite impression analogue près de rextrémité du rostre. Antennes roussâtres, atteignant en longueur la base du corselet; scape atteignant le bord antérieur de cet organe , légèrement courbé et en massue; les deux premiers articles du funicule presque égaux en longueur, cylindrico-coniques, le troisième co- nique, les quatre suivants (ransvcrses, presque orbiculaires ; massue ovale oblongue , non acuminée. Corselet moitié plus large que la tête, un tiers moins long que large, trc> allénue en avant , où il n'est pas plus large que la tête, al- Coléoptères tiouveaux. 7 lant en se dilatant, en s'arrondissaul jusqu'au delà du milieu et se rétrécissant légèrement de là à la base; il est peu con- vexe et orné dans son milieu d'une large fascie longitudinale brunâtre, avec les côtés d'un jaune pâle et le dessous bru- nâtre; dénudé, on le voit criblé de très petits points en- foncés, très serrés; son bord postérieur est tronqué carré- ment. Ecasson en triangle allongé, aigu. Elytres ovales, ventrues , de la largeur du corselet à leur base, du double de sa largeur au milieu et n'atteignant pas trois fois sa lon- gueur; elles ont des stries ponctuées avec les intervalles (dénudés) finement granulés de points enfoncés, et elles sont variées sur un fond jaunâtre de taches irrégulières bru- nâtres; leur extrémité ne porte aucune épine ou tubercule. I.e dessous est d'un gris pâle uniforme; les pattes rous- sâtres ont leurs cuisses armées près de l'extrémité d'une forte dent. De Naplouse. Cette espèce prendra place dans le genre Elyirodon, entre le bispînus et Vinermis, duquel il se rapproche ; il difiFère de ce dernier par ses pattes armées et la brièveté de ses élytres, les mâles ne se distinguent des femelles que par une forme un peu moins renflée. Nous avons dédié cette espèce à notre savant collègue et ami M. Chevrolat, qui a bien voulu mettre à notre disposi- tion sa riche collection, si importante par les notes scienti- liques qu'elle renferme. Qu'il reçoive ici nos remerciements pour son obligeance sans bornes. Nous possédons depuis longtemps, comme venant de Grèce, une paire de VElylrodon bideniatus r? et $ . Le mâle, beaucoup plus allongé que la fomolle, a ses elytres inermcs, tandis qup rellos de la femollr présentent cbai une à leur 8 L. Ukicue et F. de Saulcy. extrémité un tubercule subépineux assez prolongé et dirige en arrière. Nous nous sommes assurés que l'individu que nous possédons de VElytrodon bispinus, et dont les élytres sont armées, est également une femelle; d'où il suit que le nom du genre ne désigne qu'un caractère sexuel et propre seulement à la moitié des espèces, si on admet, ce dont nous doutons, que les bideniaïus et bispinus constituent autre chose que des variétés d'une même espèce. 226. Tychics strigosds R. et S. Cat. N» 679. Long, rostro excl. 4 mill. (1 2/3 lin.), lat. 2 mill. (7/8 lin.). Oblongus, piceus; pilis sai loncjis , fulvescenùbiis, dense vestitus. Caput parvum^ sabglobosmu , punctalum; oculis rotundatis, prominulis; rostro capiiis cum thorace ferè longi- tudine, deflexo, arcuato, basi parnm incrassato, subcylindrico, subsulcato, apice ferrugineo; antennis rufescenlibus , clava fusca; albido tomcntosis, funicido sepiem articulato. Thorax transversus, ccipite plus dnplo lalior ^ laliludine média mulio brevior, antice valde postice parum avcjnsiaïus, a lalere am- plialo rolundatus, inedio longitudinal lier pa/lide Lineaius. Sculellum pnrviim, tolundalnm. Ehjh-a ilioracis latitiidine, basi conjunciira parant emarginata^ ponc nicdium usque ad apiccm parum allenuata, apice rotundala, punclato siriala; slriis midis. Sublus, pilis squaniifoimibus pallidioribus veslitus ; fcmoribns infrà antè apicem dcnlc acuto armatis. Oblong, d'un bruit foncé, couvert de poils assez longs, roussâtres et serrés. Tète pclite, presque globuleuse, ponc- tuée; yeux .irrondis, saillants; rostre presque aussi long que la tôte et le coriselcl réunie, infléchi, arqué, grêle, un Coléoptères nouveaux. 9 peu plus renflé à la base, subcylindrique, avec quelques sillons longitudinaux, son extrémité rougeâtre. Antennes tomenteuses, roussâtres, avec la massue brune, le funicule ayant sept articles, dont le premier, près de moitié plus grand et plus gros que le deuxième. Corselet transverse, de plus de deux fois la largeur de la tête, beaucoup plus court que sa plus grande largeur, très rétréci et comme étranglé antérieurement, moins rétréci en arrière, avec les côtés dilatés, très arrondis, sa villosité soyeuse et jaunâtre devient blanche dans son milieu, où elle forme une étroite ligne longitudinale. Ecusson petit, arrondi, ponctué, velu. Elytres de la largeur du corselet, la base un peu échancrée dans son milieu et les épaules arrondies carrément; elles sont à peine atténuées de la base jusqu'au delà du milieu et s'ar- rondissent ensemble à l'extrémité; elles sont médiocrement convexes avec des stries ponctuées, dénudées ; les poils de la suture sont un peu plus pâles que ceux qui couvrent les intervalles et la font paraître blanchâtre. Le dessous est revêtu de poils écailleux plus pâles; les cuisses sont armées en dessous près de l'extrémité d'une petite dent aiguë. Des environs d'Athènes. Cette espèce, par le funicule de ses anlennes, composé de sept articles , par son rostre plus épais à la base et par ses t uisses armées rentre dans la premièredi vision de Sihœnherr; les longs poils soyeux, non écailleux, qui le (ouvrent, le distinguent suffisamment des autres espèces de celte divi- sion. JO L. Reichk et F. dc Saulcy. 227. Smicronyx fulvipes R. et S. Syn. Smic. cijaneus R. et S. Cat. N» 581. Long, rostro excl. 3 1/4 raill. (1 3/5 lin.), lat. 2 mil!. (7/8 lin.). Ovalus,niger, nuidns. Caput brève, convexinn, vix punc- taium, linea valde impressa roslro abrupieseparatiim; oculis Infero-lateralibus, ovalh, depressis; rostro capitis cuni thoracis longitudine, valida, arcuato , siibsulcato, rugoso; anlennis fitscis, sat crassis, pUosis. Thorax medio capile ferè duplo latior, latitudine haud longior, antice valde postice vix atte- nuatiis; lateribus rohindaiis; disco valde punctato punctis oblongis, a basi mcdio subradianlibiis , medio linea longilu- dinali sublœvigata sqnamis albiilis veslila. Elytra ampla^ nntiee thoracis basi mufto laliora; humeris obtuse angidatis; valde convexa, punctato striaia; punctis rcmotis, oblongis; interstitiis laits, planis, lœtiibus; basi uirinque macula sub- arcuata squamis fulvis composita. Sublus abdomine lœvigato ; pedibus fulvis, griseo tomentosis, femoribus anle apicem dente acuto armatis. Ovale, d'un noir brillant. ïête courte, convexe, presque lisse, séparée brusquement du rostre par une impression profonde transversale; yeux latéro-inférieurs, ovales, dé- primés; rostre de la longueur de la tête et du corselet ré- unis, cylindrique, un peu courbé, rugueux de points en- foncés avec quelques sillons longitudinaux ; antennes brunes, velues, assez fortes. Corselet de près de deux fois la lar- geur do la tête dans son milieu, pas plus long cpie large, fortement rétrcci en avant, peu atténué en arrière, avec ses ('oléoptcrcs nouveaux. 11 côtés bien arrondis; son disque couvert de points allongés paraissant rayonner du milieu de la base ; il a une ligne médiane longitudinale plus lisse, couverte de petites écailles blanchâtres. Elytres ovales, renflées, beaucoup plus larges à leur base que celle du corselet, et de près de deux fois sa plus grande largeur dans leur milieu ; la base est un peu échancrée ; leur surface convexe a des rainurelles ponctuées à points allongés et écartés, les intervalles larges sont très plans et presque lisses, leur base est ornée sur chacune d'une tache lunulée composée d'écaillés fauves, descendant du deuxième intervalle, traversant en zigzag les troisième, quatrième et cinquième, et remontant sur le sixième jusqu'à l'épaule, l'extrémité de chaque élytre porte quelques écailles de même couleur; en dessous, la poitririe est ponctuée; l'abdomen lisse ; les pattes roussâtres , velues de poils gri- sâtres avec les cuisses armées d'une petite dent en dessous près de l'extrémité. Des environs d'Athènes. Ne possédant d'abord qu'un seul individu de cette espèce, nous l'avions regardé à tort comme une variété du Smic. cyaneus; mais de nouveaux exemplaires nous étant par- venus, nous avons dû changer d'opinion. Elle a le port et la taille du cyaneus, mais la ponctuation de son corselet, les taches de ses élytres et la couleur de ses pattes l'en distinguent complètement. 228. SiBYNES ATïALicrs (Sch.) GyHonh. Gen. et spec, Currul. ni, p. 436. Syn. Sih. nuroiiiiala (Gêné) 1». et S. Cat. W- 582. Hab GfcPcia. " 12 L. Rëiche et F. DE Saulcy. 229. Baridius viRESCENS BiuUé. Exp. scient, de Morée, p. 249. Syn. Barid. cribrkollis R. et S. Cat. N» 585. Nous croyons devoir rapporter cet insecte à l'espèce de M. Brullé, quoiqu'il soit d'un millimètre plus petit; les points enfoncés, bien marqués sur les intervalles des stries le rapprochent du Bar. punctahis Sch. ; mais il est plus petit, proportionnellement plus large, beaucoup moins atténué en arrière, son corselet plus court, subcaréné, plus ponctué, etc. CERAMBIGII. 230. Hammaticherus Manderstjern^ Mulsant. Opusc. Entomol. 1856, p. 180. Syn. Ham. acuminatus ? Motschoulski. Etudes entom. 1853, p. 79. — Ham. syriacus R. et S. Cat. N» 595. M. Mulsant ayant décrit cette espèce (loco citaio) depuis la publication de notre catalogue, nous sommes forcés d'adopter le nom qu'il lui a imposé. Nous croyons cependant que c'est la même espèce qua voulu décrire M. Motschoulski, dans ses études entomolo- giques (loco ritato), sous le nom d' acuminatus. Si nous ne nous trompons pas, cette espèce aurait alors un habitat très étendu et do laiiludes très différentes, puis- Coléoptères nouveaux. 13 qu'on le trouverait en Crimée (Mulsant), sur les rives de la Caspienne (Motschoulski), et en Syrie, d'après nous. Nous en possédons un bel individu mâle, pris près de Smyrne, par M. Vesco. 231. Phytoecia Jezabbl R. et S. Cat. N» 6(2. Long. 14 1/2 mill, (6 1/2 lin.), lat. humer. 4 1/2 mill. (2 lin.). PI. I, flg. 5. d" . Linearis, fusco picea, pilis griseis hirta, Phyt. Balcanica Kiister vicina. Caput médiocre, cervino dense tomentosum, vertice subcanaticulaluni ; antennu corpore brevioribus ; oculis mediocribus. Thorax subglobosus, medio caphe paulo latior^ latitud'me tertîa parte brevior, rugosiis, breviter cervino to- mentosus , maculis nonnuUis, obscure rubris et in medio punctis duobus parvis lœvibus occelliformibus , transversim positis ornatus. Scutellum iransversum, dense pallide luteo tomentosum. Elylra ad humeros thorace multo latiora, indè usque ad apicem attenuata, plus tripla longiora, apice oblique truncata, disco subdeplanata , subserîatim mulii punctata. Subtus humeris basi anguste auraniiacis; pedibus piceis^ femoribus anticis apice tibiisque ferrugineis, intermediis ante apicem tibiis que extus ante apicem eadem colore; geniculis fuscis ; posterioribus ante apicem infra tibiisque basi quoque ferrugineis; abdominis segmenta pœnullimo alatere, ultimo basi late aurantiacis. ? Caput llioraceque rubro maculatis; antennis brevibus ; elytris latioribus parallelis ; abdominis segmenta ultimo basi triangulariler aurantiaco. d* . Linéaire, d'un brun de poix hérissé de poils grisâtres. 14 I., liEiCHt: et F. dl Saulcv. Voisin du \!X Phytœcia (1) Balcanica Kmier (Kafer Euro- pas xmj. Tête moyenne couverte d'une tomentosilé dense un peu jauucitre; front aplati; vertex subcanaliculé, obscurément maculé de rouge à la base ; yeux médiocres, très profondé- ment échancrés, presque divisés; antennes n'atteignant pas l'extrémité des élytrcs. Corselet presque globuleux, un peu plus large que la tête dans son milieu, moins long que large, très arrondi sur les côtés, rugueux de points enfoncés qui se confondent et revêtu d'une légère tomentosité jaunâtre ; il est très obscurément maculé de rouge et a dans son mi- lieu deux points élevés, lisses, noirs, billants, semblables à des ocelles. Ecusson transverse, revêtu d'une tomentosité d'un blanc jaunâtre. Elyires beaucoup plus larges à leur base que le corselet, à épaules saillantes, allant de là en s'atténuant jusqu'à l'extrémité, qui est tronquée oblique- ment ; elles ont plus de trois fois la longueur du corselet ; leur disque est un peu aplati et couvert de points enfoncés sérialement disposés; leur base latéro inférieure est étroite- ment orangée. En dessous, le dernier segment abdominal est rouge avec l'extrémité noire, et offre de chaque côté de la base un point de même couleur; le pénultième a une tache rouge apicale de chaque côtéj les pattes antérieures sont rouges avec la base des cuisses noirâtre ; les intermé- diaires sont d'un brun de poix avec un anneau près de l'extrémité des cuisses et la base des jambes rougeâtres, les postérieures d'un brun de poix avec la base des jambes ron- (1) Je ne sais pourquoi on fait figurer cet insecte, dans les cata- logues, comme appartenant au genre Oft^?Tfl dont il n'a pas les carac- tères ; il fait partie, certainement, du genre Phytcccui. R. Co!éoplèrt'$ nouveaux. 15 geâtre : tous les tarses d'un brun iioirâtre; la femelle plus courte, plus renflée, a les élytres parallèles presque aussi larges à l'extrémité qu'à la base ; des taches rouges beaucoup plus sensibles envahissent toute la tête de manière à faire paraître cet organe comme étant rouge avec des taches noires ; ces taches sont de même beaucoup plus marquées et étendues sur le corselet. En dessous, le dernier segment de l'abdomen a une tache triangulaire rouge dans son mi- lieu avec un point noir à la base. Des environs de Jérusalem. Elle n'est voisine de la Phyt. Balcanica que par sa forme et par les deux points lisses de son corselet, ses couleurs sont toutes dififérentes. 232. Phytoecia orbicollis R. et S. Gat. N" 613. Long. 10 mill. {4 1/2 lin.), lat. 3 1/4 mill. (l 1/2 lin.}. Linearis, picea, pilis fuscis parce hiria, Phyt. scutellata Fabricius vicina. Caput latum subrolundum, tomento griseo luleo dense vestitiim, spatio loyigiliulinale inter oculos sub- nudo; ocuUs tnediocribus; anlcnnis corpore brevioribus. Tho- raxlransversus, subglobosus, medio capite pauLo laiior, lati- ludine tertia parte brevior, a latere valde rotundatus, subœneus, punctatus^ utrinque dense griseo-liiteo tomentosus, medio tomenti pallidiori linea longitudinali ornalus. Scutel- lum semi circulare, transversum, tomento albido- Ititeo dense vestitum. E/ytra basi thoracis medio vix latiora, indè usque ad apicem attenuata, thorace plus triplo longiora, subserialim sat crebre punctata, tomento brevissimo dense veslita. Subtus dense griseo tomentosa. 16 L. Reiche et F. de Saulcy. Linéaire, d'un brun de poix, hérissée partiellement de poils brunàires. Voisine, par IV^spect, de la Phyt. scutellata Fabricius(Entorn. syst. 11-317). Télé large, presque ronde; front aplati, denséraent revêtue d'une tomentosité d'un gris jaunâtre et hérissée de poils gris, avec un espace longitu- dinal presque nu entre les yeux, sur levertex: yeux mé- diocres, profondément échancrés; antennes n'atteignant pas l'extrémité des élytres revêtues dune tomentosité gri sâtre très fine et très courte. Corselet transverse, presque globuleux, à peine plus large, dans son milieu, que la tête, un tiers moins long que large, très arrondi sur les côtés, d'un bronzé obscur, légèrement rugueux de points en- foncés, revêtu sur ses côtés d'une large toufïe de tomento- sité grisâtre assez longue et orné dans son milieu d'une ligne longitudinale formée d'une tomentosité d'un blanc jaunâtre; sa surface esi de plus hérissée de quelques poils brunâtres. Ecusson serai- circulaire, transverse, revêtu d'une tomentosité d'un blanc jaunâtre. Elytres à peine plus larges à leur base que le corselet dans son milieu et allant en se rétrécissant de là à l'extrémité, qui est tronquée presque carrément, elles sont de plus de trois fois la longueur de cet organe, à disque un peu déprimé et criblées de points rangés presque en stries; elles sont densément revêtues d'une tomentosité grise, fine et très courte , et hérissées de pois bruns très courts, d'une teinte jaunâtre à la base du repli latéral. En dessous, le corps et les pattes sont entière- ment revêtus de la môme tomentosité que celle qui recouvre les élytres; elle est seulement un peu plus longue. Des environs de Naplousc. Au premier coup d'œil, cette espèce a quelque ressem- blance avec le Phiji. anitr/lnur. mais elle est plus large, son Coléoptères nouveaux. M corselet plus globuleux, ses antennes plus longues et sa to- mentosité plus longue et plus fournie. La femelle ne diffère du raûle que par ses élytres moins atténuées postérieure- ment. 233. Phytoecia humeralis Waltl. Isis 1838, p. 471, No 134. Syn. Phyt. humeralis (Fischer?) R. et S. Cat. N« 177. Notre espèce est identique à celle du docteur Waltl. Elle a été rapportée des environs d'Athènes. 234. Phytoecia croceipes R. et S. Cat. N» 617. Syn. Phijt. puncticoUis Mulsant. Opusc. Ent. 1852-175. Var. Syn. Phyt. mcmicatalK. et S. Cat. N« 618. M. Mulsant ayant décrit cette espèce avant nous, nous eussions adopté le nom qu'il lui a imposé, si ce nom ne fai- sait double emploi avec celui que Falderman a appliqué à une espèce toute différente dans sa Fauna irunscaucaska 11-291. La Phytoecia manicata, de notre catalogue n» 618, n'est qu'une variété de cette espèce à pattes intermédiaires et postérieures entièrement noires. 23 3. Phytoecia Eethseba R. et S. Cat. N» 615. Long. 8-10 mill. (3-4 2/5 lin.), lat. l 3/4-2 3/4 mil!. (2/3-1 1/4 lin.). PI. 1, fig. 6. Linearis, gracilis, snbatireo viridis vel cyanro viriilis, iiiti- S« Série, tomr vr. 2 18 L. Hëichë et F. DE Saulcy. ilula, albo vitlosuta. Capiit , subrotundum , crebre rugoso punctatum, canaliculatum ; oculîs sal magnis, profunile eniar- ginalîs, ferè divisis; palpis niijris : antennh elylrorum apiceni attingcntibus. Thorax cylindricus, capitis latîtudinc, longitu- dine pariim latior, crebre punctatus. Sculellum transversum, ap'ae rotundatum , crebre punctatum. Elylra basi thorace midto latiora, inde nsque nd apîcem atlenuala^crcbrepunctatu, inlerstitih scuriaceis. Subtns crebre punctata, abdominis seg- 7nentis pkeo marg'inalis . Linéaire, grêle, d'un vert un peu doré, quelquefois bleu- âtre, légèrement brillant et hérissé de poils blancs peu serrés. Tête médiocre, presque arrondie, rugueuse de points enfoncés, gros et serrés, avec une strie longitudinale enfoncée dans son milieu; yeux assez gros, très profondé- ment échancrés, presque divisés ; antennes grêles atteignant, repliées, l'extrémité des élytres. Corselet cylindrique, de la largeur de la tête, un peu moins long que large, criblé, comme la tête, de points enfoncés qui le rendent rugueux. Ecusson transverse, arrondi, ponctué. Elytres près de moitié plus larges que le corselet à leur base, s'aîténuant de là à l'extrémité, où elles sont presque arrondies, d'un peu plus de trois fois la longueur, de cet organe, criblées de points enfoncés plus gros que ceux de la tête et du cor- selet avec les intervalles coriaces. Dessous du corps entière- ment rugueux de points enfoncés, le bord apical des seg- ments abdominaux d'un brun de poix. De la Palestine. Cette jolie espèce a quelque analogie avec la Phyt. rufi- mana Fabricius; elle est comme elle d'un beau vert un peu doré et un peu brillant, mais elle est moins parallèle et ses pattes antérieures sont concolores. Coléoptères nouveaux. 19 236. Agapantmia osmanlis R. et s. Gat. iN» 622. Long. 15 1/2 niill. {7 lin.), iat. 4 3/4 mil!. (2 lin.). PI. I, fîg. 7. Elongata, subvïrescenti cijanea, liaud nilida, pîlis nigris sparse hirsuta. Caput médiocre, crebre punclatiim , canalicu- iatum, lomenlo albido parce vesiiliim, linea albida uirinque longiiiidinali antè antejinas ; antennis corpore longioribns, nicjro cœruleis, arûcido primo secundoque concoloribus, sc- qiientibus infra nigro ciliatis al bogue tomentosis , basi suprà albicantibus. Thorax cylindricus , latitudine vix brevior , tintice slrangulalus ^ ultra médium rolundato ampUalus, ca- piteque paulo laiior, crebre pnnctalus; linea média albo lomentosa longitudinali aheraque ulrinque marginali ornatus. Scutellum Iransversum, apice rolundatum, punciulatum, dense albo tomentosum. Efylra thorace basi multo latiora, indè ad apicem snbatlenuala, basi valde punctata, apice coriacea, lomenlo albido parce vestila. Subius pectore ulrin- que albo linealo; abdomine pedibusque cyaneo virescentibus sat dense albido tomenlosis. Allongée, d'un bleu un peu verdâtre avec les élytres d'un bleu assez foncé, mat, hérissée de cils espacés noirâtres. Tête moyenne, à face légèrement convexe, criblée de poinis enfoncés avec un très petit espace lisse entre les antennes, canaliculée dans toute sa longueur, couverte d'une pubes- cence blanchâtre rare et ayant de chaque côté, en avant des yeux, une petite fascie longitudinale de la même pubesccnce beaucoup plus dense ; antennes plus longues que le corps, le huitième article atteignant l'extrémité des élytres, d'une couleur bleue très foncée; leurs articles 3 à 12 en dessous, ciliés de poils noirâtres et couverts d'une pubescence blr.n- 20 L. Reiche et F. de Sailcy. châtre, en dessus garnis à leur base seulement de la môme pubescence. Corselet cylindrique, plus renflé au delà du milieu, où il dépasse un peu la largeur de la tête, à peine moins long que large, rétréci et comme étranglé un peu avant son extrémité antérieure, un peu moins rétréci en arrière; ses côtés s'arrondissant au delà du milieu; sa sur- face criblée de points enfoncés avec une fascie étroite lon- gitudinale, et une latérale de chaque côté d'un duvet blanc serré. Ecusson Iransverse, arrondi, pointillé, revêtu d'une tomentosité blanchâtre très dense. Elytres beaucoup plus larges aux épaules que le corselet et allant de là en s'atté- nuant à peine jusqu'à l'extrémité, qui est arrondie; elles ont plus de trois fois la longueur de cet organe ; leur base est criblée de gros points enfoncés qui s'anastomosent et forment presque de petites rides transversales, cette ponc- tuation va en diminuant d'intensité jusqu'au milieu de leur longueur et de là se transforme en rugosités qui elles-mêmes vont en s'effaçant vers l'extrémité qui n'est plus que co- riacée; elles sont couvertes d'une légère pubescence blan- châtre plus dense sur leur tranche. En dessous, la poitrine grossièrement ponctuée est ornée de chaque côté d'une fascie longitudinale de duvet blanchâtre; les segments ab- dominaux et les pattes beaucoup plus finement ponctués sont revêtus d'une tomentosité blanche plus serrée que sur les élytres. De Constantinople. Cette espèce a un peu l'aspect, pour la couleur, d'un très gros individu de VAgap. violacea Fabricius, mais elle est d'une taille beaucoup plus grande et d'une forme moins cylindrique, qui la rapprochent de VAgap. penidllata Ge- bler, dont ses couleurs l'éloipnent beaucoup. Cotéoptrres nouveaux. 21 237. Agapanthia Lais R. et S. Long. 13 1/2 mill. (6 lin.), lat. 4 mill. (1 3/1 lin.). Elongata, vîridi cœruleu, vitida, pUisnigris parce kirsuta. Caput médiocre, crebre punctatiim, canaliculatum, tomento griseOy utrinque ante aniennas densiore , parce veslilum; antennis corpore longioribus, articulis diiobus primis cijaneis nilidis; sequentibiis atro cœruleis, obsciiris, infrà albo tomeii- tosis nigroqiie ciliatis, suprà angustissime basi albicaniibus . Tli irax cgVindrïcus; ponè médium rotundato dilalatus capitis- que latiliidiîie, longiludine vix lalior , antice slrangulatus, crebre punciatus , Uneis tribus? albo tomentosis ornatus. Scutellum transversîim albo tomentosum. Elylra thorace basi muilo laiiora, subparallela, valde rugoso punctata, vit albido tomentosa. Subtus pcclore puncialo, utrinque albido iineato, abdomine nîtidiorc, vix punctato , iransversim vix cœlalo, parce albo tomentoso ; pedibus subpiaiclulaiis albo-iomen- tosis. Allongée, d'un vert un peu bleuâtre et brillant, hérissée de cils espacés noirâtres, très voisine de ÏAgap. osmanlis. Tête moyenne, à face légèrement convexe, criblée de points enfoncés avec un canal longitudinal dans toute sa longueur, peu couverte d'une pubescence grisâtre plus dense de chaque côté en avant des yeux; antennes plus longues que le corps, leur neuvième article atteignant l'extrémité des élytres, les deux premiers d'un bleu brillant, les suivants d'un bleu foncé mat, garnis eu dessous d'une tomentosité blanche et de cils noirs et en dessus très étroitement bian- châtres à la base. Corselet cylindrique, plus renflé au delà du milieu et y égalant la largeur de la léte, à peine moins 22 I.. Reiche et F. DE Sailcy. long que large^, rétréci et comme étranglé en avant, moins rétréci en arrière, criblé de points enfoncés et orné de trois bandes étroites longitudinales d'un duvet blanchâtre très peu marquées, surtout la médiane. Ecusson transverse, arrondi, pointillé, revêtu d'une toraentosité blanche et dense. Elytres beaucoup plus larges que le corselet aux épaules, presque parallèles, de plus de trois fois la longueur de cet organe et arrondies à l'extrémité; elles sont criblées de gros points enfoncés qui s'anastomosent et forment presque des petites rides transversales; cette ponctuation diminue à peine d'in- tensité de la base à l'extrémité, leur surface est à peine to- menteuse d'un duvet blanchâtre. En dessous, la poitrine ponctuée est ornée de chaque côté d'une bande latérale de duvet blanc; l'abdomen plus brillant, presque lisse, est fine- ment ciselé transversalement et couvert d'une pubescence blanchâtre peu serrée; les pattes poinlillées sont revêtues d'une pubescence plus dense également blanchâtre. Du Péloponèse. Cette espèce, très voisine de la précédente, avec laquelle on peut facilement la confondre, en diffère par sa couleur d'un vert bleuâtre brillant, la ponctuation de ses élylres presque égale sur toute la surface, son abdomen presque lisse et encore plus brillant, etc. 238. Strangalia siTURATA R. ct S. Cat. N° 627. Long. 9 mill. (4 lin.), lat. ad humeros 2 1/2 mill. {\ 1/6 lin.). Affitns St. firptrm-pwutniu Vahv'u'ms. EUvifinla, alienuaia. n'Kjrn, niiidul t , iomono fulvcscenie parce vcatita; cupilis Coléoptères nouveaux. 23 veriice abdom'meque, apice excepta, riibrîs. Pedibus, elytrisque teslaccis; his nigro maculatis. Caput médiocre, crebre puncta- tum, canalicidalum, inter antennas depressum, verlîce ma- cula transversa riibra; palpls ferrugineis apice fuscis; an- tennis brunneis. Thorax conicus, crebre punclatiis^ latitudine basait pau/o longior, basi média parum angulalus, utrinque arcualus; angulis aciitis. Scutelliim triangulare^ aculiim, punclulaUim. Elijtra, ad basim, thoracis basi extrema latitu- dine et indè usque ad apictni attenuala, ferrugineo-tesiacea, vunctata; punclis asperis; sutura, maculis tribus laleralibus apiceque nigris. Subtiis pectore abdomineque punctidatis, ïllo rubra segmenta apicale apice nigro ; pcdibus ferrugineo testaceis, posterioribus femoribus libiisque apice nigrescen- tibus. Voisine de Sir. seplempunctata Fabricius et quinquesi- gnata Kùster. Allongée, atténuée, noire brillante, revêtue d'une tomen- tosité soyeuse d'un gris fauve, peu dense. ïête médiocre, cri- blée de points enfoncés, canaliculée dans toute sa longueur, déprimée entre les antennes avec une large tache rouge sur le vertex; bord antérieur de l'épistome d'un testacé fauve; labre brunâtre; palpes fauves avec le dernier article brunâtre; an- tennes atteignant aux trois quarts de la longueur des élytres, brunes avec le premier article d'un noir de poix ; yeux très sail- lants, modérément échancrés. Corselet conique, un peu plus longque la largeur de sa base, ses côtés un peu sinués au mi- lieu, sa base rebordée, un peu arrondie en lobe dans son mi- lieu, assez profondément échancrée de chaque côté avec ses angles aigus sub-épineux; sa surface criblée de points enfon- cés un peu aspéres ; sa villosité un peu plus dense et plus sen- sible en arrière. Ecusson en triangle allongé, aigu, finement 24 L. Reiciie et F. de Saulcy. ponctué. Elytres à peine plus larges à leur base que la base du corselet et s'atténuant fortement, dans le mâle, des épaules à l'extrémité qui est obliquement tronquée ; elles n'ont pas tout àfait trois fois la longueur de cet organe, leur surface est criblée de points enfoncés, aspères, peu serrés, servant d'insertion à la villosité qui les garnit; elles sont d'un lestâcé fauve avec la suture étroitement noire, ayant une dilatation de même couleur un peu au dessous de l'écusson, et on remarque sur chacune : !<> une fascie transverse, interrom- pue, tendante vers la dilatation suturale antérieure ; 2» une tache arrondie, latérale vers le milieu de la longueur ; 30 une fascie transverse reliant la suture au bord latéral ; 40 une tache apicale ; toutes ces taches et fascies noires. En dessous la tomentosité soyeuse est plus dense ; l'abdomen est rouge avec l'extrémité du segment apical noire; les pattes sont fauves avec les cuisses postérieures brunes en dessous et à l'extrémité en dessus, l'extrémité des ïambes intermé- diaires et postérieures ainsi que tous les tarses brunâtres. La femelle ne diffère du mâle que par une forme moins atténuée en arrière. Du Péloponèse. Cette espèce est très voisine des Strang. septempunctala Fabricius ( Ent. syst. I, II, 346 ) et qmnquemjnata Kiister (Kafer Eiiropas VI, 94). Elle est un peu plus grande et en diffère par son corselet noir, la suture de ses élytres de même couleur et ses taches plus marquées ; il ne serait pas impos- sible que ces trois espèces ne fussent que des variétés d'une seule, la scptcmpnnctata. Nous possédons un individu de la suiurata provenant de la Homélie. Coléoptères nouveaux. CHRYSOMELII. 239. Olythra (Labidostomis) HEBRiEA Lacordaire. Monogr. p. 57, Syn. Cl. joia l\. et S. Cat. N© 632. De Naplouse. Nous n'avions pas reconnu d'abord noire espèce dans la description de VHebrœa de M. Lacordaire, nous avons pu nous assurer depuis, de l'identité. 240. Clythra novempunctata Olivier. Entom. vi-852. PI. 1-12. Syn. Cl. valerianœ R. et S. Cat. N» 631. Au premier coup d'œil ces deux espèces peuvent être confondues car elles se ressemblent extrêmement, nous avons commis cette erreur et nous nous hâtons de la répa- rer ; le CL valerianœ est une espèce beaucoup moins méri- dionale. 241. Clythra nigrocincta Lacordaire. Monog., p. 200. Syn. Cl. utiifasciata Ménétriés, Mém. de St-Pétersb. Série 6-v, partie ii, p. 46. Trouvée près de Jérusalem par Félicien de Saulcr. 2r> L. Reicue et F. de Saulcy. 242. Clythra (Tituboea) maculicollis Brullé. Expédit. Scient, de Morée, llt-267. Du Péloponèse. M. Lacordaire a oublié de faire mention de cette espèce dans son excellente monographie des Glythrides. Nous croyons qu'elle fait passage de la Titubœa sexpunctata Olivier, à la dispar Lucas. En passant nous croyons devoir signaler deux autres espèces de Grèce, décrites également par M. Brullé et omises par M. Lacordaire. Clythra (labidostomis) chalybeicornis Brullé. Loc. cit. 268. Clythra (coptocephala) tibialis Brullé. Loc. cit. 268. A l'occasion de cette dernière espèce, nous ferons remar- quer que ce nom de tibialis fait double emploi avec celui de la Labidosiomis tibialis Lacordaire, monog. p. 36, que nous proposons en conséquence de nommer Lab. Lacordairci. 243. Clythra (coptocephala) azlrea R. et S. Gat. No 634. Long. 4-5 mil). (1 3/4-2 1/4 lin.), lat. 2 1/4-3 mill. (11 1/3 lin.}. CL ciialybea Germar vicina. Oblonga, brevis, cylindrica. mridis, cijnnea ve( vindi^cyançay viiidula. -^ . Capvt latxim. Coléoptères nouveaux. 27 deplanatum, punctato-rugosum , ijiœqunle:, onUis mbglobosis, vix ant'ice emarg'matis; epislomo parum arainio; antennh thorace brevioribus, depressis, nigro cœruleis, nr'àcido se- cundo obscure rubro. Thorax iransversus, ampius, capite dimidio lalior, convexus, crebre forliter punclatiis, margi- nalus, a latere roiundatus, postice bisinuatus ; angidis posticis valdi rôtundal'is. Scuielliim iriangulare, basi deprcssum, apice gibbosum, punclidalum. Elytra thorace midto angustiora, capitis latiliidine, thorace plus dimidio longiora, crebcrrïme forliiis punclala; inlerstîtiîs scoriaceis. Sublus prolhorace sat fortiter oblique striolalo, pcclore abdomiueqiie obsolète cœlatis; pedibus griseo lomentosis, tibiis anlicis arcualis. Ç. Subovata; epislomo marginalo; abdomine sublus nitî- diorc, tibiis anlicis redis. Voisine de la CL chalybœa, Germar. Oblongue, courte, cylindrique, d'un verl clair, d'un vert bleuâtre ou entière- ment d'un beau bleu indigo, brillante surtout sur le corselet. c?. Tête large, déprimée, très fortement ponctuée, à points confluents en strioles sub-longitudinales sur le front, moins fortement et à points écartés sur le vertex, une impression peu sensible de cbaque côté de l'épistome et une" autre plus ou moins effacée entre les yeux ; épistome tronqué presque carrément, où à peine arqué ; mandibules fortes, médiocre- ment allongées, brunes ; antennes aplaties, d'un bleu noi- râtre avec le deuxième article rougeâtre ; yeux sub-globu- leux, presque entiers où à peine échancrés en avant. Corselet convexe, transverse, très ample, moitié plus large que la tête, arrondi sur ses côtés, bisinué postérieurement, assez fortement marginé sur les côtés et en arrière, criblé de points enfoncés aussi gros que ceux de la tête, mais non confments. Ecusson triangulaire, fortement déprimé à sa base, relevé 28 L. Reiche et F. de Saulcy. et sub-gibbeux à son extrémité, pointillé, Elytres moitié moins larges que le corselet, aussi large que la tête, un peu plus de moitié plus longue que le premier de ces organes, légèrement atténuées en arrière, criblées de points enfoncés plus serrés que ceux du corselet avec quelques rides sub- transversaies et les intervalles coriaces. En dessous le pro- thorax est strié obliquement de chaque côté , la poitrine et l'abdomen très flnement ciselés ; les pattes garnies d'une tomentosité grisûtre, les antérieures beaucoup plus longues avec les jambes arquées. $ Plus ovale, son épistomeéchancré triangulairement dans son milieu, son abdomen en dessous plus brillant, ses jambes antérieures droites. De Syrie. Cette espèce se distingue des chalybœa et imicolor par sa ponctuation beaucoup plus forte, par son corselet beaucoup plus large que la tête ; elle est plus grande que la chalybœa et un peu moins que Vimkolori elle diffère encore de cette dernière d* par ses mandibules moins grandes et la non- échancrure de son épistome. Il ne serait pas impossible que la femelle de cette espèce eut été décrite par M. Lacordaire (Mon. p. 291), sous le nom de Gynandrophtlialma vhidana ; ce n'est qu'avec beaucoup de doute que j'émets cette opinion, car la description du savant monographe ne s'applique pas rigoureusement, surtout pour la ponctuation régulière de la tête, à la femelle de mon azurea ; la tète du mâle, large, aplatie, perpendi- culaire, classe] nettement cette espèce dans le groupe des Coptocephnla. Coléoptères nouveaux. 29 244. Chrysomela thalassina R. et S. Long. 8 mil!. (3 1/2 lin.), lat. 5 3/4 raill. (2 1/2 lin), Quadrato-rotundata, metallico-viridis, nîtidissima, subtus virîdî-cyanea ; femoribns medîo rnfis. Chr. hœmoptera Linné [Hotienlota Fabr.) affinis. Caput médiocre, scoriaceum, taxe puncUdatiim, mcdio siibcanaUcuUitiim; antennisvalidis, vio- laceis, ap'ice obscuris^ arliculis diiobus prhnis rufesccnlibus, articufo tertio secundo dimîdio longiore; pnlpis piceis, arti- cula ultimo cylindrico. Thorax capite ferè duplo latior, lati- tudine plus dhnidio brevior, subconiciis, antice anguslior postice lalior^j punctidalus ; ulrinque basi foveola obsolela êm- pressus; lateribus incrassalis, sulco kaud disco separatis, Scutelliim triangulare, scoriaceum. Elylra ampla basi tho- race pauld ullrà médium dimidio latiora, latitudine quinta parte longiora, laxe punctata; punctis minuiissimis inter mixtis ; stria suturali apicem versus instructa. Sublus peclore utrinque punctato ; abdomine vix distante punciulato ; pcdibus violaceis, femoribus antè apicem ruhris, tibiis apicem versus griseo iomentosis. Voisine de la Chrys. hœmoptera , Linné { Hotienlota Fabricius). Carrément arrondie, d'un vert métallique brillant en dessus, d'un bleu verdâtre brillant en dessous, les pattes violacées avec les cuisses rougeâtres. Tête médiocre, coriacée, avec quelques petits points enfoncés, espacés, et un canal longitudinal peu marqué dans son milieu ; antennes assez fortes, violacées, plus obscures vers l'extrémité, leurs deux premiers articles rougeâtres, le troisième moitié plus long que le deuxième ; palpes d'un brun de poix, leur dernier article cylindrique, tronqué. Corselet de près de deux fois 30 L. Beiche et F. de Sallcy. la largeur delà tête, moitié moins long que large, très atténué en avant, élargi en arrière, presque conique avec ses côtés, obliquement, presque droits ; il est finement poin- tillé avec une ligne longitudinale presque lisse à peine visible dans son milieu, et une petite impression peu marquée de chaque côté de la base près des angles postérieurs, sa marge latérale est un peu épaissie mais non séparée du disque par un sillon ou une impression quelconque. Ecusson trian- gulaire, coriace. Elytres rentlées, convexes, un peu plus larges que le corselet, à leur base, de moitié plus larges dans leur milieu, un cinquième plus longues que larges, à ponc- tuation espacée, bien marquée et irrégulière, entremêlée de points plus petits et de quelques rides irrégulieres, la strie suturale effacée de la base jusqu'au delà du milieu n'est sen- sible qu'au quart postérieur. En dessous le prothorax est lisse, la poitrine ponctuée seulement sur ses côtés, l'abdomen coriace a quelques très petits points espacés ; les pattes vio- lacées ont leurs cuisses rouges de la base jusqu'un peu avant l'extrémité, les jambes sont tomenteuses vers l'extrémité. De Damas ; trouvée par M. de Saulcy fils, à son second voyage. Indépendamment de sa couleur générale et de ses cuisses rouges, cette espèce diffère encore de Yhœmoptera par la ponctuation vague et non sériale de ses élytres. 245. Chrysomela cupreopunctata R. et S. Cat. No637. Long. 7 1/2-9 mill. (3 1/3-4 lin.), lat. 5 1/2-6 mill. (2 2/5-2 3/4 lin.). RoUaidoio ovalh, vh-idi oriieu vri œnca vel œneo cyanea. Coléupières nouveauoô. ^i hitîda, subtus cyancscens, punctis cupreis in elytvh vage im- pressis. Affmis Chr. Orientali Olivier. Capttt médiocre, sub- lœvtgalum, punctis sublenle vix perspicuis vage impressum, obsolète ccmaliculatum ; epistomo tnagis punctato; antennis fusco piceis, articulo tertio secundo paulo longiore; palpis piceis articulo ultimo tnmcato, subcylindrico. Thorax capite ferè diiplo latior, laliludi7ie plus dimidio brcvior^ antice an- gustior, basi latior , vage piinctvlalus; lateribus incrassatis, basi sulco brevi disco separatis. Scutellum triangulare, vix punctatum. Elgtra ampla, convexa, basi thorace paulo ultra médium dimidio laiiora, quinta parte longiora, punctis cu- preis valdè distantibus impressa; intersùliis obsolète distante punctulatis ; stria suturait postica. Voisine de la Chrys. orientalis, Olivier. (Entomol. v. 512). Ovale arrondie d'un vert bronzé, d'un bronzé pur ou d'un bleu bronzé un peu brillant en dessus, toujours d'un bleu d'acier en dessous ; élytres avec de gros points écartés cui- vreux. Tête moyenne, presque lisse ou à points enfoncés très petits à peine visibles à la loupe, avec un petit sillon longitudinal dans son milieu ; épistome plus fortement ponctué ; antennes assez fortes, d'un brun de poix, leur troisième article un peu plus long que le deuxième ; palpes d'un noir de poix à dernier article tronqué, très peu dilaté à l'extrémité, sub-cylindrique. Corselet de près de deux fois la largeur de la tête , plus de moitié moins long que large , atténué en avant, élargi en arrière avec ses côtés très peu arrondis, Onement et vaguement ponctué sur sa surface avec un espace longitudinal, lisse peu sensible dans son milieu ; ses côtés épaissis en bourrelets séparés du disque par un petit sillon basilaire très court et quelques points enfoncés de là au bord antérieur ; il y a en outre un groupe de points 32 L. Reicue et F. de Sallcy. enfoncés assez gros près de l'angle antérieur, Ecusson trian- gulaire à peine ponctué dans le mâle, lisse dans la femelle. Elytres renflées, convexes, un peu plus larges que ie corselet à leur base, moitié plus larges un peu au delà du milieu ou est leur plus grande largeur, d'un cinquième plus longues que larges, leur surface ornée de points enfoncés d'un rouge cuivreux, assez gros, très espacés et rangés presque en séries interrompues, les intervalles lisses avec des points beaucoup plus petits, à peine visibles, non cuivreux et très écartés ; la strie suturale n'existe qu'à la déclivité des élytres. En dessous, le prothorax est lisse, la poitrine a quelques points écartés; l'abdomen est lisse avec quelques points écartés sur sa base. De Syrie. Trouvée en abondance ^ Beyrouth et à Damas, cette espèce voisine de VOrîenialis, Oliv.; en diffère par sa forme plus courte, sa couleur plus bronzée et les points cuivreux écartés de ses élytres; par ce dernier caractère, elle se rap- proche de la Chrijs. regalis, Olivier. (Entom. v. 538). et surtout de la variété sicilienne verte à points cuivreux (t). 246. Chrysomela ^Egyptiaca Olivier. Entom. v-528. PI. vi-88. Cette espèce a été trouvée aux bords de la mer iVîorte. (1) Nous apprenons trop tard que notre espèce est la même qui figure au Catalogue de Dejean sous les noms inédits de Patruelù Dejean, forrtwsa Falderman. Nous nous serions fait un devoir de la décrire sous le nom que lui a appliqué notre illustre maître, si nous TavioTis connu à temps. Coléoptères nouveaax. 33 247. Chrysomela. Angeuca R. et S. Long. 6 i/2 rnill. (3 lin.), lat. 4 mill. (1 3/4 lin.). PI. I, flg, 8. Chrys, fasluosœ Fab., affinis, viridi-cyanea, aureo varie- gata , nitidissima. Caput lalum, lœvîgalum , punctis non- tiullis minutissimis instructiim, subcanaliculatum , auro cyu' neoqiie variegatwn ; antennis sat longis, nigro piceis, arliculis tribus basalibus viridi-œneis ; palpis piceis articula ullimo securiformi. Thorax capile vix dupLo laiior, Latiludinc di~ midïo brevior , aniice pariim angustalus, sat profunde emar- ginatus angulis subacutis, postice laiior angulis aculis; late- ribus haud incrassatis; disco punctulato, viridi nitenle, aniice maculîs aureis nilenlibxis ornato. Scutellum apice rolunda- tum, lœvigalum, politum. Elytra basi ihorace vix medio dimidio latiora, latitudine quinla parte longiora, distante punctu/ata, aurata ; sulura viitaque longitudinali mediana cœruleis. Voisine de la Chr. fastuosa, Fabricius, d'un vert bleuâtre, métallique , varié d'un rouge doré , très brillant. Tête large d'un vert doré, li.sse avec quelques points espacés très petits, obsolètement canaliculée dans son milieu ; épistome poin- tillé, d'un vert métallique ; labre bleu, palpes d'un noir de poix à dernier article sécuriforme ; antennes atteignant en longueur le tiers antérieur des élytres, d'un noir de poix plus obscur vers l'extrémité, avec les trois premiers articles d'un vert bronzé, le troisième plus de moitié plus long que le deuxième. Corselet d'un peu moins que deux fois la lar- geur de la tête, moitié moins long que large, un peu rétréci 3» Série, tome vi. 3 34 L. Keiche ei F. dk Saulcy. en avant où il est largement échancré avec ses angles unpeîî aigus, un peu élargi en arrière avec ses angles aigus ; ses cotés un peu arrondis; sa base arrondie au milieu et sinuée de chaque côté; sa surface pointillée plus fortement à la base et sur les côtés, d'un vert métallique à la base et dans son milieu et d'un rouge doré éclatant dans sa moitié anté- rieure ; ses bords latéraux non renflés en bourrelets. Ecusson semi-ovalaire, lisse, poli, d'un bleu miroitant. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, moitié plus larges dans leur milieu, un cinquième plus longues que larges, pointiliées à points épars, d'un rouge doré éclatant, avec la suture et une large bande longitudinale d'un bleu métallique dans leur milieu. En dessous le prothorax est coriace ; les côtés de la poitrine ponctués et son milieu doré ; les segments abdominaux coriaces, bleuâtres à leur base ; les cuisses dorées. De Damas. Cette charmante espèce diffère de la Chr. fastuosa, Scopoli (Ent. Carn. p. 74, n» 232) par ses segments beaucoup plus lisses, son corselet plus élargi en arrière avec ses côtés arrondis, ses antennes vertes à la base, etc. 248. ChRYSOMELA yENEîPENNIS R. et S. Long. 8 1/4 mill. (3 3/4 lin.), lat. 5 1/4 mill. (2 1/3 lin.). Oblonga, depressa, cœrulea, nilidula ; elytris œneis. Forma ferè Linffi tremulae ai Chrysomela. Capul latum convexius- cuLum, lœvigatum , pnnctis mînulisshnis sparsum; orc piceo ; anlcnnis fuscis apicc piceis. Thorax, capite dimidio latior, latitudine dimidio brevior\ antice parum attenuatus late Coléoptères nouvtaiix. ^- ■imargbîaius, anguiis subactitis, médium versus pautà latior, poslicc kaud ancjuslatus nec dilatatiis, bas'i medio parum rotundalns, uirinque ùnualus anguiis reçus • disco distanle punctato ; lateribus valde incrassalis, sulco profundo disco separaîis. Sciitellum triangulare, lœvigatum. Ehjtra œnea, ad kumeros thorace dimidio lal'iora, ponè médium vix dila- tata, subparallela, latiludine quarla parte longiora, punclis sat grossis in seriebus quinque geminaiis impressa, prima jiixta scutellari inlerrupta; intei'slitiis punctulatis. Oblongue, presque en carré long, déprimée, d'un bleu d'acier foncé brillant avec les élytres bronzées. De la forme de la Lina tremulœ. Tête large, un peu convexe, lisse avec quelques très petits points épars et trois petites impressions placées transversalement entre les yeux ; organes de la bouche d'un brun de poix ; antennes d'un brun plus clair avec l'extrémité obscure, leur troisième article moitié plus long que le deuxième. Corselet à peine moitié plus large que ta tète, moitié moins long que large, très peu rétréci en avant où il est largement échancré avec ses angles un peu aigus, ses côtés à peine arrondis, un peu dilatés vers le milieu; sa base nullement atténuée ni élargie; elle a son milieu un peu arrondi, elle est un peu sinuée de chaque côté, et ses angles sont droits ; le disque est lâchement ponctué, avec ses bords latéraux renflés en bourrelets ponctués et séparés du disque par un sillon profond ; le bord postérieur marginé. Ecusson triangulaire lisse. Elytres bronzées, moitié plus larges aux épaules que le corselet 5 peu élargies au delà du milieu, presque parallèles, elles ont chacune cinq séries longitudi- nales géminées de points enfoncés dont la première juxta- suturale est interrompue un peu avant le milieu ; les inter- 36 I REïCHE L't F. DE Sailcy. valles sont pointillés ; tous ces points vont en s'effaçant un peu de la base à l'extrémité ; le dessous du corps est d'un bleu brillant avec les pattes violacées. De Damas. Nous avons été fort embarassés pour le classement de cette espèce que nous étions disposés, vu sa forme, à placer dans le sous-genre Lina, où dans les Oreina, mais les lignes géminées de points qu'offrent ses élytres ne nous ont pas permis d'hésiter à la conserver dans le genre Clirysomela proprement dit, ce caractère ne se retrouvant dans aucune des espèces des deux sous-genres. 249. Chrysomela (Entomoscelis) Berytensis R. et S. Cat. No 639. Long. 6 1/4-8 mill. (2 3/4-3 3/5 lin.), lat. 4 4 3/4 mill. (1 3/4-2 lin.). Affinis certè Enlom. adonidis Fab. et difficile dîstinguenda. Brevior, oblonga, testacea, nigro maculata et vittata, nitidula. Caput latum^ vage punctatuni puncio vertîcali nigro; épis- tomo punctulato apice nigro ; ore nigro piceo ; antennis nigro piceis, basi fuscis, articulo tertio secundo vix dimidio longiore. Thorax capite vix duplo latior, latiludine dimidio brevior, anticevix emarg'watus ; angulis obtusiset rotundatis, laleribus parum rotuvdatus, medio vix ampliatus, basi medio paulo rotundoius utrinque si}2ua'us , angulis oblusis, disco medio nigro vittato ; vitta antice posticeque attenuata ; punctoque nigro marginali utrinque anle médium. Scutcllum nigrum trianguloritcr rotundnium, tœvigatum, punctis nonnullis dis- tantibus impressum. Elytra basi thoracis fcre latitudine Coléoptères nouveaux. 37 ulirà médium dimidio latiora, crebre punclulala, sutura, basi interrupta, vktaque longiludïnali discoïdea nigris. Sub- tus pectore abdomineqne nîgr'is. Très voisine et difficile à distinguer de YEntom. adonidis, Fabricius, plus courte, oblongue, testacée, tachée et rayée de noir. Tête large vaguement et finement ponctuée, un point noir triangulaire sur le vertex ; épistome pointillé, noir au bord antérieur ; organes de la bouche d'un noir de poix ; antennes d'un noir de poix, d'un brun clair à la base, leur troisième article à peine moitié plus long que le deuxième. Corselet, au plus, de deux fois la largeur de la tête, moitié moins long que large, un peu atténué et à peine échancré en avant avec ses angles obtus arrondis , peu arrondi sur ses côtés, à peine élargi vers son milieu, non rétréci en arrière ; sa base un peu arrondie au milieu, sinuée de chaque côté avec ses angles obtus ; sa surface vaguement et finement ponctuée, ornée dans son milieu d'une fascie longitudinale noire, atténuée à ses deux extrémités et d'un point sub- marginal de même couleur un peu avant le milieu. Ecusson noir en triangle arrondi, lisse avec quelques points enfoncés, espacés. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, se dilatant un peu aux épaules et, de là. jusqu'au delà du milieu ou elles sont de moitié plus larges que cet organe ; leur surface est criblée de petits points enfoncés, la suture commence à être noire un peu au-dessous de l'écusson et se continue de cette couleur jusqu'à l'extrémité, et chaque élytre est ornée dans son milieu d'une fascie longitudinale noire plus ou moins large et quelquefois même d'un simple trait noir, en dessous, le milieu du prothorax est brunâtre, la poitrine, l'abdomen et les pattes noirs. 38 L. Reiche et F. de Saulcy. Des environs de Beyrouth. Au premier coup d'œil, celte espèce peut être confondue avec VEnîomoscelis arfowff/îs,Fabricius. (Spec. Insect. 1-117), mais elle s'en distingue par une forme plus courte, plus renflée ; par les angles antérieurs obtus et arrondis de son corselet et par la fascie médiane noire du même organe, toujours atténuée postérieurement avant d'atteindre la base. 250. Chrysomela (Helodes) sutcrella R. et S. Cat. No 640. Long. 4 1/3 mill. (î 5/6 lin.), lat. 2 mill. {7/8 lin.). PI. 1, fig. 9. Oblonija, antjusta, v'ir'idi œnea tntida; pedibus testaeeis; îhorace tesinceo medio œneo-vittalo; elytris tcsiaceis , su- tura œnea. Capul médiocre, crebre punctalum; epistomo upice, labro mandibtdhque testaceis ; palpis fuscis ; anlemfis obscure œneis basi testaceis. Thorax transversns, anlice pos- ticeque œqnaliter parnm angustatus, antè médium latior; lateribus parum rotundaiis, ainjulis poslins subrcctis ; d'isco crebre punctato. Sculellum œneum, transversim triangulare, punctulalwn. Eiijlra basi thorace paido latiora, dtipld et di" midio longiora, parallelu, apicc covjinutim rotniulata, striato punctata; interslit'iis scoriaccis; villa sulnrali œnea apicem versus angustata et interrupta. Subtus crebre punctata; ab- dominis segmeniis angusle testaceo marginalis, apicale toio tcslaceo. Oblongue, étroite, brillante, d'un vert bronzé, les pattes testacées, le corselet testacé avec une fascie bronzée lon- $;itudina]e dans son milieu, les él vires testacées avec une bande suluralc bronzée. Tête criblée de gros points en- Coléoptères nouveaux. 39 foncés qui la rendent rugueuse; extrémité de l'épistome, Jabre et mandibules testacés; palpes bruns ; antennes attei- gnant à peine en longueur la base du corselet, d'un bronzé obscur avec les quatre premiers articles testacés. Corselet transverse, tronqué presque carrément à ses deux extré- mités ; ses côtés un peu arrondis avec sa plus grande largeur un peu avant le milieu ; presque également rétréci en avant et en arrière avec ses angles antérieurs obtus et les postérieurs droits et un peu saillants; son disque criblé de gros points enfoncés, sa fascie médiane bronzée, un peu atténuée en avant et n'occupant au plus que le tiers de sa surface, Ecusson bronzé, en triangle transversal, pointillé. Elytres très peu plus larges à leur base que la plus grande largeur du corselet, et de deux fois et demie sa longueur, parallèles, arrondies à l'extrémité, ayant onze stries de points enfoncés, dont la première se confond avec la deuxième un peu avant le milieu et dont les intervalles sont très finement pointillés ou coriaces ; leur fascie suturale bronzée va en diminuant de largeur de la base aux trois quarts de la longueur des élytres, où elle dis- paraît. En dessous, les flancs du prothorax sont testacés ainsi que le segment apical de l'abdomen, qui a de plus une tache obscure dans son milieu, les autres segments sont très étroitement testacés à leur bord apical. De Beyrouth. Cette espèce est très voisine de la Helodes phellandrii Linné, elle en diffère par sa taille plus petite ; son corselet plus court, plus arrondi sur ses côtés avec sa fascie bronzée plus étroite et sa ponctuation plus dense ; ses élytres sans lascie discoïdaie el à intervalles coriaces ; ses pattes testa- cées, etc. 40 L. Rëichi: et F. de Saulcy. 251 . Adimonia Orientalis. Osculati. Coleot. race. 72-8. Syn. Ad. intrkata R. et S. Cat. N° 642. Nous n'avons pas le moindre doute sur cette synonymie. Cette espèce varie quant à la saillie plus ou moins grande des quatre côtes principales que portent ses élytres ; M. Os- culati les décrit comme étant très peu marquées dans l'in- dividu qui lui a servi de type; nous en avons de semblables avec d'autres, où les côtes sont très saillantes; les côtés du corselet sont fortement sinués un peu avant la base, dont les angles sont un peu arrondis ; les angles antérieurs, au contraire, sont aigus et saillants. Dans toute la Syrie et même aux environs de Constant!- nople. 252. Adimonia gibbosa R. et S. Cat. N<> 643. Long. 11 mill. (5 lin.), lat. 6 1/2 mill. (2 5/6 lin.). Affinis Ad. tanaceii at duplà major et aliter divcrsa. Sub- nvata, nigra, subnilïda. Ca-put subrotundum, piivciis grossis cariosum; epislomo reflexo, incrassato ; antennis validis llio- racis basi superantibus. Thorax transversus, capite dimidio latior, antice parinii atienualub. Iule emarginatus; angulis subactitis, prominulis ; basi sinuatus ; angulis obtusis ; a latere sinuatus, paulo infrà médium excisus ; disco punclis grossis carioso, medio laie subcanaliculato. Scutellum subquadralum. punctatum, medio impressum. Elytrn valdè convexa, basi fhorace latiorn, ponè mrdium. nmpliora , plus quadrupla lon- giora, margine rrflexa ; quadri costafn: loslis irrtiact quarla obsoletis; interstitiis irebrr gi'o.sse punctatis. Subtus pectore abdomineqiic cœlotis. Coléoplères nouveaux. 41 Voisine de YAdim. tanaceti Linné, mais du double plus grande et bien distincte. Presque ovale, noire, peu brillante. Tête assez large, presque ronde, rongée de points enfoncés, larges et profonds, et canaliculée dans son milieu ; l'épistome renflé, réfléchi, avec un angle rentrant dans son milieu ; antennes dépassant en longueur la base du corselet , assez épaisses, à sixième article notablement plus court que le cinquième, les septième à dixième presque transverses; yeux ovales, assez saillants. Corselet transverse, moitié plus large que la tète, moitié moins long que large, un peu ré- tréci en avant, où il est largement échancré avec ses angles un peu aigus et saillants, sinué en arrière avec ses angles obtus, sinué sur les côtés, qui sont réfléchis et portent une échancrure un peu au delà du milieu ; sa surface est rongée de gros points enfoncés qui se réunissent, et est creusée d'un canal longitudinal très large et très peu profond de chaque côté duquel il y a un large enfoncement peu mar- qué. Ecusson presque carré, à sommet un peu arrondi, ponctué avec une impression médiane. Elytres très con- vexes, un peu plus larges que le corselet à leur base et moitié plus larges au delà du milieu de leur longueur, qui égale quatre fois ceUe de cet organe; elles ont chacune quatre côtes longitudinales, dont les deux externes peu sensibles, et les intervaUes sont criblés de gros points en- foncés dont les bords forment une sorte de réseau; leur marge externe est réfléchie. En dessous, la poitrine et l'abdomen sont assez finement ciselés; les flancs du pro- Ihorax sont brillants, presque lisses avec quelques points enfoncés. Du Péloponèse. Cette espèce a la forme de YAdim. tanaceti, mais elle eM 42 L. Rfjche et F. de Saclcy. beaucoup plus grosse ; ses élytres sont beaucoup plus con- vexes, leurs côtes plus entières, plus saillantes et leur ponc- tuation beaucoup plus forte; les proportions relatives de longueur des cinquième et sixième articles des antennes séparent ces deux espèces d'une manière bien tranchée. 253. Galleruca elongata Brullé. Expéd. Scient, de Morée, 111-271, pi. XLiv-lO. Syn. Gall. carinata Falderm. Fauna Transe. 1837, 11-329. — Gall. sublîneata Lucas. Expl. de l'Algérie, 1846. Entomol., p. 542, pi. 44-8. — Gall. costalis Mulsant. Opuscules Entomol., 1852, 1, p. 176. Du Péloponèse. Cette espèce, qui se rencontre dans le midi de la France, l'Italie, la Sicile, la Grèce, l'Immerétie, l'Asie-Mineure, la Syrie, l'Egypte et l'Algérie, a, comme on le voit, été dé- crite quatre fois, sous quatre noms différents ; elle portait, dans le catalogue Dejean, le nom de Gall. sublîneata, adopté par M. Lucas. 253. AgELASTICA DILATIVENTRIS R. et S. Cat. No 644. Long. 3-4 mill. (1 1/3-1 3/4 lin.), lat. 1 3/4-2 1/2 mill. (3/4-1 1/6 lin.). Oblon(ja,ni(iro cœrulea, nilida. Capul subtrinngulare, suh^ nigoswti; medio hiluhcrcnlaium. intrr antenuas cannalum; Coléoptères nouveaux. 43 antennis piceis, dimidio corporis longioribus ; articuio secundo tertio breviore. Thorax subcpiadrat^ts, antice capile vix latior postice panmi atienuatus, lœvigalus. Scutellitm triangulare, lœve, Elijira basi thorace paulo laliora, apice oblique truncu- lata et valde ampiiora, abdominem involvcnlia, duplo Ion- (fiera, subliliter diblanie punctala. Sublus abdomine sub- lœvigalo; pedibus lomenlosis ; femoribiis vnlidis '. — Pterolepis uipïnn. sur-anale. — c. Cercis. — d. Lame sous-géni- tale. 6. Elytres du d* . (Le pronotum est enlevé.) 7. Lame sous-génitale du d* vue en dessous. 8. Extrémité abdominale de la $ vue en dessous. — a. Lame sous-génitale. 9. Oviscapte de la ? grossi (1), (1) Les termes antèpectus, mésopectus et métapectus employés dans la uole de M. Yersin, correspondent à ceux de prosternum, mesosternum et metastcrmim qui sont plus usités. L. Brisout. ""irgr ^TgBTiT OBSERVATIONS SL'K LES LÉPIDOPTÈRES DES PYRÉNÉES-ORSENTALES (liC Veriaeï.) Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNEBIE. (Séance du 9 Septembre 1857.) Yernel-les Bains compte environ 800 habitants, et est distant de Perpignan de 40 kilomètres. Situé dans la partie la plus méridionale des Pyrénées-Orientales, le village est bâti au pied même du mont Canigou, cette sentinelle avan- cée de la grande chaîne pyrénéenne, dont la cime a près de 3,000 mètres d'élévation au-dessus du niveau de la mer. Si Le Vernet jouit à juste titre, dans toute la France mé- ridionale, d'une excellente réputation que lui ont value l'ef- ficacité de ses eaux thermales sulfureuses et la douceur de son climat pendant l'hiver, ses productions en insectes de tous ordres doivent également lui attirer l'attention et l'es- time des entomologistes. Aussi a-t-il été souvent visité par descoléoptéristes, qui en ont toujours rapporté d'abondantes récoltes: mais cette partie de la France avait été, jusqu'à i24 Bellier de la Ghavignerie. présent, fort délaissée des Lépidoptéristes, et, parmi ces derniers, n'avait guère reçu la visite que de quelques ama- teurs de nos départements du Midi, de l'infatigable Donzel, dont la vie a été si prodigieusement active et malheureuse- ment si courte, et de notre collègue M. de Graslin qui, en 1847, explora pendant plus de trois mois les Pyrénées- Orientales et y fit deux importantes découvertes, celles de la Chelonia hemigena et de YHadenu socinbilis. Il est à regretter que, en publiant dans nos Annales ces Lépidoptères nou- veaux, M. de Graslin n'ait pas fuit connaître le résultat de ses trois mois de chasses et n'ait pas indiqué les localités qu'il avait parcourues, les principales espèces qu'il y avait prises. Nous aurions eu ainsi, sur la Faune lépidoptérolo- gique des Pyrénées-Orientales, des détails qui nous ont manqué jusqu'à ce jour et qui, fournis par un aussi excel- lent observateur que M. de Graslin, auraient été très utiles pour diriger ultérieurement les recherches des Lépidopté- ristes tentés d'aller visiter ce beau pays. Frappé de cette lacune, j'ai pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de dresser le catalogue des Lépidoptères que six à sept semaines de chasses sérieuses et non interrompues aux environs du Vernet, pendant les mois de juin et juillet, m'ont permis de recueillir, de noter mes observations, de signaler les époques et les localités, et j'ose espérer que la Société voudra bien accueillir ce travail avec la même bien- veillance qu'elle m'a déjà témoignée pour d'autres mé- moires d'une nature analogue. Ce catalogue prouvera que la Faune du Vernet est très méridionale. L'exploration du Canigou. de I\Iontlouis, de la Cerdagne française, m'aurait procuré des espèces très différentes, ainsi que je m'en suis assuré par quelques excursions faites dans ces hautes mon- Li'pidoptrres des Pijrénées-Orientaics. 125 tagnes, mais retenu au Vernet par le désir d'y prendre les eaux et par l'éducation de nombreuses chenilles à la recher- che desquelles je me suis plus particulièrement adonné cette année, j'ai dû renoncer aux courses lointaines et me con- tenter de l'exploration d'une localité beaucoup plus res- treinte, mais qui ne laisse pas néanmoins que d'offrir un champ suffisamment vaste pour satisfaire le chasseur même le plus exigeant. J'ai dit que la Faune du Vernet était très méridionale, ce qui n'empêche pas d'y rencontrer aussi la plupart des espèces des environs de Paris et du centre de la France, moins celles toutefois qui habitent les grandes forêts dont le pays est dépourvu. Si donc on ne voit pas figurer sur ma liste des Lépidoptères, tels que Coiïas Edusa, Lijcœna Conjdon, Adonis, et bien d'autres, il ne faut pas en conclure que ces espèces n'existent pas au Vernet, mais seulement qu'il m'a paru inutile d'en parler , parce qu'elles sont sans intérêt, et qu'elles appartiennent à la Faune générale de la France. LEPIDOPTERES Reciielllfs dans les Pyrénées- Orientale» EN JUIN ET JUILLET 1857. Papilio var. Feisthamdiî, Dup. — Il remplace Podalirius et ne diffère point du FeisihameLii de Barcelonne, qui avait servi de type à Duponchel. Cet auteur, en publiant le Fcis- 126 Beli.ier de l\ Chanignerie. thamelii. en avait fait une espèce distincte de Podulirim, mais plus tard, lorsqu'il fit paraître son catalogue métho- dique, il réunit les deux espèces en une seule. Cette opinion, que M. le docteur Boisduval avait déjà émise en IS36, dans le Speciès général, fut combattue, on se le rappelle (voir Annales Soc. cni., 1848), par le général Levaillant, ce qui donna lieu, en 1849 et en î850, à d'excellentes observations de la part de MM. Boyer de Fonscolombe et Lucas, qui ne partageaient pas l'avis de M. Levaillant. Il n'est pas douteux pour moi, aujourd'hui, que Podalirhis et FeistlmmeUi doi- vent être réunis, car j'ai élevé au Vernet Fcisthamelu , et les premiers états de celui-ci sont identiques à ceux de Podalirius. Le Papilio Machaon ne m'a offert aucune modification. Thaïs var. Medeskasie, Hub. — J'en pris un seul exem- plaire le 3 juillet, sur une montagne aride, à quelques mi- nutes du Vernet, du côté de Sahorre. Quatre ou cinq jours plus tard j'eus l'idée d'y aller chercher la chenille, et je l'y trouvai en abondance. Cette localité, très méridionale, est la seule où j'ai rencontré VAristolochia pistolochia qui nourrit exclusivement la chenille de Medesicasie. Parnnssius ApoUo, Lin. — Il est commun dans les mon- tagnes et descend presque jusqu'au Vernet. On ! * voit voler depuis le commencement de juin jusqu'en août. J'ai ren- contré des femelles très remarquables par leur teinte obs- cure, et j'en ai Vecueilli une chez laquelle le rouge des taches est remplacé par un jaune orangé vif. J'ai pris plu- sieurs fois la chenille sur des Sedum d'espèces très diffé- rentes. Cette chenille, bien connue du reste, est vorace et croit rapidement. Lépidoptères des Pyrénées-Orientales. 127 Parnassius Mnemosyne, Lin. — Je l'ai vue voler en assez bon nombre vers la mi-juin, en me rendant à Pla-Guillem, sur une montagne couverte de Rhododendrtims alors en pleine floraison. La Mnemosijne des Pyrénées Orientales est plus grande et plus caractérisée que celle des Alpes. La femelle, comme celle ù'Apollo, a quelquefois une teinle très rembrunie. J'ai remarqué que la poche cornée dont le dé- veloppement est si grand chez Mnemosyne ? , manquait assez souvent. Cet organe, dont l'usage n'a pu être bien dé- terminé jusqu'à ce jour, disparaîtrait-il après l'accouple- ment ou après la ponte? Pieris Callidice, Esp. — Plateaux, élevés du mont Ca-= nigou. Pieris Daplidice, Lin. — Commune dans la vallée du Vernet. Anthocharis Tagis, Esp. [Bellezina, Boisd.) — M. Guénée, qui a passé quelque temps au Vernet pendant que j'y étais, prit encore, à la fin de juin, un individu ? dans le ravin qui est au bas de la montagne du bois de la ville. Anthocharis Euplieno, Lin. — Il vole pendant tout l'été et est assez commun. La chenille dure également fort long- temps : elle vit par petits groupes sur la Biscutelfa dijdima. Je l'ai élevée en grand nombre, et j'ai pu observer un fait rare chez les chenilles de Diurnes, et produit sans doute par l'état de captivité; c'est qu'elle est très carnassière et dévore avec avidité les chenilles de sa propre espèce. Celles qui se fixaient pour subir leur métamorphose et même les chrysalides récemment formées, devenaient fré- 128 Bellier de !,a Ciiavignerie. quemment la proie des autres captives, bien qu'une nourri- ture fraîche et abondante ne leur manquât jamais. Leiicopliasia var. Diniensis, Boisd. — Entièrement sem- blable à la Diniensis des Basses-Alpes, mais moins fréquente que le type sinapis. Chez Diniensis la tache apicale est tou- jours nettement arrêtée en forme de lunule et coupée par les nervures qui s'y détachent en blanc. Lorsque les pre- miers états de nos Leucophasia méridionales seront mieux connus, je ne serais pas surpris qu'on fût conduit à ériger en espèce la variété Diniensis. Ce type a également sa variété Erijsimi. Rhodocera Cleopatra, Lin. — Assez commune en juillet, dans plusieurs localités, mais difficile à prendre. On voit aussi voler Rhamni, qui est beaucoup plus rare. Thecla acacice, Fab. — N'est pas très répandu. Il faut le chercher dans les endroits où il y a des buissons de pru- nelliers autour desquels on le voit voltiger. Thecla œsculi, Hub. — Fort commun. Thecla var. Cerri, Hub. — Le type est magnifique et vive- ment coloré; il remplace Ltjnceus. Thecla spini, Fab. — Commun. Thecla Evippns, Illig. — Commun dans le ravin de Saint- Martin. Les femelles volent moins que les mâles et se tiennent souvent posées sur les frênes, abondants en cet endroit, qui nourrissent la chenille. Polyommaïus virgaurcœ, Lin. — Commun. On prend quel- quefois des mâles qui ont au sommet des ailes supérieures Lépidoptères des PyrénéesOnentales. 129 trois petits points noirs comme VOitomanus. La femelle ne m'a pas paru varier. Polyommatus chryseis, Fab. — Prairies de Montlouis, en juillet. Polyommatus Gordius, Lin. — En juin et juillet, sur toutes les montagnes arides. — Assez commun. LycœnaHylas, Fab. — Assez rare. Lycœna Eumedon , Esp. — Localités alpines. Lycœna Escheri , Hub. — Le type est moins beau que celui de la Lozère. Lycœna Icariiis, Esp. — Rare peut-être parce que l'épo- que était passée. Il doit paraître dans les premiers jours de juin. Lycœna Dorylas, Hub. — N'est pas fréquent. Lycœna Arion, Lin. — Le type est magnifique et de très grande taille. J'ai pris trois femelles chez lesquelles les points ocellés du dessous sont beaucoup plus gros que dha- bitude et oblongs au lieu d'être arrondis. M. Ilerrich- Schaëffer a figuré cette jolie aberration. Nemeobius Liicina, Lin. — Localités un peu élevées. Limenitîs Camilla, Fab. Argynnis Aglaja, Lin. — J'en ai élevé plusieurs. La che- nille n'est pas très rare à Saint-Martin-du Canigou, sous les viola. Argynnis Adippe, Fab. — Cette Argynne est moins ré- pandue que la précédente. Je l'ai élevée également. La 3e Série, tome VI 9 130 Bellieu de la Chavignerie. chenille a les mômes mœurs que celle iVAglaja, habile les mômes localités et se cache également sous les plantes basses. Melilœa Meroj>e, Deprun. — Dans mon deuxième mé- moire sur les Lépidoptères des Basses-Alpes, publié tome iv, série 3, de nos Annales , je disais, en parlant de Merope, qu'elle me paraissait n'être qu'une variété (ÏAnemh^ et j'en donnais la raison. Les nouvelles observations que j'ai pu faire cette année-cisur la Merope sont venues confirmer mon opinion. Le 23 juin, en faisant une ascension au Pla-Guil- lem, je trouvai snr un plateau très élevé, encore couvert de neige, une nombreuse famille de chenilles de Mélitées vivant sur une petite plante qui croissait dans les endroits où la neige venait de fondre et que je n'ai vue qu'en cette place (t). Je rapportai au Vernet une cinquantaine de ces chenilles que je réussis à élever presque toutes et qui, au bout de douze à quinze jours, me donnèrent des Merope. J'ai préparé plusieurs de ces chenilles et je les ai montrées à la Société dans la séance du 26 août dernier 5 elles ne dif- fèrent de celles d'Artemis, comme on a pu s'en convaincre, que par une taille plus petite et sont pour le reste entière- ment semblables. Quant à l'insecte parfait, les individus que j'ai obtenus sont plus colorés tant en dessus qu'en dessous, que ceux du Valais et des Basses-Alpes ; mais il est facile de se rendre compte de cette différence de coloration, puisque l'éclosion a eu lieu au Vernet, où la température est très méridionale. (1) Cette plante a été reconnue par M. le docteur Boisduval, à qui j'en ai remis quelques pieds desséchés, pour être la Prinmla vis- cosa. Lépidoptères des Pyrénées-Orienlalcs. 131 Melîtœa Phœbe, Fab.— Commune en juin et juillet. Elle présente parfois de jolies variations. Melitœa Didyma, Fab. — Très commune partout. J'en ai élevé beaucoup, ce qui m'a procuré dintéressantes aberra- tions, notamment des exemplaires correspondant exacte- ment à la Melitœa fascelis d'Esper. Melitœa Dictynna, Esp. — Rare. Melitœa Deione, Hub. ~ Le type est très beau. Quelques femelles atteignent la taille de Phœbc. Deione précède Athalia et est plus rare que cette dernière; elle se montre de préférence dans les localités les plus chaudes. J'en ai élevé plusieurs. La chenille est différente de celle d'^^- ihalia, mais se rapproche plutôt de la chenille de Didipna. Je l'ai trouvée constamment sur une linaire qui est, je crois, la Monspeliensis. Melitœa var. Pyronia, Hub. — Pris un bel exemplaire le 11 juillet, dans le ravin de Saint Martin. Vancssa Antiopa, Lin. — La chenille est fort abondante sur les saules et peupliers, au bord des torrents. Arge Lachesis, Hub. — C'est le plus commun de tous les Diurnes aux environs du Vernet. On le voit voler partout en abondance pendant les mois de juin et juillet. J'ai élevé la chenille; elle a beaucoup de ressemblance avec celle de Galathea; la chrysalide également. Celle-ci, comme la chry- salide de Galathea, est ornée, sur le devant de la tète, de deux proéminences noires, arrondies, qui servent sans doute à protéger les stigmates , et qui, vues à la loupe , sont pro- fondément concaves et simulent assez bien des oreilles. Le Laclipsis des Pyrénées-Orientales offre deux types distincts : 132 Bellier de la Chavignerie. l'un est d'un blanc pur, et l'autre d'un blanc jaunâtre; et ces deux types sont bien différents de celui de Montpellier. Un fait digne de remarque, c'est que Galathea manque complètement. Lachcsis remplace à lui seul tous les autres Arge. Erebia Cassiope, Fab. — Assez rare. Les points ocellés sont très gros. Erebia Sitjgne, Ochs. — Très commun; le mâle varie peu ; mais il n'en est pas de même de la femelle. Erehia Evias, God. — Assez commun en juin. On com- mence déjà à le voir voler immédiatement au dessus de Castell. Erebia Dromus, Fab. — Le type est fort différent de ceux des Basses-Alpes, de l'Auvergne, de la Savoie, etc. Il est fortement ocellé, marqué de grandes taches fauves chaude- ment colorées. Les femelles surtout sont remarquables. Satyriis Actœa, Esp,— Commun à Saint-Martin du Cani- gou, en juillet. C'est, je crois, le type podarce. Satyrtis var. Alcyone, Hub. — Très commun. Remplace Hermione, dont il me paraît bien distinct, car Herrnione affectionne les bois , tandis que Alcyone habite les rochers. Alcîjone est en outre constamment plus petit qvH Hermione ^ Lin. Satyrus Briseis, Lin.— Commun vers îa fin de juillet. Satyrus Eudora^ Fab. Satyrus Janira, Ochs.— Le Janira m'a offert un type assez remarquable. Le mâle de ce type est petit, de la taille d'Eu- Lépidoplcres des Pyrënées-'Orientales. 133 dora; les ailes supérieures sont ornées d'une large tache fauve qui parlant du point ocellé s'étend quelquefois jus- qu'au milieu du disque, comme chez le satyre Nurag. La var. HispuUa, Esp. est, au contraire, de très grande taille et vivement colorée. Saiyrus Pas'ipliae, Esp. — Beaucoup moins commun qu'aux environs de Montpellier. Je ne l'ai vu que sur la route du Vernet à Cornélia, où il voltige autour des buis- sons de ronces. Satyrus var. Adrasta, Ochs, — Montlouis. Satyrns var. Meone, Hub. — Bois du Vernet et autres en- droits humides et ombragés. Satyrus Iphis, Hub. — Prairies élevées de Montlouis, de la Cabaiiasse. N'est pas, à beaucoup près, aussi abondant que dans les Basses-Alpes, aux environs de Barcelonnette et de Larche. SaUjrus Dorus, Esp, Syricthus alveits, Hub. Syrictlms cariliami, Ochs. — Assez rare. Syricthus serratulœ, Ramb. — Mont Canigou, en juillet. Syricthus Sao, Hub. Thyris feuesirina, Fab. — Sur les fleurs, vers la mi- juillet. Sesia philanthifonnis, Lasp. — Elle se pose sur les fleurs de la Lavandula stœchas; assez rare. Sesia chrysidiformis , Esp. — Deux exemplaires seule- ment. 134 Bellier de la Chavignerie. Ptcrogon œnotherœ, Fab. — J'ai trouvé la chenille sur V Epilobiiirn angnstifolium , au bord du torrent du Vernet. Elle est parvenue à toute sa grosseur dans la seconde quin- zaine de juillet. Deilephila euphorbiœ, Lin. — La chenille est très diffé- rente de celles qu'on rencontre aux environs de Paris, et vit de préférence sur VEuphorbia cliaracias. Quant à l'in- secte parfait, il ne diffère du type ordinaire que par une taille beaucoup plus grande qui atteint quelquefois celle du Nicœa . Zvjcjœna Sarpedon, Ilub. — Commune vers le milieu du mois de juillet. Le type est très beau, grand, bien coloré, et l'anneau rouge est fort large. Cependant, j'ai trouvé trois individus complètement privés de cet anneau. J'ai pris aussi, au nombre de plusieurs exemplaires, une variété bien inté- ressante chez laquelle la bordure des ailes inférieures a envahi toute l'aile, comme cela se voit parfois chez lavan- dulœ, Fab., et medicaginis, Hub., de sorte qu'on n'aperçoit plus que quelques atonies de rouge. Cette variété de Sarpe- don est, au type ordinaire, ce que la zygène siœcliadis, Boisd., de Barcelone, est à la Rkadamanthns, d'oii je serais très porté à croire que la siœchadis de M. Boisduval n'est qu'une moditication locale de Rhadamanihns. Les Sar- pedon que j'ai recueillies sont semblables à celles d'Es- pagne. Zygœna Charon, Boisd.— Cette zygène n'est pas rare en juillet, aux environs du Yernet. Elle est la seule de son groupe. Du moins, je n'ai jamais rencontré fdipcndnlœ, Transalpina, irifolii, lonicerœ, ni liippocrepidis, Alptna, Minas, etc. Lu Charon semble avoir pris la place de toutes Lépidopi.cres des Pyrénées-Orientales. 135 ces espèces. On trouve de temps en temp& des individus à six taches comme chez fdipendulœ , mais le caractère prin- cipal qui distingue Churon des espèces voisines, c'est-à-dire l'exiguilé de la troisième tache placée le plus'près de la côte, ne fait jamais défaut. Cette tache est même quelque- fois si petite qu'on a de la peine à l'apercevoir. La chenille, qui n'était pas encore connue, ressenible beaucoup à celle de la Zijcjœna fdipendulœ. Elle a, comme cette dernière, six rangées de points noirs, dont deux dorsales et quatre latérales; cependant, les points de la sous-dorsale sont plus petits et plus arrondis. Elle vit sur les lotus. La coque est allongée comme celle de fdipendulœ, mais plus jaune, plus rugueuse et presque autant sillonnée que le cocon d'Hippo- crepidis. Zygœna var. Falcaiœ, Hub. — {Ephialtes à taches ba- silaires et anneau rouges). Rare; je ne l'ai prise que deux fois. Zycjœna hilaris, Ochs. — Très commune vers le 20 juillet dans un grand nombre de localités. Le type est magnifique et présente quelques variations. Il n'est pas rare de rencon- trer des femelles de la taille ù'onobnjchis. La chenille dé- couverte par feu Donzel en 1849, et décrite par lui dans une notice qu'il publia deux années plus tard, vit en effet sur les ononis. Je l'ai trouvée souvent en juin. Elle diffère beaucoup de la chenille de fausta. Il est inutile que j'en donne la description, puisque Donzel l'a déjà fait. Procris var. Micans., Frey. — (Modification de statices ou peut-être bien espèce distincte). Procris Gerijon, Hub. 136 BeLLIKR de la CilAVlGNERIE Procris globulariœ, Esp. Procris infausta. Lin. — La chenille dévore les buissons d'épines. Moins répandue cependant qu'à Montpellier. Hetcrogynis penella, Hub. — Cette Helerogijnis, dans la- quelle M. de Graslin s'était trop hâté de voir une espèce nouvelle quand il la publia dans nos Annales sous un nom différent de celui qu'elle portait depuis si longtemps, est extrêmement commune partout où il y a des genêts. La chenille vit en juin, sur le Spartiinn scoparium^ les Genista purgans, sagittaiis, etc. Le papillon dure lontemps : on le voit voler pendant les mois de juin et de juillet. La chenille, le cocon, l'insecte parfait se rencontrent en même temps et ne diffèrent en rien de ceux des Basses-Alpes, de la Bourgogne, etc. Emydia cribnim, Lin. — J'en ai élevé plusieurs, et j'ai obtenu des individus qui forment bien le passage de VEmijdia candida, Ochs. avec VEmydia Ripperlii, Boisd., d'où l'on pourrait conclure que le Rippenii qui habite les sommets élevés n'est, comme candida lui-même, qu'une modification climatérique du type cribnim. Lithosia griseola, Hub. — La chenille est commune au Vernet, sur les murs, le soir, surtout si on la chasse par un temps humide. Lithosia complana, Lin. — Commune. Lithosia compfannla, Boisd. Lithosia caniola, Hub. — La chenille, sur les rochers. — Assez rare. Lithosia unité. Hub. — Je ne décrirai pas la jolie che- Lépidoptères des Piirénées-Orientalcs . 137 nille de cette Lithosie, bien qu'elle soit peu connue en France, parce que Hubner en a donné une bonne figure que l'on peut consulter. Je dirai seulement qu'elle est com- mune en juin, aux environs de Saint Martin, sur les rochers contre lesquels elle se tient appliquée pendant le jour. Partout ailleurs elle m'a paru rare. Le papillon éclôt en juillet. Liihosîa kiieola, Hub. — Beaucoup plus rare que dans les Basses-Alpes. Je n'ai pu en découvrir la chenille. Lithosia vitelliiia Tr. — On la voit voltiger en juillet, dans les herbes sèches, un peu partout, mais communé- ment nulle part. Setîna irrorea, Hub. — La ciienille n'est pas très rare dans les endroits arides; elle se nourrit de lichens. L'insecte parfait est commun en juillet. Le type est beau, bien co- loré. Nadia punciala, Fab. — Assez rare. Nudaria mundana. Lin. — Bien moins commune que dans les montagnes de l'Auvergne. Nudaria murina, Esp. — Beaucoup plus fréquente que la précédente. Elle entre, le soir, dans les maisons. Nemeophila plantaginis. Lin. — Assez rare. Chelonia fasciata, Esp. — La chenille, en juin, sous les pierres; le papillon, en juillet, contre les rochers. — Assez rare. Chelonia casia, Fab. — La chenille, à la fin de juillet, dans les localités très arides; sous les pierres. — Rare. 138 Bellier de la Chavignerik. Chelonia hemujena, Grasl. — Cette espèce intéressante fut découverte en 1847, dans les Pyrénées-Orientales, aux environs du Yernet , par M. de Gi'aslin, qui la publia dans les Annales. Pendant tout le mois de juillet, je cherchai la chenille avec ardeur, sans pouvoir la trouver, aux environs du Vernet, mais enfin je fus assez heureux pour la rencon- trer du i:ôté de Montlouis. Cette chenille m'a paru rare. Elle est, en outre, fort difficile à chasser, car, vivant poiy- phage sur quelques plantes basses, et se cachant avec soin sous les pierres ou les détritus, rien ne trahit sa présence. De plus, elle ne se prend guère qu'isolément. En captivité, elle s'accommode très bien du planlain lancéolé. Orcjifa auroUmbata , de Villiers. — Ce charmant Bomby- cide fut découvert en 1833. dans le département de l'Ariége, par feu de Villiers. Dix-sept années plus tard, M. de Graslin en fit connaître la chenille qu'il avait prise, en 1847, aux environs de Montlouis, où, dit-il, elle lui a paru rare. Je n'ai pas trouvé cette chenille à Montlouis, et je ne suis pas surpris qu'elle y soit rare, car elle m'a semblé affectionner une zone beaucoup moins élevée et beaucoup plus méridio- nale. En effet, c'est à Saint-Martin, tout près du Vernet, que je l'ai rencontrée. Là, elle est commune et vit indis- tinctement sur les différentes espèces de genêts, bien que cependant elle préfère le jjimjans. J'ai pu vérifier moi- même les excellents et minutieux détails que M. de Graslin donne sur l'accouplement de cette espèce : je n'ai rien à y ajouter, si ce n'est qu'il m'a également été impossible de faire féconder des femelles quand je les avais retirées de leurs cocons, qu'elles ne quittent jamais après l'écloi-ion. Le mâle û'aurolimbcfta vole le matin, à l'ardeur du soleil, avec Lépidoptères des Pyiénées-Orienlales. 139 une rapidité telle, qu'il est bien difficile de le saisir, si on n'emploie pas le secours des femelles, que la finesse de son odorat lui fait découvrir de très loin, et avec lesquelles il est facile de l'attirer. J'eus un curieux exemple de l'action produite sur les mâles par les émanations des femelles, un jour que j'avais déposé sur un rocher une petite boite de carton qui m'avait servi à transporter des femelles pour les faire féconder. Cette boîte était demeurée ouverte, et, quoique vide, quelques mâles ne tardèrent pas à venir vol- tiger à l'entour. Ils entrèrent dans la boîte, s'y posèrent et se laissèrent piquer sur place sans difficulté, eux ordinaire- ment si vifs. Les œufs A'auroVimhata déposés parles femelles dans les cocons qui servent de tombeau à la mère, trouvent dans ces cocons un abri contre les rigueurs de l'hiver; ces œufs n'éclosent qu'au printemps suivant. Bombtjx castrensis. Lin. — J'en ai encore trouvé des che- nilles h une très grande élévation ; elles vivaieîit sur des cistes. Les papillons qu'elles m'ont donnés ne m'ont offert rien de particulier. lîjphonia Imjubris , Ochs. — Localités très élevées; Pla- Guillem; rare. Psyché febreiia, Fonscol. — On voit les larves de la fc- /'î-ef/a promener leurs énormes fourreaux pendant le mois de juillet, sur les rochers et le long des sentiers les plus arides. Le papillon n'éclôt qu'à la Gn d'août. — Assez rare. Psijchc bicolorella, Boisd., ind. meili. — Il n'existait en- core qu'un seul exemplaire d* de cette Psyché, en fort mau- vais état, dans la collection de M. le docteur Boisduval. Aussi, la description et la figure que M. Bruand en a don- 140 Bëllier de la Chavignerie. nées dans sa monographie des Psychides, d'après cet exem- plaire défectueux, ne sont-elles pas irréprochables, de l'aveu môme de M. Bruand. La ligure surtout laisse, en elïet, beaucoup à désirer. Chez les individus bien frais, la frange des quatre ailes est d'un brun très obscur qui tranche net- tement avec la couleur des ailes; la base des ailes, tant en dessus qu'en dessous, est fortement roussàtre, et cette teinte rousse s'étend quelquefois jusqu'au milieu de l'aile -, le corps est généralement plus long et dépasse de beaucoup les ailes inférieures; les faisceaux de poils noirs de la partie anale, chez les individus en parfait état, sont beaucoup plus longs, plus fournis; les antennes sont moins allongées, plus épaisses, et ressemblent à celles û'Ançjusiella, Herr-Sclisefl". Enfin, les palpes sont très développés et terminés presque carrément. Cette Psijche intéressante m'a paru assez com- mune à la hauteur de 15 à 1,800 mètres. Je l'ai prise en juillet, sur la route du Pla-Guillem, puis au Pla-Cadi. Le mâle vole de huit à dix heures du matin, quand il fait du soleil, et ne s'écarte guère des touffes du Gcnista purgans, que je suppose devoir nourrir la chenille. Il eût été inté- ressant de connaître le fourreau, mais toutes mes recherches pour le découvrir ont été infructueuses. Je ne dois pas ou- blier de noter ici un fait assez curieux. J'ai été puissamment aidé dans la chasse de la Psijche biroloref/a par un Diptère du genre Dasypogon, le Dcmjpogon ruficornis (1). Ce Diptère était abondant au Pla-Cadi; j'en voyais voler fréquemment autour de moi, et je fus extrêmement surpris quand je m'aperçus que presque toujours chacun de ces insectes (1) Cet insecte a été déterminé par mon excellent collègue et ami, M. Bigot. Lépidoptères des Ihirènées-Orientales. 141 tenait dans ses mandibules une Psyché bicolorella qu'il avait été prendre je ne sais où et qu'il allait poser sur quelque pierre isolée pour en faire sa pâture. Je tirai parti, comme on le pense bien, de celte importante découverte. Mes intel- ligents pourvoyeurs m'apportaient des Psuclic prises très proprement, encore vivantes, et qui n'auraient pas tardé à s'envoler si je leur en avais laissé le temps. Psijche tabanella, Bruand. — Bien avant la publication de la monographie des Psychides de M. Bruand, je possédais dans ma collection cette Psyché. Je l'avais reçue de M. de Graslin, étiquetée : tabanella, nom de collection, je crois, que M. Bruand a conservé. Le fourreau de tabanella est commun dans les montagnes des environs du Vernet : on le rencontre sur un grand nombre de végétaux, et particu- lièrement sur les Genista. Lorsque la larve fixe son fourreau pour se transformer, elle le recouvre entièrement de soie. Il m'a été impossible de la surprendre pendant qu'elle se livrait à ce travail qui s'opère très rapidement, et ordinaire- ment la nuit. L'éclosion de tabanella réussit fort mal. Une soixantaine de fourreaux ne m'ont donné que cinq ou six papillons. J'ai recueilli quelques autres Ps7jche qu'il ne m'a pas en* core été possible de déterminer. Je citerai, notamment, deux fourreaux qui ont quelque ressemblance avec celui de tabanella, mais qui sont plus forts et un peu plus allongés; ils ne m'ont rien produit jusqu'à ce jour. Je suppose qu'ils doivent appartenir à la Psyché alra., de Freyer. (Graslinella, Boisd.) Brijophila perla, Wien., Verz. — Le type des Pyrénées- Orientales est celui que M. Guénée désigne dans le species 142 Bellier de la Chavignerie. sous le nom de var. A. Ce type est constant : il est d'un tiers plus grand que la perla ordinaire; le dessin est bien mieux écrit; les ailes inférieures sont noirâtres, etc. Cette variété pourrait bien constituer une espèce. Briiopliila ravula, Hub. — On trouve l'insecte parfait, en juillet, sur les murs des maisons. Calocas'm chamœsyces, Guén. — La chenille vit par fa- milles nombreuses, en juillet, sur VEtiphorbia characias. La route qui conduit à Sahorre est une excellente localité pour cette espèce. Miana, var. Fasciuncula, Haw. — (Âpamea rubeuncula, Donz.). Je l'ai vue voler en grand nombre, au-dessus des prairies, le soir, dans la localité môme indiquée par Donzel, c'est-à-dire à La Cabanasse. Caradrina selini, Boisd. — Cette Noctuelle, découverte dans le Valais par Anderegg, et toujours demeurée fort rare, est nouvelle pour la faune française. Je l'ai prise en juin. Agrotis agricola, Boisd. — Assez commune pendant le mois de juillet, dans les localités élevées. Elle vole le jour. J'ai découvert la chenille, qui n'a pas encore été publiée, sous les pierres et quelquefois sous les bouses de vache desséchées. Elle a quelque ressemblance avec la chenille de Pohfodon. Agroiis coriicea, Wien. Verz. Agrotis cinerea, Wien. Verz. Agrotis renigera, Hub. {Polia dumosa, Donzel.) — Cette rare espèce, fort peu connue en France, et que Donzel avait crue nouvelle, appartient par ses mœurs au groupe des Agrotis plutôt qu'à celui des Polia. Elle est très vive, vole le Lépidoptères dex Pijrénées-Or tentai es. 143 jour, et aime beaucoup à s'appliquer contre les rochers. J'en pris trois beaux exemplaires dans ces conditions, le 14 juillet, près du village de Fonpadrose. Tœniocampa rubricosa, Eoës. — la chenille n'est pas rare en juillet, sous un grand nombre de plantes basses. Dasifcampa rubiginca, Wien. Verz. — J'ai pris plusieurs fois la chenille au Vernet. llarus ochroleiica, Wien., Verz. — Assez rare. — Elle bu- tine dans le jour comme les Heliothis. Pol'iachi, Lin. — La chenille, assez commune en juillet, dans la vallée du Vernet. Polia plaiinca, Tr. — Je l'ai élevée. La chenille non en- core publiée a quelque rapport avec les chenilles à'Agroih. Elle se cache le jour, sous les plantes basses. Polia, var. Xanthornista, Hub. (Nigrocincta). — Obtenue de chenilles vivant sur les genêts. Polia, var. Meridionalis, Boisd. fflavocîncta.J — Obtenue également de chenille. — Elle est assez commune. Valeria jaspidea , Vill. — J'ai pris la chenille, encore jeune, en juin, sur le Prunus spinosa. — Je n'ai pu l'élever. Hadena Solieri, Boisd. •— J'ai obtenu d'éclosion cette Noctuelle dont la chenille n'a point été publiée jusqu'ici. La chenille se rapproche un peu de celle de Genisiœ : elle est d'un brun roux uniforme, sans dessin bien apparent. La vasculaire est un peu plus obscure ainsi que les côtés. Chaque anneau porte quatre points bruns cerclés de jaune et disposés en forme de trapèze, mais peu visibles; une 144 BelI.IëR HE LA ChAVIGNERIE. plaque cornée sur le premier anneau; tôte grosse, d'un vert jaunâtre et chagrinée de brun. — Trouvée sous les genêts en juillet. Calocampa exoleta , Lin. — La belle chenille de cette Noctuelle est moins rare dans les Pyrénées -Orientales qu'aux environs de Paris. Çuadlia caninœ, Ramb. — La chenille vit en famille sur la Scrophularia canina, en juillet, mais elle est beaucoup moins abondante que dans le département de la Lozère, où je la pris si communément en 1851. CncuUia asteris, Wien., Verz. — La localité pour la che- nille est St-Marlin du Canigou, en juillet. CucuUia saniolinœ, Ramb. — La chenille vit par petits groupes sur une Artemisîa qui croît en abondance dans les Pyrénées-Orientales, et dont j'ignore le nom. Elle paraît pendant tout le mois de juin et une partie de juillet. Elle m'a paru assez délicate à élever. Souvent elle est ichneu- monée. Omia cymbalariœ, Hub. — Cette petite Noctuelle a les mœurs de la myriiUi. On la voit voltiger rapidement, pen- dant le jour, dans les prairies naturelles des montagnes. Leptosia polygramma, Boisd. — Rare. — Les individus des Pyrénées sont plus pâles que ceux des Basses-Alpes. Plusia moneta, Fab. — La chenille de cette brillante Noc- tuelle est assez commune en juillet sur les aconits, dans les lieux élevés, notamment au Canigou et à La Cabanase. Si on ne veut pas se donner la peine d'élever les chenilles, on Lépidoptères des Piiréuéi'S-UytoiliiteH. i j j peut chasser les cocons On ies trouve tixés sous les feuilles delà plante. Le papillon éclotau bout d'une dixaiue de jours. Opii'msa Algira, Lin. — Assez commune. Phorodcsma smaragdaria, Esp. — llare. Hemithea coromUaria, Hub. — • Commune; elle remplace Cythisaria. Les individus que j'ai recueillis sont un peu plus pâles que ceux figurés par llubner. Scodiona perspersaria, Dup. — Quand je vis éclore dans mes boîtes le premier exemplaire, je crus d'abord à une espèce nouvelle; mais, plus tard, ayant obtenu un plus grand nombre d'individus, je pensai que ces Géomètres étaient une jolie modification locale de la Perspersaria de Duponchel qui, d'après M. Boisduval, n'a aucun rapport avec la Perspersata de ïreitschke. Chez les Perspersaria, Dup., provenant duVernet, les quatre lignes transverses, au lieu d'être seulement ndiquées par des taches, sont très nettement écrites; la teinte grise générale est plus gaie, et les atomes jaunâtres sont beaucoup plus nombreux, surtout chez la femelle. La chenille vit sur plusieurs espèces de genêts (1). Aspilates sancjuinarîa, Ramb. — Elle tient lieu de la Pur- puraria, mais elle est moins répandue. Le type est un peu plus petit qu'en Espagne. — Espèce nouvelle pour la France. Aspilates gilvaria, Wien-Verz. — J'ai trouvé assez com- (1) Depuis la rédaction de ce mémoire, a paru le volume x du Species général, dans lequel M. Guénée rapporte la Géomètre dont il est ici question à la Fidonia viiniosaria do Duponchel. Je n'hé- site pas à me ranger à l'avis d'un Entomologiste aussi compétent; mais je pense que la Perspersaria, de Duponchel, et la Miniosaria, du même auteur, doivent être réunies. 3e Série, tome VI. 10 146 Bellier de la Chavignerie. munément la chenille en juillet sur la Bhcuiella dijdhna, dont elle mange de préférence la fleur et la graine. Dupon- chel assigne pour nourriture à cette chenille VAcliiUea mille- folium, sans doute d'après Hubner, qui l'a représentée sur cette plante. Fidonia tœiiîolaria, Hub. — La chenille de cette Géomètre n'est pas très rare, pendant tout le mois de juillet, sur les genêts, principalement sur le Spartium scoparium. Elle s'élève aisément. Nyssia Alpmarîa? Bork. — J'ai trouvé, également en juillet, sur le Genista punjans, au nombre d'une douzaine seulement, des chenilles dont je n'ai pas encore obtenu les papillons, mais qui m'ont paru se rapporter à la chenille de VAlpinaria flgurée par Hubner sur une tige de Millefeuille. Boarmia lividaria, Hub. — Un seul exemplaire .-T. Stainton. même trois chenilles qui minent ensemble dans une même plaque. La chenille sort toujours pour se transformer et se cache sous les écorces, où elle devient une chrysalide d'une forme très aplatie. ÏINAGMA. Voici un genre dont les chenilles sont assez bizarres ; on ne les prendrait jamais pour les chenilles d'un Lépidoptère. Elles sont absolument sans pattes, elles n'ont ni vraies, ni fausses pattes. Mais leur manière de vivre n'est pas moins singulière; nous ne connaissons que la chenille d'une seule espèce de ce genre , c'est la ResplandelUma. Voyons donc les mœurs de cette chenille. Elle mine les feuilles de l'Aune {Alnus glutinosa), elle commence près de la nervure principale et va au dedans d'une nervure latérale jusqu'à quelque distance, puis elle mine un sentier très étroit de cette nervure latérale jusqu'à la nervure prochaine, 'là elle s'enfonce et creuse une galerie en dedans vers la nervure principale sur trois cent, ou plus de longueur, alors elle s'arrête et revient presque au point où elle était entrée dans la nervure principale. Considérons un peu avec quel art cette chenille parvient à se dérober à nos yeux et à nos re- cherches; elle ne laisse d'apparente que la faible trace de son passage d'une nervure latérale à l'autre. Toutes ses excavations en dedans des nervures n'offrent aucune indi- cation extérieure qu'une chenille puisse se cacher si bien en minant une feuille. Nous en] sommes frappés d'étonne- ment, d'autant plus que cette chenille n'est pas d'une aussi extrême petitesse que l'on pourrait le croire, mais la ner- vure principale d'une feuille d'aune a toujours une épais- Tinéiles. 169 seur assez considérable pour la contenir. Le temps arrive cnfln que cette chenille doit quitter la nervure ; elle com- mence alors à miner la feuille d'une façon plus orthodoxe ; elle y fait une plaque brune, après quoi elle cesse de man- ger, et découpe de cette plaque un morceau oval, duquel elle se construit un fourreau; elle descend alors de ce four- reau sur la terre où elle ne mange plus; sa vie exception- nelle est flnie. Aluspila. Ce genre a été nouvellement créé par le docteur Herrich Schseffer, et je le trouve si bien constitué que je n'hésite pas à l'adopter . il ne contient que trois espèces, la Pfajfe- relia, la Treitschk'iella et la Bivillci. Ces chenilles ressemblent beaucoup, quant à leurs formes, à celles du genre précédent, et n'ont point de pattes, mais leur manière de vivre est très différente; elles ne mi- nent pas les nervures et forment de grandes plaques brunâ- tres; mais comme les chenilles de Tinagma, elles découpent une petite portion ovale de ces plaques pour former des fourreaux. Les deux espèces Pfafferella et Treîtschkiella, minent les feuilles du cornouiller sanguin {Cornus sanguinca), et les chenilles descendent avec leur fourreau sur la terre; mais la Bivillei (dont j'ai déjà parlé plus en détail dans ces Aiinales, 3e série, tome m, 1857, page 211), mine les feuilles delà vigne et la chenille y suspend son fourreau ainsi qu'à la tige des vignes. NOTE SUR DES LARVES APPARTENANT A UNE ESPÈCE NOUVELLE DE DIPTÈRE, (LUCILIA HOMINIVORAX) DÉVELOPPÉES DANS LES SINUS FRONTAUX DE L'HOMME à Cayenne. Par M. le docteur Ch. COQUEREL. (Séance du 10 Février 1858.) M. Quoy, inspecteur général du service de santé de la marine, a bien voulu me communiquer une mouche qui lui avait été adressée de Cayenne par M, le docteur Chapuis. Les larves de ce Diptère s'étaient développées en quantité considérable dans les sinus frontaux et les fosses nasales d'un condamné ; elles avaient déterminé chez ce malheureux des accidents mortels. Les faits de ce genre paraissent être assez fréquents dans la Guyane; RI. Saint-Pair, médecin en chef, a observé six cas analogues. Trois malades ont succombé après de cruelles souffrances, deux ont perdu complètement le nez, le der- nier en a été quitte pour une déformation de l'organe ol- factif. Cette affection est d'autant plus grave que les premiers symptômes éveillent à peine l'attention des malades. Ils 172 Ch. rOQlEREL. n'éprouvent d'abord qu'un léger fourmillement dans les fosses nasales, et ce n'est que lorsque des accidents redou- tables surviennent qu'ils réclament les secours de l'art. Chez la plupart, les symptômes ont présenté une remarquable uniformité ; on peut les résumer ainsi : fourmillement dans les fosses nasales, céphalalgie, puis bientôt gonflement œdé- mateux de la région nasale se propageant plus ou moins à la face; épistaxis abondantes, douleur susorbitaire très vive que les malades comparent à des coups appliqués avec une barre de fer, issue d'un certain nombre de larves par des ulcérations qui se produisent sur le nez; symptômes géné- raux indiquant une réaction inflammatoire très vive, mort par suite de méningite ou d'érysipèlc du cuir chevelu et de la face. Dans les cas de guérison, perte plus ou moins com- plète du nez. Dans un cas recueilli par M. Saint-Pair, on avait déjà extrait plus de trois cents larves à l'aide d'injections, mais il fut impossible de les expulser toutes; on les vit bientôt gagner le globe oculaire et ramper entre les deux pau- pières; la paupière inférieure gangrenée, tomba en lambeau, le bord inférieur de l'orbite resta à nu. Les vers envahirent la bouche, corrodèrent les gencives et dénudèrent le maxil- laire supérieur. Le malade succomba dix-sept jours après son entrée à l'hôpital. La science se trouve malheureusement à peu près im- puissante pour arrêter ces terribles ravages, les injections pénètrent difficilement jusque dans les anfractuosités des sinus dont la muqueuse irritée se boursouflle et se tuméfle. Si l'on parvient à faire périr les larves à l'aide de liquides irritants ou de solutions mercurielles, leurs cadavres agissent Luc'iUa homirnvorax. 173 encore comme corps étrangers, se putréfient dans les cavités frontales et deviennent la source de nouveaux accidents. La trépanation des sinus est peut-être le meilleur moyen qu'on puisse employer. Un avis fut donné aux transportés des pénitenciers de Cayenne sur les dangers quij suivent l'introduction d'in- sectes dans les fosses nasales, et il leur fut recommandé de se présenter à l'hôpital aussitôt après qu'ils auraient pu soupçonner un accident de ce genre. Peu de jours après, un transporté sentit une mouche pénétrer dans son nez, il y porta vivement la main et s'en saisit. D'après la description que M. Saint-Pair donne de cet insecte, il me paraît évident qu'il appartient à mon espèce. En même temps on chercha à obtenir la transformation des larves; plusieurs furent pla- cées dans ce but sur de la viande et mises dans un vase de grès recouvert d'un tamis, toutes moururent avant d'arriver à l'état de nymphe. Enfin, M. Chapuis, après plusieurs essais infructueux, vit naître un insecte parfait. Ce lait est de la plus haute impor- tance, c'est la première fois qu'on a pu obtenir l'éclosion d'une larve placée dans des conditions aussi particulières. Voici la description de ce Diptère, qui m'a paru devoir constituer une espèce nouvelle. LuciLiA HOMiNivoRAX , Coquerel, pi. 2, N» II. Long. 9 mill. Antennes fauves^ base des premier et deuœième articles, extrémité et bord supérieur du troisième et style, brunâtres; 174 ClI. COQÛEUËL. troisième article à reflets gris. Trompe d'un brun foncé ; palpes tcslacés. Face et joues d'un jaune vif, à duvet fauve; quelques soies noires à iépistôme, ce dernier sans saillie notable; front large, à deux rangs de cils noirs ^ jaunâtre, avec une bande médiane d'un brunrougeàtre, à reflets bruns; vertex brunâtre à reflets noirâtres. Thorax d'un bleu foncé très brillant, à reflets d'un gris blanc sur les côtés et au bord antérieur; trois larges bandes longitudinales de reflets 7ioirs , bordées de bleu intense, changeant en violet : une bande allant de l'épaule à l'insertion des ailes d'un bleu foncé, à reflets violacés. Epaules d'un vert bleuâtre. Ecusson d'un bleu violacé , à reflets verts. Abdomen d'un bleu brillant, à reflets d'un gris blanc, et à soies noires clairsemées; noir sous l'écusson, une ligne dor- sale médiane de reflets noirs. Bord postérieur des segments d'un bleu foncé changeant en violet pourpre; extrémité du cinquième segment de même couleur. Balanciers d'un testacé pâle. Cuillerons à peu près blancs ; bords inférieurs d'un tes- tacé pâle, les supérieurs brunâtres. Pattes noires ; jambes à reflets d'un brun foncé. Ailes grisâtres sur le bord externe, noirâtres tout à fait à la base ; nervure externo-médiaire for- mant un coude aigu , fortement concave ensuite; deuxième transversale sinueuse. Cette espèce est assez voisine de la Lucilia incisuralis, Macquart (Dipt. exotiq., t. II, 3e partie, p. 147), indiquée du Brésil. Les nervures des ailes présentent à peu près la même disposition; mais notre espèce se distingue facile- ment de sa congénère par sa couleur et surtout par la gran- deur de sa tête, qui offre à sa partie postérieure plus de largeur que la partie correspondante du prothorax. Lucilïa homïnivoraoc , 175 Elle paraît offrir aussi une grande ressemblance avec la L. fasciata, Waiker (Ins. Sauncl., p. 337), du Brésil; elle en diffère cependant, si l'on s'en rapporte à la description, par la coloration des jambes (pcdes nicjri, t'ibiis ferrugineisj et des antennes (antcnnœ hiteœ)^ ainsi que par la couleur du bord des cuillerons (alulœ whiie, with pale ijellow bor~ dersj. En voyant les larves de ce Diptère se développer en si grand nombre au sein de l'organisme humain et périr, lors- que, retirées des sinus frontaux, elles avaient été placées sur de la viande, on serait peut-être porté à croire qu'il s'agit ici d'un nouveau parasite de l'espèce humaine. En admettant cette manière de voir on commettrait une grave erreur. M. Moquin-Tandon , professeur d'histoire naturelle à la Faculté de médecine de Paris, fait observer avec juste raison que ce qui constitue essentiellement le parasitisme, c'est ce fait remarquable que le parasite vit aux dépends de l'animal qu'il habile, mais qu'il ne le fait jamais périr, à moins de circonstances tout h fait particulières : il devait nécessairement en être ainsi ^ s'il en avait été autrement, l'espèce du parasite ou celle de l'animal qui le nourrit de- vrait nécessairement disparaître, fait contraire aux tendances générales de la nature qui, se préoccupant très peu de l'in- dividu, assure cependant toujours à l'espèce des conditions d'existence telles, que celle-ci se perpétue. Il faut donc considérer les ravages occasionnés rrir les mouches de Gayenne comme des faits insolites et acciden- tels. Il est probable que les œufs ont été déposés à l'entrée des fosses nasales chez des individus peu soucieux des soins de propreté et plongés peut-être dans le sommeil profond l76 Ch. GoquerEI.. — LncHia homhùvorax. de l'ivresse. Quand la mouche de la viande (Catliphora vo- miioriaj, trompée par l'odeur cadavéreuse du gouet (Arum dracunculusj, lui confie ses œufs, elle commet une erreur bien plus singulière encore. Des faits analogues ont d'ailleurs été observés dans nos climats; mais les observations recueillies par des auteurs étrangers à l'entomologie manquent complètement d'exac- titude, et il est impossible de savoir à quelle espèce de Dip- tère on a affaire. ITOTE SUR UNE TINÉIÎE CONSTITUANT UN GENRE NOUV£/IU, Par M. BRUAND D'UZELLE. (Séance du 24 Mars 1858.) Patcla ASPERiPUNCTELLA, Bruaiid. J'ai recueilli en 1842 cette espèce remarquable, que je ne sus rapporter à aucun des genres connus et pour qui, en publiant le Catalogue du DouOs, je crus devoir établir le genre Patula, qui tient à la fois des Incnrvarîa, et des Ela- chista. ■; J'ai fait voir l'espèce unique capturée par moi, à M. Her- rich-Schâffer, au congrès de Montpellier, et à M. Stainton, que j'eus le plaisir de rencontrer l'an dernier chez notre estimable collègue M. le docteur Sichel. Tous deux ne purent y voir une espèce déjà déterminée, et M. Stainton me dé- clara qu'il ne connaissait rien de semblable. Voici ses principaux caractères : Ailes k peu près lancéolées; supérieures bien plus longues que les secondes (qui sont au moins aussi larges) ; à côte très arquée, offrant un pli longitudinal fortement indiqué. Frange peu longue, surtout aux premières ailes. Palpes tombants, assez courts, grêles et à peine curvi- formes. Z' Série, tome vî. 12 178 Bruand. — Genre Patula;. Antennes peu allongées, légèrement et très finement sub- ciliées, recourbées en dessous. Tète peu forte et globu- leuse. Ailes inférieures cultriformes à extrémité peu aiguë. Celte Tinéite^qui ressemble pour la couleur à LoZ'e//a, pré sente, sur les premières ailes, trois points d'écaillés sail- lantes, placés presque perpendiculairement au-dessus l'un de l'autre, formant une ligne légèremcntcourbe un peu avant le milieu de l'aile. Les secondes ailes sont, comme les supé- rieures, entièrement d'un brun pareil à celui de Lobella, et à peine soyeux. Le dessous est plus mat encore que le des- sus, dans sa teinte brune uniforme. Le corps n'est pas très robuste ; il est presque cylindrique. La tête, qui est globu- leuse, est moins large que le corselet. Les pattes, concolores, ne sont pas fort allongées. L'année 1842, si exceptionnelle en Franche-Comté, m'a fourni cette jolie Tinéite,que j'ai prise dans nos montagnes, mais que je n'ai pas revue depuis. Je crois me rappeler que je l'ai recueillie sur le Prunelier, sans pouvoir le ga- rantir. NOTE MONOGRAPHIQUE SUR LE GENRE IXA , CRUSTACÉS BRACHYURES DE LA FAMILLE DES OXYSTÔMES ET DE LA TRIBU DES LEUCOSIENS, Par M. H. LUCAS. (Séance du 28 Octobre 1857.) Le docteur Leach, dans les Trans. Linn. Societ. of Lon- don, tom. 11, p. 334 (1813), donne le nomd'Jxaà des Crus- tacés excessivement singuliers rangés par Herbst, dans le genre Cancer, in Naturg. der Krabb. tom. 1, p. 71 (1790) et placés par Fabricius parmi les Lcucoaia, in Suppl. Entom. syst., p. 349 (1798). Les carcinologistes modernes ont tous adopté cette coupe générique, et M. Milne Edwards, dans son Histoire naturelle des Crustacés, tom. 2, p. 134 (1857), range ce genre dans sa famille des Oxystômes et dans sa tribu des Leucosiens. Les espèces qui composent cette coupe générique sont peu nombreuses, car on n'en connaît que deux qui sont : !« VIxa canalîciilata, Leach, Zool., Misceil., tom. 3, p. 26, pi. 129, Gg. 1, qui habite l'Océan indien, ctYIxa inermis, Leach, Zool. Miscell., tom. 3, p. 26, pi. 129, fig. 2, dont la patrie est inconnue. La troisième espèce, que je vais faire 180 H. Li CAS. connaître, n'est pas vivante, car c'est à l'état fossile que je me la suis procurée. En juillet 1850, en revenant d'explorer les hauts plateaux de la province d'Alger, je débarquai à Marseille, où je fus obligé de rester quelques jours. En allant visiter les nouveaux bassins qui étaient en voie de construction à la .Toilette, je passai sur le quai et m'arrêtai à un marchand de bric-à-brac, où mes yeux furent attirés par un cadre contenant quelques Lépidoptères exotiques. En explorant cette boutique, je trouvai dans le tiroir d'un vieux meuble, avec des minéraux, des coquilles fossiles et vi- vantes, un petit crustacé très remarquable par sa forme, et que je reconnus tout de suite pour appartenir au genre /d::a du docteur Leach. Après m'être procuré ce fossile curieux, j'ai cherché à savoir du marchand quelle était la provenance de ce Crustacé, mais je n'ai pu rien recueillir; il m'est donc impossible d'en signaler la localité; quant à son gisement, il appartient à ces terrains récents désignés par les géologistes sous le nom de Post-pliocène ou période actuelle. En étu- diant ce fossile, j'ai vu que j'étais obligé, pour différentier cette espèce, de la comparer avec celles qui sont décrites par les auteurs, c'est donc une monographie de ce genre singulier que j'ai l'honneur de présenter à la Société. Plus haut, j'ai dit que M. Milne Edwards adoptait ce genre remarquable : j'exposerai alors dans cette note monogra- phique et chronologique en même temps les caractères gé- nériques qui lui ont été assignés par ce savant zoologiste, dans son Histoire naturelle des Crustacés, tom. 2, p. 134 (1837). Je dois dire aussi qu'en étudiant la synonymie de Yhrr/ caMfl/icw/ata , espèce type de ce genre, j'ai vu que le docteur Leach a eu tort de rejeter le nom de cyliri' Genre Ixa. 181 drims donné par Herbst en 1790. Je ne m'explique pas non plus pourquoi Fabricius, in Entom. Syst., tom. 2, p. 456. n« 60 (1798) a changé le nonm de cylindricus en celui de cylindrus, assigné par Herbst à ce Çrustacé en 1790, chan- gement qui a été adopté par le docteur Leach, dans le tome 11 des Trans. Linn. Societ. of London, p. 334 (1813). Quelques années plus tard, le docteur Leach, in Zool. Mis- cell., tom. 3, p. 26 (1817), non content d'avoir accepté la dénomination modifiée par l'entomologiste de Kiel , rejeta sans raison aucune les noms de cylindricus et de cylindrus qui datent, le premier, de 1790 et le second de 1798, pour y substituer celui de canaliculata, dénomination qui a été généralement adoptée et sous laquelle cette espèce est dé- crite et figurée par les carcinologistes modernes. Dans la synonymie chronologique que j'ai faite de cette espèce, j'ai été obligé, pour rendre à chacun ce qui lui ap- partient, et surtout par respect pour les lois de l'antériorité, de ne pas adopter le nom de canaliculata qui ne date que de 1817, et de le remplacer par celui de cylindrica, dénomina- tion sous laquelle Herbst l'a (ait connaître et figurée en 1790. Genns Ixa, Leach, Trans. Linn. Societ. of Lond., tom. 2, p. 334 (1813). Ejusd. Zool. Miscell., tom. 3, p. 26(1817). Latr., Kègn. anim. de Cuv., tom. 3, p. 10 (1817). A. Vi. î)esm., Consid. génér. sur les Crust., p. 171 (1825). Latr., Rèi^n. anim. dcCuv., 2eédit., tom. 4, p. 53(1829). Milne Edwards, Hist. nat. des Crust., tom. 2, p. 134 (1837). 182 H. LrcAS. Lucas, Hist. nat. des Anim. art., p. 123 (1812). Cancer, Herbst, Naturg. der Krabb., tom. 1, p. 37 (1790). Fabr., Entom. syst., tom. 2, p. 348 (1798;. Leucosia, Fabr., Suppl. Entom. Syst., p. 349 (1798). Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., tom. 6, p. 113 (1803). Les Crustacés qui forment ce genre singulier se distin- guent au premier coup d'œil par la forme de leur carapace, dont la portion moyenne est à peu près sphérique, ou plutôt elliptique transversalement, et se continue de chaque côté avec une portion cylindrique qui triple sa largeur et dé- passe l'extrémité des pattes : ces prolongements naissent du milieu de la région branchiale, se dirigeant directement en dehors, et diminuent à peine de diamètre jusqu'à leur extrémité. La face supérieure de la carapace est plus ou moins profondément sillonnée par deux gouttières ou sil- lons longitudinaux qui séparent les régions branchiales des régions médianes, et qui se bifurquent antérieurement pour séparer les régions hépatiques des régions stomacales et branchiales. Le front est très relevé et assez large; les or- bites présentent en dessus deux fissures. Les antennes n'oflVent rien de bien remarquable, et l'appareil buccal est disposé, à peu de chose près, comme chez les Arcania, si ce n'est que la branche externe des pattes mâchoires ex- ternes est très large et obtuse au bout, et moins longue que la portion interne de ces organes. Les pattes sont filiformes. Enfin, l'abdomen de la femelle est très large et orbiculaire dans son ensemble, mais présente en avant un prolonge- ment formé par son dernier article, qui s'avance dans un sillon du plastron sternal jusqu'à la base de la bouche. Genre Lva. 183 1. IxA (Cancer) cylindrica, Herbst, Naturg. der Krabb., tom. 1, p. 108, 110 29, pi. 2, fig. 29, 30 et 31 (1790). Cancer cijlindrus, Fabr., Entom. Syst., tom. 2, p. 456, n« 60 (1798). Leiicosia cylindrus, Fabr., Siippl. Entom. Syst., p. 352, no 12(1798). Latr.. Hist. nat. des Crust, et des Ins., tom. 6, p. 119 (1803). Ixa cylindrus, Lcach, Traiis., Linn., Sociei. of Lond., tom. 11, p. 334 (1813). Lencosia cijlindrus, Licht., Berl. Mag., p. 143 (1815). Ixa canaliculata, Leach, Zool. Miscell., tom. 3, p. 26, pi. 129, fig. 1 (1817). Desm., Consid. génér. sur les Crust., p. 171, pi. 28, fig. 3 (1825). Edw., Hist. nat. des Crust., tom. 2, p. 135 (1837). Lucas, Hist. nat. des anim. art., p. 123 (1842). Edw., Atl. du Règne anim. de Cuvier. Crust.. pi. 24, fig. 1, 1 a (ouvr. non daté). Habite les côtes de l'ile de France. Les coUeclions entomologiques du Muséum possèdent à l'état fossile un bel individu de cette espèce; ce fossile ap- partient à la période actuelle. 184 H. Lucas. 2. IxA iNERMis, Leacli, Zool. Miscell., t. 3, p. 26, pi. 129, iig. 2 (1817). Desm., Consid. génér. sur les Crust., p. 171; pi. 28(1825). Leach et Desmarest n'assignent pas de patrie à cette espèce, et, de plus, ils ne disent pas si elle a été étudiée vivante ou à l'état fossile. Je crois que les deux Garcinolo- gistes que je viens de citer n'ont connu ce Leucosien que sous ce dernier état. 3. IxA Edwardsii, Lucas. Longit. 18 millim.; lat. 49 millim. L Testa sparûm granulatâ fortiter profundèque sidcalà, regionibus vnrih prominentibus lateribiisque spiniformîbus : liis dense cjramdatis ; tuberculis postîcis sensiter divergentibus, parvis, fortiter granulatis. Le front assez élevé est formé de deux lobes divergents et granuleux. Les orbites sont petits, granuleux et présentent en dessus trois fissures. Les prolonpienients qui partent de chaque côté des régions branchiales ne sont pas cylindri- ques comme chez les /. cgUndrtis et inermis; ils sont spini- formes, allongés, légèrement arqués en avant et devaient se terminer en pointe aiguë à leur extrémité, si on en juge par le prolongement du côté droit qui est presque complet. Les diverses régions que présente la carapace sont sail- lantes et séparées entre elles par des sillons beaucoup plus profonds que dans 1'/. inermis. La région stomacale est di- visée dans son milieu par la région génitale : celle-ci est Genre Ixa. 185 distinctement accusée ainsi que la cordiale; la région in- testinale est très développée, beaucoup plus saillante que toutes celles que je viens de signaler et présente à son bord antérieur un sillon transversal qui la circonscrit et la sépare nettement de la région cordiale. Les régions hépatiques sont petites et constatables par des sillons situés sur les côtés latéro-antérieurs , dans le voisinage de la région sto- macale. Les régions branchiales sont très développées et occupent sur la carapace un espace assez considérable. Toutes ces régions sont couvertes de granules arrondies, assez fortes, peu serrées, mais qui deviennent beaucoup plus prononcées et surtout plus denses sur les prolonge- ments spiniformes et surtout à la partie inférieure de l'ex- pansion des régions branchiales. Les deux tubercules que présentent le bord latéro-postérieur sont petits, divergents, fortement granulés avec l'espace qui existe entre eux, plus grand que dans 1'/. inermis. Les régions plérygostomiennes sont fortement granuleuses ainsi que tout le bord latéral du plastron sternal. C'est près de VI. inermis du docteur Leacli que Yl. Ed- wardsii vient se placer. En efïél, cette espèce a beaucoup d'analogie avec l'/. inermis, mais lorsqu'on les étudie com- parativement, on voit qu'elle en ditïére par des caractères assez tranchés. Je signalerai d'abord les prolongements latéraux de la carapace, qui ne sont pas inermes et qui, au contraire, devaient être terminés en pointe ; de plus, ces prolongements, qui diminuent très sensiblement de diamètre jusqu'à leur extrémité, sont plus grêles, moins épais par conséquent, et affectent tout à fait la forme d'une forie épine. La carapace, quant à la forme, ressemble à celle de 1'/, inermis, mais je dois encore signaler que les diverses 186 H. Lucas. — Genre Lm. régions sont plus accusées, plus fortement granuleuses que chez 17. inermis, et que, de plus, elles sont circonscrites par des sillons encore plus profonds. Enfin, un caractère tout à fait distinctif résulte des deux tubercules situés sur les bords latéro-postérieurs de la carapace. Chez 17. inermis, ces tubercules sont gros, non divergents, avec l'intervalle qui les sépare, étroit, tandis que dans 17. Edwardsii ces mêmes tubercules latéro-postérieurs sont petits, sensible- ment divergents, et l'intervalle qui les sépare assez consi- dérable. Planche 4, n» III. Ixa Edwardsii grossi, vu en dessus; le même, vu en des- sous ; et entre les deux figures la grandeur naturelle. ff^•^ SUR LA VIE ET LES TRAVAUX DE PASSERIM. Par M. Gabriel TAPPES. (Séance du 2i Février 1858.) Messieurs, La Société Entomologique de France a voulu consacrer, par un témoignage matériel conservé dans ses archives, la mémoire des Membres que la morl lui enlève. Si les gages qu'ils donnèrent à la science que nous cultivons sont le do- maine de cette science tout entière, elle tient à constater, en marquant la place qu'ils occupèrent dans sou sein, qu'ils se firent particulièrement honneur de lui appartenir. Elle se montre jalouse de proclamer, non seulement leurs titres scientifiques, mais encore les traits saillants de leur vie qui peuvent être un exemple ou un encouragement pour les jeunes collaborateurs désireux de marcher sur leurs traces. Parmi les pertes trop nombreuses, hélas! qui signalent l'année qui vient de s'écouler, la moins regrettable ne sera certainement pas celle du chevalier Carlo Passerini! Nous connaissons tous ses beaux travaux, mais, éloignés du théâ- tre de ses succès, nous ne savons de sa vie que quelques gé- néralités. Un de ses amis et admirateurs en a donné une exquissc qu'on a bien voulu communiquer à la Société. 188 Tai>i>es. nous allons essayer de la suivre, autant que nous permettra le cadre restreint qui nous est imposé. Charles Passerini naquit à Florence, le 29 octobre 1793, d'une famille patricienne de cette ville. Dès sa plus tendre jeunesse, il se montra passionné pour les études sérieuses et recherchait avec plaisir la conversation des per- sonnes d'âge et d'expérience. Lié de bonne heure avec plusieurs des professeurs des écoles Florentines qu'il fré- quentait assidûment , il hésita quelque temps entre la chimie, la botanique et la zoologie. Les premiers éléments de physique et de géométrie lui furent donnés par le célèbre Babbini ; Joseph Gazzeri, qui fut appelé le Fourcroy de la Toscane, le vit rarement manquer à ses cours, mais il s'atta- cha surtout au professeur de botanique Ottaviano Targioni Tozzetti qui lui ouvrit sa maison, sa nombreuse bibliothèque et ses riches collections amassées par trois générations de savants. Passerini ne pouvait manquer de profiter à si bonne école-, déjà son professeur, frappé de ses dispositions qui promettaient un botaniste distingué, avait formé pour lui quelques projets, quand, vers la fin de 1811, on lui donna une place dans l'Ecole normale de Pise, institution française d'où sortirent tant de jeunes gens qui pins tard furefit l'hon- neur de l'Italie. 11 s'y lia d'une amitié toute particulière avec Tito Gonelia, un des pins illustres élèves de cette école qui subit le sort du grand Empire et fut dissoute en 1813. Après la dissolution de l'Ecole normale, l'Université de Pise reprit son ancien pied, et Passerini y fut admis avec le grade de bachelier; en 1816, il y obtint le doctorat ès-scienccs natu- relles. Le nouveau docteur revint dans sa patrie au mois de juin de cette même année et, au mois de décembre suivant, il fut nommé suppléant de son ancien professeur de •' /^^wi^ Notice sur Passerîni. 189 que. On lui confia, en 1820, le poste de conservateur du Musée physique Impérial et Royal de Florence, où il succé- dait à l'infatigable Giuseppe Radi. Le premier ouvrage de Passerini fut un extrait du mémoire qu'un de ses amis de Pise, Paolo Savi, avait composé sur \elulus communis; le second : Sur les variétés du châtaignier cultivé, qui parut en 1825, et fut un adieu qu'il fit à la science des végétaux. A celle époque, il épousa une jeune personne qu'il aimait depuis longtemps. Tout lui souriait : heureux dans son intérieur, occupé exclusivement de ses études de prédilection, il comptait sans la maladie qui vint le terrasser au plus beau moment de son existence. Une fièvre aiguë, accompagnée d'une terrible attaque nerveuse, le conduisit aux portes du tombeau. Sa jeunesse et la force de sa nature le sauvèrent, mais il fut longtemps à se rétablir, aussi longtemps qu'il sentit peser sur lui la responsabilité de sa place. Le Grand-Duc, averti, voulut bien le décharger de cette respon- sabilité ; il fit mieux, il le libéra complètement en lui laissant, comme pension, ses émoluments. Délivré de tout souci, Passerini se remit promptement et revint bientôt à ses occu- pations favorites. C'est alors qu'il augmenta tellement sa collection eiitomologique, soit par ses propres récoltes, soit par des acquisitions, des échanges ou des cadeaux de ses correspondants, qu'elle devint véritablement remarquable. Cependant, le chevalier Anténor, ami intime de Passerini, avait succédé au comte Bardi dans la direction du Musée physique ; il lui vint dans l'idée de se servir du naturaliste pensionné pour réorganiser les deux collections d'Ornitho- logie et d'Entomologie; il le fit nommer adjoint à la chaire de zoologie qui venait d'être créée au Musée. Passerini s'ac- quitta de l'œuvre qui lui était confiée avec une ardeur et un 190 Jappes. soin que tout le monde a pu constater. 11 ne se permettait que de rares absences et revenait bien vite à ses chers tra- vaux. Ses ouvrages les plus importants datent de cette époque ; les uns sont de zoologie pure, les autres de science et d'application tout à la fois, nous citerons : Ses observations sur le SplujnxAiropos, qui présentent une description faite avec le soin le plus minutieux de l'organe qui, selon lui, produit le cri de ce singulier Lépidoptère. Observations sur les larves, nymphes et habitudes de la Scoliaflavifrons, cet Hyménoptère qui, à l'état de larve, vit en parasite sur VOnjctes iiasicornîs^ el s'y transforme en chrysalide. M. Coquerel a confirmé ces observations par celles qu'il a faites sur deux autres espèces du même genre. Histoire des chenilles ou larves de la Lithosiacaniola. Notice sur deux espèces d'insectes nuisibles aux arbres : Une Cécydomie qui produit sous les feuilles du Quercus cerr'is certaines petites galles et qu'il appelle C. cerrifoUa, puis les larves de la Liparis salicis qui attaquent le peuplier- cyprès. Notices relatives aux insectes Coléoptères nuisibles , et surtout à quelques-uns des insectes qui habitent le Ficus carïca, notamment le Denops personalus de Spinola eiVApate sexdeniaia dont le premier est le parasite donné par la nature pour limiter la production trop féconde du second. Enfin, Notice entomologique et histoire d'un insecte du genre Lixus qui vit dans les tiges de VHeracleiim flavescens, de son parasite la Pimpla instigaior et du parasite de cette dernière du genre Anomalon. — Ouvrage publié en 1856 et qui fut son dernier travail. Notice sur Passrrini. 191 Dans la plupartde ses publications, notre éminent collègue s'attachait surtout à l'application de notre science h l'agri- culture; il portait particulièrement ses investigations si judi- cieuses et si patientes sur les insectes qui exercent leurs ravages sur les choses de première nécessité, comme la vigne, l'olivier, les grains et toutes les céréales en général; cherchant toujours à mettre le remède à côté du mal, tout en donnant ses opinions avec cette modestie et cette honnête réserve qui fat un des côtés saillants de son caractère. La science fut pour Passerini la pensée souveraine de son âme, la suprême affection de son cœur; il l'aimait pour elle-même et non pour les honneurs ou la fortune qu'elle peut procurer. Il était toujours prêt à faire pour elle toute espèce de sacrifice, rien ne lui coûtait, peines, dépenses, privations, quand il s'agissait d'un objet à étudier ou d'un ouvrage à consulter. Tout entier à la contemplation, il oubliait jusqu'au soin extérieur de sa personne. Il fut cepen- dant grand admirateur des beaux-arts et cultiva avec soin le dessin. Les figures qui servent d'arguments entomologiques à la belle collection de Coléoptères qu'il légua vers la fin de 1826, à son illustre ami le professeur Paolo Savi prouvent avec quel goût il s'en servait pour illustrer ses études. Si maintenant nous quittons le savant pour examiner les traits de son caractère qui lui valurent tant d'amitiés pré- cieuses, nous trouvons en Passerini l'homme juste et vrai par excellence, un peu minutieux peut-être dans la pratique des affaires par l'habitude des investigations scientifiques, mais toujours droit et loyal au-delà de ce qu'on peut dire. Réservé et modeste, il n'ambitionna et n'envia jamais chez les autres ces honneurs qui perdent la plus grande partie de leur valeur quand ils sont recherchés. Il se vit cependant avec 192 Tappes. — ISolicr sîir Pmserrni. un secret plaisir réclamer par plusieurs illustres Académies d'Europe. Le Grand-Duc le décora d'une coramanderie de l'ordre de Saint-Etienne, et il reçut plusieurs fois de ce prince des marques distinguées de son estime ; mais il ne se servit jamais de l'amitié des grands que pour l'utilité de la science. Il aiïectionnait les jeunes gens studieux et désireux d'ap- prendre, à quelque classe de la société qu'ils appartinssent ; il s'empressait de les aider de ses conseils et môme de sa bourse, quelquefois au delà de ses moyens. Une pulmonite aiguë qu'aucun secours de l'art ne put vaincre, enleva au mois de mars de l'année dernière cet homme de bien, ce savant distingué que l'Italie regarde comme le premier de ses entomologistes. Il est mort rési- gné et tranquille, comme tous ceux qui ont passé leur vie dans la méditation des ceuvres du Créateur. DESCRIPTION DE DIVERSES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES DU GENRE S G O L I A • Par M. H. de SAUSSURE. (Séance du 14 Avril 1838.) Depuis plusieurs mois l'étude spéciale et approfondie des Scolies occupe presque exclusivement toutes mes jour- nées. J'avais projeté, il y a plusieurs années, de dresser un catalogue général des espèces de ce groupe qui, après celui des Vespides, a tout particulièrement attiré mon attention ; mais, ne possédant alors que des matériaux insuffisants, il me fallut me borner aux observations qui se trouvent consignées dans mes Mélanges hyménoptérologiques (I). Dans le courant de l'année dernière, l'acquisition de la belle collection de M. de Romand m'ayant fourni un grand nombre de Scolies, je suis revenu à mon premier projet, et M. le docteur Siebel qui, de son côté, s'est beaucoup occupé de ces insectes, m'a fait l'honneur de se joindre à moi comme collaborateur pour la rédaction d'un catalogue mo- nographique des espèces de la tribu des Scoliens, catalogue que nous allons publier incessamment. (1) 1" fascicule, 185Zi, br. U, pi. col., Victor Masson. 3e Série, tome vi, 13 194 H. DE Saussure. Par conséquent, je me borne ici à donner la description des espèces nouvelles de ma collection et de celles qui m'ont été communiquées. Les matériaux dont nous pouvions disposer étant loin de suffire, force nous fut d'avoir recours à l'obli- geance de divers savants. Plusieurs d'entre eux consenti- rent à me communiquer les Scolies de leurs collections ou des musées qu'ils dirigent. Je viens donc, avant d'entrer en matière, remercier ces Messieurs de la faveur excep- tionnelle dont ils ont bien voulu m'honorer, en m'envoyant les précieux matériaux qu'il m'était nécessaire d'examiner, et je prie MM. Milne Edwards, Blaischard , Lucas, Drewsen, Dohrn, Gerst^cker, GniLiAîNi, d'agréer le témoignage public de ma sincère reconnaissance. L'étude des Scolies à laquelle je viens de me livrer, a complètement confirmé la manière dont j'avais précédem- ment envisagé la classification des Scoliens (t). Je suis resté convaincu : 1" Qu'il est peu philosophique de partager les Scolies en quatre groupes d'une valeur zoologique égale, comme l'a fait Burmeister et d'après lui Smith. 2o Qu'il est contraire au principe de subordination des caractères de diviser ces insectes en deux sections, basées sur le nombre des cellules cubitales. 30 Que la division des Scolies en deux genres, Elis et Scolia, est parfaitement naturelle. (1) Voyez mes Mélanges Ilymén.j p. 29 etsuiv. Genre Scoliu. 195 Ces trois propositions, déjà discutées dans le mémoire cité, ressortent en outre de ce qui suit : 1° Les Scolies appartenant aux deux genres ci-dessus sont d'un aspect très voisin, il est vrai, mais cependant quelque peu difFérenî, à tel point qu'un œil exercé dis- tingue pour la majorité des espèces, au simple faciès et sans recourir à l'examen de l'innervation alaire, quel est celui des deux genres qui leur convient. Les Elis ont quelque chose de plus trapu et de plus lourd que les Scolia, et on les reconnaît à un port particulier, plus facile à saisir qu'à définir. 2° Chacun de ces deux groupes a plusieurs livrées qui lui sont propres, et qui ne se retrouvent pas chez l'autre. 3° Les Elis offrent souvent de grandes différences de co- loration entre les $ et les d* , à tel point qu'on ne réussit pas toujours à rapporter les deux sexes l'un à l'autre; cette divergence n'existe qu'à un degré beaucoup moindre chez les Scolia, où elle est aussi plus rare. 4o C'est chez les Elis seulement que les épines tibiales postérieures sont cannelées et ont une tendance à se dilater en forme de spatule. §0 Les Elis sont des insectes plus tropicaux que les Scolia. On n'en trouve point dans les zones froides; en Europe, la première espèce n'apparaît que dans le midi {Elis villosa, Fab.) Il en est de même en Amérique, où VEHs maculata, Drur., ne se rencontre que dans les Etats du sud de l'Union. Les Scolia, au contraire, s'étendent assez loin vers le nord : En Europe, la Se. A-pnnctata se prend jusque sur les bords 196 H. DE Saussure. de la Baltique et, en Amérique, les Se. dub'ia et nobUitata atteignent la latitude de New- York ou même au delà. En revanche, sous les tropiques les ScoUa paraissent être plus rares que les Elis. On voit donc que ces deux groupes ne sont pas établis sur des caractères purement empiriques, qu'ils ne sont pas le résultat de combinaisons purement accidentelles de l'innervation alaire, mais qu'ils existent réellement dans la nature. Ma troisième proposition est ainsi démontrée. La seconde se trouve l'être également par le simple fait qu'il n'existe aucune des différences ci-dessus mentionnées entre les Scoliens à quatre cubitales, d'une part, et ceux à trois cubi- tales de l'autre. Ainsi, les£//sà quatre cubitales ne diffèrent de celles à trois cubitales ni par le faciès, ni par aucun des au- tres caractères généraux dont je viens de faire mention. En d'autres termes : les différentes espèces de5co/ia entre elles, et les différentes espèces A' Elis entre elles, sont intimement liées les unes aux autres, quel que soit le nombre des cellules cubitales dont leurs ailes soient munies. Mais les Sco/fa et les Elis ne jouissent pas de la môme affinité les unes pour les autres. Les genres vraiment naturels sont donc ceux qui s'appuient sur la présence ou l'absence d'une seconde ner- vure récurrente, et non ceux que l'on pourrait établir d'après le nombre des cellules cubitales. Cette conclusion évidente prouve que le caractère tiré des nervures récurrentes est plus important que celui du nombre des cellules, et que par conséquent ce dernier doit être subordonné au premier. Enfin, notre première proposition découle de ce qui pré- cède, savoir que les quatre groupes possibles dans les Sco- liens ne doivent pas être considérés comme de même ordre. Il est évident qu'ils sont coordonnés selon deux groupes pre- Genre Scolia. 197 raiers, partagés chacun en deux divisions subalternes (1). Telles sont les raisons qui m'ont fait conserver le genre Elis, et qui me portent à adopter pour la description des espèces qui suivent l'arrangement dont j'ai fait l'essai dans mes Mé- langes hyménoplérologiques. 1. Genre SCOLIA, Fabr. Une seule nervure récurrente, I. Sous-genre SCOLIA, Guér., Sauss. Trois cellules cubitales fermées. 1. Se. INSIGNIS. fPl. 5, fig. 1). Nigra, nitida , rufo-hirsutissima ; capite rufo ; abdominis segmentis nifo-ciliatis ^ 2' et 3' maculis 2 jlavis ; alis ferrugi- neis, apice înfuscatis. Longueur, 30 mill.; aile24mill. $ . Grande espèce de la taille de la S. hœmorrhoidalis. Tout le corps très velu, hérissé d'une épaisse fourrure de poils rouges. Tête luisante, rougeâtre, ou obscure, avec le chaperon, les mandibules et les antennes noirâtres ou noirs. (1) Je ne parle pas ici des Liacos, Guér., qui constituent un genre naturel que nous discuterons dans notre Catalogue. 198 H. DE Saussure. Thorax brun ou noir, souvent varié de rougeâtre, surtout à l'écusson, mais tout hérissé d'un épais duvet de poils rouges. Pattes noires, hérissées de poils rouges. Abdoraen noir, très luisant ; le premier segment garni de poils bruns et rouges; le deuxième et le troisième ornés chacun d'une bande jaune interrompue ou de deux grandes taches jaunes. Tous les seg- ments, sauf le premier, ayant leur bord postérieur très for- tement cilié de longs poils rouges très abondants. Ailes ferrugineuses, avec le bout enfumé, à reflet violet. Cette belle espèce est asiatique (probablement des Molu- ques ou des Indes). 2. Se. BREVICORNIS. Nigra, nitida, nigro hirta, alis nîgro-cœruleis . Long, 32 mill.; aile 24 mill. ? . Assez grande, entièrement noire. Abdomen très lisse et luisant, ainsi que le milieu du mésothorax ; le reste du thorax très finement ponctué, lisse. Poils noirs. Antennes souvent brunes. Ailes d'un noir violet opaque; deuxième cubitale subpédicellée; la troisième n'étant pas triangulaire, à peine rétrécie postérieurement. d* . Comme la femelle, mais ayant l'abdomen et le milieu du thorax plus ponctués. Habite : Java. Par sa taille, sa couleur, le luisant de son corps et la tinesse de sa ponctuation, cette espèce ressemble beaucoup à VE. anihmctna, Burm. Cependant, elle a des formes plus Genre Scolia. 199 grêles, et la troisième cubitale est plus large. La deuxième cubitale aussi est bien plus fortement rétrécie vers la ra- diale, à tel point qu'elle ne la rencontre que par un angle, tandis que chez Vanthracina ces deux cellules ont un petit bord commun. J'avais d'abord pris la Se. brevicornis ^out \a Se. nudala, Smith, mais cet auteur, après avoir pris connaissance de notre type, l'a déclaré bien différent du sien. II. Sous-genre LACOSI, Guér. Deux cellules cubitales fermées. I. Espèces dont la patrie n'est pas connue avec certitude. 3. Se. POLITA. Nigra, polita, nitîdissimay haud punctata; anlennis flavis; alis infuscalis, costa nîgra. Long. 21 1/2 mill.5 aile 16 1/2 mill. Ç . Moyenne, de forme grêle, d'un noir profond et très luisante. Tête et thorax tout entier poli et luisant, point ponctué, si ce n'est sur ses bords où il offre quelques gros points en forme de trous. Prothorax ayant des poils noirs ; raétathorax n'offrant quelques ponctuations que sur ses an- gles, et garni d'un duvet argenté. Abdomen luisant, ponc- tué, ses poils noirs ; deux taches au chaperon et orbites in- ternes, ainsi que le flagellum des antennes, orangés. Pattes 200 H. DE Saussure. noires, à poils noirs; spatules des tibias antérieurs ferrugi- neuses. Ailesbrunâtres, transparentes, à reflets dorés, jaunes, et salies autour des nervures, lesquelles sont brunes; la côte, surtout la radiale et la première cubitale, d'un brun foncé. Par sa couleur, cette espèce ressemble à plusieurs autres, mais elle s'en distingue facilement par son thorax poli comme un miroir. La Se. Jurinei, il est vrai, a le mélathorax poli, mais elle ofl're sur le disque du mésothorax des ponc- tuations densément disposées qui font défaut chez la Se. po- liia, laquelle a aussi le corselet bien plus allongé et les ailes bien moins obscures. 4. Se. EBENINA. Nigra, abdomine nitido ; alis nigrîs, viridi nitentibus. Long. 23 mill.; aile 17 mill. ? . Assez grande, grêle ; d'un noir profond, à poils noirs. Chaperon luisant, point ponctué; front de même; vertex ponctué. Thorax assez finement ponctué, mais ne l'étant pas sur le milieu du mésothorax, lequel est poli et luisant. Ecussons et métathorax très densément ponctués. Abdomen poli, très luisant, peu ponctué, si ce n'est sur le premier seg- ment qui ofl're à sa base une fossette ou gouttière peu mar- quée. Bords des segments garnis de cils abondants. Pattes noires, à poils noirs. Ailes brunes, plus noires le long de la côte, avec de magnifiques reflets verts-dorés. Habite : La Guinée ou Java. Genre Scolia. 201 5. Se. BICORNIS. Nigra, antennis flavis; alis cyaneis. Long. 18 mill.; aile 11 mill. Petite, noire, finement ponctuée; le métathorax étant criblé de gros points enfoncés. Abdomen assez fortement ponctué. Tout l'inseicte hérissé de poils noirs. Pattes, cha- peron et bouche ferrugineux. Antennes jaunes ; leur pre- mier article noir, garni de poils noirs. Ailes brunes, à reflets d'un beau violet. Var. Thorax varié de ferrugineux. Patrie inconnue. Cette espèce se distingue des Se. ruficornis, aureîpennis, Aàijssinica, par sa très petite taille ; de la Se. Jurinei par son abdomen bien plus fortement et bien moins densément ponctué, etc. II. Espèces appartenant à la faune méditerranéenne. 6. Se. UNIFASCIATA, Fab. La ? prend souvent la tête et les antennes noires, et à l'abdomen quatre taches jaunes. Elle ressemble alors exac- tement à certaines variétés de la Se. insubrica, Rossi, qui prend souvent le vertex jaune. Ces deux espèces seraient donc peut-être les variétés d'un seul et même type? La 5c. unifasciata me parait cependant avoir l'abdomen plus large, surtout le premier segment. 202 H. DE Saussure. Le d* de la Se. unifasdata ne serait que celui de la Se. insiibrica, avec le premier et le troisième segment noirs. 7. Se. ORIENT ALIS. Se. iridens, Sauss. Mél. hyraénopt. 41. Moyenne, ayant la taille de la Se. crytocephala Fab., et ressemblant parfaitement à la iSc. irîdens, Fab. $. Noire, denséraent ponctuée. Front et vertex orangés. Antennes brunes. Prothorax et souvent aussi le reste du dos, bruns; poils du thorax noirs. Abdomen : le premier segment noir, passant au brun ou au roux, ou avec deux taches de cette couleur. Segments 2, 3, 4 entièrement jaunes en dessus, ciliés de poils fauves; le deuxième offrant de chaque côté dans le bord de sa bande jaune une échancrure ou un point, noirs. Segments 5, 6 noirs, ciliés de noir. Pattes noires, garnies de poils noirs. Ailes d'un roux ferrugineux avec le bout enfumé, à reflets faiblement violets. d* . Les parties brunes chez la ? franchement noires, avec deux points dans les échancrures des yeux, et deux taches sur les épaulettes, jaunes. Habite : L'Orient, où elle est pour ainsi dire le représen- tant de la Se. iridens. Prise à Chypre par M. Bellardi. Genre ScoUa. 203 III. Espèces appartenant à l'Afrique tropicale et aux îles africaines. 1. Ailes brunes, obscures^ à reflets violets. A. Abdomen entièrement noir. 8. Se. ALARIS. Nigra; alis fusco-violaceis, postice albidis. Long. 15 rail!.; aile II 1/2 mill. aboulbéne. nourrir, la substance charnue du réceptacle. Sa longueur était de quatre millimètres. Sa forme était atténuée vers l'extrémité, sa couleur blanchâtre avec la tête d'un brun marron. Elle était pourvue de pattes thoraciques; absence de pattes abdominales; pattes anales apparentes. M. le co- lonel Cioureau pense qu'il a peut-être sous les yeux une chenille. Le 19 mai de l'année suivante, il trouve des larves mortes dans le fond de la boîte où il avait renfermé les têtes de Carlina. Ces larves étaient allongées, atténuées, paraissant apodes, courbées en arc, le dernier segment prolongé en mamelon. La conclusion tirée est que ce sont probablement des larves de CurcuJionile (Larînus ou RhinoajllusJ. Dans les capitules ou têtes de Carline, on aperçoit obscurément des chenilles vivantes, mais renfermées chacune dans un tuyau de soie blanche et fine, ou cocon. Ce cocon est placé verticalement entre les aigrettes et enfoncé à moitié dans une galerie creusée par la chenille dans le réceptacle de la fleur desséchée. Les chenilles se tenaient immobiles, la tête en haut, attendant le moment de leur transformation en chrysalide et puis en insecte parfait. Le premier de ces changements s'est opéré en juillet et le deuxième en août. Le 23 octobre et le 17 novembre 1855, l'examen de têtes de Carline récoltées dans le même endroit n'apprend rien de nouveau. Elles ne présentent que des larves de Diptère dont l'éclosion n'a pas lieu. Le 2 juin 1856, nouvelle récolte dans l'espérance de trouver les insectes sur le point d'ar- river à une heureuse métamorphose. On ne voit qu'impar- faitement une chenille contractée, peu éloignée de sa trans- formation, renfermée dans une sorte de cocon ou fourreau de soie blanche, placée verticalement au milieu de la fleur. Gelccliia CarlineUa. 265 Le lendemain, M. Goureau cueille des têles de Carlina. Il trouve des larves vivantes, il les examine avec soin ; chaque larve paraît solitaire dans une cellule qui arrive du récep- tacle à la base des paillettes. La larve remplit cette cellule. On lui voit une tête écailleuse, jaunâtre, un labre brun, deux mandibules de cette couleur. Le corps est fusiforme, mou, blanchâtre, composé de douze segments, les trois pre- miers présentent des mamelons presque effacés, il n'en pa- raît pas sur le corps, mais il existe un mamelon anal. On conjecture qu'elle appartient à un Curculîonite. Le 17 juillet, plusieurs têtes de Carline ouvertes montrent des chrysalides de Lépidoptères contenues dans les cocons de soie déjà signalés et placés entre les aigrettes. Le 20 juillet il éclot des Lépidoptères. En résumé, M. le colonel Goureau observe, en septembre 1851, une jeune chenille^ dont il voit en mai de l'année suivante le cocon et dont il obtient la transformation en août. En 1856, il observe de nouveau les cocons de cet insecte. Mais, et c'était le point capital, en même temps qu'il avait trouvé les cocons de Lépidoptère en 1856, comme le 19 mai 1852, M. Goureau, avait remarqué dans les têtes de Carline l'existence de larves ressemblant tout à fait à celles d'un Curculionite, et il ne savait quel insecte elles pouvaient produire. D'autre part, le 8 juin 1856, pendant l'excursion de la Société, à Bouray, plusieurs tôles de Carline vulgaire furent recueillies et examinées ensuite par M. Laboulbène. Il con- stata de la manière la plus positive l'existence de une et parfois deux larves dans la partie charnue du réceptacle arri- vant jusqu'aux paillettes. Ces larves arquées, blanchâtres à 266 GouREAii ET Laboulbène. corps mou, oEFraient six pattes très courtes sous les segments thoraciques. 11 fallait le microscope pour les démontrer. Il n'existait point de pattes abdominales, seulement un prolon- gement du dernier segment. La bouche était remarquable par deux mandibules fortes, 4-dentées, des mâchoires à lobe interne soudé à la tige, et à palpes au moins triarti- culés. La lèvre inférieure offrait un prolongement médian, une filière et de chaque côté un palpe, etc. En même temps que ces larves, on trouva une seule chrysalide enveloppée dans une coque de fine soie blanche, allongée, située per- pendiculairement entre les paillettes. Ces renseignements recueillis, la larve fut regardée comme appartenant à un Curculionite, et habitant avec une chenille inconnue, mais dont on avait la clmjsalide sous les yeux, dans la môme tête de Carlma. En juillet, on vit paraître, dans un grand bocal de verre où étaient enfermées les capitules de Carl'me, des Ichiieu- monides fort nombreux et se rapportant à YAgatkis malva- cearum. Plus tard, vers la fin du mois, un grand nombre de Lépidoptères de la tribu des Tinettes se montrèrent. Mais, à la grande surprise de l'observateur, aucun Curcu- lionite ne parut. Le fait de la présence dans la Carlina d'une larve de Cur- culionite et d'un Microlépidoptère fut annoncé à la Société, les 11 juin et 24 septembre (Bulletin, lviii et lxxxvi, 1856.) En 1857, nouvelles recherches, à Santigny et à Bouray. M. Goureau, le 4 mai, récolte des têtes de Carline dessé- chées, il en ouvre trois. L'une renfermait une chenille en- veloppée et cachée dans un fourreau de soie. L'observateur peut reconnaître en elle la fausse larve de Curculionite, car la seconde tête offrait un cocon semblable au premier abri- Gelechia Carlinella. 267 tant une chrysalide de Lépidoptère. Une troisième tête de Carline contenait un fourreau tout pareil aux deux précé- dents et renfermant une chrysalide d'iclineumonide. Le 15 juillet, les Iclineumonides appartenant au genre Agathis etèiVe?,Tpèce malvacearum Latr. se montrent; le 25, les Lépidoptères obtenus dans les années précédentes appa- raissent à leur tour. Ayant eu connaissance des premières observations de M. Goureau, communiquées à la Société Entomologique le 25 février 1857 (Annales Soc. Ent. France, Bull., xxvi, 1857), son collègue avait récolté, à Bouray, le 5 mai, des têtes de Carline (1). Les larves présumées de Curculionite y étaient très nombreuses. Il en existait jusqu'à trois dans le même réceptacle. Les dessins faits l'année précédente étaient exacts. On remarquait comme antérieurement des pattes thoraciques et le dernier segment avait en dessus quel- ques élévations grenues, brunâtres. Aucune chrysalide ne fut trouvée, ni aucune chenille. L'idée de l'éclosion du Cur- culionite prit plus de force que jamais ; des capitules furent déposés sur du sable dans des flacons et dans des boîtes, toutes les précautions furent assurées et on attendit l'appa- rition des insectes parfaits. M. Edouard Perris, dont la science et le talent d'observa- tion, sont si remarquables, consulté par le docteur Laboul- bène, pensa sur le vu des dessins que la larve était celle d'un Curculionite, mais le fait de la présence des pattes, (1) C'est dans cette excursion, faite avec M. Louis Amblard, qu'ont été trouvées les larves de Cicindèles, dont il a été fait mention dans les Archives de M. Thomson, tome I", page 105, et la nymphe de VAnthrax sinuata (Annales Ent. Fr,, 1857, 781). 268 GOUREAU ET LâBOULBÈNE. des palpes maxillaires de trois articles au moins, la lui fai- saient regarder comme anormale, comme aberrante. Il parut d'abord dans les boîtes et dans des bocaux, au commencement de juillet une multitude de parasites, d'il- gathis,^u\s une très grande quantité de Microlépidopières et pas un seul Curculionite. C'était vraiment désespérant. Mais une ciconstance for- tuite vint mettre sur la trace de la vérité. Des larves avaient été disposées dans un flacon étroit, contre le verre, de ma- nière à les pouvoir observer par l'enlèvement d'une portion de leur loge. Ces larves, avant d'être introduites dans le tube, étaient en partie tombées de leur demeure, et il sor- tait de leur bouche un fil qui en avait tenu quelques-unes suspendues. Ce fait mettait hors de doute la propriété de la filière déjà constatée. Enfin, l'une de ces larves si sem- blables à celles des Curculioniies, fut aperçue filant une coque dont la paroi était attachée contre le verre du flacon, et cette espèce de coque renferma plus tard une chrysa- lide. Le mot de l'énigme était trouvé comme à Sanligny, et la présumée larve de Ciirculioniie n'était autre que cette première chenille observée par M. Goureau, en automne, et qui, au moment de sa transformation, offrait une appa- rence si insolite. Cette longue histoire nous a paru utile pour faire com- prendre combien on doit s'armer de patience et insister sur l'étude d'un fait avant de pouvoir le résoudre. Les entomo- logistes passionnés nous comprendront. Ces derniers ré- sultats ont été annoncés à la Société Entomologique le 10 mars {Ann. Soc. Ent. France, Bull, xxx, 1858). Il nous reste présentement à faire connaître les trois états du Microlépidoptère dont la chenille a été si difficile à Gelech'ia Carlinella. '2Û9 reconnaître au moment où elle a pris tout son accroisse- ment. Nous devons à l'obligeance de notre collègue , M. Stainton, la détermination précise de l'insecte parfait, et nous avons cru devoir le figurer, d'après un dessin fait à notre demande, par notre collègue et ami, M. Bruand d'Uzelle. DESCRIPTION DES TROIS ÉTATS DE LA PaRASIA CaRLINELLA. § I". Chenille (voyez pi. 7, n» I, fig. 1 à 11). Chenille (sur le point de se transformer, fig. 1 et 2), molle, blanchâtre, à tête rousse ou brune, avec les parties de la bouche brunâtres. Corps composé de douze segments, la tête non comprise, s'atténuant vers rextrémité, très fortement courbé en arc. Surface du corps finement grenue à un fort grossissement, ofTrant des poils très ras et d'autres visibles à la loupe, mous, blanchâtres, peu allongés (fig. 1 et 2). Tête petite dans son ensemble, enfoncée à moitié dans le premier segment thoracique, bouche inclinée en bas. Antennes composées de trois articles, le premier grand, presque carré, le deuxième supportant un long poil et un très petit article. Ce dernier terminé par une soie (fig. 7). Labre fortement échancré au milieu, arrondi aux angles latéraux (fig. 3). Mandibules fortes, brunâtres ou noirâtres, quadridentées (fig. 4). Mâchoires composées d'un lobe interne fixe, avec des 2710 GOIREAU ET l ABOULBÈNE. saillies en dents de peigne et des poils à son extrémité su- périeure, et d'un palpe externe de trois articles, le premier large, le dernier petit (fig. 5). Nous devons ajouter qu'il semble parfois exister à la base un quatrième article, mais son existence n'est pas constante, tandis que les trois que nous admettons ont leurs bords nets, assez faciles à trouver. Lèvre inférieure (Qg. 6) composée d'une filière allongée, médiane, cylindrique, élargie à sa base; de deux palpes la- téraux biarticu'.és, terminés par une soie. La fllière et les palpes s'insèrent sur une pièce basilaire arrondie en avant, molle, charnue. Segments thoraciqucs nèi^ni pas sensiblement plus gros que les médians, le premier ou prothoracique montre en dessus une ombre roussâtre ou brunâtre, formée par deux traits obliques, plus écartés en arrière. Chaque segment porte une paire de pattes à peine visibles, quadriarticulées (fig. 9). Le dernier article formé par un ongle ou crochet simple. Segments abdominaux s'atténuant légèrement en ar- rière, mais moins sur la larve vue de dos, le dernier of- frant, en dessus, une sorte de plaque où se trouvent des saillies grenues, roussâtres ou brunâtres ; et en dessous un prolongement bifide ou pseudopode, visible surtout quand la larve cherche à s'allonger (fig. 1 et 2). Stigmates au nombre de neuf paires, la première située sur le prothorax, très près du métathorax, les autres dis- posés comme à l'ordinaire sur les quatrième, cinquième, sixième, septième, huitième, neuvième, dixième et onzième segments. Péritrême arrondi (fig. 2 et 8). Gelecliia Carlinella. 271 Dans le jeune âge, la forme de la chenille est bien plusre- connaissable (fig. lOet 11). L'animal se tient moins recourbé, les pattes thoraciques sont plus saillantes, l'extrémité du corps plus droite, plus effilée, le pseudopode anal fonctionne plus aisément et fait plus de saillie. D'après ce que nous avons dit, la chenille passe l'hiver et se transforme en juin et juillet en chrysalide pour paraître sous forme d'insecte parfait en juillet et août. Pendant l'au- tomne, elle est reconnaissable pour une chenille, mais, après l'hiver, au printemps suivant, elle ressemble tout à fait à une larve de Curculîonite. Dans le premier cahier des Annales de notre Société pour l'année 1848, p. 164, M. Stainton, en parlant des larves des Parasia, dit qu'elles sont courtes, grosses, lourdes et ne marchent jamais volontiers. Ce fait est très exact. §11. Chrysalide. (Voy. fig. 12.) Très luisante, de couleur d'ambre, ou un peu plus foncée, à yeux noirs. Elle est remarquable par le fourreau des ailes qui atteint l'extrémité de l'abdomen. Cette disposition nous semble peu commune. La figure nous dispense d'autres détails. Cette chrysahde est, comme nous l'avons dit, enveloppée d'un cocon de soie blanche, très fine, lâche, et placé debout, dans l'intervalle des paillettes. La chrysalide a la tête située en haut, et le papillon sort facilement parle bout supérieur qui est très faiblement tissé. 272 GouREAr et Laboulbèmî. § m. Insecte parfait. (Voy. fig. 13 à 20.) Gelechia Carlinella Douglas, Trans. Ent. London, I, 245 (1852). G. Lapella, var. fi. Zeller. Parasia Carlinella Stainton, Insecta Britannica, Lépidopt. Tineina, p. 141 (1854). P. Mstivella, Herrich-Scliseffer, Schmelterlinge von Eu- ropa, V, p. 207, pi. 74, fig. 558, 559 (1855). Longueur, 5 à 6 mill. de la tête à l'extrémité des ailes pliées; envergure, 12 à 14 millimètres. D'un jaune ou d'un testacé couleur d'ocre ou un peu fer- rugineux. Tète d'un blanc roussûtre ou d'un jaune d'ocre, parfois presque blanche. Yeux noirs. Antennes filiformes, à peine de la longueur du corps et fi- nement dentelées en dessous é ; noirâtres en dessus, rous- sâlres en dessous à la base (fig. 1 8). Palpes roussâtres ou quelquefois d'un jaune ocreux (fig. 1 9). Thorax roussâtre, avec deux lignes longitudinales plus pâles-, les épaulettes d'un jaune d'ocre blanchâtre. Ailes supérieures d'un testacé ferrugineux avec deux raies étroites, longitudinales, jaunâtres. Tantôt la couleur du fond est ferrugineuse avec les raies d'un jaune pâle, tantôt le fond est brun avec les raies d'un roussâtre ferrugineux. Une frange de longs poils bruns au bord interne et au bord pos- Gelecina Carlviella. 273 térieur où elle tourne parfois soit au jaune, soit au roux (Qg. 15 et 16). Ailes inférieures presque de même largeur que les pre- mières et d'un gris noirâtre, plombé, avec une longue frange d'un brun roussâtre (fig. 17). Dessous des ailes d'un gris foncé, soyeux et luisant, avec la frange d'un gris jaunâtre. Poitrine d'un jaune plus ou moins intense. Pattes testacées, les postérieures armées de deux paires d'éperons, leurs tibias frangés de poils blonds ou jaunâtres en dessus (fig. 20), A bdometi d'an gris noirâtre soyeux, terminé chez le d* , par un faisceau de poils blonds, plus ou moins jaunes ou roux (fig. 14). Le mâle se distingue de la femelle par sa taille un peu moindre, ses couleurs un peu plus tranchées, ses antennes un peu plus dentelées et généralement plus sombres ; enfin» par le pinceau de poils terminant l'abdomen (1). (1) Voici les descriptions de MM, Douglas et Hei rich-SchaelTer. Ces deux estimables auteurs ont soin de ditTérentier la G. Carii- nella de la G. Lappella. G. Garlijiella Dol'glas {loc. cit.) Aies anticcBangustœ, fulvo ochracccc, aplce saluraliori, fascLa postica valdè obliqua pallidè ochracea. Alœ posticœ fusco gri- sece, clliis ochraceis. — Expansion of wings G-7 1/2 Hues, This species is very close to G, Lappclla, from wliich il may be distingiiished by its less average expansion, narrower anterior wings, which are also of a hrighter, alniost fulvous, yellow, and spotless; ihe palpi shorter and thinner, the terminal joint especially bcing much finer. The posierior wings are lighter than in G. Lapella. 3e Strie, tome vi. 18 274 GOUHEAU ET LaBOILBÉNE. M. Stainton qui publie un magnifique ouvrage sur les Tinéides, range la G. Çarlinella dans le genre Parasia. Dans son Exposé sur les mœurs des chenilles des Tinéidcs, (Ann. Soc. Eut. de France 1858, 164) il parle de la chenille de la Çarlinella qui « dévore le réceptable de la Carlina vulgaris. » Nous avons d'autre part été frappés des remarques de M. Bruand d'Uzelle, qui nous a fait observer que la Çarlinella présentait les caractères du genre Gelechia, tel qu'il l'a réduit dans la classification des Tinéides, pour les espèces qui ont les ailes inférieures terminées en pointe plus ou moins aiguë, émarginées au sommet. Il laisse dans le genre Lita de Duponchel les espèces analogues dont les secondes ailes sont cultriformes ou terminées en s'arrondissant et non en pointe. Or la G. çarlinella n'offre point les caractères que Duponchel a assignés à son genre Parasia dont le type est Nevrop- terella. Bred abundantly in July and Augast 1850, from seed heads of the Carline thislle (Carlina vulgaris), gathered at Folkestoue, durlng the preceding winter. Parasia Mstiveila Herrich-Sh^effeb. — G. Çarlinella Douglas. Ferruginea, alis anterioribus inter costas plumbeis , vitta ante limbum obliqua pallidiore, punctis typicis nullis. Diisterer als Lapella, mit welcher sie in der Form, namentlich der Hinterfliigel ubereinstimmt. Die rostgelbe Farbe blelbt nur in Làngsstrahlen Ubrig, weil die Zwischenraiime derRippen gleichmâssig bleigrau beschuppt sind. Nur lângs des Saumes bleibt ein Schriigstreif etwas bleicher als die Grundfarbe. Die typischen Punkte fehlen ganz. Von Regeusburg und Frankfurt a. M., in England, lebt die Raupe vom Oktober biszuni Februarin den Kopfen der Carlina vulgaris. Ge/echiu Curlinclla, 275 Nous croyons comme M, Bruand qu'il faut partir de létat parfait des insectes pour l'établissement des genres, mais nous tenons en grand compte les premiers états. Dès lors, rien ne s'opposerait àce que Car/iHe//a forma tavec ses con- génères Meizneriella, Bîfractella, Luppella, etc., à chenilles lourdes, arquées, semblables à des larves de Curculionites une bonne division du genre Gelechia. Peut-être aussi, notre savant collègue M. Stainton comprend-il le genre Parasm autrement que Duponchel? Du reste, cette question est pour nous secondaire. Elle doitêtrejugée en dernier ressort par des Lépidoptérologistes. Nous avons voulu seulement apporter notre tribut de re- cherches au sujet d'une chenille fort anormale assurément. § 4. Parasites. Nous avonsditqu'iléclotavantiesLépidoptères un Parasite, un ennemi qui sait atteindre les chenilles dans leur retraite et qui en détruit un grand nombre. Cet ennemi est un Ichneumon de la division des Braconidcs; il appartient au genre Agathu de Latreille et à l'espèce A. malvacearum. Nous devons faire remarquer les ressemblances qu'offrent les deux sexes de cet Agathis au premier aspect. Nées d'Esembeck, avait déjà dit que le mâle ressemblait beaucoup à la femelle (feminœ simiUimusJ . Nous avons cependant trouvé quelques rares individus mâles dont l'abdomen est presque entièment noir et dont les caisses sont rembrunies. On voit, en y regardant de près, qu'ils doivent être rapportés à VA. vialvacearum et non à 1'^. nigra. La disposition de leurs cellules alaires et de leurs formes générales ne saurait 276 GOCREAU ET LABOULBÈNE. laisser de doutes à cet égard. Nées d'Esembeck a connu cette variété floc. cit., 138j. Agalhis malvacearum Latreille, Hist. Nat., Crust. et Insect., Buffon>Sonnini, XIII, 175 (1802) et Gen. Crust. et Ins. IV, 9. Nées dësembeck, Hymenopt. Ichneumon, aff. Mo- nogr. I, 137. ? . Long. 5 mill.; sans la tarière. — D'un noir luisant; Tête noire ainsi que les parties de la bouche prolongées en trompe. Antennes noires, filiformes, moins longues que le corps. Thorax noir, dorsulum trilobé; métathorax rugueux, canaliculé au milieu. Abdomen sessile, ovalaire, de la longueur de la tête et du thorax réunis ; noir, avec une large ceinture fauve comprenant une partie des deux premiers segments. Pattes fauves avec les hanches, les trochanters, la base des cuisses et l'extrémité des jambes noirs -, tarses noirs. Ailes obscures en dehors, mais néanmoins transparentes en dedans à la base, nervures et stigma noirs, une tache blanchâtre sous le stigma, deuxième cellule cubitale, petite, en triangle tronqué ou quadrangulaire. Tarière plus longue que le corps. c? , Long. 4 mill. Semblable à la ? , mais plus petit ; tête plus large que le corselet. Abdomen ayant la bande fauve généralement plus étroite. Cette bande varie du reste beau- coup pour la largeur. Explication des figures de la planche 1 , n» I. Fig. 1. Chenille de la Gelechia Carlinella Botglas, ayant pristoutson accroissement, vue par la face dorsale, et à côté d'elle mesure de sa grandeur naturelle. GelcchiaCarlinella. 277 Fig. 2. Cette même chenille vue de profil, très grossie. 3. Labre et épistôme de cette chenille, très grossis ainsi que les figures suivantes. 4. Mandibule du côté droit de la bouche. 5. Mâchoire du côté gauche de la bouche, avec son palpe^externe. 6. Lèvre inférieure, avec la filière médiane et les palpes latéraux. 7. Antenne. 8. Un des stigmates dont le péritrême est arrondi. 9. Une des pattes, terminée par un crochet simple. 10. Chenille de la Gelechia Carlinella, encore jeune, vue de profil. 11. La même vue par la région dorsale et à côté d'elle mesure de sa grandeur naturelle. 12. Chrysalide du même insecte et à côté d'elle mesure de sa grandeur naturelle. 13. Gelechia Car Une lia Dovglas, à l'état parfait, de grandeur naturelle et représentée au repos fcette figure et les suivantes ont été peintes par M. Bruand d'Uzelle). 14. Corps du mâle du môme insecte grossi du double. 15 et 16. Aile supérieure de laGelechia Carlinella fort grossie ainsi que toutes les figures qui suivent. 17. Aile inférieure. 18. Antenne gauche- 19. Palpe. 20. Patte postérieure gauche. 278 GOUREAU ET LaboclbèNE. — Gelecliia Carlivella. NOTE ADDITIONNELLE. Les capitules de la Carlîna vutgaris ne renferment pas seulement la Parana carlînclla. Lun de nous (M. Goureau) y a trouvé pendant l'automne des larves et pupes de Diptères. Le 27 septembre 1851, des télés de Carlina prises à Santigny, renfermaient entre les aigrettes de la fleur deux pupes noires ressemblant à celles des Siphonelles, mais elles ne sont point écloses. Le 17 novembre 1855, il existait dans des capitules récollés dans le même endroit, de nombreuses larves réunies sur le réceptacle et sous les aigrettes qu'elles avaient soulevées. Ces aigrettes sont noirâtres et leur saillie fait reconnaître les fleurs habitées. Ces larves d'un Diptère, blanches, apodes, glabres, rétractiles, coniques, ont 4 millimètres de longueur et 6 lorsqu'elles s'étalent pour marcher. On leur trouve deux crochets noirs à l'extrémité de la tête, ils leurs servent à ratisser, à racler leur nourriture et à la porter dans leur bouche, ils leur servent aussi de grapin pour avancer. Le corps formé de dix ou onze segments est ter- miné sur le dernier par deux petits tubercules d'un blanc jaunâtre, sligmatiques. Ces larves se nourrissent de la substance du réceptacle qu'elles rongent, et probablement aussi des graines de la plante. Ces larves ont quitté les capitules et se sont répandues dans les boîtes à observation où elles sont mortes. Elles doivent probablement se métamorphoser dans la terre. HISTOIRE DES MËTÂMORPHOSES DU LÂRINUS CARLINS, Par M. le D' Alexandre LABOULBÈNE. Béunlon extraordinaire annuelle de 18SS* (Séance du 14 Avril.) J'ai trouvé la larve de cet insecte dans le mois de juillet 1857, à Villegenis, dans le domaine de S. A. 1. Monseigneur le prince Jérôme Napoléon en ouvrant les capitules prêts à fleurir, ou dont la floraison s'eff'ectuait, de la Serratula arvensis Linné. Il est facile de s'apercevoir si un capitule de Serratula est attaqué par une larve, car on voit alors sur un des côtés, un avortement, une sorte d'atrophie de quelques écailles du calice et de plusieurs fleurons qui ont pris une teinte bru- nâtre. La fleur composée est de la sorte infléchie sur une de ses faces. La piqûre faite, probablement par l'insecte parfait au moment où l'œuf est déposé, occasionne cette altération particulière. On trouve la larve, à divers degrés de développement au fond de la fleur composée, sur ou dans le réceptacle dont elle se nourrit. Après avoir crû, aux dépens de ce réceptacle charnu, la larve se fait une loge qu'elle construit avec la partie inférieure des paillettes nombreuses qui sont à sa portée. Elle les réunit, les tasse, les enduit d'une substance 280 A. Laboulbène. agglutinative, et c'est dans celte loge, ou cocon, qu'elle subit sa transformation en nymphe et d'où elle sort sous la forme d'insecte parfait. Après avoir constaté la présence d'une larve sur plusieurs fleurs de Serratula, je les avais enfermées dans des boîtes, j'avais ajouté de la terre où elles pouvaient aller se transfor- mer; je pensais néanmoins, par analogie, qu'elles devaient, comme celles du L. maurus rester dans la fleur composée. Ayant laissé ces larves le 12 juillet, 1857, je n'ai pu les revoir que vers le milieu du mois de septembre. A cette époque, j'ai trouvé trois insectes parfaits du Larinus carlince bien développés et morts, trois Ichneumonidcs ( de deux espèces), parasites de cet insecte, enfin des nymphes mortes, desséchées. L'insecte parfait a dû éclore en août. J'ai constaté la forme de la coque que la larve avait fabriquée et qui ressemble fort quand elle est ouverte à cer- taiiis nids faits de brins d'herbe, je n'ai pas vu de fils de soie, de trame formée pour relier les paillettes du réceptacle des graines de SermiM/a. J'ai examiné à cet effet le cocon après l'avoir fait tremper dans l'eau. Cette coque est brunâtre et lisse en dedans, ovale, revêtue en dehors d'un feutrage de paillettes. Description des trois états du Larinus carlinœ. § 1er Larve. (Voy. pi. 7, n». II Bg. 1 à 8. Larve (fig. 1) très fortement recourbée sur elle-même, formant environ les sept huitièmes d'un cercle complet ; thorax n'étant guère plus épais que le reste du corps. Cou- leur grise, tégumentsdiaphaneslaissantapercevoir les organes. La) but s car lime. 281 internes, ce qui donne parfois à toute la larve la coloration des derniers segments abdominaux des grosses larves de Lamellicornes. Tête brune ou fauve antérieurement surtout, avec quelques poils rares, situés en avant. Antennes situées à la base et un peu en dehors des man- dibules, paraissant formées de deux articles très petits, le dernier terminé par un poil (fig. 7). Epistôme et labre un peu échancrés au milieu, surtout ce dernier qui a quelques poils antérieurement (fig. 3). Mandibules noirâtres, fortes, bidentées à l'extrémité (fig. 4). Mâchoires à lobe interne large, fixe, ayant en dedans une série de poils courts, en dent de peigne ; en dehors chaque mâchoire porte (Gg. 5;> un palpe de deux articles, le premier épais, aussi large que long, le deuxième allongé, terminé par trois poils. Lèvre inférieure (fig. 6) arrondie sur les côtés, arquée en avant, ayant de chaque côté un palpe de deux articles, le premier épais beaucoup plus grand que le deuxième. Secjments du corps très plissés ainsi que l'indique la fig. 1 ; doublement mamelonnés sur les côtés ; très difficiles à compter; au nombre de douze, la tête non comprise; tégu- ment luisant, presque glabre. Segments thoraciques abso- lument apodes. Stigmates petits, à péritrêmo rond (fig. 8) ; au nombre de neuf paires, situés les premiers au bord du prothorax sur la membrane qui l'unit au deuxième segment du corps, les autres sur les quatrième, cinquième, sixième, septième, huitième, neuvième, dixième et onzième segments, vers le milieu de leurs bords latéraux. 282 A. Laboclbène. On n'éprouve aucune peine pour reconnaître les deui articles des palpes maxillaires de cette larve. J'ai déjà dit, dans la description de la larve du Ceutorhîjnchus drabœ dans ces Annales, 1856, p. 158, que les palpes maxillaires ont deux articles seulement à bords nets, et un troisième basi- laire, membraneux, rétractile. Cet article basilaire m'a paru indistinct dans la larve du L. carlinœ. Le nombre des articles des palpes maxillaires parait d'ailleurs être de deux chez toutes les larves de Curculionîdes et de Bosfrichides (1). Je n'ai trouvé qu'une seule figure dans Ratzeburg où il y en ait trois représentés nettement. C'est pour la larve du du Curculio pini L. (IJijlobius abielis). (Voy. Ratzeburg Die Forslinseclen, Coléoptères, pi. IV, fig. 11,7 et je.) 5]2. Nymphe (Voy. pi. 7, no II, fig. 9). Nymphe blanchâtre, glabre ou presque glabre ; luisante, offrant les formes de l'insecte parfait. Segments thoraciques sans poils allongés ; les abdominaux n'étant pas très mame- lonnés. Extrémité postérieure sans prolongements. Les fourreaux des antennes, des ailes et des pattes ne paraissent devoir offrir rien de spécial. (1) M. Edouard Perris a parfaitement exposé ces faits dans son beau travail sur les Insectes du Pin maritime (^nn. de ta Soc. Eut. de Finance, 1856, 637). M. Burmeister a trouvé deux articles seule- ment aux palpes maxillaires et labiaux sur une grosse larve de Ca- landra, mais il existe la trace d'un troisième article à la base des maxillaires [Zur Natm-geschichle der Gattung Calandra, etc., %. 12, Berlin, 1837). Larimts carlime. 283 § 3. Insecte parfait. Larinus carlinœ Olivier, Ent. V, page 280, genre 83, n» 30, pi. 21, fig. 282 (LixtisJ. SCHOENNHER, CuFCUl. III, 133, n» 45. Allongé, presque parallèle. Noir, à écailles grisâtres. Rostre plus court que le corselet, arqué, cylindrique, entier. Corselet très finement ruguleux. Elytres ponctuées-slriées, intervalles larges, plans finement rugueux, à mouchetures grisâtres disposées presqu'en damier. Cuisses mutiques Gyllenhall. L'un des trois individus éclos dans mes boîtes appartenait à la variété B dont la couleur est d'un brun clair. Deux des parasites me paraissent pouvoir être rapportés au Cœlimus vidiius Haliday ; le dernier est une Pimpla ? , que je n'ai pu déterminer. Mon cher et savant ami M. Perris, a observé aux environs de Mont-de-Marsan, la larve du Larinus carlinœ vivant dans le réceptacle des fleurs du Cirsium palustre. Mon savant collègue, M. le colonel Goureau l'a trouvée dans cette même plante à Santigny, dans le département de l'Yonne. La science ne possède sur les métamorphoses des Larinus que la description de la larve du Larinus maurus Olivier, prise à Montpellier dans le Buphialnmm spinosum L. par M. Jacquelin-Duval et décrite par MM. Chapuis et Candèze dans leur Catalogue des larves de Coléoptères, page 212, pi. VII, fig. 7. (Voyez pour les changements de couleur de ce Larinus en rougeâtre et en verdûtre, les Annales de la Société entom., de France, 1852, page 732.) 284 A. Laboulbène. M. Jacquelin-Duval a trouvé aussi à Montpellier la larve du Larinus niaculosus Schoennher, dans les capitules de XEchinops ritro. Elle s'y creuse une vaste cellule et s'y trans- forme en nynophe vers la fin de juillet ou le commencement d'août. Elle se nourrit comme celle du L. carlinœ de la partie charnue du réceptacle. Elle construit une coque assez résistante, formée de tibrilles végétales, agglutinées par le produit d'une sécrétion. On ignore le temps qu'elle passe sous les formes de larve et de nymphe. L'insecte parfait paraît en août et septembre. Sa ponte n'a pas été observée, mais il est probable que la femelle perce avec son rostre la partie verte du périanthe et y dépose ses œufs dans la subs- tance chariiue [loc. cit. etAnn. Soc. Ent. Fr., 1852, 731). La larve du Larinus niaculosus n'a pas encore été décrite, à ma connaissace. Enfin MM. Goureau et Léon Dufour ont observé la larve d'un insecte voisin des Larinus^ c'est celle du Rhinocyllus laiirosiris; le premier l'a décrite dans nos Annales {iS45, p. 77 et suiv. et figurée pi. II, fig. 4); elle vit dans le Car- duiis nutans. M. L. Dufour l'a trouvée avec une foule d'autres insectes dans les capitules de la Centaurea nigra. (Voy. Ann. Ent. de France, 1857, page 49.) Explication des figures de la planche 7, w» //. Fig. 1. Larve du Larinus carlinœ Olivier, grossie. 2. Cette larve de grandeur naturelle. 3. Labre et épistôme. Larinus carlhiœ. 285 Fig. 4. Mandibule du côté droit de la bouche. 5. Mâchoire du môme côté. 6. Lèvre inférieure. 7. Antenne. 8. Un stigmate, pour montrer le péritrême arrondi. 9. Nymphe du Larinus carlinœ et à côté d'elle mesure de sa grandeur naturelle. HISTOIRE DES MÉTAMORPHOSES DE L'ORCHESTES RUFDS, Pai- M. le D' Alexandre LABOULBÈNE. Bénnlon extraordinaire annuelle de 1S59* (Séance du 14 Avril.) Une monographie des Coléoptères du genre Orchestes et de leurs larves serait un travail rempli d'intérêt. Les formes et les couleurs de ces petits Curculionkles, à cuisses posté- rieures renflées, propres au saut, n'olTrent pas une grande variété, mais elles sont agréables. Leur synonymie d'ailleurs est très embrouillée. Quant à leurs larves, elles sont mineuses de feuilles et ont fourni à Réaumur, De Géer, Ratzeburg, Bouché, Iléeger, etc., le sujet d'observations remarquables. J'ai suivi pendant deux années les métamorphoses de XOrchesies rufus Olivier. Sa larve se trouve dans les feuilles récemment développées, ou encore tendres, de l'orme. J'en ai recueilli une grande quantité dans le domaine de Villegenis, près de Verrières. Je dois dire qu'il est éclos des feuilles du même arbre les deux Orchesies rufus et melanocephalus. Je crois toutefois pouvoir assurer que la larve et la nymphe des fig. 4, 5 et 11 se rapportent au rufus, car j'ai trouvé cet insecte dans les boîtes où j'avais laissé la nymphe que j'ai dps>inéc. *' A. LaboclbÈNE. — Orcliestes ru fus. 287 Les métamorphoses d'un Orchestes de l'orme ont déjà été suivies. Réaumur et de De Géer les ont rapportées dans leurs Mémoires pour servir à f hisloîre des insectes. Ce doit être un devoir de citer les précieux travaux de ces grands Natu- ralistes. Ils ont souvent épuisé le sujet et les observations ultérieures ne peuvent alors que conCrmer les leurs, en ajou- tant à peine quelques détails. RÉAUMUR s'exprime ainsi dans le cinquième volume de ses Mémoires : » Il nous reste à faire connaître quelques-unes des espèces de vers mineurs qui se transforment en scarabées ; il y en a une qui en veut aux feuilles d'orme et qui y est très aisée à trouver. Si on observe les feuilles de plusieurs de ces arbres à la fin du printemps, on en apercevra, qui, quoique très vertes partout ailleurs, ont quelque part près de leurs bords, une partie desséchée, mais plus renflée que le reste. Un ver blanchâtre qui a rongé l'intérieur de la feuille dans cet en- droit est cause du dessèchement qui y par. 1656. = Quercûs, Steph., II, p. 30. — Wood, 43. — Hphry et West., p. 58, n° 4 (non fig.) — Id., pi. 11, fig. 11. — Hb., 350 et Aberr., 349. Deux questions se présentent à propos de cette espèce : lo est-elle réellement nouvelle ? 2» est-elle spécifiquement distincte du Quercûs ? Plusieurs entomologistes, et entre autres MM. Humphry et Westwood veulent faire remonter à Schranck la sépara- tion de ce Bombyx avec le Quercûs. Il est bien vrai que cet Quelques Bomhjx européens. 443 auteur a fait deux espèces : Roborîs et Quercûs; mais le second n'est qu'une variété assez mal définie du premier dont le d* constitue ma var. A, et ne se rapporte en aucune manière au CaUimœ. Je n'ose en donner ici des preuves qui rendraient cet article trop long, mais on s'en convaincra facilement en comparant ses deux descriplions et les cita- lions dont il les a appuyées. Maintenant, si l'on veut remonter encore plus haut, on peut supposer que Linné a connu le Callunœ , puisqu'il dit de la chenille r habitat in Erica; mais rien n'indique dans sa description qu'il ait connu le papillon. On pourrait avec un peu plus de fondement y rapporter la figure d'Albin, à cause de l'étroitesse de la bande fauve ; mais cet ancien au- teur a élevé la chenille sur l'aubépine, et que peut-on décider d'ailleurs sur un dessin aussi grossier? Enfin, le Quercûs â de Hubner, fig. 172, peut laisser des doutes, si l'on considère la netteté des bandes ocracées, le bord lar- gement brun et les atomes clairs qui indiquent peut-être la transparence du bord aux premières ailes; mais l'absence de la tache humérale ne permet pas une conclusion posi- tive. Tout cela, comme on voit , est bien peu précis et je crois qu'on ne peut avec certitude dater la découverte de Cal- lunœ que de Stephens, de Wood et de la figure 350 de Hubner-Geyer qui représente incontestablement pour moi la femelle de la nouvelle espèce. Seulement, il est impossible de conserver les noms des deux premiers auteurs qui ont débaptisé l'ancien Quercûs pour le nommer Roboris et qui ont donné à celui-ci le nom de Quercûs. On vient de voir qu'ils se sont appuyés à tort pour cela sur le texte de Schranck, et d'ailleurs il en résulterait une confusion com- 444 GUENÉE. plète à propos d'un des Lépidoptères les plus connus. 11 vaut donc mieux adopter le nouveau nom proposé par M. Palmer, quoique la découverte de l'espèce lui soit bien antérieure. Passons maintenant à la seconde et plus importante ques- tion : celle de la validité de l'espèce. Pour la constater, j'ai élevé ab ovo deux pontes considérables, l'une de Quercûs et l'autre de Callunœ, provenant d'accouplements exécutés sous mes yeux et dont les femelles ont été, après ces accou- plements, rigoureusement séquestrées. J'ai attentivement suivi les chenilles depuis la sortie de l'œuf jusqu'à leur transformation, et voici les observations que ces éducations m'ont fournies. Disons tout de suite, pour les résumer, que les chenilles sont complètement différentes dans le jeune âge, mais que ces différences vont en s'atténuant à mesure que les mues se multiplient. A la sortie de l'œuf (20 juillet) la jeune larve de Callunœ est d'un noir ardoisé. Chaque incision est marquée de deux petits tnùts orangés devant chacun desquels est une tache plus noire que le fond. Après la première mue, le fond reste d'un noir terne dans les incisions et d'un noir de velours au centre, avec une large tache triangulaire orangée au milieu de chaque anneau. L'angle antérieur de ce triangle est très aigu, mais concolore, et sous sa base, qui est un peu échancrée, se voient deux points orangés {les trapé- zoïdaux postérieurs) presque constamment reliés par un filet de môme couleur. J'ajoute que ce triangle est divisé, un peu au-dessus de la base, par une ligne noire extrême- ment mince. Sur les deuxième et troisième anneaux, le triangle se couronne de deux autres points, et sur le pre- Quelques Bombyx européens. 445 mier, qui est garni de longs poils, la couleur orangée forme une sorte de collier. Du reste, aucun autre dessin ; la région latérale est d'un noir uni, ainsi que la tête. C'est à cet âge que je la figure sur la planche 10, fig. 3 a, et 3 b, avec un des anneaux fortement grossi. La jeune chenille de Qiiercûs, éclose chez moi le 22 août, est toute diCFérente. Chez elle, la tache orangée est plus grande, moins vive, et rhomboïdale au lieu d'être triangu- laire. Elle est divisée au milieu par un grand trait blanc cunéiforme, dont la partie la plus large est placée à son sommet. La tache orangée se lie, sur les côtés, à une sous- dorsaie interrompue et ces côtés sont parsemés, au-dessous, de taches fauves inégales. Un petit trait blanc très fin se détache au-dessus de la sous-dorsa!e, en avant de la tache en losange. Tous ces dessins sont sur un fond ardoisé. Le premier anneau est presque entièrement orangé, la tète est d'un gris-bleu clair et les pattes sont entièrement ferru- gineuses. Après la seconde mue, la chenille de Callunœ, déjà grosse comme un petit tuyau de plume, reste d'un noir ardoisé, sans aucune teinte cendrée, avec les incisions orangées ten- dant encore à former des triangles dorsaux et une bande vasculaire velue, d'un gris sale, plus ou moins interrompue. Un léger linéament gris forme la sous-dorsale, et le dessin latéral en boutonnière se détache en fauve obscur. Au même âge, la chenille de Quercûs est d'un bfeu cen- dré plus ou moins recouvert de poils gris; mais le bleu per- siste dans les incisions où il reçoit des lignes longitudinales blanches et quelques traits noirs. La tache blanche cunéi- forme s'élargit et devient plus vague et plus velue. La sous- dorsale se prononce en blanc et est arrêtée supérieurement 446 GUENÉE. par un liseré noir. Au-dessous d'elle, le fond, varié et pi- queté de gris bleu, de blanc et de roux, laisse voir les stig- mates blancs au milieu du dessin en boutonnière. Le pre- mier anneau est ferrugineux, ainsi que toutes les pattes. C'est ainsi que la chenille passe l'hiver, et on la trouve, au commencement du printemps, sur les buissons encore dé- pourvus de feuilles, avec cette livrée si diflférente de celle de l'âge adulte. Pour ne pas allonger démesurément cet article, je ne sui- vrai pas plus lontemps les deux larves dans leurs dévelop- pements, quoiqu'elles offrent encore de l'intérêt, et j'arrive de suite à l'âge adulte. Elles sont alors toutes deux d'un noir de velours avec tout le milieu de l'anneau garni de poils blonds, feutrés. Une ligne sous-dorsale blanche, piquée de ferrugineux, surmonte le dessin en boutonnière, qui est large, et au milieu duquel le stigmate se détache en blanc vif. Au-dessous sont deux lignes interrompues qui limitent la partie ventrale, laquelle reste noire. J'avoue que les deux chenilles sont alors si voisines qu'il est difficile de les distin- guer. Pourtant la Calliinœ reste plus généralement noire-, ses extrémités sont d'un roux moins vif, ses pattes plus som- bres, ses dessins blancs plutôt lavés que piqués de ferru- gineux, et généralement plus ternes. Ceci se remarquera surtout sur deux petites taches ovales blanches qui sont placées au-dessus de la sous-dorsale, aux anneaux antérieurs dépourvus de stigmates (26 et 3e). Ces deux taches, d'un blanc vif et marquées au centre d'un point ferrugineux chez Qiiercûs, sont ici presque entièrement rousses. Je convien- drai, si l'on y tient, que ces différences sont bien subtiles et que si l'on ne jugeait les deux chenilles qu'à ce moment de leur vie, il serait difficile d'y reconnaître deux espèces. Quelques Bombyx européens. 447 La chenille du CaUunce vit presque exclusivement sur la bruyère {Calluna vulgarîs), tandis que celle du Quercûs, soit chez nous, soit en Angleterre, préfère les Spariium, les Bubus et le Craiœgus oxyacantha. Les arbres sur lesquels on trouve cette dernière, comme le chêne, le bouleau, etc., sont plutôt l'exception que la règle et, dans tous les cas, je ne sache pas qu'on l'ait jamais rencontrée chez nous sur la bruyère. A ces différences de nourriture vient se joindre l'époque d'apparition à laquelle on paraît attacher une grande impor- tance chez nos voisins. Le Quercus, en Angleterre, éclôt en août et subit toutes ses métamorphoses dans le cours d'une année. Le Callunœ, d'après ce que me mande M. Double- day, y paraît en juin et met deux années entières à atteindre l'état parfait. Wood et Westwood font paraître au contraire leur Boboris en juin et leur Quercûs en août. Pour ma part, le Callunœ est éclos chez moi à la fin de juin, et les œufs provenant de son accouplement sont éclos le 20 juillet. Quant au Quercûs que j'ai pris accouplé et très frais dans la nature, dans le courant d'août, ses œufs m'ont donné leurs chenilles le 21 du même mois. Cette différence d'éclosion varie probablement avec les années et les latitudes; toute- fois le Callunœ paraît toujours précéder le Quercûs environ d'un mois. Arrivons maintenant aux insectes parfaits. Voici les ca- ractères constants que j'ai trouvés sur plus de quarante Bombyx Callunœ que j'ai été à même d'observer. Le mâle est plus grand que celui de Quercûs et ses ailes sont généralement plus oblongues. Il est toujours d'un brun chocolat foncé et non pas roux, ni tanné. La bande jaune, toujours plus flexueuse et plus arquée au milieu de 448 GUENÉE. l'aile, est souve t dentée sur les nervures. Toute la partie de l'aile qui la suit est constamment brune, mais plus trans- parente que le reste, excepté sur les bords, et traversée par des nervules foncées très distinctes. A la base de l'aile et sous la côte est une tache jaune formée par des poils; cette tache est plus ou moins grande, mais il est très rare qu'elle manque tout à fait; c'est le contraire chez Quercûs^ où l'on en trouve parfois, mais très rarement, quelques traces. Les antennes, qui sont un peu plus développées et à lames plus longues que celles de Quercùs, ont toutes la hampe d'un jaune pâle coupé aux deux tiers par une tache brune, oblon- gue, bien distincte. Cette hampe, chez le dernier, est rousse avec l'extrémité plus claire. La femelle est aussi plus grande et plus oblongue que ceile de Queicùs. Elle a toujours des poils plus clairs à la base des ailes supérieures; parfois même, chez les individus foncés, on retrouve la trace de la tache humérale du mâle. Elle est constamment d'un ton plus ferrugineux, même que la variété B du Quercus, et elle n'a point de variété ocracée. La bande jaune, toujours commune aux quatre ailes, est toujours distincte ; accusée des deux côtés, tendant à se denteler intérieurement. Les ailes inférieures sont partout d'un ton uniforme, sauf la bande et la frange. La denture des antennes est plus forte que chez Quercûs. On voit que ces différences sont au moins aussi pronon- cées que celle du Spartii, et je crois que cette espèce est tout aussi valable. Comme nous n'avons du d* qu'une flgure très imparfaite, celle de Wood, je crois devoir en donner une bien exacte (pi. 10, fig. 3). Quanta la femelle, la fig. 350 du Quercûs de Hubner en donne une excellente idée. Le Bombyx Callunœ varie moins que le Quercùs. La fe- Quelques Bombyx européens. 449 melle seule subit quelques modifications. Hubner en a figuré une (349) où les bandes sont complètement absentes. J'en ai obtenu une autre dont les ailes ont toute la première moitié d'un ferrugineux foncé, presque comme chez le mâle, et la dernière d'un jaune d'ocre demi-transparent. Tous les Callunce que j'ai vus viennent d'Ecosse. On dit qu'il habile aussi le nord de l'Angleterre et peut-être aussi la Suède et la Norwège. Section II. 4. Bombyx Trifolii, Eéaum. Réaum., I, p. 85 et 520, pi. 2, fig. 19 et 35, fig. 12 à 15. — Rœsel, pi. 35a, fig. 4 et 5 et 35b, fig. 1-3. — Wien., Vierz., p. 57, K-3. — Ladmir., pi. 31. — Engram., 226. — Bork, 23. — - View., p. 33, no 9. — Fuessly, New. Mag., m, p. 151. ■— Och., III, p. 262 et IV, p. 58. — God., p. 99, pi. 9. — Bdv., 582. — Hphry et Westw., p. 58, pi. 11, fig. 5-7. — Schott, p. 84. — Herr.-Sch., p. 107. Larv. Wilk., Rœs., Réaura., Hb., Sepp., etc. Ce Bombyx^ aussi répandu que le Quercûs, quoique moins commun, offre deux races distinctes dont on a tenté de faire deux espèces. Fuessly est celui qui en a donné la première idée, par suite des différences qu'il avait cru observer dans les chenilles. Ochsenheiner, puis Treitschke, confirmèrent cette séparation, mais sans invoquer les mêmes caractères. Ceux signalés par ces derniers auteurs, ressortiront de la di- vision en deux races que je donne ci-dessous, mais les nom- 450 GUENÉE. breux entomologistes qui Dépossèdent pas le New Magazin de Fuessly ne seront peut-être pas fâchés de trouver ici une analyse de ceux sur lesquels il fondait sa séparation, pour les vérifier sur la nature. Suivant lui, « la première chenille est plus foncée, avec » les incisions à peine bleues, la tête à peine rousse, la » coque plutôt brunâtre que jaune, la chrysalide verte, au » moins dans les incisions. Son papillon est d'un gris jaune, » grossièrement saupoudré , avec le thorax d'un gris )) ocracé. La seconde chenille est plus claire, à incisions » plus bleues et moins foncées, à tête plus rousse, à coque » d'un jaune rougeâtre. La chrysalide n'est point verte, » mais entièrement d'un brun clair. Son papillon est d'un » brun foncé, très finement saupoudré et presque uni, avec » le thorax d'un brun foncé. » Averti par ces trois auteurs, chacun a pu facilement se livrer à des éducations soignées qui, si ces espèces étaient distinctes, auraient dû mettre leur validité hors de doute. Pour ma part, j'ai élevé des chenilles à Châteaudun, à Paris, dans l'Ouest de la France, dans les Pyrénées, à St-Sauveur, et dernièrement encore au Vernet, et nulle part je n'ai ob- servé de différences entre elles, quoique j'aie obtenu les deux races de papillons par leur éclosion. A. Trifolii, Och. Bœsel, I, pi. 35a (non larv.). -— Fab., 52. — Scop., II, pi. 13 et 14. — Engram., 226 e. — Hb., 171. — Ochs. — Haw., p. 83, n« 6. — God., fig. 5. — Treits.,Sup. X. — Frey., V, pi. 434. — Wood, 41. — Dup., Sup. III, p. 85, pi. 7. Quelques Bombyx européens. 451 Les quatre ailes d'un brun rouge ou testacé, uni, sans atomes; la ligne coudée, étroite, claire, nettement limitée des deux côtés, l'espace qui la suit concolore au reste de l'aile : inférieures du même ton et sans ligne; leur dessous ayant toute la moitié intérieure plus foncée. Thorax et ab- domen concolores. ? plus claire, à ligne plus vague, à ailes inférieures plus pâles que les supérieures ; leur dessous tra- versé par une ombre vague d'un rouge plus foncé. a. Variété à ailes inférieures traversées dans les VJU0C«.<-> NOTE SUR L'EREBIA ARETE, FAB. Par M. BELLIER DE LA CBAVIGNERIE. (Séance du 13 Janvier 1858.) Fabricius a décrit VErebia Arête, et lorsque cet ancien au- teur applique à son Papilio satijriis arête cette diagnose : Alis integris fuscis : fascia rufa, poslicis utrinque slrigâ punctorum alborum. Habitat in Austriœ monlosis ; c'est bien VErebia que j'ai sous les yeux qu'il a voulu désigner. Plus tard, Hubner donna deux figures assez mauvaises du môme Erebia, représentant une femelle vue en dessus et en dessous. La faiblesse de ces dessins si inférieurs aux autres tjgures de l'excellent iconographe s'explique aisé- ment, lorsqu'on sait qu'Hubner n'avait pour modèle qu'un exemplaire très défectueux qui existait alors et existe en- core aujourd'hui dans le Musée de Vienne. Les auteurs modernes n'ayant pas vu en nature VErebia Arête n'ont parlé qu'avec la plus grande réserve de cette espèce à la validité de laquelle ils ajoutaient sans doute peu de foi. Duponchel, dans son supplément aux tomes I et II des Diurnes, n'accorde à VErebia Arête qu'une simple mention : « non décrit ni flguré, dit-il, mais porté ici pour mémoire. » Dans VIcones des Lépidoptères d'Europe nouveaux ou peu connus, VErebia Arête est passé entièrement sous si- 486 Bellier de la Chavignerie. lence. Toutefois, M. le docteur Boisduval l'inscrit plus tard sur son Index meihodicus, mais avec le signe indiquant qu'il ne l'a point vu, et en faisant suivre le nom de cette note : an spccies dislincta? M. Guenée et feu de Villiers (Tableaux synoptiques des Lépidoptères d'Europe) décrivent, il est vrai, assez longue- ment la femelle de VErebia en question, mais ils avouent que leur description est faite uniquement d'après la figure de Hubner, qui, je l'ai dit, laisse beaucoup à désirer. EnQn, M. Herrich-Schœffer, dans l'important ouvrage qu'il vient de terminer, ouvrage le plus complet que nous ayons aujourd'hui sur les Lépidoptères d'Europe, n'a pas cru devoir figurer cet Ercbia dont il met tout à fait en doute l'existence, car il dit : « V Arête peut se réunir à » Cassiope et à Mnestra, si l'on fait abstraction des points » blancs. Ces points, cependant, pourraient s'expliquer par » la mutilation d'un exemplaire de Blandina. Est-ce que » par hasard on les aurait posés artificiellement ? » D'après ce qui précède, j'ai pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de faire représenter dans nos Annales, d'après na- ture, le mâle et la femelle de VErebia Arête que j'ai eu l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société, Voici la description de cet Erebia qui a été retrouvé dans les Alpes autrichiennes, pour la seconde fois, après un intervalle de plus d'un demi-siècie. Port et taille de Cassiope. Les quatre ailes, en dessus sont d'un brun noir assez luisant, avec une bande ferrugi- neuse sur les supérieures, comme chez Mnestra, mais cette bande n'existe pas aux ailes inférieures ; elle y est remplacée par six petits points blancs, qui, chez le mâle, sont beaucoup plus visibles en dessous qu'en dessus. Erebia Arele. 487 La femelle est un peu plus grande que le mâle; le brun des ailes, ainsi que la bande ferrugineuse, sont d'une teinte plus claire. Au sommet de cette bande existent deux petits yeux noirs pupilles de blanc. La frange des quatre ailes, qui, chez le mâle, est brun noir comme les ailes elles-mêmes, se détache, au contraire, chez la femelle, très nettement sur le fonds, par sa couleur jaunâtre. Enûn, les points blancs des ailes inférieures, très apparents en dessus, le sont beau- coup moins en dessous, à l'inverse de ce qui a lieu pour le mâle. Le dessous du mâle est d'un brun roux ; celui de la femelle d'un brun gris. Cet Erebia habite les Alpes d'Autriche. La plancha 11, n» II, représente les deux sexes de VEre- bïa Arête. DESCRIPTION DE LA CHENILLE DU SPHINX TITHYMALI, (PI. 11, no III.) Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Séance du 9 Décembre 1857.) Cette chenille a le port et la taille de celle du DeilepliUa Euphorbiœ. Elle est d'un vert bleuâtre , chagrinée de nom- breux points jaune clair. La ligne dorsale est d'un brun rouge très vif, ainsi que le premier anneau. Chaque anneau porte, sur les côtés, une série de taches rondes, ocellées, assez grandes, d'un jaune très clair et cer- clées de noir. Ces taches sont coupées par une large bande d'un jaune beaucoup plus intense. Immédiatement au des- sous des stigmates, qui sont de la même couleur que les taches, on voit une ligne d'un jaune vif. Tête assez grosse, d'un brun rouge uniforme, avec les mandibules jaunes. Pattes écaiileuses et membraneuses, d'un brun également rouge, ainsi que la corne, qui est longue, droite, granuleuse et tronquée au sommet. Dessous du ventre d'un vert clair. Cette belle chenille paraît être assez commune aux envi- rons d'Alger. On la rencontre sur le littoral , pendant une grande partie de l'année, et on trouve en même temps des individus de toutes les tailles. L'Euphorbia paralias est sa nourriture habituelle. Je l'ai nourrie en captivité avec le cyparissias, mais elle touchait peu aux feuilles et dévorait de préférence le bas des tiges. Cette description est faite d'après des chenilles que m'a données M. Villeneuve. DESCRIPTI01\ ET FIGURE DUNE (1) ARACHNIDE NOUVELLE POUR LÀ FAUNE FRANÇAISE <'' , Par M. H. LUCAS. (Séance du 26 Mai 1858.) On sait combien le genre Phalangium des auteurs an- ciens a été subdivisé par les aptérologistes modernes qui se sont occupés de ces curieuses Arachnides. Je ne parlerai pas dans cette petite note des nombreuses coupes génériques qui ont été établies parmi les espèces exotiques , et je ne signalerai que celle qui a été créée par M. Koch, sous le nom (ÏHomalonotus. M. Koch , dans son Ubersicht des Arachnidensystems, p. 23 (1839), donne ce nom à une coupe générique nouvelle qu'il a établie aux dépens des Phalangium des auteurs, et à laquelle il a assigné les caractères suivants : Jambes de toutes les pattes composées d'un seul article ; dix articles aux tarses de la première paire; dix-sept aux tarses de la seconde paire ; sept à ceux de la troisième paire, et, enfln, six à ceux de la quatrième paire. Eminence oculaire petite, étroite, garnie de sutures fine- ment tuberculées. (1) Et non parisienne, Bull, de la Soc. Ent., 3* série, tome U, p. CXI, ligne 26. 3e Série, TOME VI 32 490 H. I.DCAS. Mandibules petites. Palpes courts, simples, inermes et un peu épais. Abdomen lisse, offrant des segments distinctement ac- cusés, sur lesquels sont des tubercules élevés, disposés transversalement. Pattes courtes, robustes; la deuxième paire longue et grêle. Si on compare ces caractères, imposés à cette coupe gé- nérique par M. Koch, avec ceux des Phalançjimn propre- ment dits, on voit que cet aptérologiste a eu raison de créer ce nouveau genre avec lequel il sera impossible, désormais, de confondre celui de Plialanijium. M. Koch, en employatit le nom 0.' Homalonoiu s -pour désigner cette coupe générique nouvelle, a oublié sans doute que cette dénomination avait déjà été antérieurement employée. En effet, Schœnherr, Curcidionidiim dîspositio methodictty p. 265, a donné, en 1826, ce nom à un genre de son ordre des Gonatocères de la famille des Cholides, tandis que M. Koch, dans son Uber- sicht des Arachnidensystems, ne l'a employé qu'en 1839. Afin d'éviter ce double emploi, qui est toujours nuisible à la science, en ce que cela embrouille la synonymie qui n'est déjà que trop surchargée, je propose de désigner ce nouveau genre sous le nom de Sclerosoma {<;x.>^itpoi, dur ; acûfjLcL, corps). M. Koch, en décrivant cette coupe générique, signale deux espèces : VHomalonotus ( Phalamjium) quadridentatus, Fabr., Suppl. Entom., Syst., p. 273 (1798), et VHomoio- nolus monoceros, Koch, die Arachnid., tom. 15, p. 108, pi. 534, fig. 141)3 (1848). La première, décrite et figurée pour la première fois par notre célèbre naturaliste, G. Cu- Arachnide nouvelle. 491 vier, In Mag. Encycl., tom. 1, p. 206, pi. 2, Gg. 4 (1795) (1), et non par Fabricius, comme l'indique M. Koch, est citée comme habitant les environs de Paris, de Bordeaux et de Brives; quant à la seconde, sa patrie est inconnue. A ces deux espèces, on peut encore en ajouter deux autres que j'ai découvertes en Algérie, et que j'ai décrites et figurées sous les noms de Plialanghim lubercuUfernm, Luc, Hist. nat. des anim. art. de l'Algérie, tom. 1, p. 300, n» 274, pi. 21, fig. 1, et Plialanghim oraniense, Luc, op. cit., tom. 1, p. 301, no 275, pi. 21, fig. 2 (1849). D'après les espèces que je viens de signaler, on voit que cette coupe générique paraît, jusqu'à présent, propre à l'Europe et au nord de l'Afrique, et je ne doute que des recherches faites avec soin ne conduisent à la découverte d'autres espèces, car on sait combien la classe des Arach- nides est, de nos jours, encore négligée par les entomolo- gistes. Ce genre, comme on le voit par l'énumération que je viens de faire, renferme actuellement quatre espèces dont il n'est pas inutile de donner dans ce travailles synonymies chronologiques. Genus Sclerosoma, Lucas. HomanoloUis, Koch, Ubersicht des Arachnidensyst.. p. 23 (1839). Plialanghim, Auct. (1) Dans ce même ouvrage, G. Cuvler décrit et figure un Diptère sous le nom d'Asilus mantîformis^ p. 203, pi. 2, Cg. S, et que je n'ai pas vu cité dans les travaux sur ces Insectes par les Diptéro- loo;istes. 492 H. LrCAS. t. Sclerosoma (Phalancjium) quadridentatum, Cuv., Mag. Ericycl., tom. 1, p. 206, pi. 2, fig. 4 (1795). Fabr., Suppl., Entom. Syst., p. 293 (1798). Latr., Hist. Nat. des Crust. et des Ins., tom. 7, p. 322. (1804). Ejusd., Gênera Crust. et Insect., tom. 1, p. 140 (1806). Luc, Hist. Nat. des Crust., des Arach,, des Myriap. et des Insect., Thys., tom. 1, p. 460, n« 2 (1812). Gerv., in Walck., Hist. Nat. des Insect. apt., tom. 3, p. 120, no 5 (1844). Plialangmin spinosum, Latr., Hist. Nat. des Fourmis, p. 375, no 3 (1802). Environs de Paris, de Bordeaux et de Brives. 2. Sclerosoma Homalonotus) monoceros, Koch, die Ara- chnid., tom. 15, p. 108, pi. 534, fig. 1493 (1848). Patrie inconnue. 3. Sclerosoma (Phalangium) tuberculîferum, Luc , Hist. Nat. des Anim. art. de l'Algérie, tom. 1, p. 300, n» 274, pi. 21, fig. 1 (1849). Est et ouest des Possessions françaises, dans le nord de l'Afrique. 4. Sclerosoma (Phalangium) oraniense, Luc, Hist. Nat. des Anira. art. de l'Algérie, tom. 1, p. 301, n» 275, pi. 21, fig. 2 (1849). Seulement l'ouest des Possessions françaises, dans le nord de l'Afrique. Pendant un séjour que je fis à Auberville-la-Manuel, dans le pays de Caux, en août 1856, j'eus le loisir d'explorer cette Arachnide nouvelle. 493 belle partie de la Normandie, excessivement pittoresque et bien faite pour exciter les recherches de l'Entomophile. En fouillant le pied des arbres, je trouvai sous les mousses, à la base des grandes herbes, une petite Arachnide qui appar- tient au genre Sderonoma, mais qui diffère des espèces que je viens de citer. Je l'ai désignée sous le nom d' Homanolotus bispinosus^ dans le Bulletin des Ann. de la Sociét. Entom., 3e série, tom. A, p. cxi (1856). Elle ne pourra être confondue avec le Sclcrosoma fPlialangîum) quadiidentalum, Cuvier, parce que, chez cette espèce, l'épine conique que présente la partie intérieure et médiane du céphalothorax est conique, tandis que, dans le Sclerosoma bispinosum, cette épine co- nique offre à sa base une autre épine, mais beaucoup plus petite. Elle ressemble au Sclerosoma monoceros de M. Koch, mais, dans cette espèce, outre que l'épine conique est sim- ple, les hanches et les fémurs sont lisses au lieu d'être épi- neux comme chez le Sclerosoma bispinosum. L'abdomen de cette espèce diffère encore de celui du Sclerosoma quadri- dentatum, par le nombre des tubercules qu'il présente; en effet, chez le Sclerosoma quadridentaium, ces tubercules forment deux rangées longitudinales, tandis que, dans le Sclerosoma bispinosum, ils en forment quatre et ceux qui composent les rangées médianes sont armés chacun d'une épine. Sclerosoma bispinosum, Lucas (1). Long. 5 millim.; lat. 3 millim. S. fusco-rufescens vel tesiaceum fuscoque mnculatum; ce- (1) HomaloHotus ùispinosus, Luc, Ann. delà Soc. Ent. de Fr., 3' série, Bull., tom. U, p, cxi (1856). 494 H. Lucas. phalothorace depresso^ posticè emarginato, bîtuberculato^ an- tîcè bîspinoso, spînâ là magnà, 2^minimà; luberculo oculi- fero proéminente, spmoso; mandibuUs flavo-testaceo n'ilidis, parvis^ digitis Milice fuscis; palpis rufescentibus, exilibus, elongatis, secundo lanlùni articulo spinuloso; pedibus fuscis elongatis (primo tertioque paribns brevibus), duobus pri- mis ariiculis penuUimoque flavo-teslaceis, spinulosis meta' tarsîs, tarsis secundoque articulo in quarto tantiim pari lœvi- gatis; abdomine fusco , ovato , depresso , longiludinaliter quadrupUci série tuberculalo, infrà flavo-imfescente, lœvigato. Le céphalothorax plus large que long, déprimé sur les côtés, en dessus, est finement rebordé sur les parties laté- rales et postérieurement; il est d'un brun roussâtre, quel- quefois testacé et taché de brun; enfin, il y a des individus chez lesquels cet organe est entièrement noirâtre; il est légèrement caréné longitudinalement dans son milieu, et la partie antérieure est armée de deux épines dirigées en avant : la première, portée sur un tubercule saillant, est grande, conique et entièrement d'un jaune testacé, la seconde, très petite, d'un brun roussâtre plus ou moins foncé, est située sur le bord antérieur du céphalothorax; il est très finement chagriné et la saillie, qui indique la jonction du céphalo- thorax avec l'abdomen, est assez bien accusée, excavée dans son milieu et surmontée de deux petits tubercules mousses, d'un brun ordinairement plus foncé que le céphalothorax; il est sinueux sur les parties latérales qui présentent de chaque côté deux saillies subspiniformes. Le tubercule ocu- lifère est grand, saillant, d'un brun noirâtre et épineux; quant aux yeux, ils sont d'un noir foncé brillant. Les man- dibules, d'un jaune testacé brillant , sont petites et les doigts formant pince qui les terminent ont leur extrémité d'un Arachnide nouvelle. 495 brun foncé. Les mâchoires, ainsi que la lèvre et le ster- num, sont d'un jaune testacé. Les palpes, d'un jaune rous- sâtre, quelquefois teintés de brun, sont grêles, allongés : les premiers articles sont courts, épais, avec le second aplati et spinuleux sur les côtés; quant au terminal, il est grêle, allongé et égale presque en longueur les articles précédents réunis. Les pattes sont grêles, allongées, à l'exception des première et troisième paires, qui sont ordinairement les plus courtes; elles sont d'un brun foncé, avec la hanche, l'ex-inguinal et le métatarse (jambe) d'un jaune testacé; la hanche, dans les première, seconde et quatrième paires, est épineuse; chez la troisième paire, elle est élargie à sa partie antérieure et armée seulement d'une forte épine à son côté latéro-antérieur ; l'ex-inguinal est épineux dans les trois pre- mières paires de pattes, tandis que, chez la quatrième paire, il est noduleux et lisse; le fémoral, le génual et le tibial sont épineux, et ces divers articles varient de longueur et de grosseur, selon les dimensions des organes locomoteurs. L'abdomen, plus long que large, est à peu près de forme ovalaire; il est d'un brun foncé, arrondi sur les côtés et pos- térieurement; il est déprimé en dessus, de chaque côté des parties latérales, convexe dans son milieu et parcouru par quatre rangées longitudinales de tubercules : il est à remar- quer que ceux qui composent les rangées médianes sont armés chacun d'une épine; quant au bord postérieur, il présente quatre épines bien distinctes, allongées dans le jeune âge, et qui finissent ensuite par s'oblitérer et ne plus former que quatre tubercules plus ou moins mousses; en dessous, il est d'un jaune roussâtre, lisse et parcouru trans- versalement par des sillons assez profonds et qui indiquent la limite de l'espace occupé par chaque segment. 496 H. Lucas. — Arachnide nouvelle. Cette espèce, qui varie beaucoup pour la couleur, varia- tion que j'attribue aux terrains sur lesquels elle vit, vient se ranger tout à côté du Sderosoma quadridentatum de Cuvier. Elle ne pourra être confondue avec cette espèce, à cause de l'épine conique qui présente près de sa base une autre épine, mais beaucoup plus petite; elle en dififère encore par les tubercules qui forment sur l'abdomen , en dessus, quatre rangées longitudinales au lieu de deux, comme cela a lieu chez le Sderosoma quadridentatum. Elle habite les environs d'Âuberville-la-Manuel, dans le pays de Caux, et se plaît à la base des grandes herbes, dans les lieux humides; cette espèce, dont je n'ai rencontré que six individus, est remarquable pour sa démarche, qui est très lente. Explication de la planche 12, n» I. 1. Sderosoma bispinosum grossi; 1 a. La grandeur natu- relle; 1 b. Le céphalothorax vu de profil pour montrer les deux épines; 1 c. Tubercule oculifère vu de face. DESCRIPTIONS DE NOUVELLES ESPÈCES D'HÉPHIPTÈRES, Par M. le Docteur V. SIGNORET. § I. NOUVELLE ESPÈCE D'HOMOPTÈRE. (Séance du 24 Mars 1858.) Encophora Dlfourii, Sign. (PI. 12 n» II, fig. i.) Long. 0,20; enverg. 0,45. d* ? . — Cayenne. Cette espèce, très voisine de VEiic. variegata, Spin., en diffère surtout par le prolongement céphalique, qui, au lieu de s'élever perpendiculairement, se renverse en arrière et s'aplatit plus ou moins sur la tête, en s'y accolant quelque- fois entièrement. Tête à peine plus longue que le prothorax, avec l'arête latérale du vertex très développée en lamelle anguleuse au niveau des yeux; vertex présentant une carène médiane peu visible et une transversale près du bord basilaire, au-dessus de cette carène deux fossettes en avant des yeux et limitant les joues; on remarque un autre prolongement lamellaire formant comme deux dents au delà des yeux. Prolonge- ment céphalique très comprimé et caréné au milieu, ter- 498 V. SiGNORET. — Encophora Dufourii. miné par une sorte d'excroissance informe. Face divisée en trois facettes et oGFrant quelques petits points tuberculeux jaunes, points que l'on retrouve sur les côtés de la poitrine et sur le prothorax. Rostre jaunâtre et dépassant les cuisses postérieures. Prothorax avec une carène médiane très pro- noncée, et de chaque côté une fossette profonde. Tête, pro- thorax et écusson d'un brun varié de jaunâtre. Elytres jau- nâtres, variées de brun. L'espace entre la côte et la première nervure, brun, avec trois macules principales, et d'autres plus petites, jaunes, avec une ramiflcation très fine jaune. Extrémité plus transparente, avec une grande quantité de nervures parallèles et cinq à six macules petites et plus claires. Ailes rouges à la base, entourées d'un limbe noirâtre avec des macules blanches ; ces macules formées par des espaces d'un blanc hyalin. Abdomen rouge, caréné en dessus et offrant une bande médiane noire, dessous présentant sur chaque segment un grand nombre de petits tubercules noirs. Pattes noirâtres annelées de jaune. Nous ûgUTonsVEncophora Dufourii, ^l. 12, n» II, flg. 1. II. NOTE SUR LES HÉMIPTÈRES HÉTÉROPTËRES DB tA FAMILLE DES UNICELLULES. (Séance du 10 Mars 1858). Par opposition à la famille des Bicellulesque MM. Amyot et Audinet Serville ont formé pour les Hémiptères n'ofTrant que deux cellules à la membrane des élytres; je me vois forcé, pour peu d'insectes, il est vrai, de formerune famille pour ranger les Hémiptères qui n'offrent qu'une seule cellule à la membrane des élytres. Dans cette famille entrera le genre Eucerocoris de M. Westwood, Transaction Ent., vol. 11, pi. 2, Gg. 7. le genre Monalonion de M. Herr.-Schaeffer, vol. 9, pi. 312, fig. 938, et deux genres nouveaux dont je vais donner plus loin la description. Les insectes qui composeront ce groupe et qui ressem- blent à des Capsites, se distingueront des Bicellules, par la présence d'une seule cellule allongée à la membrane des élytres, par la tête transverse tronquée au delà des yeux, par des antennes longues et grêles , par l'absence d'ocelles et par le prothorax étranglé en avant. Pour distinguer les genres qui forment ce petit groupe, nous donnerons les caractères suivants : A. Ecusson aplati. * Premier article des antennes court. Genre Monalonion, Herr.-Schaeff. ** Premier article des antennes long. Genre Eucerocoris, Westwood. B. Ecusson renflé. Genre Pachypeliis, Mihi. C. Ecusson épineux. Genre Helopeliis, Mihi. 500 V. SiGNORET. — Monalonion. A. Ecusson aplati. * Pre7nier article des antennes court. Genre Monalonion, Herr.-SchaBffer. D'une forme allongée. Tête transversale rétrécie en arrière en forme de cou, coupée en ligne presque droite au delà des yeux : ceux-ci saillants; pas d'ocelles. Rostre n'at- teignant pas les hanches intermédiaires; premier article court, épais, de même grandeur que la tête; second le plus long, filiforme. Antennes plus longues que le corps ; de quatre articles: le premier court, épais, pyriforme; le se- cond plus long, puis le troisième et le quatrième. Prothorax aussi long que large, très étranglé en avant, présentant un sillon transverse près du bord antérieur. Elytres presque deux fois plus longues que l'abdomen ; membrane aussi longue que la corie et offrant une seule cellule allongée. Abdomen étroit. Pattes grêles; les cuisses un peu clavi- formes au sommet. 1. Monalonion parviventre, Herr.-Schaeffer. Vol. 9, page 168, pi. 312, fig. 958 et a. — Brésil. 2. Monalonion annulipes, Signoret. Long. 0,009; larg. 0,002. d* ?.— Mexique. De même forme que le précédent. Brun; tête noire; an- tennes noires avec le point d'insertion jaune. Rostre varié de jaune. Prothorax noir, avec les côtés plus ou moins bruns. Ecusson noir. Elytres brunes avec le bord externe rouge; membrane brune. Ailes brunes. Abdomen brun en dessus, jaune orangé ou rouge; organe sexuel ? noirâtre. Pattes d'un brun plus ou moins Jaune ou rouge, suivant la Eucerocoris , Pachypeltis. 501 couleur du ventre-, les postérieures plus foncées, avec les cuisses annelées de jaune. ** Premier arlicle des antennes aussi long que le suivant. Genre Eucerocoris, Westwood. Ce genre, qui ressemble beaucoup au précédent, n'en diffère que par la longueur du premier article des antennes aussi long que le second. Du reste, je ne le connais que par la figure. 1. Eucerocoris mgriceps, Westwood. Trans. Ent., pi. 2, fig. 7, vol. 2. — Brésil. B. Ecusson renflé. Genre Pachypeltis, Signoret. Ce genre se distingue du précédent par un écusson glo- buleux, ridé transversalement, et présentant un sillon mé- dian longitudinal. Bec court; antennes à premier article petit; sillon transverse du prothorax profond, lobe antérieur présentant lui-même un sillon transverse moins profond. Abdomen court, s'élargissant vers son milieu et débordant de chaque côté des élytres : celles-ci très longues. Pachypeltis chinensis, Signoret. Long. 0,012; larg. 0,004. — Chine. Jaune, avec le lobe médian de la tête, les trochanters, les pattes postérieures, les organes sexuels, les bords latéraux de l'abdomen au sommet et une tache sur le disque des élytres, noirs ; membranes enfumées. Elytres recouvertes d'une pubescence jaunâtre. 502 V. SiGNORET. — Helopellis. C. Ecusson avec une épine. Genre Helopeltis, Signoret. De même forme que le genre précédent, il s'en distingue facilement par l'aspect de l'écusson qui présente sur son disque une épine (pi. 12, n<' II, fig. 2 a). Antennes avec le premier article aussi long que la tête et le prothorax ; second article le plus long ; troisième et quatrième courts. Abdomen débordant les élytres. 1. Helopeltis Antonii, Signoret. (PI. 12, n» II, Gg. 2.) Long. 0,011; larg. 0,002. — Ceylan. Noir varié de rouge. Tète noire, bec jaune. Antennes noires, jaunes à la base. Prothorax et poitrine d'un rouge sang. Ecusson rouge avec l'épine jaune, laquelle présente à son sommet une cupule. Elytres d'un brun jaunâtre, plus foncées à la base et au sommet; la portion médiane trans- parente. Abdomen jaune avec une tache basilaire et le sommet noirs. Pattes noires; les cuisses noduleuses, les antérieures annelées de jaune à la base, les intermédiaires plus claires, variées de jaune, et les postérieures annelées de jaune au sommet. Je dois celte espèce intéressante à l'obligeance de M. An- toine Dohrn, auquel je me fais un plaisir de la dédier. Nous représentons celte espèce dans notre pi. 12, n° 11, fig. 2. HISTOIRE DES MÉTAMORPHOSES DU BOMBYLIUS MAJOR, Par M. LÉON DUFOUR. (Séance du 10 Mai 1858). Et qui ne connaît point les Bombijles , leur existence tout aérienne, leur vol continu, saccadé et sifflant, leur élégante toison si fugace, leur fine trompe? Ils datent scientifique- ment de l'origine de l'entomologie, et, depuis le siècle actuel, les Systema, les Species ont enregistré un nombre prodigieux d'espèces de toutes les régions sans que les no- vateurs aient encore tenté d'en rompre l'unité générique. Malgré cela, les archives de la science ne renferment point encore une histoire complète des trois métamorphoses de ce Diptère. Les Geoffroy, les Réaumur, les De Géer, les Latreille, les Macquart, ces illustres historiens des insectes, sont muets sur les étonnantes transformations desBombyles. Toutefois, notre collègue et habile observateur, M. H. Lucas, découvrit par un heureux hasard, sous une pierre, àBoghar, en Algérie, une chrysalide à masque armé de robustes cro- chets, qui, plus tard lui procura l'agréable surprise de l'éclo- sion d'un charmant et nouveau Bombyle, le Bombylius Bo- ghariensis. Il a donné une intéressante description et de déhcieuses figures des deux formes de ce Bombyle {Ann. Soc. Ent. France, 2e série X, pi. I). Mais M. H. Lucas n'a 504 LÉON DUFOCR. point connu la larve. M. Westwood {Introd. lo Modem Clas- sification, etc., tom. II, p. 542, fig. 128) a publié une figure peu soignée de la chrysalide du Bombyims major, mais il n'en donne point la description; il se contente de dire qu'il tenait cette chrysalide de M. Pickering, qui l'avait trouvée dans une carrière de gravier sablonneux (1). Il était réservé à mes vieux ans de remplir cette petite lacune, et je demande la permission d'en exposer l'histo- rique. Chaque printemps, pendant un fort grand nombre d'an- nées, j'épiais les manœuvres du Bombijlius major voltigeant avec animation sur les pentes méridionales de tertres sa- bleux où nichaient diverses Andrénéies, notamment le Col- letés hirta. Je le voyais parfois se poser instantanément à l'orifice d'un clapier de l'Hyménoptère, et, à son attitude, à son sérieux, je jugeais qu'il y pondait un œuf. Cependant, au départ du Diptère, je m'empressais de visiter scrupuleu- sement les heux et jamais je n'y découvris un œuf. Il était sans doute, comme la vérité, au fond du puits. Cependant, cette manœuvre me semblait d'autant plus significative que, dans la même localité, sur des tertres criblés des trous de VAndrena nitidiventris , j'avais souvent suivi de l'œil une Mnscide, le Choriophila floralis qui déposait un œuf au bord du trou, et j'avais saisi sur le fait et la Muscide et l'œuf. (1) On voit encore une figure de la nymphe du Bombylius major dans VIsis de ISoU, planche xii. M. Imboff l'avait observée dans un endroit où il trouvait depuis longtemps des Andrena hu- milis (voy. Isis, p. 636). La figure est médiocre. Je ne connaissais pas ces détails quand j'ai publié dans nos Annales de 1857 la nymphe de V Anthrax sinuata. A. Laboulbène. Métamorphoses du Bombylius major. 505 En mars 1857, étant allé avec mon jeune ami Pérez visiter iles tertres à Colletés, nous eûmes l'heureuse chance de trouver à fleur du sol, par un jour sec, une dépouille en parfait état d'une chrysalide récemment émergée du sable. Son armure multiple me rappelait les chrysa- lides des Asiliques, et surtout celle du Bombylius Bogha- rîensis. Mais à peine ce prompt souvenir m'était-il advenu que, nous inclinant de nouveau sur le sol, nous eûmes l'ineflable satisfaction de découvrir, tout à côté de la dé- pouille chrysalidaire, un BombijUus major qui venait d'en naître, car ses ailes était encore molles et chiffonnées, et il essayait de les déployer. Je m'emparai soigneusement et du berceau et du nouveau-né. Je ne me possédais pas de joie. Nous ne tardâmes pas à recueillir sept à huit de ces précieux dominos dont les hôtes s'étaient envolés. Ces rencontres, ces manœuvres indiquaient assez que ce n'était pas le moment de chercher les larves du Bombylius ; mais je fis mes réserves pour plus tard. A la mi-septembre de la même année nous revînmes sur le théâtre de nos explorations de mars, mais avec un ouvrier, un fouisseur armé de pieil en cap pour défoncer les tertres jusque dans leurs profondeurs. Malgré l'ardeur de nos fouilles, cette campagne fut loin de combler nos espérances. Cependant, au milieu des déblais où gisaient par ci par là des coques de Colletés, je vis apparaître une larve assez grande, apode, blanche et glabre. Je m'en saisis respectueu- sement afin de l'étudier dans mon cabinet. Dans ma convic- tion, c'était celle du Bombylius, et, peu de jours après, mon savant ami Perris, juge suprême en pareille affaire, me confirma dans mon opinion. 3e Série, tome vi. 33 506 LÉON DUFOUR. Je vais procéder maintenant à l'exposition de cette triple ou quadruple transformation. Article 1er. Larve. Larva apoda exoculaia, subhcmîcephala , mandibulata, alba, lœvisy glabra ^ 12-serjnienlata , sub-semi-ajlindrica, sœpius incurva ; segmeniîs Z primis sivc thoracis paulo ma- joribus, utrînque uni-pilosis ; uLlïmo rotundato inermi. — Long. 6 lin. Hab. in nidis subterraneis Andrenetarum. Ce signalement et la figure me dispensent de revenir sur les traits qu'ils expriment. Tête fort petite, en hémicycle, d'un blanc mat comme le corps; en quelque sorte enchâssée dans le premier segment de celui-ci. Mandibules bien dis- tinctes, cornées, à teinte ambrée, pointues, simples, c'est-à- dire dépourvues de dents. La larve immergée vivante dans l'eau laisse apercevoir, au microscope, de chaque côté de la tète, une petite pièce conoïde rétractile qui n'est que l'an- tenne rudimentaîre de la plupart des larves. Les segments du corps, et non les trois du thorax, présentent, à l'excep- tion du dernier, une empreinte latérale, une sorte de pli qui s'efface dans quelques attitudes de la larve. Mes plus puissantes lentilles ne m'ont point rendu sen- sibles les stigmates le long des côtés du corps. Mais le mi- croscope m'a permis de constater, à travers la pellucidité accidentelle de quelques segments, une trachée latérale, continue. J'ai des raisons de croire qu'il n'existe, ainsi que dans les larves des Asiliques, qu'une paire de stigmates en Mélaniurphoses du Bumbiflius major. ,'»07 avant et une autre en arrière. Ce nombre et celte situation des stigmates se rencontrent dans beaucoup de larves de Diptères. Ici se présente une double question. La larve du Bom- bijle vit-elle aux dépens des provisions mielleuses du Col- letés ou bien est-elle parasite de la larve même de l'ilymè- noptère? L'observation directe ne m'a rien appris de positif pour arriver à cette solution. J'appelle donc à mon aide le mémoire si riche de faits, si saisissant de style, de M. le professeur Fabre, d'Avignon, sur les métamorphoses des Méloïdes (1). Ce sagace observa- teur, en ouvrant des cocons d Osmie, trouva dans chacun d'eux une chrysalide (ï Anthrax simiata. Après avoir décrit et figuré cette chrysalide, après avoir parlé des saillies épi- neuses qui lui servent à déchirer le cocon usurpé et à se frayer une route jusqu'à la surface du sol où doit éclore VAnthrax^ il dit : « La larve de YAnthrax se trouve finale- ment incluse côte à côte avec la larve ou la nymphe de VOs- mie, qu'elle doit dévorer dans un cocon intact et dans une cellule sans effraction. » V Anthrax et le Bombylius sont, pour ainsi dire, contigus dans le cadre classique. Quoique avec une allure différente, ils partagent les mêmes habitudes, le même genre de vie. J'ai souvent rencontré les Anthrax planant sur les tertres sableux avec les Bombyles. Je puis donc invoquer la loi de l'analogie, et l'observation de M. Fabre me laisse la convic- tion intime, jusqu'à preuve du contraire, que la larve du Bombyle vit dans le cocon du Colletés aux dépens de la larve ou de la nymphe de celui-ci. (1) annales Se. nnt., ^l' série, tome 7, pi, 17. 1857. 508 Léon Dufour. Nota. Voici sur la larve du Bombylhis major un fait curieux qui aura peut-être un jour sa signification. Lorsque celte larve me tomba sous la main, à la uii-septenibre 1857, j'avais jugé à sa taille, à son blanc d'ivoire mat, à sa torpeur, qu'elle pouvait bien être en travail de métamorphose. Après l'avoir étudiée dans mon cabinet pour en faire le portrait, après l'avoir même tourmentée, en la plongeant dans l'eau d'un verre de montre, pour tâcher de mettre en évidence ses stigmates, je la plaçai soigneusement dans un bocal rempli d'une terre sableuse analogue à celle d'où je l'avais exhumée. Quelle a été ma suiprise, à la fin d'avril 1858, lorsque déjà depuis plus d'un mois les Bombyles voltigeaient contre les terties, de retrouver ma larve vivante, sans la moindre altération et absolument dans le même état que le jour où je l'avais placée dans son nouveau gîte sableux. Je pense que durant ce laps de temps denviron huit mois elle n'a point pris d'aliment, à moins qu'elle n'ait sucé un peu d'humidité du sable. Celte larve, qui vit encore au moment où j'écris cette note, 8 mai, passera-t-elle encore l'année dans cet état de torpeur à éla- borer les matériaux d'une chrysalide si énormément diûérente d'elle ? C'est au temps à nous l'apprendre, et je ne manquerai pas de faire part à la Société cntomologique de ce complément de l'histoire des métamorphoses du Bombyle. Article 2. Chrysalide. Chnjsalis ruf encens, subconico cylindrica incurva, fronte valide bicornuto; faciei utrinque spina laterali tridentata , haustelli apice aciite bifido ; abdominis segmentis 2, 3, 4 C7im arcubus nigris apice reflcxis ; aiiqnis sp'mniosis setosisquc ; segmento ultimo emarginato-spinoso. — Long. 6-7 lin. Les robustes cornes Irontales du masque de uQtre chry- salide sont arquées de manière à ce que leur concavité est inférieure. Le trident facial a sa première dent plus longue et presque droite; la deuxième obliquement tronquée, la Métamorphoses du Bombglius ma]or. 509 troisième (qui manque quelquefois peut-être, parce qu'elle se détache) est en forme de stylet émoussé. Le premier segment dorsal de l'abdomen a une série transversale interrompue dans le milieu, de longues soies à bulbe basilaire conoïde, noir. Les trois suivants ont une série transversale non interrompue, de neuf à dix arcs cornés fort singuliers, noirâtres, fixés au tégument par leur convexité, avec leurs bouts libres relevés. Le cinquième segment a une dégénération de ces arcs. Les segments sui- vants ont une série de spinules noires intercalées de longues soies. Celles-ci s'observent par paires de chaque côté des plaques ventrales de l'abdomen. Le segment anal-dorsal a uneéchancrure dont les côtés se prolongent en pointe. Cette chrysalide a huit paires de stigmates, dont une à l'angle antérieur du thorax et les sept autres aux sept pre- miers segments de l'abdomen. Lors de l'éclosion du Bombijle, une longue scissure dor- sale règne depuis l'origine des cornes frontales jusqu'à la terminaison postérieure du thorax. Il existe une frappante conformité de structure extérieure entre la chrysalide du Bombijle et celles des Asiliques, dont j'ai publié, en 1850, les métamorphoses [Ann. des Sciences nat.). J'avais, au mois de septembre dernier, fait remarquer cette conformité à M. le docteur Laboulbène. Elle ne diffère que par l'absence des cornes frontales de la chrysalide de VÂJitkrax, dont j'ai parlé plus haut. Ces conformités structurales, qui constituent un fait com- paratif remarquable, sembleraient justifier Latreille d'avoir colloque dans une même enceinte classique, sous l'appella- tion de Tamjstomes, le Bombyle, V Anthrax et V Asile. Meigen et Macquart se sont plus rapprochés de la méthode nalu- 510 LÉON DUFOUR. relie en constituant des familles particulières avec chacuit de ces vieux genres de Diptères. Je l'ai dit vingt fois et je le redis encore, ces cornes, ces épines mullifîdes , ces spinules, ces arcs cornés, ces longues soies ne sont point de simples excroissances tégumentaires, de vains ornements prodigués, par une nature luxueuse, à un chétif insecte. Toute cette instrumentation a son utilité générale et spéciale, sa destination physiologique. Voyez quelle admirable série de prodiges, de miracles dans la quadruple existence d'un frêle Bombijle. Au moment où une Apiaire récoltante abandonne momen- tanément sa profonde galerie souterraine pour aller butiner les fleurs, la mère Bombyle, guettant dans les airs cette ab- sence, précipite un œuf dans l'abîme de ce puits usurpé. Là commencent et là unissent toutes ses sollicitudes mater- nelles. De cet œuf abandonné naît une larve apode, blanche, nue, molle, parfaitement glabre et inerme, qui, après plu- sieurs mois , peut-être plus d'un an , se transforme en une chrysalide qui ne lui ressemble en rien, qui est armée do dures épines, de longs crins qui se sont improvisés on ne sait comment. Ensevelie dans la plus complète immobilité dans les pro- fondeurs de son ténébreux domicile, une éleclricilé instinc- tive l'avertit que l'heure de la métamorphose a sonné. Alors son armure entre en activité. Son double soc frontal, ses deux râteaux à trois pointes, sa pioche biflde sous-thora- cique, ses arcs dorsaux, ses spinules, tout s'ébranle, tout fonctionne. Le sol est gratté, labouré, déblayé, la progres- sion s'opère de bas en haut dans cette longue et étroite cheminée, la chrysalide affleure à la surface du sol, son do^ Métamorphoses du Bombylius major. 511 se fend, s'éraille, et le moelleux, le délicat, le volage Bom- bijle, après avoir laissé son domino à la fenêtre du logis, après s'être livré à une toilette de quelques heures, s'élance dans les airs pour poursuivre la destinée de ses parents. Pour les entomologistes qui ont l'ambition d'imiter les Réaumur et les De Géer,ces étonnantes transfigurations sont devenues familières, mais pour l'homme du monde qui en lit l'histoire dans les livres il les taxe de romans. Article 3. Insecte parfait. Bombylius major, Lin. Qu'est-il besoin de donner la description d'une espèce commune partout et mentionnée dans tous les ouvrages d'entomologie? Explication des figures, toutes grossies, de la pi. 13, no III. Fig. 1. Larve du Bombylius major. 2. Mesure de sa longueur. 3. Prothorax et tête avec antennes et mandibules. 4. Chrysalide vue de profil, avec ses huit stigmates. 5. Mesure de sa longueur. 6. Râteau facial à trois pointes. 7. Soies à bulbe noir du premier segment abdominal. 8. Arc corné à bouts réfléchis du deuxième segment abdominal. 9. Spinules et longues soies des derniers segments abdominaux. DESCRIPTIOi^ DES MÉTAMORPHOSES DU DASTTES GŒRDLEDS, Par M. le D' Alexandre LABOULBÈNE. (Séance du 12 Mai 1858.) Au commencement du mois de novembre de l'année der- nière, j'ai ramassé, dans le parc réservé de Meudon, des branches mortes, tombées à terre, couvertes de lichens. Le bois en était mou, blanchâtre, décomposé; elles étaient fa- ciles à briser. J'en ai rompu un grand nombre et j'y ai trouvé une nymphe placée dans une petite loge oblongue, creusée dans l'épaisseur du bois. Cette nymphe, que je connaissais peu, a piqué ma curiosité. J'en ai réuni une douzaine et j'ai eu soin de re- cueillir les dépouilles de larve qui se trouvaient à l'extré- mité de leur corps, dans la même loge. Malgré mes recher- ches, je n'ai pu me procurer la larve vivante, l'époque de l'année étant trop avancée, et la transformation ayant eu lieu; mais j'ai, dans une loge, pris les débris d'un insecte parfait, enveloppés de moisissure, et j'ai pareillement pris trois larves desséchées, entièrement couvertes de la même production cryptogamique. Il m'a été facile de reconnaître, dans les débris de l'insecte parfait, un Dasytes, et par sa taille et ses couleurs je l'ai rapporté au cœruleus. D'autre part, j'ai trouvé, le 14 mars 614 A. Laboulbéne. 1858, un insecte éclos dans le vase où j'avais placé les mor- ceaux de bois ramassés. Enfin, les nymphes déposées dans la sciure de bois ont produit toutes le même insecte et, cliose peu ordinaire, sans qu'aucune d'elles fût piquée par un para- site. Il n'y a donc pas de doute à avoir sur la légitimité de l'espèce. Quant à la larve, que je n'ai point vue vivante, je l'ai dessinée d'après les dépouilles rejetées au moment de la métamorphose en nymphe et d'après les trois individus dé- barrassés de leur moisissure. Les détails que j'en donne sont faciles à apprécier sur les dépouilles, ils sont même d'une netteté remarquable. Le bois dans lequel cette larve a vécu m'a paru être du chêne. § 1er. Larve (voyez pi. 13, n» I, fig. 1 à 9). Larve allongée, élargie en arrière; à peine ou point convexe; composée de douze segments, la tête non cora prise, à poils blanchâtres, assez longs. D'un blanc jaunâtre, avec une teinte rosée ou rougeâtre en dessus, la tête et le dernier segment brunâtres, une tache latérale de cette cou- leur sur chaque segment du thorax et une ligne ombrée de chaque côté de l'abdomen (fig. 1). Têie peu grande, un peu bombée, presque carrée, cornée, brune, en arrière surtout, avec de petits points sans colora- tion de chacun desquels sort un poil blanchâtre; deux sillons peu apparents sur les côtés et réunis en arrière for- mant une sorte d'Y de couleur claire, blanchâtre. Bouche d'un testacé roussâtre. Antennes courtes, composées de quatre articles presque de môme grandeur, le premier large, le troisième suppor- Métamorphoses du Dasytes cœruleus. 515 tant en dedans un quatrième article allongé, terminé par un long poil et, en dehors, un mamelon très court, ou article supplémentaire (fig. 2). Yeux situés latéralement, formés par cinq ocelles, très visibles, disposés ainsi que l'indique la figure 3, qui les montre vus de profil sur le côté gauche de la larve. Ces ocelles ou stemmates sont un peu bombés, luisants, dépour- vus de pigment sur la dépouille de la larve et entourés d'une ombre brune qui les rend très distincts. Z/aZ're 'arrondi ou subarrondi en avant, avec des poils nombreux; il est uni avec l'épistôme, en arrière, par une suture bien marquée (fig. 4). Epistôme étroit, presque transversal. Mandibules ferrugineuses, à peine saillantes, fortes, noi- râtres ou brunâtres à leur extrémité; 4-dentées au côté interne (fig. 5 et 6). Les quatre dents sont disposées sur deux lignes, les supérieures sont les plus fortes. Mâchoires allongées, à lobe interne fixe, ayant une brosse de gros poils au sommet; palpe externe de trois articles, le premier large, le deuxième arrivant à la hauteur du lobe, le troisième article le plus grêle et le plus allongé (fig. 7). Lèvre inférieure très petite, avec deux très petits palpes biarticulés (fig. 7). Segments thoraciques presque carrés ; le premier le plus grand de tous, trapézoïde, avec plusieurs taches noirâtres, les deux suivants ont de chaque côté une grande tache lui- sante noirâtre, en forme de virgule (fig. 1). Chaque seg- ment thoracique porte une paire de pattes à peine roussâ- tres ou brunâtresaux articulations, de cinq articles, le dernier consistant en un crochet unique corné, ferrugineux (fig. 8). 516 A. Laboulbène. Segments abdominaux un peu arrondis sur les côtés, le» premiers, à partir du thorax, plus étroits que les suivants; tous offrent de longs poils blanchâtres plus marqués latéra- lement; les premier et huitième ont une tache ombrée, légère, brunâtre, de chaque côté de la hgne médiane, elle est moins nette sur le huitième segment. Cette tache est, en outre, comme partagée en deux par un trait transversal, une sorte de pli. De chaque côté de l'abdomen paraît devoir exister un bourrelet (peu marqué sur les larves que j'examine), et en dehors, une tache brunâtre légère. Le neuvième seg- ment abdominal, qui est le douzième du corps de la larve, a la forme d'une grande plaque brune, cornée, largement canaliculée, couverte d'aspérités, échancrée en arrière, où elle forme ainsi deux crochets convergents, mais dont la pointe est brusquement relevée en haut et d'une teinte plus claire (flg. 9). Sur la dépouille de la larve, cette plaque brune, ou der- nier segment, est fortement appliquée sur la face ventrale, et la tête est repliée de même, de telle sorte que ces deux parties sont rapprochées. La tête est fendue ainsi que les segments thoraciques, le premier au moins, et c'est par cette ouverture que la nym- phe s'est dégagée. La dépouille chiffonnée de la larve reste ordinairement attachée aux derniers segments de la nymphe qu'elle cache. Les stigmates sont brunâtres. Le premier est très positi- vement situé en dessous et au bord antérieur du mésothorax (ûg. 1, s), les autres, au nombre de huit, sont les six pre- miers, sur le tiers antérieur des quatrième, cinquième. Métamorphoses du Dasyles cœruleus. 517 sixième, septième, huitième, neuvième segments; les sep- tième et huitième vers la moitié de la longueur des dixième et onzième segments. Le dessous du corps de la larve est blanchâtre, le dernier segment est brun. La loge construite par la larve pour y subir ses transfor- mations est oblongue, ovoïde, placée dans le sens de la lon- gueur du bois. Elle est située au fond de galeries plus étroites, où se voit de la sorte une chambre terminale. L'extrémité des galeries est remplie d'une poussière de bois très fine, et leur orifice est ouvert à l'extérieur par un trou qui paraît anciennement fait. J'ai trouvé dans plusieurs morceaux de bois des provisions de Diptères de la famille des Tipulaires, accumulés en grand nombre. Ce sont très probablement des Hijménop- tères^ des Crabronides qui ont amassé ces provisions pour leurs larves, et qui sont les auteurs de la majeure partie des galeries peu sinueuses, presque droites. On trouve dans Réaumur la description de ces magasins de Tipules et de Diptères entassés. La larve du Dasyles cœruleus est peut- être un parasite des larves de Crabronites pendant les pre- miers temps de sa vie, et, plus lard, elle creuse à l'extrémité des galeries une loge dans le bois décomposé et très friable. 11 faut, du reste, que le bois offre peu de résistance à l'in- secte parfait et que la sciure ne soit pas trop tassée pour qu'il puisse sortir au dehors. J'en ai aperçu un grand nom- bre morts au fond de leurs galeries, probablement parce que le bois s'était desséché dans mes boîtes et n'avait plus la souplesse qu'il conserve dehors à l'air libre et humide. M. le Dr Aube m'a dit avoir trouvé assez fréquemment, au premier printemps, dans la forêt de Saint-Germain, dans 518 A. Laboulbènb. des branches de bois de chêne, très décomposées, blanchâ- tres à l'intérieur, des Dasytcs cœruleus, récemment trans- formés. Il a vu, dans ces mêmes branches, des Elatérides, entre autres le Cratomjchus brunnipes. Le savant entomolo- giste croirait volontiers que le Dasytes serait à l'état de larve parasite de quelque Elatêride. Je dois encore ajouter qu'il y a plusieurs années, j'ai, en compagnie de mon ami Léon Fairmaire, rencontré dans la même forêt de Saint-Germain, à la même époque des Da- sytes cœruleus , récemment éclos dans des branches de bois décomposé. Il y avait avec eux des larves et des nymphes {VAsUiques du genre Lapliria. § II. Nymphe (voy. pi. 13, no l, fig. lo à 13). Nymphe très allongée, presque parallèle d* , d'un blanc jaunâtre et un peu rosé ou rougeâtre, avec des poils blan- châtres. Deux séries de taches brunâtres le long du dos et de l'abdomen, celui-ci terminé par des appendices. Tête penchée sur la poitrine, offrant les parties de la bouche étalées. Yeux noirs. Antennes repliées, longues, se rejoignant en avant. Proihorax arrondi en avant et en arrière; ailes étroites enveloppant le corps ; à peine débordées par les pattes, qui sont minces et ont leurs tarses étendus, articulés visible- ment, mais sans saillie des ongles. Abdomen de huit segments. Chacun d'eux porte sur les côtés et en arrière un bouquet de poils allongés. Des poils semblables existent sur la tête et le corselet. Le dernier Métamorphoses du Dasytes cœruleus. 519 segment offre deux appendices très poilus (fig. 12 et 13), épais à la base, terminés par un petit crochet recourbé en arrière, vers la face dorsale de la nymphe. Ces appendices rappellent ceux de la larve situés au même endroit. J'ai dit que cette nymphe était presque parallèle, cela est vrai le plus souvent. Quelques-unes cependant sont plus élargies vers le milieu de l'abdomen, et sur ces dernières on trouve à l'extrémité, outre les deux appendices ( fig. 12) dont j'ai parlé, deux nouveaux appendices situés en avant des premiers (fig. 13). Je regarde ces nymphes à quatre appendices comme devant produire des insectes femelles, et celles à deux appendices seulement comme appartenant au sexe mâle. Je crois aussi que les larves les plus grosses et les plus élargies en arrière doivent appartenir aux femelles, mais je l'admets par hypothèse , sans en avoir la preuve directe. Les insectes parfaits sont éclos vers le milieu de mars, et jusqu'à la fin de ce mois dans mes boîtes. Peut-être l'éclosion est-elle un peu plus tardive au dehors. § III. Insecte parfait. Dasytes cœruleus, Fabricius, Syst. Entom., p. 70, n» 5 {Hispa),in5. Anobium cyanœum, Fab., ibid. 63, n" 6. Allongé, un peu élargi en arrière, déprimé et d'un bleu foncé verdâtre, ou un peu violet en dessus; d'un vert assez brillant et métallique en dessous. Antennes et jambes noi- 520 A. Laboulbène. râtres. Entièrement couvert en dessus d'une pubescence droite et noirâtre; ponctuation forte, surtout sur les élytres, dont l'extrémité est assez arrondie. — Long. 6 mil!. §IV. M. Edouard Perris a fait connaître dans ces Annales {1854, 599) la larve et la nymphe du Dasytes flavipes Fa- BRicius. Elle est très voisine de celle que je viens de décrire. Avant les observations de M. Perris, il n'existait dans la science qu'une description de la larve du Dasytes serricoimis, par M. Waterhouse. {EntomoL inag., II, 375, pi. X, fig. 1-2, 1835.) M. Westwood, dans son Introduction à une classification moderne des Insectes, I, 260, dit qu'Audouin avait trouvé, dans le bois pourri, la larve du Dasytes plumbeus. Explication des figures de la planche 13, n° I. Fig. 1. Larve du Dasytes cœruleus Fabricius, grossie, et, à côté d'elle, mesure de sa grandeur naturelle. 2. Antenne de cette larve très grossie ainsi que les ligures suivantes. 3. Ocelles vus sur la larve, de profil (côté gauche). 4. Labre et épistôme. 5. Mandibule {côté gauche de la bouche) vue en avant après l'enlèvement du labre. 6. La même mandibule vue en arrière, montrant les deux dents apicales et le condyle articulaire. Métamorphoses du Dasytes cœruleus. 521 7. Mâchoires et lèvre, vues en dessous. 8. Une patte. 9. Dernier segment abdominal montrant l'extrémité brusquement relevée des deux crochets cornés. 10. Nymphe grossie du Dasytes cœruleus vue par le dos, et, à côté d'elle, mesure de sa grandeur na- turelle. 11. La même nymphe vue par la face abdominale. Cette nymphe est celle d'un mâle. 12. Extrémité de l'abdomen 1res grossie de cette nym- phe dans le mâle. 13. Extrémité de l'abdomen fort grossie, d'une nymphe femelle montrant quatre appendices, deux an- térieurs et deux postérieurs. 3e Série, tome vi. 34 NOTE SUR LES CARONCULES THORACIQUES ou COCARDES ROUGES DU MALACHIUS BIPUSTULATUS, Par M. le D' Alexandre LABOULBÈNE. Congrès de Circuoble. (Séance du 7 Juillet 1858.) Tous les entomologistes et beaucoup de gens du nionde connaissent les orj^anes singuliers, les Cai'oncules ou Co- cardes rouges, que les Coléoptères du grand genre Mala- chlus font sortir de leur corps, quand on les saisit. Les attributions physiologiques de ces organes exsertiles sont encore un problème, et je ne connais aucun travail spécial qui ait été fait sur leur structure et leur texture anatomi- ques. ^ Cette année , pendant l'excursion annuelle de la Société entomologique de France, qui a eu lieu à Fontainebleau le 6 juin, j'ai recueilli , avec l'aide de mes chers collègues, MM. Aube, Reiche, Léon Fairmaire et Kraatz, un grand nombre de Malachhis bipnsiulalus Fabricius, dans le but d'étudier les organes qui font le sujet de cette note. Je viens actuellement soumettre le résultat de mes recherches à la Société. Laboulbène. — Caronc. tliorac. du Mal. Oipîtstulatus. 523 I, Description extérieure des Caroncules. Les Malachius bipustulatus font sortir, de chaque côt6 de leur thorax, quand on les prend ou quand on les inquiète, des organes rouges, sous forme de prolongements ou de caroncules. Le point précis de cette exsertion est, en avant, l'angle antérieur du corselet, près de la tête, en arrière le point de séparation du métathorax avec l'abdomen, en empiétant toutefois sur le thorax. L'une des saillies est par conséquent posi-céphalique, l'autre anté-abdominale (voyez la fig. i, pi. là, no II). On sait que les téguments des Malachius sont peu cornés avec leurs articulations lâches , mobiles. En ces endroits l'espace articulaire est très élargi , aussi la sortie des caron- cules a-t-elle lieu avec la plus grande facilité. La forme des deux organes céphalique ou abdominal dif- fère. La caroncule antérieure, celle du côté de la tète, est trilobée, la caroncule postérieure, située vers l'abdomen, est seulement bilobée. Leur base est largement sessile, les pro- longements un peu inégaux. Les insectes ne font pas tou- jours saillir au dehors ces organes dans leur maximum d'expansion; mais, quand on presse leur corps de manière à produire cet effet, on trouve sur la caroncule post-cépha- lique la trifurcation a (voy. fig. 2) située en arrière, plus longue que les deux antérieures. La couleur des organes qui nous occupent est d'un beau rouge, un peu orangé. On remarque (fig. 2 et 3), un sillon léger, triangulaire (fig. 2) ou linéaire (fig. 3) sur les caron- cules, au point correspondant à leur base. Ces sillons, bien marqués pendant le retrait des organes exsertiles et que j'ai 524 A. Laboilbéne. représentés à la place qu'ils devraient occuper, s'effacent pendant la distension extrême. Si on veut connaître comment les Malachms font sortir les prolongements de leur corps, on s'aperçoit qu'ils em- ploient le procédé des Helix^onv leurs tentacules oculaires. Les insectes refoulent au dehors une sorte d'extrémité de doigt de gant qui serait rentrée en dedans. Pour savoir si ces organes exhalaient quelque odeur spé- ciale, j'ai un très grand nombre de fois soumis ces insectes à l'observation directe. Jamais je n'ai perçu d'odeur sortant de leur corps au moment de l'expansion des caroncules. Mes collègues , déjà nommés, n'ont pas trouvé d'odeur sen- sible en répétant l'expérience. Les Malachms réunis en grand nombre et bien vivants, dans un tube de verre parfaitement propre, ont été effarou- chés, irrités. Ils faisaient fortement saillir leurs cocardes sans produire, pour l'un de nous tous, d'odeur sensible. Ce- pendant, en pareil cas, s'il y avait eu une odeur légère, trop faible pour être perçue avec un seul insecte, cette odeur très multipliée, accrue par leur grand nombre, aurait dû frapper notre odorat. Le Malacliius bipiistulatus n'est pas le seul dont j'aie exa- miné les caroncules. Le Malachius elegans Olivier, en possède d'identiques et d'un beau jaune orangé; les petits Malachius pulicar'ms Fabricius, Anlhocomus equeslris Fa- BRiciLS, Ebœus thoracicus Fabrici. ?, en ont pareillement et elles sont presque semblables. Ces organes ont-ils des analogues dans les autres genres d'Insectes Coléoptères. Cela me paraît évident. Je citerai les exemples qui suivent, à l'appui de mon opinion. Je n'hésite pointa regarder comme analogues aux caron- Caroncules ihoraciqiics du Malacliius bipustulatus. 525 cules tlîoraciques des Malachhis les saillies abdominales et si fortement odorantes de la plupart des grands Staplujli- nides, dont le S. olens Linnk, peut être pris pour type. Je mets près d'elles les bourses abdominales, en cœcum, décrites par M. Léon Dufour pour les Blaps [Ann. Se. Nai. l«-e série, tome viii, p. 18, pi. 20, fig. 9) et celles qu'il vient récemment de faire connaître chez le Misolampiis punciicoUis (Annales des Se. Nul., 4° série, ZooL, tome ix, p. 16, pi. 2, fig. 7 et 8). Mais, en admettant l'analogie de ces organes divers (1), pouvons-nous préciser leur rôle physiologique? Les Staphylinides, et parmi eux les plus odorants, relè- vent fortement l'abdomen en faisant saillir leurs bourses, exhalant l'odeur de l'éther, du chloroforme, de l'ammonia- que, etc. ; ils les dirigent vers l'objet qui les effraie. Les moins odoriférants se conduisent de même. Leurs organes exsertiles paraissent être soit des moyens de défensf^, ou mieux encore des moyens d'effrayer ou de produire du dé- goût chez leurs ennemis. Je m'arrêterais à ces deux dernières hypothèses pour le rôle physiologique des caroncules ou cocardes des Mala- chius, et je ne serais pas surpris qu'il s'échappât de ces organes une odeur insaisissable pour l'odorat humain, mais sensible pour d'autres animaux, contre lesquels les Mala- chhis ont à se défendre. (J ) M. de Siebold est incertain s'il faut placer parmi les organes des sens et en particulier du toucher les organes mous, protacliles et souvent d'une belle couleur rouge ou orangée, que les Malachius possèdent sur les parties latérales du corps {Manuel d'analomic comparée, Roret, tome I", page 565, note 5). 526 A. Laboulbène. II. Structure et texture des Caroncules. Si on détache, au moyen d'un coup de ciseaux, les ca- roncules au moment de leur extension, puis, si on les place entre deux lames de verre sous divers objectifs d'un micros- cope, on voit qu'elles sont composées d'une enveloppe com- plexe et d'un conienu. L'enveloppe est formée dans sa partie la plus externe par une fine membrane paraissant amorphe, incolore, et sous laquelle est déposée une couche de pigment rouge, sous forme de fines granulations. Ces granulations pigmentaires sont agitées d'un vif mou- vement brownien. Au point où l'enveloppe ne rentre pas sur elle-même, vers les parties centrales, là où se produisent les sillons dont j'ai parlé, on trouve des prolongements de l'épiderme sous forme de poils (fig. 4). Sous cette enveloppe extérieure existent des faisceaux musculaires ^ ayant deux directions principales; les uns transversaux et comme annulaires, les autres longitudinaux se terminant parfois en se croisant en anses avec ceux du côté opposé. Ces deux ordres de faisceaux, quelle que soit leur direc- tion, sont formés de fibres musculaires , visiblement striées en travers, appartenant à la vie animale et soumises à l'em- pire de la volonté (voy. fig. 4). Ces fibres sont fortement marquées à la base des caron- cules, où les faisceaux prennent un appui. En résumé: membrane cpidermique, pigment, couches de fibres tnusculaires formant des faisceaux longitudinaux Caroncules thoraciques du Malacliius bijmstulatus. 527 et transversaux, telle est la texture de l'enveloppe des caroncules. Le contenu est composé par un liquide peu coloré, pres- que transparent ou hyalin, avec des granulaiions moléculaires et des sachets adipeux (1). Y a-t-il un liquide spécial pour ces organes produisant leur exsertion, ou bien le liquide nourricier y pénètre-t-il comme dans les autres parties et cavités du corps? J'adopte celte dernière opinion et je crois que la sortie des cœcum des caroncules est due principale- ment à la contraction des faisceaux musculaires transversaux ou annulaires. Je pense également que leur rétraction est produite par la contraction des faisceaux longitudinaux. Il ne me paraît pas nécessaire qu'un liquide spécial vienne distendre ces organes par sa présence et les laisse flétris et rentrés en eux-mêmss par sa disparition. (1) J'ai vu aussi, à plusieurs reprises, dans ce liquide des corps ovoïdes ayant une membrane d'enveloppe bien marquée, assez forte, et un contenu granuleux sous forme de gouttelettes ou de granula- tions graisseuses, arrondies, offrant l'aspect, la réfraction ordinaire des corps gras. J'avais déjà, en IS/iO, en disséquant des Anobnmi (voy. Ann. Soc. Eut. Ile Fr., 18Zi9), trouvé des corps pareils; c'est pour moi le deuxième exemple de leur présence dans la cavité ab- dominale des insectes Coléoptères. Je ne sais encore ce que peuvent être ces corps ovoïdes. On ne peut les regarder comme des œufs de Malachius, car ils ne sont pas à la place ordinaire des œufs, ils n'en ont pas exactement la forme et ils existent chez les mâles connue chez les femelles de ces insectes. Ai-je eu sous les yeux les œufs de quelque parasite? Est-ce une forme particulière de tissu graisseux ou adipeux splan- chnique ? En ce cas, il serait loin d'offrir la forme ordinaire du tissu graisseux ou adipeux des autres insectes Coléoptères. 528 A. Labol'LBÈNe. — Caronc. thorac. du Mal.bipuslulatus. Explication des figures de la planche 13, n» II. Fig. 1. Malacliins bipustulatus Fabriclls , grossi, vu de profil, sur le côté gauche du corps et faisant saillir les caroncules thoraciques. Au-dessous de lui mesure de sa grandeur naturelle. 2. Caroncule antérieure ou post-céphalique très gros- sie 5 a son prolongement ou la trifurcation pos- térieure. 3. Caroncule postérieure ou anté-abdominale. 4. Caroncule extrêmement grossie, montrant au mi- lieu les saillies piliformesà l'endroit du sillon de rétraction et les faisceaux musculaires striés en travers des prolongements. BSSOEIFTîON LEPTURA MILITARI», Par M. AOG. CHEVROLAT. CSéance du 25 M'ovembre 1857.) LePTURA MILITARIS. (PI. 12, n» III.] Crebre punclala^ ajaneo-obsciira, tlioracc Irianyidari, an- tice posliceqtie recto, angulis post'wis divcrçjcntibiis, aciilis ; elylris ad apîcem latioribus, in linmero ançjulose ocraceo- signatis; anteimis tarsisque (arliculo primo larsonim posli- corum longissimo) 7iigris. Long. 6 raill.; lat. 2 mill. Leplura mililaris, Chev., Rev. et Mag. de Zool, 1855, n» 4, page 187. De la grandeur de la Leptura ruficoUîs, Say. Têie et cor- selet d'un bleu verdûtre obscur finement et granuleusement ponctuées. Celui-ci triangulaire, couvert d'une pubcscence blanchâtre; angles postérieurs divergents, aigus. Ecusson petit, triangulaire, noir. E/ytres plus larges que le corselet, allongées, élargies au sommet, à troncature étroite et un peu arrondie, finement et serrement ponctuées; elles offrent des rides transverses et une pubescence courte qui 530 A. Chevrolat. — Leptura militaris. est inclinée : leur couleur est d'un bleu brillant légèrement verdâtre ; l'épaule offre une tache triangulaire d'un jaune rougeâtre presque orangé, laquelle s'étend anguleusement sur la base jusque près de l'écusson. Palpes, antennes et pattes noirs. Jambes droites, terminées par un ergot mince ; premier article des tarses postérieurs excessivement long et du double en longueur des suivants. Corps en dessous bleu, à pubescence blanche assez allongée et épaisse. Habite les montagnes Kocheuses, et m'a été donnée par M. A. Murray. MONOGRAPHIE DES CHRYSOMÈLES D'EUROPE, (Suite) (1). Par M. ScFFRiAN. Traduction de M. L. Fairmaire. (Séance du 23 Juin 1858.) 7e Groupe. Corps semi-elliptique, très convexe, fortement comprimé sur les côtés, presque également et obtusément arrondi en avant et en arrière. Corselet fortement rétréci en avant ; bords latéraux non relevés ou faiblement relevés en arrière seulement. Elytres à peine plus larges à la base que le cor- selet; épaules obtuses, peu saillantes ; à ponctuation plus ou moins serrée, rarement rugueuse, formant aussi des lignes géminées. Palpes à dernier article visiblement dilaté, un peu comprimé. Antennes médiocrement longues , ' fortes, comprimées. Jambes arrondies en dehors, ayant à l'extré- mité interne un court sillon. Espèces à corps oblong, très convexe, épais, de grosseur (1) Voyez 3« série, tome I" (1853), page 91, et tome II (185^), page 313, 532 SUFFRIAN et L. FaIR.MAIRE. moyenne, d'un faciès très homogène, à couleurs d'un bleu métallique, d'un vert doré ou couleur de feu ; répandues dans toute l'Europe, môme en Afrique, en Asie et en Australie, où l'on trouve une espèce ressemblant à la C. igniia. — Chrijsomela aurulentœ; clirysonotus Ahrens. A. Bords latéraux du corselet non épaissis. 66. C. violacea Panz., 44, 8. — Suffr., p. 88. — C. Iiœmop- tera Fab. Ent. Syst. i, 315, 37. — C. mcjithœ Herr.-Sch,, 157. Long. 3, 3 5/6 1. Elliptique, d'un bleu métallique ou d'un vert bleuâtre. Antennes médiocres, mais fortes, les derniers articles com- primés. Corselet court et large, notablement plus large à la base qu'eu avant; côtés s'arrondissant subitement près des yeux: bord postérieur sinué de chaque côté; côtés assez fortement ponctués, surtout aux angles où ces points con- lluents semblent parfois former une large mais faible im- pression. Ecusson en triangle, large, arrondi au sommet. Elytres très convexes, saillie humérale rendue plus marquée par une impression étroite et profonde : une ligne suturale sur la moite postérieure de la suture ; ponctuation éparsc très fiiie, un peu plus serrée et plus grosse sur les côtés, formant à certaines places des lignes irrégulières. Dessous finement rugueux, très brillant. a. Coloration très variable; couleur normale d'un bleu violet métallique. b. Une faible teinte verdâtre de chaque côté de la suture et le long du bord externe. Chrysomèles, 7^ groupe. 533 c. Elytres verdAtres avec la suture bleue et une bande, large ou étroite, bleue ou pourprée. d. Elytres entièrement vertes. — Une $ de cette variété a été trouvée accouplée avec la C. polita. Toute l'Europe centrale, depuis la Suisse jusqu'en Pomé- ranie et en Gallicie (1), dans les endroits humides, sur plu- sieurs espèces de Menthes , notamment la Mentlia nepe- toides. 67. C. menthastri Suffr., p. 90. — C. gramînîs Redt., Faun. Austr., 546. — Coccinella graminis Scop. Long. 3 1/2, 4 2/3 1. Oblongue, d'un vert doré. Tête à peine ponctuée, avec une ligne médiane enfoncée. Antennes notablement plus longues et plus grêles que chez la précédente; deuxième article de moitié moins long que le troisième ; les deux pre raiers, plus rarement les quatre premiers, d'un jaune rou- geâtre à l'extrémité, ou en dessous ou même entièrement. Corselet fortement rétréci en avant; en arrière deux [fois aussi large que long, un fort sillon séparant les bords laté- raux : ponctuation pas très serrée, mais assez profonde, mêlée de points plus tins ; une ligne médiane visible, plus sail- lante quand la ponctuation est plus faible. Elytres très con- vexes, très comprimées sur les côtés; impression subhumé- rale n'ayant qu'un petit pli oblique : ponctuation éparse, presque eflacée sur la partie dorsale, plus grosse et plus serrée sur les côtés, formant, par place, des lignes irrégu- (1) Cette espèce n'est pas rare dans Test de la France, sur les mêmes plantes. L. F. 534 SUFFRIAN et L. Fairmaire. Hères dont les intervalles sont un peu saillants et unis; in- tervalles des points lisses, traversés çà et là par de fines rides, plus grosses sur les côtés : suture notablement dépri- mée en arrière. Couleur très variable, ordinairement d'un beau vert doré, quelquefois avec un reflet bronzé; plus ra- rement avec une teinte générale, égale , peu intense, d'un jaune doré. Var. /3. D'un bleu violet, comme la précédente. — Hon- grie (Rosenhauer). I.e d" se distingue outre la forme plus étroite, et la taille plus petite, par une fossette allongée au bord antérieur du dernier segment abdominal. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, et a été confondue avec elle par plusieurs auteurs, de môme que, dans les collections, elle est souvent mêlée soit avec la suivante, soit avec la vraie C. çp-aminis. Presque toute l'Allemagne; bords du Rhin, Autriche, dans les endroits humides, sur les Menihn, notamment la M. sylvestris. 68. C. fulminans Duft., Fn. Austr. I5i, 191. — Suffr., 93. Long. 4, 5 1/4 1.;larg. 2 1/2, 3 1/6 1. Ressemble beaucoup à la précédente, mais généralement un peu plus grande, d'un vert doré brillant; les antennes sont plus courtes, plus épaisses, le troisième article est à peine moitié aussi grand que le quatrième. Le corselet est plus large, ayant sa plus grande largeur au milieu, puis ré- tréci brusquement en avant; chez le â la fossette du dernier segment abdominal est plus arrondie. Trieste, Dalmatie, Italie, Grèce. Chrysomèles, 7« groupe. 535 Les individus du midi de l'Allemagne sont d'un vert doré ; ceux d'Italie ont une faible teinte de feu, surtout en des- sous , aux côtés du corselet et à la partie postérieure des élytres; ceux de Grèce ne diffèrent aucunement de ces der- niers. 69. C. ignita (1) Oliv., Ent. v, 524, tom. 6, f. 86. — Suffr., p. 94. Long. 3 1/2, 4 2/3 1. Larg. 2 1/3, 2 5/6 1. Je ne puis décider avec certitude si cette espèce est bien réelle, ou si elle n'est qu'une forme méridionale de la C. fui- minans. Elle est un peu plus petite, le corselet est propor- tionnellement plus court, avec les côtés plus arqués en avant, de sorte que la partie antérieure paraît plus large : la ponctuation est plus fine et plus égale au milieu; la con vexité en longueur est plus forte, ce qui fait que le bord postérieur du corselet est visiblement séparé des élytres; l'impression oblique des épaules est à peine visible ; les élytres sont fortement comprimées sur les côtés, plus con- vexes, à ponctuation plus faible et plus écartée, plus grosse et plus serrée sur les côtés. La couleur est ordinairement (1) Il faut remplacer cp nom par resplendens et effacer la cita- tion d'Olivier. L'insecte de cet auteur est une espèce très différente, appartenant au iS° groupe : il est aussi gros que les plus gros indi- vidus de la C. asclepiadis ; par sa couleur de laiton obscur, il se rapproche encore plus de la C. aurichalcea, mais il est d'un éclat brillant ; le corselet n'a sur les côtés que quelques gros points ; les élytres ont cinq lignes géminées de poinis très fais et isolés; les an- tennes sont d'un brun rougeâtres. — Suffr. 536 SUFFRIAN et L. Fairmaire. (l'un rouge doré brillant, sur un fond vert; elle passe au cuivreux foncé, puis au cuivreux, avec un faible reflet bronzé. Sicile, Barbarie. 70. C. virîdana Kûst., Kaef., Ent. i, 85. — Sufl'r., p. 95. Long. 3 1/6, 3 1/21. Larg. 2, 2 1/4 1. D'un vert doré, avec un reflet de cuivre jaune, passant quelquefois au doré rutilant. Ressemble beaucoup à la C. menthastrî , mais elle est no- tablement plus petite et facile à reconnaître par les antennes entièrement noires et par le milieu du corselet lisse; la tête est lisse et brillante, avec une ligne élevée sur le front; le corselet est rétréci en avant, densément et grossement ponctué sur les côtés : la saillie humérale est bordée en de- dans par une double impression ; une ligne suturale sur le dernier tiers. La couleur est, en dessus, d'un vert doré pas- sant au jaune de laiton; le dessous et les pattes sont un peu plus foncés; le bord postérieur des segments abdominaux et les tarses sont d'un bronzé noirâtre, d* une large im- pression au bord postérieur du dernier segment abdominal. Sardaigne, Corse, Andalousie. 71. C. palustris Suffr., p. 96. Larg. 3 1/4, 3 1/61. Larg. 2 1/6, 2 1/2 I. Espèce intermédiaire entre les C. menihastri et virîdana. Voisine de la première par la couleur et l'éclat, de la der- nière par le disque du corselet lisse : la taille est intermé- diaire. Elle se distingue des deux par le corselet moins Chrijsomèles, 7e groupe. 537 rétréci en avant, moins convexe, plus élargi et plus déprimé sur les côtés, et en même temps par des lignes géminées irrégulières sur les élytres; la tête a aussi une ligne élevée sur le front; les antennes sont noires, un peu métailiques vers la base; le premier article et quelquefois l'extrémiié des suivants sont brunâtres en dessous. La couleur, en dessus est d'un beau vert doré clair; le dessous et les pattes passent au vert bleuâtre; le bord postérieur des segments abdominaux est d'un bronzé noirâtre. J" une large Impres- sion au bord antérieur du dernier segment abdominal. Côtes de la Méditerranée, Sardaigne, Sicile, Algérie. — C'est la C. cillons du catalogue Dejean. 1-2. C. gram'mis Linn., Fn. Suec, 160, 509. — Suffr., p. 97. — C. fu/f/ida Fab., S. El. i, 432, 59. Oblongue-elliptique, fortement convexe, d'un vert doré brillant. Antennes noires, avec la base d'un jaune rougeâtre en dessous; corselet, suture et une bande peu distincte sur chaque élytrc, plus foncés. Tête finement ponctuée; front obsolètement canaliculé. Corselet court, transversal, large- ment échancré en avant; côtés arrondis, étroitement mar- ginés, à peine épaissis : base subsinuée, angles postérieurs aigus; surface convexe, disque à ponctuation serrée, plus forte et confluente sur les côtés. Ecusson triangulaire, lisse, d'un vert bleuâtre. Elytres plus larges que le corselet, cinq fois aussi longues, à ponctuation serrée, formant presque des lignes vers les côtés et vers la suture. Dessous d'un vert doré très brillant, peu ponctué. Pattes d'un vert bronzé brillant. ;^■ Série, tome vi, 35 538 SuFFRiAN et L. Fairmaire. a. D'un vert foncé avec le dessus du corps, bleu en partie. — Laponie, Russie. /3. D'un vert doré; corselet, suture et une bande vague sur chaque élytre plus foncés, passant au bleudtre. y. D'un vert doré, avec de forts reflets d'un jaune de feu; corselet, suture et bandes des élytres d'un vert doré plus foncé. — Gyllenhal a donné comme type celte forme, qui est la plus commune en Suède, ^. D'un rouge de feu très brillant; corselet, ou seulement son milieu, suture et bandes des élytres, d'un beau vert doré. — C. ruiUans Dabi, in litt.; C. aurolimbaia Besser, d'après Kunze. Cette espèce ressemble extrêmement à la C. ineniliastri, avec laquelle elle est souvent confondue, mais elle s'en dis- tingue par le corps plus convexe, presque parallèle, seule- ment un peu élargi en arrière chez les ?, les élytres for- mant presque la continuation du corselet; le corselet plus court, notablement éiargi dans sa moitié antérieure, densé- ment ponctué, ayant quelquefois au milieu une ligne fine- ment marquée 'j les élytres à ponctuation plus grosse, égale- ment serrée et rendant la couleur des élytres plus mate, un peu soyeuse. Répandue dans toute l'Europe, au nord des Alpes, deve- nant plus commune vers le Nord ; s'étend jusqu'en Sibérie. Cet insecte se trouve dans les prairies arides. Très commun dans certains endrots. Il vit sur beaucoup de plantes, notamment sur le Tanaceluni vulgare (1) (1) Cette espèce, qui paraît rare ei peu connue en France, a été trouvée assez abondamment par notre zélé collègue, M. Le Grand, aux environs de Troyes, dans des marais et sur des Typha. Chrijsomèles, 7^ groupe. 539 72 bis. C. ventrîcosa , Suffr, Large, ovalaire, très convexe, d'un vert doré, avec la base des antennes d'un jaune clair; suture et une bande longitu- dinale sur chaque élytre, plus foncées; corselet un peu élargi avant le milieu, à gros points aux angles postérieurs seulement ; élytres à lignes géminées, irrégulières, avec les intervalles brillants et lisses, à peine ponctués. Long. 3 1/3. Larg. 2 I. Forme intermédiaire entre les C. pa/ustrîs et fastuosa, voisine de celle-ci par la sculpture, de la première, par la couleur et la forme du corselet, diffère des deux par les épaules anguleuses et les élytres larges et bouclées. Les trois premiers articles des antennes sont d'un Jaune clair; le premier est en dessus d'un vert doré. Tout le corps est d'un vert doré ; les élytres passent au jaune doré à la base et sur les côtés; bande suturale bleuâtre; ponctuation très écartée formant des lignes géminées irrégulières ; saillie humérale et un large bord externe presque entièrement lisse. Cette espèce varie probablement pour la couleur comme la C. fastuosa. Naples (coll. Fairmaire). 73. C. fastuosa, Linn., Syst. Nat. il, 588, 18.— Suffr., p. 99. Long. 2 1/3, 3 1. Larg. 1 1/3, 1 5/6 1. Forme de la précédente, en petit, d'un vert doré, avec la base des antennes d'un jaune clair; corselet à côtés paral- lèles, médiocrement convexe, à ponctuation médiocre, seu- 540 SuFFRiAN et L. Fairmaire. leraent plus grosse aux angles postérieurs ; élytres à ponc- tuation grosse, moins serrée, à intervalles plus brillants; suture et une bande longitudinales plus foncées. et. Tête et corselet d'un vert foncé passant au bleu ; écusson et élytres d'un vert foncé, ayant à peine un reflet doré; suture et une large bande longitudinale d'un bleu violet foncé, parfois avec un reflet pourpre. Dessous et pattes d'un vert bleu. Variété très rare, lo. Tête et corselet d'un vert doré, le dernier passant souvent au jaune doré, avec un reflet bleuâtre seulement au bord postérieur. Elytres d'un vert doré, plus brillant à la base et sur les côtés, plus rarement bronzé et mat; suture et bande bleues, mais plus étroites, bordées de verdàtre sur les côtés. Dessous et pattes d'un vert doré. C'est la forme la plus commune. y. Tête et corselet d'un jaune doré, le dernier avec un reflet verdàtre au bord postérieur; élytres couleur de feu, très brillantes, souvent cuivreuses à la base; suture et bande vertes, cette dernière si étroite qu'elle disparaît quel- quefois. Dessous et pattes d'un jaune doré, à reflets rouge de feu. Cette forme se rencontre isolément avec les précé- dentes; c'est à elle que se rapportent, selon moi, la G. sjje- ciosa Linn., Syst. Nat,, u, 588, 19; la C. çialeopsidis Schrank, Fn. Boic, 532, 630, et la Coccinella fastuosa Scop., Ent. Carn., 74, 232. Toute l'Europe, jusqu'à Milan et en Toscane, sur les Labiées surtout, telles que Galeopsis letrahit et ochroLeuca, Lamiuni album; aussi sur Urtica, Pariciaria et Dipsacus. Chrtjsomèles, 7^ groupe. 541 74. C. America7ia Linn., Syst. Nat. ii, 592, 46. — ■ Suffr., p. 101. Long. 3 1/6, 3 3/4 1. Larg. 2 1/6, 2 2/3 1. En ellipse courte, convexe, cuivreuse. Tête lisse. Cor- selet à peine de moitié plus large que long, sa plus grande largeur en avant du milieu ; côtes fortement arquées ; angles antérieurs obtus, à peine saillants; couleur d'un cuivreux verdâlre; surface lisse et brillante; les côtés garnis de gros points serrés. Elytres cuivreuses, très brillantes, parsemées de quelques points, à lignes géminées de points gros et serrés sur des bandes longitudinales couleur de laiton; la deuxième et la troisième s'arrêtent avant l'extrémité de l'élytre. Dessous d'un rouge cuivreux clair, à reflet d'un vert doré; tarses d'un brun-rongo clair. Europe méridionale, côtes de la Méditerranée, sur le ro- marin, la lavande et d'autres Labiées. A la fin de cette subdivision devrait venir la C. aiirata Meg., Gat. Sturm. ; mais cette espèce me parait orientale et se rapprocher de la C Javana Dej. B. Bords latéraux du corselet renflés ou épaissis. 75. C. bicolor Fab., Ent. Syst. i, 310, 12. — Suffr., p. 102. — C. regalis 01., Ent. y, 538, 54, t. 7, f. 198. Larg. 3 1/2, 4 5/12 1. Larg. 2 1/2, 3 1/6 I. Oblongue, d'un vert dosé foncé ; extrémité des antennes noirâtre; dessous des premiers articles plus ou moins jau- 542 SOFFRIAN et L. FaiRMAIRE. nôtre. Corselet de moitié plus large que long; côtés arron- dis; angles antérieurs courts, arrondis; disque lisse ou n'olîrant que quelques points épars ; côtés grossement et rugueusement ponctués : quelquefois une impression aux angles postérieurs. Elytres plus larges que le corselet, un peu comprimées latéralement; saillie humérale à peine marquée ; surface brillante, finement striolée, à lignes gémi- nées de très gros points, presque de fossettes, ronds, d'un violet foncé, entourés d'un anneau pourpre. Dessous très brillant, finement rugueux en travers. ^t d'un noir verdâtre foncé, plus marquée et plus nette sur le disque et passant au bleu-noir en dessous; les deux premiers articles des antennes sont d'un brun rougeûtre en dessous. Les élytres sont d'un bleu foncé, avec un reflet pourpre. La tête et le corselet sont presque imponctués : sur les élytres, les points des lignes sont plus petits, surtout en arrière, les lignes elles-mêmes sont souvent irrégulières; les intervalles sont visiblement réticulés, ce qui les rend mats, mais non ponctués, ce que Ton voit chez l'espèce précédente , avec un médiocre gros- sissement. Enfin, à longueur égale, l'espèce précédente est plus large. Italie, Gênes, et en Angleterre, si J'ai bien compris la description de Stéphens. 85. C. chalciiis Germ. , Ins., Sp., 587, 819. — Sufïr., p. 121. Long. 2 3/4 1. Larg. t ,5/12 1. Elliptique, étroite, d'un bronzé brunâtre. Tête finement ponctuée; un sillon sur le front; antennes d'us: brun rou- geâtre. Corselet presque deux fois et demie aussi large que long, très rétréci en avant; impressions latérales enfoncées à la base et en avant: ponctuation très fine, écartée. Ely- tres comprimées sur les côtés, faiblement élargies en arrière, fineujent réticulées, ce qui les rend plus mates; lignes ponc- tuées, très régulières, les points plus fins en arrière; inter- valles finement ponctués. Dessous et pattes d'un brun fonce. Chrysomètes, 9e groupe. 553 à faible reflet bronzé, Gnement réticulé et ponctué; dernier segment uni, d'un brun clair. Hongrie, très rare. 86. C. rufoœnea Suffr., p. 122. Long. 3 2/3 I. Larg. 2 1/6 1. Elliptique, étroite, d'un brun rougeâtre bronzé. Corselet proportionnellement plus long que chez les espèces voi- sines, pas tout à fait deux fois aussi large que long, faible- ment convexe ; côtés fortement arqués en avant ; im- pressions latérales plus profondes à la hase et en avant : ponctuation fine et écartée, plus serrée sur les côtés; ligne médiane lisse. Elytres aussi larges que le bord postérieur du corselet, allongées, brièvement arrondies à l'extrémité, peu convexes; à stries de points serrés, un peu ondulées; intervalles convexes, finement ponctués. Dessous brunâtre, à reflets d'un bronzé verdâtre, finement ridé et ponctué. Pattes et bord postérieur des segments abdominaux d'un rougeâtre clair. Espagne, Vendée (coll. Chevrolat) (1). 9e Groupe. Corps en ellipse allongée, rarement élargi en arrière, médiocrement convexe , un peu comprimé latéralement chez les petites espèces. Dernier article des palpes paral- (1) Ceue espèce a été aussi trouvée à Orléans par M. Linder et à Remiremont par M. Puton. L. F. 3e Série, tome vi, 36 554 SiFFRiAN et L. Fairmaïre. lèle ou peu élargi vers l'extrémité , tronqué. Antennes courtes, minces, à massue médiocrement épaisse: troisième article un peu pins long que le deuxième. Corselet court, assez parallèle chez les espèces à bords latéraux complète- ment épais, rétréci en avant chez les autres. Couleur d'un bleu métallique, verdâtre ou bronzé : ponctuation des ély- très double, la plus grosse formant sur chaque élytre cinq lignes géminées, dont la première devient simple sur la suture en se confondant avec la ligne suturale, et forme avant l'extrémité une strie enfoncée; la plus fine ponctua- tion répandue dans les intervalles, quelquefois à peine vi- sible. Pattes courtes; bord externe des jambes creusé dans le tiers apical; impressions latérales garnies de poils roux. $ plus grandes, plus mates, plus finement ponctuées. Groupe peu nombreux, composé d'espèces de grosseur moyenne; la première partie est répandue dans toute l'Eu- rope, et môme dans l'Asie septentrionale; les espèces de la seconde partie sont propres à la région méditerranéenne. — Clirysomelce çjemellatœ. A. Bords latéraux du corselet n'aifant une impression marginale que vers les angles postérieurs. 87. C. fucala, Fab., Ent. Syst. i, 329, 108. — Suffr., p. 124. — G. ùrunsvicensis Duft. — C gemellata Rossi. — C. hyperici Steph. Long. 2 1/2, 3 1. Larg. 1 2/3, 1 1/12 I. Elliptique ; couleur de laiton, d'un bronzé bleuâtre ou noirâtre. Tôle petite, lisse. Antennes noires, avec la base CJirysomèles, 9^ ^^roupe. 555 brunâtre. Corselet très court, largement échancré en avant, peu arrondi sur les côtés; base bisinuée; surface médio- crement convexe, brillante, à peine ou très faiblement ponctuée; impressions latérales n'existant que sur la moitié postérieure, diminuant peu à peu en avant et n'étant mar- quée après le milieu que par quelques gros points. Ecusson semi-ovalaire. Eiytres grandes, plus larges et cinq fois aussi longues que le corselet, très convexes, arrondies à l'extré- mité; sur chacune, ouire une série suturale, simple en arrière, géminée vers la base, huit séries géminées de fossettes ou gros points profonds, ronds, assez réguliers, douze ou quatorze dans chaque série; intervalles très fine- ment ponctués, les pliss larges p'us visiblement. Dessous du corps brillant, presque lisse; les cô'és de la poitrine seu- lement un peu ponctués, c? plus peut, plus étroit, toujours plus brillant : dernier segment abdominal relevé transver- salement, avec uno faible impression en avant et en arrière. Ci. D'un vert bronzé obscur ; intérieur et tour des fossettes rougeâtres ou brunâtres ; dessous et paites d'un bleu ver- dâtre foncé; quelquefois une teinte faiblement rougeùtre sur les petits intervalles. y3. D'un bleu foncé de diverses nuances. 7. Noire. Europe septentrionale et centrale, jusque dans le midi de la France, de la Russie et en Hongrie. Rosenhauer a trouvé, près d'Erlangen, la larve et l'insecte parfait sur VHifpericum perforaium. 556 Seffrtan et L. Fairmaire. 88. C. quadrigeminaSuttr., p. 125. — C. gemellata BvLÏt,, Fn. Austr. m, 176. Long. 2 5/2, 2 5/6 1. Elliptique, peu convexe, d'une couleur bronzée brillante, verte ou bleue, avec la base des antennes d'un brun rou- geâtre. Corselet Gnement ponctué partout. Elytres visible- ment et assez densément ponctuées avec des lignes gémi- nées de petites fossettes. Ressemble beaucoup à l'espèce précédente, avec laquelle elle a été vraisemblablement con- fondue. Elle est ordinairement plus petite, les plus gros Individus ne dépassant guère la taille moyenne de l'autre espèce; la base des antennes est plus grêle, de couleur plus claire, souvent d'un jaune rougeâtre clair. Le corselet est partout finement et également ponctué; l'impression, près des angles postérieurs, est plus courte, plus large, plus profonde, ne s'effaçant pas peu à peu en avant, mais se terminant brusquement; les points en avant étant notable- ment plus gros. L'écusson est finement ponctué. Les élytres, dans les deux sexes, sont plus grossement et plus densément ponctuées, mais cependant beaucoup plus brillantes 5 le dessous est d'un noir-bleu ou vert, le dernier segment souvent bordé de brunâtre. Le dernier segment du d* est un peu renflé en travers, avec une large impression en demi-lune, au milieu de laquelle se trouve encore une ligne longitudinale. Les variétés de coloration sont les suivantes : a. Couleur de laiton verdâtre, comme dans le type de l'espèce précédente. /3. Vert foncé, avec le dessous d'un vert-noir. Chrijsomèles, S" groupe. 557 y. Bleu-vert clair , souvent avec le corselet et le dessus d'un bleu foncé, le dernier même d'un bleu-noir. ^. Bleu foncé, avec le dessous d'un bleu-noir. Ces deux dernières variétés ressemblent beaucoup, au premier abord, à la C. geminata; mais cependant elle est facile à reconnaître, par la sculpture des élytres. France méridionale, Allemagne occidentale. Sous les pierres, au printemps. Se trouve aussi à Alger (collection Chevrolat). 89. C. alternata Suffr., p. 127. Long. 3 1/2 1. Larg. 2 1/4 1. Je n'ai vu qu'une seule o de cette espèce, mais je ne puis la réunir aux deux précédentes, auxquelles du reste elle ressemble beaucoup. Elle est notablement plus grande que les plus grands individus de la C. fucata, et elle se distingue de cette espèce, outre la base des antennes qui est d'un vert métallique, par la ponctuation fine, mais partout vi- sible et serrée du corselet, au milieu duquel est une ligne élevée, brillante; par l'impression allongée, placée avant les angles postérieurs, plus profonde et plus large que chez la C. qiiadrigemi7ia , et se perdant intérieurement vers le disque; par les élytres très brillantes, presque vernissées, à ponctuation fine, etfacée; par l'impression du dernier segment abdominal , qui est triangulaire comme chez la C. quadrigemina, et offre au milieu un sillon profond ; elle diffère de cette dernière espèce par la taille beaucoup plus grande, la ponctuation plus forte, plus serrée, plus égale, et les intervalles des élytres presque lisses; celles-ci ont des 558 SCFFRIAN et L. Fairmaire. rangées géminées de grandes fossettes, La couleur est d'un jaune de laiton passant au cuivreux, l'intérieur des fossettes est d'un rougeâtre brillant; la tête et le corselet tendent plus au verdâtre que chez la C. fucata. Sicile; se trouve aussi à Alger (coll. Chevrolat). Une $ , provenant de Sicile, et qui m'a été communiquée depuis par M. Chevrolat, est d'un vert bleuâtre; les inter- valles des élytres sont un peu plus densément et plus for- tement ponctués, ce qui rend la surface moins brillante. 90. C. duplicaia Zenk. in Germ., Mag. i, 148. — Suffr., p. 127. — C. cuprina Duft. — G. centaurii, Scriba. Long. 2 1/2, 3 1. Larg. 1 2/3, 2 1/6 1. Très voisine, pour le faciès, des trois espèces précédentes, mais cependant facile à distinguer. Tête couleur de laiton verdâtre, presque imponctuée; antennes d'un brun-noir: les trois ou quatre premiers articles d'un jaune rougeâtre; le troisième de moitié plus long que le deuxième. Corselet deux fois aussi large que long, avec le sommet visiblement arqué; côtés faiblement arqués dès la base, plus fortement vers le milieu, convergents en avant; avant les angles pos- térieurs, une fossette oblongue, courte et profonde, indiquée en avant par quelques gros points; disque finement et assez densément ponctué, très brillant; couleur d'un jaune de laiton verdâtre ou d'un rouge cuivreux clair. Ecusson trian- gulaire, avec les côtés arrondis, d'un vert cuivreux, lisse. Elytres faiblement convexes, densément ponctuées, mais néanmoins très brillantes, à lignes géminées aussi serrées que chez la C. gemmata, mais à gros points moins pro- Chrij&omèlca, 8^ gioupc. 559 fonds, plus forts en avant, diminuant peu à peu en arrière et à peine distincts, à l'extrémité, de la ponctuation géné- rale. Couleur d'un beau rouge cuivreux clair, brillant, avec la suture d'un doré verdâtre. Dessous et pattes d'un bronzé verdâtre, brillant, d* plus petit, plus étroit, à dernier seg- ment abdominal renflé transversalement, faiblement impres- sionné au bord postérieur. Allemagne centrale et méridionale; rare partout; Tyrol; Portui^al. Cette espèce est la C. brimsvicensis Knoch, d'après le musée de Berlin. î.a description de la C. cuprina Duft., Faun. Âustr. m, 177, lui convient bien. Redtenbacher (Faun. Austr., 548) la rapporte à tort à la C. salviœ Germ. 91. C. geminata Gyll., 1ns. Suec. m, 477, 23.-— Suffr., p. 129. — Ç C. approximata Zenk. in Germ., Mag. I, 148, 2. Long. 2 3/4, 3 1/3 I. Larg. 1 5/6, 2 1/3 1. Ovalaire. Tête à ponctuation fine, écartée, ayant une impression arquée au-dessus de la bouche. Antennes plus longues que le corselet, noires, un peu épaissies vers l'ex- trémité. Corselet transversal, rétréci en avant, presque arrondi sur les côtés qui sont étroitement rebordés; angles postérieurs presque droits; surface médiocrement convexe, brillante ; impressions latérales formant à la base une fossette courte, profonde. Ecusson triangulaire, obtus, très lisse. Elytres un peu plus larges que le corselet, mais cinq fois aussi longues, très convexes ; sur chacune, neuf séries de gros points, les huit externes par paires plus ou moins rap- 560 Slffiuan et !.. Fairmaike. prochées, de vingt à trente-quatre points par série; inter- valles à poncluation très fine, vague. Dessous à peine poin- tillé. Pattes fortes. La poncluation du corselet est très variable, toujours fine, mais tantôt écartée, comme chez les C. fucata et qua- drïijemina, tantôt tellement serrée qu'elle rend le corselet presque mat, n'ayant plus qu'une ligne médiane brillante. A. D'un bleu d'acier ou d'un bleu-noir, avec le dessous plus foncé ; c'est la forme ordinaire. /3. D'un vert foncé, avec le dessous d'un noir verdâtre; la tête, le corselet et l'écusson passant souvent à la coloration précédente ou à la suivante. 7. D'un violet pourpré, avec le dessous d'un bleu-noir, à faible teinte cuivreuse. En général, les c? seuls ofTrent ces variations ; les ? sont presque toujours bleues. Dans toute l'Europe orientale et septentrionale (t), rare dans quelques endroits, commune dans d'autres ; au prin- temps, sous les pierres. 92. C. didymata Scriba, Journ. i, 294, 192. — Suffr., p. 131. — C. geminaia Stéph., m, iv, 341, 10? Long. 2 3/4, 3 I. Larg. 1 3/4, 2 I. De la taille des plus petits individus de la C. gemînata, aussi fortement convexe, mais plus élargie sur les côtés; faciès plus analogue à celui des espèces suivantes, offrant la (1) Celte espèce n'est pas rare aux environs de Paris. L. F. Chrysomcles, 9^' i;roupe. 561 fine ponctuation de la C. fucata et ses lignes géminées écar- tées, tandis que la ponctuation de ces lignes est celle de la C. duplicata. Couleur d'un beau bleu de roi clair, plus bril- lant sur le corselet. Tête ayant une forte impression trans- versale entre les yeux : front très convexe. Antennes d'un brun jaunâtre en dessous à la base, bleues en dessus, à extrémité souvent noirâtre. Corselet deux fois aussi large en arrière que long : côtés presque droits, un peu arqués avant les angles antérieurs, qui sont obtus; disque peu convexe, fortement déclive en avant, à ponctuation fine et écartée, mais partout visible, plus serrée et plus grosse sur les côtés; avant les angles postérieurs, une impression courte, droite, peu marquée. Ecusson en triangle allongé, lisse. Elytre continuant l'arqûre du corselet, à calus humerai largement élevé ; suture accompagnée de chaque côté d'une ligne enfoncée dans son dernier quart; points des lignes géminées diminuant peu à peu en arrière, assez écartés, environ seize à vingt dans chaque ligne. Odenbach; Paris; France méridionale; Hongrie. — La C. geminaia de Stéphens se rapporte peut-être à cette espèce, mais elle paraît composée de plusieurs espèces mé- langées. 93. C. lepida 01., Ent. v, 522, 28, t. 6, f. 83. — Suflfr., p. 132. Long. 2 1/2, 3 1/6 1. Larg. 1 2/3, 3 1/4 1. Ressemble beaucoup, pour la couleur et la ponctuation, aux variétés bleues de la C. quadrigemina, mais plus ana- logue, pour le faciès, aux espèces précédentes, dont elle se distingue surtout par l'éclat métallique, la forme toute dif- 562 SiFFRiAN cl L. Fairmaire. férente du corselet et les points des élytres en forme de fossettes. Tête peu brillante, (inement ponctuée seulement à la partie antérieure du chaperon; antennes courtes et épaisses : les quatre ou cinq premiers articles d'un jaune rougeâtrc, avec le dessus un peu obscur, les autres noirs. Côtés du corselet convergents en ligne presque droite jus- qu'au delà du milieu, puis fortement arqués en avant; angles antérieurs tombants, assez pointus; de chaque côté, une impression allant de l'angle postérieur au milieu, assez visible, plus rarement faiblement marquée, se perdant peu à peu vers le milieu et bordée avant par de gros points ; le rebord externe est un peu relevé; disque à ponctuation très fine et écartée, avec une ligne médiane lisse. Ecusson semi-elliptique, pointu, un peu ponctué. Elytres un peu plus larges que le corselet, élargies au milieu, très convexes ; à ponctuation fine et écartée, fossettes des lignes géminées grandes et fortes, comme chez la C. fucata, mais plus ser- rées, environ vingt à vingt-quatre sur chaque ligne. Couleur d'un beau bleu d'acier brillant; tête, corselet et écusson un peu plus foncés et plus mats ; bord réfléchi des élytres un peu brunâtre. /3. D'un vert bronzé obscur; fossettes tournant souvent intérieurement au bronzé jaunâtre ou rougeâtre, coloration analogue à celle de la C. vernalis. y. Violette, à reflets cuivreux : ces deux variétés se con- fondent par de nombreux passages. Dessous plus foncé que le dessus; pattes presque noires. France méridionale, commune. Chrysornèles. 9^ groupe. 563 94. C. corcyria Siiffr., p. 133. Loncr. 4 1. Larg. 2 3/4 1. La plus grande espèce de cette division, très voisine de la C. Icfida, mais facile à distinguer par les antennes unico- lores et la fornie particulière des impressions du corselet. Brièvement elliptique, fortement rélrécie en avant, très convexe. En dessus d'un beau vert métallique foncé, très brillant. Ecusson et bord postérieur du corselet un peu bleuâtre; dessous et pattes d'un bleu-noir foncé : tarses brunâtres. Tête ayant upe large impression transversale ; antennes assez longues et assez grêles, noirâtres, avec un faible reflet métallique sur les premiers articles. Corselet court, trois fois aussi large à la base que long, fortement rétréci en avant; bord postérieur largement arrondi sur l'écusson ; ponctuation tîne et assez égale; imi3ressions laté- rales courtes, profondes, même en avant : quelques gros points le long des côtés en avant. Ecusson semi-elliptique. Elytres élargies au milieu, un peu comprimées sur les côtés, fortement convexes; fossettes des lignes géminées rondes, tellement serrées que la distance entre deux fossettes n'égale pas le diamètre d'une seule : intervalles étroits, à ponctuation fine et serrée ; la ligne suturale enfoncée à l'extrémité comme un sillon. Corfou (1). (1) Celte espèce n'est pas rare en Sicile; les individus qui pro- viennent de celte île sont d'une couleur de laiton à peine bronzée, extrêmement brillante. 564 Slffkian el L. Fairmaire. B. Bords latéraux du corselet ayant une impression interne dans toute leur longueur. 95. C. salviœ Germ., Ins. Sp., 586, 817. — Suffr., p. 135. Long. 3 1/3, 4 1. Larg. 2 1/6, 2 1/2 I. Ovalaire; fortement convexe; d'un bleu-violet ou bron- zée, finement réticulée et densément ponctuée ; élj très à grosses lignes géminées. Front à ponctuation écartée ; troi- sième article des antennes de moitié plus long que le deuxième. Corselet presque parallèle, très légèrement élargi au milieu ; impression latérale forte, un peu arquée anté- rieurement en dedans; disque médiocrement convexe, densément et finement ponctué, finement réticulé, ce qui le rend mat : quelques gros points dans les impressions latérales. Ecusson semi-elliptique, acuminé, avec quelques gros points. Elytres formant un angle avec le corselet, à épaules rendues saillantes par une impression oblique; s'élargissant et devenant plus convexes en arrière; partout fiiiement réticulées, ce qui les rend mates, densément et finement ponctuées, avec de grosses lignes géminées dont les points deviennent plus faibles en arrière, mais restent visibles jusqu'à l'extrémité. Dessous plus brillant. Jambes antérieures visiblement arquées ; tarses d'un brun-noir. c? dernier segment abdominal légèrement relevé en tra- vers, avec un faible sillon au bord postérieur. et. 13ieue, avec le dessus passant tantôt au pourpre clair ou au lilas, tantôt au verdâtre. — Couleur typique. S. Bronzée, à reflets cuivreux; dessous et pattes d'un bleu foncé presque noir. — C. cuprina, Redt., Fn. Aust., 548. Chrysomèlcs^ 10^ groupe. 565 Dans toute l'Europe méridionale, Autriche , Carinthie, Istrie, Sicile, Turquie. 96. C. stachijdis Gêné, Ins. Sard., nov. ii, 39, 41, t. 2, f. 17.— Suffr.,|p. 136. Long. 3 1/2, 4 1. Larg. 2 5/12, 2 2/3 I. Forme des espèces précédentes, mais plus grande. Ovalaire, fortement convexe , d'un bleu brillant, parfois un peu vcrdâtre; dessous et pattes plus foncés. Tête à peine ponctuée ; front convexe, avec une légère impression longitudinale. Antennes courtes et épaisses : le troisième article presque deux fois aussi long que le deuxième. Cor- selet presque deux fois aussi large que long, ayant sa plus grande largeur avant le milieu ; disque lisse ou à ponctuation très écartée 5 impressions latérales faibles, ayant en dehors quelques gros points. Ecusson triangulaire. Elytres un peu plus larges en avant que le corselet, un peu élargies en arrière; calus humerai large, mais peu relevé ; suture for- tement enfoncée en arrière ; à lignes géminées de fossettes grosses et profondes, parfois irrégulières derrière l'épaule. d* dernier segment abdominal faiblement relevé en tra- vers, avec une légère impression au bord postérieur. Sardaigne, Corse, Andalousie. iS. Corps noir en dessus. loe Groupe. Corps de forme courte, fortement convexe et comprimé sur les côtés, tombant droit en arrière et sur les côtés. Der- 566 SuFFRiAN et L. Fairmaire. nier article des palpes long, parallèle; antennes courtes et épaisses; troisième articl ' à peine de moitié plus court que le deuxième. Corselet tombant fortement en avant, à gros poiiits sur les côtés, sans impression latérale; élytres à stries de gros points irréguliers. Jambes à peine échancrées; bord externe arrondi, n'ayant de courtes stries que vers l'extrémité. Groupe propre à la faune méditerranéenne, dans la- quelle il ne compte qu'une espèce outre celle d'Europe; plus nombreux dans le nord-est de l'Amérique. — Chryso- melœ compressœ. 97. C. dllula Germ., Ins. Sp., 591, 827. —G. liirida 01,, Ent. V, 528, 37. Long. 2 1/2, 3 1/6 1. Larg. I 2/3, 2 1/6 1. Presque globuleuse, d'un bronzé noirâtre; base des an- tennes et élytres d'un roiige brunâtre. Tête à chaperon (inement ponctué, avec une faible impression; un sillon frontal à peine distinct. Antennes à extrémité épaisse et comprimée. Corselet deux fois et demie aussi large que long, au bord postérieur, qui est largement arqué pour em- brasser les élytres; côtés à peine arqués; angles anlérieurs larges, obtusément arrondis; bord antérieur droit entre les yeux; ponctuation fine et écartée sur le disque, grosse et serrée sur les côtés; avant les angles postérieurs, ordinaire- ment, une fossette assez grande, grossement et rugueuse- ment ponctuée. Ecusson triangulaire, presque parallèle, lisse ou ayant quelques points à la base. Elytres courtes, à saillie humérale rendue plus marquée par uiie faible dépres- Chrijsomèles, 10^ groupe. 567 sion, à ponctuation formant de grosses lignes irrégulières, ces points noirâtres en dedans : chez les grands individus, ces lignes sont si profondes que les intervalles paraissent former de petites côtes; couleur d'un rouge brunâtre, avec une teinte noirâtre aux épaules; en outre, les points noirs forment des lignes peu distinctes, qui souvent s'élargissent et finissent môme par envahir tout le disque, ne laissant qu'une large bordure et quelques bandes qui se réunissent vers la base. France méridionale, Suisse occidentale, Espagne, Por- tugal, Sicile. Krynicki (Bull. Mosc. v, 171) donne Charkow, dans la Russie méridionale , comme localité où se trouve cette espèce. >CÏS3^C^^EH=^- ESSAI DUNE CLASSIFICATION GÉNÉRALE ET SYNOPTIQUE DE L'ORDRE DES INSECTES DIPTÈRES Par M. J. BTGOT. Session extraordinaire de IS5M. (Séance du 14 Avril.) (VI* MÉMOIRE. Voir : Annales de la Société entomologique de France, Années : 1852, p. Ull et lxxxii ; 1853, p. 295 et lxii ; 185/i, p. 447 et lxvi ; 1856, p, 51 et xc; 1857, p. 517 et cliii.) Tribu des BOMBYLiDI, (Mihi). Le groupe des Bombylîdes, tel que je l'ai compris, et tel que j'essaie de le circonscrire actuellement, résume trois ou quatre types , plus ou moins distincts, adoptés par un cer- tain nombre d'auteurs anciens et modernes. Macquart, entre autres (Dipt., Suites à BuEfon), tout en conservant la tribu des Xylotomes, avait scindé les anciens Bombyles^ en Bombyliers et Antliraciens; la plupart des entomologistes actuels, parmi lesquels je citerai Walker, ont cru devoir ré- unir Xijlotomes, Bombyliers et Anthraciens en une seule tribu; d'un autre côté, Macquart (Dipt. Exot.) s'était décidé à fondre ensemble ces deux dernières subdivisions, recon 3e Série, tome vi. 37 570 .1. Bigot. naissant enfin la fragilité des bases sur lesquelles il avait essayé de les établir. Non seulement j'adopte moi-même ce dernier parti, mais je crois, en même temps, très rationnel de n'en pas distraire la tribu des Xyloiomes, dont \e faciès et les caractères par- ticuliers n'offrent pas une physionomie assez tranchée. En outre, et sans m'efforcer d'atteindre une solution actuelle- ment impossible, j'ai cru faire pour le mieux en renfermant dans la même circonscription le groupe singulier des Scéno- pinides, véritable pierre d'achoppement contre laquelle viennent se briser les efforts réunis des classiScateurs. Je dois ajouter qu'en agissant de la sorte, je me suis con- formé à l'opinion ultérieurement émise par Macquart et fondée sur les observations anatomiques du docteur Léon Dufour, quoique h vrai dire, je n'ose pas affirmer sur ce point l'infaillibilité absolue de ses ingénieuses spécula- tions. Ainsi délimités, mes Bombylides (hormis les Scénopines) , ne diffèrent pas tellement des Asiiides ou des Empides, qu'il soit aisé de les en distinguer, pour peu que l'on veuille bien les considérer d'un point de vue collectif et suffisamment élevé. Le faciès, les caractères internes ou externes, peut-être même les premiers états, n'offrent aucun signe de repaire assezsaillant pour serviràtracerune démarcation rigoureuse. Bien plus, et sans la juste défiance que m'inspirent mes propres appréciations, j'oserais encore les réduire jusqu'à n'être plus rien autre chose que les démembrements d'un seul tout, que j'appellerais alors Tribu des Asiiides (AsilidiJ ; de même qu'on a nommé Muscides (Muscidœ), les innom- brables Dichètes; de même que j'appelle Tabanides (Taba- nidij, l'agglomération de plusieurs types aussi nombreux Classification des Diptères. 571 que variés. Peut-être , lorsque nos connaissances anatomi- ques, celles des mœurs et des premiers états, seront deve- nues plus complètes, trouverons-nous un jour le moyen de mieux justifier des partages trop facilement acceptés jusqu'à présent? Quoi qu'il en soit, je les adopte ici sans essayer des innovations téméraires et présentement superflues , mais non sans déplorer la rédaction vague, diffuse ou obscure des diagnoses, que le présent état de la question m'impose la nécessité d'adopter. Fidèle à la timidité urgente de mes allures, je répéterai donc que j'ai conservé, tout en le subordonnant, le groupe des Xylotomes, qui formera la curie des Tliérévidées (Tere- vidœ), bien que ses caractères différentiels puissent aisé- ment se résumer dans le nombre un peu plus grand des cellules postérieures que présentent les ailes. Cinq au moins chez ces dernières, quatre au plus chez les Bombylidées. Pour ce qui touche aux Sénopinidées , je déclare que je me suis résigné à les placer en sous-ordre, n'apercevant pas de lieu où elles ne vinssent troubler, d'une manière en- core plus choquante, l'ordre de la série diptérologique. Car, leur organisme interne les rapproche des Bombijlides, tandis que leur faciès les assimile, jusqu'à un certain point, soit avec les Stratiomydes, soit même avec les Muscides. Quoi qu'il en soit, il semble inévitable de les réunir à ces autres ébauches que Dieu, dans son œuvre infinie, n'a pas voulu parfaire, soit pour nous démontrer, une fois de plus, notre vanité et sa grandeur, soit pour tenir constamment en haleine les facultés spirituelles qu'il a daigné nous dé- partir, soit enfin pour d'autres motifs qu'il ne nous a pas révélés. J'ai pensé qu'il était utile de conserver presque tous les 572 J. Bigot. nouveaux genres proposés par les auteurs, afin de faciliter les déterminations d'espèces au sein d'une aussi nombreuse tribu. Cependant, il faut avouer que plusieurs d'entre eux ne sont pas fondés sur des bases très solides, tandis que d'autres réclament impérieusement une segmentation nou- velle. Je signalerai, en passant, les genres Anilirax et Bom- bylius. On remarquera que le chaînon des Bombylides semble se rattacher çà et là, au moyen d'anneaux épars, à des groupes évidemment supérieurs ou inférieurs. Ainsi, par les Théré- vidées, il se relierait de très près aux Asilides; par les Gérons, aux Hijbotidées; par les Xystropes, aux Cérides, aux Conopsides, quoique, à la vérité, d'une façon moins intime : le G. Stjneclies (Walker), emprunte, jusqu'à un certain point, la physionomie des Rhapliides; et, chez les Cyrtosies, où le type général tend rapidement à s'effacer, on aper- cevra, peut-être, quelques faibles tendances vers les der- nières tribus de l'ordre diptérologique. Je n'ai pas eu certainement la prétention insensée de faire mieux que mes devanciers en toutes choses; aussi ra'a- t-il fallu laisser subsister dans l'arrangement des genres, l'empire éphémère et chancelant de l'arbitraire. Il y aurait encore effectivement aujourd'hui une témérité grande à décréter des lois définitives. Le monde des Etres est trop vaste, celui des Diptères trop peu connu, pour qu'il nous soit loisible de tracer et ordonnancer rigoureusement ses dernières circonscriptions. Dans le présent travail, comme dans ceux qui l'ont précédé, je n'ai donc pas eu d'autre am- bition que d'esquisser à grands traits les limites et la posi- tion respectives des divisions primordiades. J'ai classé les genres Chyromyza, Plaiypygus et Cyrtosta, ClassificaLiuii des Diptères. 573 parmi mes Bombylides, faute d'avoir pu découvrir une loca- lisation plus convenable, car le faciès et les caractères parti- culiers qui les distinguent, s'opposent, jusqu'à un certain point, à cette assimilation. Je propose deux genres nouveaux, que j'ai décrits précé- demment dans nos Annales (1857, pages 292 et 294), l'un sous son ancien nom de CrjUenia (C. elegantula), l'autre sous la dénomination de G. Cyrtophorus (C. piclipemiis) ; or , à. l'égard du premier, je dois avouer une erreur grave, car ses caractères ne sont pas identiques à ceux dudit G. Cylletiia, et, l'examen plus attentif que j'en ai fait ultérieurement, me porte à le considérer comme prototype d'une division nou- velle que j'appellerai désormais G. Acrophihalmyda? Lisle des genres qui ne sont pas admis dans les tableaux synoptiques pour diverses raisons. Therevid.t.. — G. Hirtea {F ahr.). Ce genre a été démem- bré postérieurement en plusieurs autres, parmi lesquels se trouve compris le G. Thereva. BOMBYLiD^. — G. Trinaria (Mulsant). Identique au G. Exo- prosopa. G. Conophorus (Meig.). Id. au G. Ploas. G. Slygia (Meig.). Id. au G. Lomatia. G. Volucella (Meig.)- Id. au G. Usia. G. Cytherea (Fabr.). Id au G. Miilio. G. Musca (Linn.), comprenant, entre autres, le G. Anthrax. 574 J. Bigot. G. Anto7iia (Lœw., New Beitr. 1856, p. 30); la diagnose, sans figures, ne suffit pas pourm'auto- riser à l'inscrire dans mes tableaux. Peut-être voisin du G. Neuria (New.)? ScENOPiNiDiE. — G. Mîisca (Linn.), comprenant, entre autres, le G. Scenopinus. G. Airichia (Schranck). Identique au G. Sceno- pinus. G. Nemoielus (De Geer), comprenant, entre autres, le G. Scenopinus. Liste des genres qui, jusqxià ce jour, ne me sont encore connus que de nom. ThereviDvE. — G. Sylvîcola (Harris, Walk. ?). Peut-être identique au G. Tliereva? BOMBVLiD^. — G. Lijgira (Newmann, Walk.). Peut-être ident. au G. Anthrax? G. Parisus (Walk.). Caractères insuffisants. G. Bombijlisoma (Rond.). Id., id. Peut-être ident. au G. SysioecliHs (Lœw.)? ScENOPiNiDiE. — G. Cerocatus? Classification des Diptères. 575 Tableaux synoptiques de la tribu des BOMBYLIDI. Tableau synoptique des Curies. A, Antennes; dirigées en avant. 3e art., subdivisé ou muni d'un style. Ailes; nervures postérieures, atteignant, pour la plupart, les bords internes et postérieurs. a. Ailes; cinq cellules postérieures Ire curie. TiIEREVID/E b. Ailes; quatre cellules postérieures 2e curie. Bombylid^ B. Antennes; dirigées en bas. 3e art., simple et dépourvu de style. Ailes; nervures postérieures, n'atteignant pas les bords internes et portérieures 3« curie. Scenopin[D.e Tableaux synoptiques des genres. ire Curie. THEREVIDiE. A. Trompe; allongée, saillante pendant le repos, lèvres peu ou point élargies. a. Antennes; 1er article, plus ou moins grêle; 3e, al- longé. b. Antennes; 3e article, très allorigé, tronqué à son ex- trémité. c, Antennes ; 3e article, prolongé en dessus en forme 576 J. Bigot. de pointe allongée ^ un style, court, conique, seg- menté G. Gyclotelus (Walk. Ins. Saunders, 1856, p. 4.) ce. Antennes ; 3e article dépourvu en dessus de pointe allongée ; pas de style. ... G. Agapophytus (Guérin-Méneville, Voyage de la Coquille, Dipt., p. 289.) bb. Antennes; 3^ article plus ou moins allongé, coni- que ou acuminé. c. Antennes; insérées vers le bas de la face. Trompe; courte, dirigée en haut. . . G. Anabarhynchis (Macq., Dipt. Exot., 3e suppl.) ce. Antennes ; insérées vers le milieu de la face. Trompe ; assez allongée, dirigée en avant. . . . G.ECTINORHYNCHUS (Macq., Dipt. Exot., 4^ suppl.) aa. Antennes; l^r article, très épaissi; 3e, très court. b. Antennes; un style, épais, court, subdivisé. Trompe et lèvres ; grêles G. Xestomyza (Meig., System. Beschr. etc., 1830.) bb. Antennes; pas de style distinct. Trompe et lèvres; épaisses G. Barypiiora (Lœw., Ent. Zeit. Stettin, 1844, p. 123.) B. Trompe ; courte, peu ou point saillante pendant le repos, lèvres, ordinairement élargies. a. Antennes; 3^ article, subdivisé à l'extrémité, subdivi- sions assez allongées ; pas de style proprement dit. . G. RrPPELLIA (Wiedm., Auss. Zweifl., 1830, suppl.) aa. Antennes; 3e article, tantôt simple, tantôt subdivisé Classificalioti des Diptères. 577 à l'extrémité , subdivisions courtes ; souvent un style distinct. b. Antennes; 1er article, épais, allongé, les autres, re- lativement fort courts; pas de style distinct G. Tabuda (Walker, Ins. Saunders. 1856, p. 197.) bb. Antennes; i^^ article, souvent raccourci, peu ou point épaissi, les autres relativement allongés; parfois un style distinct. c. Corps; épais, velu. Abdomen court, ovalaire. . . . G. EXAl'ATA (Macq., Dipt. Exot., 2e vol.) ce. Corps-, peu ou point épaissi. Abdomen; allongé, cylindroïde ou conoïde. d. Antennes; 3e article, atténué au bouton acuminé. Ailes ; 4e cellule postérieure, fermée. e. Face; velue. Organe c? ; sans couronne d'épines. G. Thereva (Latr., Meig., etc.) ee. Face; nue. Organe d* ; entouré d'une couronne d'épines G. Psilocephala (Zetterst., Dipt. Scandin., 1848.) dd. Antennes; 3e article, en massue. Ailes; 4e cellule postérieure, ouverte G. Dialineura (Rondani, Prodrom., 1856, p. 155.) 2e Curie. EOMBYLIDiE. A. Corps; assez épais. Abdomen; sessile, de longueur 578 J. Bigot. moyenne, ovalaire, oblongou conoïde, peu ou point allongé. a. Ailes; au moins deux cellules sous-marginales. b. Ailes; quatre cellules postérieures. c. Ailes; au moins, trois cellules sous-marginales. d. Antennes; 1er article, au moins égal au 3e. e. Antennes; l«r article, fort épais, beaucoup plus long que le 3e G. Ploas (Latr,, Fabr., etc.) ee. Antennes; 1er article, relativement grêle, à peu près égal au 3e G. Tlipsomyza (Wiedm., N. Dipt. Gen., 1820.) dd. Antennes; 1er article, plus court que le 3e. e. Antennes; avec ou sans style, ce dernier variable, peu ou point distinctement subdivisé, toujours acuminé. Trompe ; ordinairement grêle, allongée. f. Corps, abdomen ; épais, raccourcis, velus. Tête ; relativement assez petite. Antennes; style, court et paraissant subdivisé, quand il existe. Trompe; grêle et dépassant beaucoup les antennes. fj. Ailes; Ire cellule postérieure, fermée G. Triplasiis (Lœw., Neu. Beitr., Berlin, 1855.) gy. Ailes; l^e cellule postérieure, ouverte. h. Corps; de forme ordinaire. Ailes; rétrécies vers la base G. Sobarus (Lœw., id. id.) hk. Corps; court, déprimé. Ailes; élargies vers la base G. Platamodes (Lœw., id. id.) ff. Corps, abdomen; peu ou point épaissis, relative- Classification des Diplères. 579 ment étroits et allongés, nus ou tomenteux. Tête; relativement assez grande. Antennes; style, variable, quand il existe. Trompe; ne dépassant pas toujours les antennes. ^ Trompe; dépassant les antennes. h. Trompe; dirigée en avant pendant le repos. Ailes; Ire cellule sous-marginale, peu ou point courbée. i. Antennes; style, court; 3e article, notable- ment plus long que le 1er. j. Ailes; Ire cellule postérieure, rétrécie à l'ou- verture. Trompe; plus longue que la moitié du corps G. Adelidea (Macq.,Dipt. Exot.) jj. Ailes; t>e cellule postérieure, largement ou- verte. Trompe; à peine aussi longue que la moitié du corps. k. Trompe; à peu près aussi longue que la moitié du corps G. Enica (Macq., Dipt., S. à Buff.) kk. Trompe ; notablement plus courte que la la moitié du corps. /. Antennes; 1er art., allongé, conique. Cuisses c?; grêles G. Mllio (Latr., Meig., Macq., etc.) //. Antennes; 1er article, ovalaire, allongé. Cuisses c? ; épaisses. . . G. Cyllenia (Latr., Meig., Macq., etc.) a. Antennes; style, allongé, grêle; 3e article, à peu près égal au i'^'^. . G. Litorhynchus (Macq., Dipt. Exot.) 580 J. Bigot. hh. Trompe; relevée entre les antennes. Ailes; ire cellule sous-marginale, fortement cour- bée G COMPTOSIA (Macq., Dipt. Exot.) gg. Trompe ; ne dépassant pas les antennes. h. Tête; déprimée. Face; très saillante, conique. Style; peu ou point distinct. G. Tomomyza (Wiedm., Nov. Dipt. Gen., 1820.) hh. Tête ; presque sphréroïdale. Face ; peu ou point saillante. Style; distinct. i. Front c? ? ; étroit. Antennes d" ? ^ rappro- chées G. Neiuia (Newm., 1841, Walk., Trans. Ent. Soc, London, 1857, p. 136.) H. Front, d* ?; élargi. Antennes, d* ?; dis- tantes. j. Ailes; Ire cellule postérieure fermée G. Argyrospila (Rondani, Prodrom., t. l,p. 162.) jj. Ailes; l^e cellule postérieure, ouverte. . . . G. EXOPROSOPA (Macq., Dipt. Exot.) ec. Antennes; un style épais, allongé, tronqué, très distinctement subdivisé. Trompe; fort courte, épaissie G. Spogostylum (Macq., Dipt. Exot.) ce. Ailes; au plus, deux cellules sous-marginales. d. Trompe; plus courte que les antennes, e. Antennes; 1er article, de longueur ordinaire; style, court, quand il existe. f. Antennes, d* ? ; distantes. Front, d* ? ; élargi. Classification des Diptères. 581 g. Tête; relativement grande, élargie, hémisphé- rique. Yeux ; très distants en arrière. Trompe ; assez allongée. Abdomen; variable. h. Lèvres; peu ou point distinctes. Abdomen 5 oblong G. Glossista (Rond., Prodrom., t. 1, p. 163.) lih. Lèvres; bien distinct. Abdomen; conoïde. . . G. Chalcochiton (Lœw., Ent. Zeit. z. Stettin, 1844, p. 157.) (](j. Tête; relativement assez petite, presque sphé- roïdale. Yeux ; peu distants en arrière. Trompe; assez courte. Abdomen; oblong. . . G. Anthrax (Scopol., Meig., Wiedm., Macq., Zetterst., Walk., Rond., etc.) ff. Antennes, d* et ? ; rapprochées. Front, ? et d* ; étroit. 9. Vertex; tubercule ocellifère, très peu ou point saillant. Face; peu ou point saillante. h. Antennes; 3e article, cépaliforme. Ailes; 1"^^ cellule postérieure, fermée. G. Anisotamia (Macq., Dipt. Exot.) Iih. Antennes; 3^ article, conique. Ailes; Ire cel- lule postérieure, ouverte. . . G. Lomatia (Meig., Macq., etc.) gg. Vertex; tubercule ocellifère, tressaillant. Face; saillante G. Plesiocera (Macq., Dipt. Exot.) ee. Antennes; 1" article, extrêmement court; un style allongé, grêle G. Ogcodocera (Macq., Dipt. Exot.) 5fâ .1. Bigot. dd. Trompe; égalant ou dépassant les antennes. e. Antennes; 1er article, plus court que le 3e. f. Antennes; style, allongé, fortement renflé à son extrémité G. Heterostylusi (Macq., Dipt. Exot.) ff. Antennes; style, ordinairement court et parfois peu distinct, quand il existe, jamais renflé à son extrémité. g. Trompe; très allongée, recourbée en haut. . . . G. Cyclorhvnchi s (Macq., Dipt. Exot.) gg. Trompe; plus ou moins allongée; droite. h. Ailes ; 1"^^ cellule postérieure, largement ou- verte. î. Ailes ; cellule anale, fermée, j. Antennes; 3e article muni en dessus de soies allongées G. Acreotrichus (Macq., Dipt. Exot.) jj. Antennes; 3e article, dépourvu en dessus de soies allongées. k. Palpes; courts. Antennes; 3e article, ovalo- conique. Lèvres; indistinctes G. Phthyria (Meig., Macq., Rond., AValk., etc.) klî. Palpes ; très allongés. Antennes -, 3e article, en massue. Lèvres; bien distinctes. . . G. Megapalpus (Macq., Dipt. Exot.) u. Ailes; cellule anale, ouverte. Classification des Diptères. 583 ^ Trompe; épaisse, lèvres, élargies G. Dasypalpus (Macq., Dipt. Exot.) jj. Trompe; grêle, lèvres, indistinctes G. Sericosoma (Macq., Dipt. Exot.) hh. Ailes; l'c cellule postérieure, fermée, ou ré- trécie à l'ouverture, i. Vertex ; tubercule ocellifère, saillant. Ailes ; cellules anales et postérieures, entr'ouver- teS G. ACROPHTHALMYUA? (Mihi. Olim, Cyllenia. Cyll. elegantula; Ann. Soc. Ent. de Fr., 1857, p. 277.) a. Vertex ; tubercule ocellifère, très peu ou point saillant. Ailes ; cellules anales ou posté- rieures, souvent fermées, j. Abdomen; allongé, conoïde. Ailes; l^e cellule postérieure, fermée. Tarses ; dépourvus de pelotes G. Callostoma (Serville, Macq, Dipt. Exot.) jj. Abdomen ; court, ovalaire. Ailes; l'e cellule postérieure, souvent ouverte. Tarses; mu- nis de pelotes. k. Ailes; Ire cellule postérieure, fermée. /. Ailes; cellules basilaires, inégales G. BOiMBYLIUS {Lion., Fab. , Meig. , Wied. , Macq., Zetterst., Kond., Walk., Lœw., etc.) 584 J. Bigot. //. Ailes; cellules basilaires, égales G. Systoechus (Lœw., Neu., Beitr., Bombylius, Berlin, 1855.) kk. Ailes; l^p cellule postérieure, ouverte. /. Ailes 5 larges G. Legnotds (Lœw., id.) //. Ailes; étroites. m. Ailes: rétrécies en forme de coin vers la base G. Scynax (Lœw., id.) mm. Ailes; de forme ordinaire. n. Pieds ; dépourvus en dessous d'épines allongées G. Sparnopolics (Lœw., id.) nn. Pieds; munis en dessous d'épines al- longées G. DiSCHISTUS (Lœw., id.) ee. Antennes ; 1er article plus long que le 3^ /". Tête; plus ou moins sphéroïdale ou conoïde. An- tennes ; 3e article parfois subdivisé, ou, muni d'un style. g. Antennes; 1er et 2e articles, assez épais: 2e relati- ment court. h. Antennes; 3e article, droit, plus ou moins al- longé, souvent obtus. Ailes; parfois plus de deux cellules sous-marginales. î. Antennes ; 1er article, presque égal au 3«. Style; nul ou peu distinct. Palpes; de deux- articles. Clnssification (/es Diptères. 586 ;. Antennes; 3e article, tronqué au bout. Ailes; cellule anale, ouverte. k. Ailes ; P^ cellule postérieure, fermée. . . . G. Chortstus (Walk., Ins. Saunders, p. 197.) kk. Ailes; Ire cellule postérieure, ouverte. . . G. Cyrtophorus (^lihi.Ann. Soc. Entom. de Fr., 1857, p. 292.) jj. Antennes; 3e article, acuminé. Ailes ; cellule anale, fermée G. Apatomyza (Wiedm., Nov. Dipl. Gêner., 1820.) a. Antennes ; 1er article plus long que le 3^. Siylc ; grêle, allongé. Palpes; d'un seul article. . . G. Eniconevra (Macq., Dipt. Exot.) lih. Antennes; 3e article, courbé, très court, acu- miné. Ailes; au plus, deux cellules sous- mar- ginales G. Lepidophora (Westw., Macq., Dipt. Exot.j gg. Antennes ; 1er gj 2e ariicles, extrêmement grêles; 2e, relativement très allongé G. Lasioprosopa (Macq., Dipt. Exot.) ff. Tête; hémisphérique, comprimée. Antennes: 3e article, simple et dépourvu de style dis- tinct G. Corsomyza (Wiedm., Nov. Dipt. Gen., 1820.) bb. Ailes; trois cellules postérieures. c. Antennes; 1er article, égalant ou surpassant la lon- gueur du 3e. 3e Série, tome VI. 38 (86 J. Bigot. d. Antennes ; 3e article, à peu près égal au 1er. Ailes ; 3e cellule postérieure, divisée par une nervure ru- dimentaire, anale, ouverte G. Amictus (Wiedm., Latr., Macq., etc.) dd. Antennes ; 3e article, beaucoup plus court que le l«r. Ailes; 3e cellule postérieure, simple, anale, fermée G. ïoxophora (Wiedm., Meig., Macq., etc.) ce. Antennes; 1er article, plus court que le 3e. d. Tôle; à peu près hémisphérique. Antennes: 3e ar- ticle obtus, mais non tronqué, dépourvu de style distinct G. Usia (Latr., Meig., Macq., etc.) dd. Tête ; sphéroïdale. Antennes ; 3e article, tantôt acu- miné, tantôt tronqué à son extrémité. Souvent muni d'un style plus ou moins distinct. e. Antennes; 3e article, de longueur moyenne, tron- qué; un style très court. . . G. Oligodiîanes (Lœw., Ent. Zeit. z. Stettin, 1844, p. 160.; ee. Antennes; 3e article, long, acuminé. Style; peu ou point distinct G. Geron (Hoffm., Meig., Macq., etc.) aa. Ailes; une seule cellule sous-marginale. b. Ailes; une cellule discoïdale; anale, fermée. Tête; peu ou point allongée. Trompe ; variable. c. Tête; hémisphérique. Style; variable. d. Antennes; 3e article, court; style, long, grêle. Tête; large. Ailes; cellule discoïdale, allongée G. Syneches (Walk., Ins. Saunders, p. 165.) dd. Antennes; 3"' article, long; style, nul ou peu dis- Classification des Diptères. 587 tinct. Tête; étroite. Ailes; cellule discoùJale, courte, hexagonale G. Chiromyza (Wiedm., Nov. Dipt. Gen., 1820.) ce. Tête; sphéroïdale. Style; court, épais G. Platypygus (Lœw., Entom. Zeit. z. Stettin, 1844, p. 127.) bb. Ailes; pas de cellule discoïdale ; anale, ouverte. Tète ; ovalaire, allongée. Tromp;' ; allongée, grêle. . G. Cyrtosia (Ed. Perris, Ann. Soc. Ent. de Fr., 1839, p. 54.) B. Corps; étroit. Abdomen; cylindroïde, fort allongé, par- fois pédoncule. a. Ailes; quatre cellules postérieures. Abdomen; sessile. . G. ECLLMUS (Lœw. Entom. Zeit. z. Stettin, I84i, p. 154.) aa. Ailes; trois cellules postérieures. Abdomen; pédon- cule G. Systropus (Wiedm., Macq., etc. 3e Curie. SCENOPINIDJE. Antennes; 3e article, dirigé en bas. Ailes: nervures posté- rieures, n'atteignant pas les bords internes et posté- rieurs G. SCENOPINCS (Latr., Fabr., Fall., Meig., Macq., etc.) 588 J. IhGOT. Tribus des CERIDI, CO\OPSIDI , LOIVGINIDI, PLATYPEZIDI et LO]\CHOPTERlDl, (Mihi). Les entomologistes avaient été, depuis longtemps, forcés de reconnaître un certain nombre de types, évidemment am- bigus, difficiles, impossibles même à classer rigoureusement. Mais, comme le but le plus net où semblent aboutir les eiTorts des classificateurs, est de parvenir à la détermination rapide et sûre des Tribus, des Genres et des Espèces, sans violer outrageusement le principe des affinités, il en est résulté qu'ils se sont évertués à joindre, tant bien que mal, les moins récalcitrants d'entre ces réfractaires, aux autres phalanges diptérologiques manifestement régies par un en- semble de lois générales. Quelques organisations rebelles se refusent cependant encore à cette assimilation, donnant ainsi la raison d'être des tribus excentriques qu'on nomme Scénopinidées, Plahjpé- zides, Lonclioptérides , auxquelles d'éminents penseurs ont ajoutés les Conopsides, en apercevant les différences qui séparent ces derniers des vraies Miiscidcs, malgré l'analogie frappante de leur propre physionomie avec celle des Myo- pidées. • Philosophiquement parlant, l'institution des quatre grou- pes en question ne paraîtra jamais qu'un adroit artifice; mais il est bon de ne pas perdre de vue que la classification tout entière n'est elle-même, au fond, qu'une œuvre artifi- cielle, un moyen plus ou moins ingénieux d'arriver à la connaissance des êtres, par l'entremise de Tableaux synopti- CJass'tfualiou des Diptères. 589 ques, où leurs ressemblances et leurs différences principales demeurent concentrées dans les étroites limites de notre rayon visuel. Assurément , ce serait trop prétendre que d'admettre nos classements comme l'expression rigoureuse de la vérité. Dominé par cette pensée, contraint, ainsi que mes pré- décesseurs, à subir les lois d'une impérieuse nécessité, puisque je tendais, avant tout, à me rendre pratique, j'ai dû conserver ces groupes transitoires, j'ai môme osé en ac- croître le nombre, en proposant la tribu des Lonfiinides (LongitiidiJ , pour le seul genre Longiim, et celle des Cérides (Ceridi), pour les Syrphides munis d'un style apical. Or, je ne me dissimule pas la force des objections que soulèvera sans doute cette manière de voir. Aussi , m'em- presserai-je de déclarer que j'adopterai avec un véritable bonheur un système nouveau, plus rationnel ou plus ingé- nieux que celui-ci. Je n'ajouterai rien à ce que j'ai dit précédemment des Scénopinidées, dans mon Essai sur les Bombijlides, me bor- nant à consigner sommairement les remarques suivantes, concernant les petites tribus comprises dans le présent cha- pitre. On peut entrevoir : que les Platypézides se rapprochent des Enipides; que les Lonchoptérides ont des affinités avec les Doltchopodes; que les Conopsidcs., voisins des Myopidées, confinent aux Muscides par l'intermédiaire de cette dernière Curie, tandis que, par le G. Systropus, ils semblent, en quelque sorte, descendre des Bo^nbylidées ; que mes Cé- rides tiennent tout à la fois de ces dernières, des Conopsides et des Syrphides; enfin, que mes Longinides se rattachant, 590 i. I^IGOT. par leur faciès^ aux Leptopodidécs, et, plus spécialement au G. Nerius, doivent à la forme bizarre de leurs antennes, à l'insertion manifestement terminale du style, l'honneur de constituer ici une tribu proprement dite. Or, pour le dire en passant, les particularités de ce dernier organisme ne sont pas, à mon avis, d'une valeur moins grande que Vapla- thsemcnt des tarses poslériciiis et le mode d'inserimi stijlaire, admis depuis longtemps comme signalement principal des Plalypézides ou des Lonchopiérides. Quant à mes Céridcs, je ne puis reconnaître l'absolue nécessité de les joindre aux Syrphides (dans le voisinage médiat desquels il convient toutefois de les laisser), puisque la fausse nervure (Spur'ia), paraît être en résumé, le véri- table lien destiné à les réunir. Ne seront-ils pas aussi bien casés auprès des BombijUdes? N'ont-ils pas le faciès des Conopsides, qu'il sera toujours rationnel de laisser à leur côté? Je n'ai rien fait à l'égard do ces derniers, qu'augmenter la distance qui déjà les séparait des Myopirices et des Musci- dées. En résumé, mon système est loin encore de cette perfec- tion vers laquelle on doit aspirer sans cesse. Mais du moins, rachètera-t-il au moyen des facilités qu'il procure, les nom- breux défauts tlont il est entaché? Ceribi. — Le G. Chymophila, établi par Serville, sur un individu de sa collection actuellement passé dans la mienne, ne paraît pas bien assuré. En effet, cet individu porte une tête recollée^ qui rappelle la physionomie des Conops, tandis que tout le reste ne se distingue guère d'un Aphritis exo- tique. ('Aussi flcalion des Diplcrts. 591 CoNOi'SiDi. — l>e G. Conops ne contient pas encore assez d'espèces pour qu'il soit urgent de le fragmenter, comme l'a fait le savant iiondani, en plusieurs tronçons, fondés sur des caractères variables, ou d'une valeur secon- daire. Au reste, j'ai inscrit la liste de ces nouvelles coupes en tête de mes tableaux. Platypezidi. — Je ne crois pas qu'il soit possible de conserver longtemps encore cette ancienne tribu, fondée sur de médiocres caractères, et composée d'éléments assez hétérogènes. En altemlant, j'en extrairai le G. Opeiia, pour le caser provisoirement auprès du G. PlaUjcnema^ dans ma curie des Empidécs, où l'on devra probablement faire rentrer, en même temps, les deux genres Microsania (Zetterst.), et Platylclma (Kondani). Dans mon tableau général pour I" c!assi(ication des Tribus (Ann., 1852, p. 313, etc.), j'ai classé les Conopsides avant les Cérides. Or, il me semble plus conforme à l'ordre de subordination que je me suis toujours, autant que possible, imposé pour guide, de modifier leurs places respectives. En conséquence, voici la nouvelle disposition sérielle que je viens aujourd'hui proposer : 1" Ceridi, 2o Conopsidi, 3° Lon- ginidi, 4" Platypezidi, 5» Lonchopteridi. Lis le des (jenres qui ne sont pas admis dans les tableaux synoptiques pour diverses raisons. Ceiud). — G. CoMop- (Linné), comprenant, entre autres, le G. (jeria. 592 .1. Bigot. G. Musca (Id.), comprenant . entre autres , le G. Callicera. G. Bibio (Fabricius), comprenant, entre autres, le G. Callicera. G. Syrphm (Panzer), id., ici., id. CoNOPSiDi. — G. /Isi/ws (Linné), comprenant, entre autres, le G. Conops. G. Etnpis (Id.), id., id., id. Qres Brachyglossum ou Leopoldius; Sphyxosoma; Conopilla; Conopejus ou Conopœus; Covopoideus ou Sparujlosstim (Rondani). Ces genres, fondés sur de légères difFërences, ne m'ont pas semblé indispensables, principalement en ce sens, que le genre Conops ne contient encore qu'un nombre assez peu considérable d'espèces. LoNGiNiDi. — G. Diateina ÇWesiw., Regn. Anim. dcCuvier, traduct. anglaise). Suivant M. Macquart (Dipt. S. à Buff.), ce genre doit être identifié à l'an- cien G. Longina. Platypezidi. — G. Plaiycnema (Zetterst.). J'ai cru de- voir ranger ce genre dans ma Curie des Empidœ (voy. Ann. Soc. Ent. de Fr., 1857, p. 564). G. Opetia (Meig., Macq.). Doit, suivant la note explicative jointe à la présente liste (voir ci-des- sus), être classé parmi les Empidœ, auprès du G- Platycnema. G. Dolichopus (Fabr.), comprenant, entre autres, les G>'e* Plalypaa et CaUomyia. Clasaificaiion des hiplèns. ô93 G. Enipis de Fallcn, comprenant, entre autres, le genre Plattjcnema. LoNCHOPTERiDi. — G. Dipsa (F •dWei)). Me semble identique au G. Lorchopteru. Liste des genres qui, jusqu'à ce jour, ne me soûl encore connus que de nom. PLATVPEZiDi. — G. Aielesius (Walker). Me semble iden- tique au G. Platycnema ? G. Microsania (Zetterst.). Diagnose insuffisante (voy. Ann. Soc. Eut. de Fr., 1857, p. 558). G. P/oîî/te/mtt (Rondani), peut être identique au G. Plalycueiua ? Tableaux synoptiques. Tribu des CERIDI (Mihi). A. Trompe; fort saillante, menue, coudée G. Chymophila ? (Serville., Macq., Suit, à Bufï.) B. Trompe; peu ou point saillante, épaisse. a. Antennes; .3<* article beaucoup plus long que les pré- cédents. Abdomen; élargi, assez déprimé, ova- 594 J. IJIGOT. laire ou oblongo-conique. ... G. Callicera (Meig., î.atr., Macq., e(c.) aa. Antennes; 3^ article, égalant à peine les précé- dents, ou plus court. Abdomen; cylindroïde ou en massue. h. Front ; prolongement antennifère, peu ou point distinct G. Sphyximorpiia (Rondani, Prodrom., p. 55, t. 1.) bb. Front ; prolongement antennifère, très déve- loppé G. Ceria (Fabr., l.alr., Fall., Meig., Macq., etc.) Tribu des CONOPSIDl. . Antennes; fusiformes, articles, peu distincts ; 1^^ court, en cône renversé; 2e et 3", à peu près égaux; insé- rées sur les côtés d'une longue proéminence fron- tale G. Pleurocerina (Macq., Dipt. Exot.) B. Antennes; cylindroides, terminées en massue; arti- cles, bien distincts ^ 1er allongé, cylindrique ; 2e plus long et moins épais que le 3e ; insérées sur le som • met d'une proéminence frontale peu développée. . G. CONOPS (Linn., Fabr., Latr. Fall., Meig., Wiedm.. Macq., Hond., Walk., Lœw., etc.) C/assi(wnliou dc$ Diptères 595 Tribu des LONGINIDl (Mihi). Antennes; Ifc"" article, excessivement allongé, grêle; 2^ et 3e, courts, épais. Style-, long et brièvement plumeux. ^ G. LONGINA (VViedra., Macq., etc.) Tribu des PLATYPEZIÎ)!. A. Tarses postérieurs; fort élargis. Antennes; li<' article, élargi, obtus. Ailes ; 2^ nervure postérieure, four- chue G. Platypeza (Meig., Tali., Latr., Fabr., Macq., etc.) B. Tarses postérieurs; peu élargis. Antennes; 3^ article, conoïde. Ailes; 3e nervp»e postérieure, simple. . . G. Callomyia {Meig., Fall., Latr., Macq., etc.] Tribu des LONGHOPTERIDI. Antennes; style terminal. Trompe; large. Palpes; en mas- sue. Organe d* ; saillant, pourvu d'appendices lamelleux. Ailes; cellules basilaires, très courtes; anale, courte; pas de discoïdale G. Lonchoptera (Meig., Latr., Macq., etc.) QUELQUES REMARQUES SCR LES CRITIQIES DU DOCTEUR GeRSTA ECK ER . ^ (Voy. Bericht. ûb. d. Wissenschaft. List., etc., wahraul (les Jahrs, 1856, p. 129, etc. Berlin, 1858.) Par M. J. BIGOT. (Séance du 10 Novembre 1858.) Je demande à la Société entomologique la permission de l'entretenir quelques instants sur un sujet qui m'est, jusqu'à un certain point, personnel. 11 s'agit d'une longue note, in- sérée dans les Bericht de Gerstaecker, pour l'année 1856 (Berlin 1858], et dont je ne puis m'expliquer la rigueur. Cette note a pour objet la critique de mon Essai sur la classificalion générale de l'Ordre des Diptères, Tribu des Tabanidi, etc. Rassurez-vous, Messieurs, je serai bref et sobre de détails, seulement, par mon silence, je ne dois pas laisser croire que je me tiens pour battu. Déjà, dans le susdit ouvrage pour l'année 1852, imprimé en 1854, le docteur Lœw, consulté par Schaum, qui décli- nait lui-même modestement sa compétence en la matière, avait bien voulu manifester sévèrement ses opinions sur les principes généraux de mon œuvre. Ce à quoi j'avais cru devoir répondre, dans nos Annales, vol. 4, sér. 3e, page 51, etc. Le docteur Gerstaecker, ne trouvant pas sans doute ma réplique bonne et valable, s'approprie, dans le dernier nu- 598 J. Bigot. méro précité, la manière de voir du docteur Lœw, et répète, à peu de chose près, ses objections, sans les appuyer sur de nouveaux exemples. Nonobstant les attaques auxquelles mon système sert malheureusement de but, au moins de ce côté, je me dois à moi-môme de répéter que je ne vois pas encore, amour- propre à part, qu'il ait lieu d'en beaucoup souffrir, .le le maintiendrai donc avec fermeté. Ainsi, entre autres choses, je soutiens que, en partie basé sur l'existence d'organes complètement développés et appré- ciables (mes pelotes ou pulvilli), à l'exclusion de leurs élé- ments embryonnaires, il n'est point, pour ce fait, aussi artificiel, aussi arbitraire qu'on se plaît à l'affirmer; car, si nous voulions absolument tenir compte, chez les animaux, de tout organe rudimentaire, nos classifications devien- draient bientôt impraticables. Pour n'en citer qu'un exemple entre mille, ne serait-il pas possible que l'on en vînt un jour à s'aviser de dire que les Oiseaux ont des dents ainsi que les Mammifères, parce que Geoffroy Saint-Hilaire en a retrouvé quelques germes chez le fœtus des Perroquets ? La question capitale est présentement et uniquement de démontrer que mes Tribus ou Sous-Tribus (Quries), sont moins naturelles ou homogènes, moins rationnelles et moins heureusement définies ou subordonnées, que dans tel ou tel autre des rares systèmes généraux publiés avant le mien. On peut être savant entomologiste, même habile dipté- risle, sans toutefois avoir le droit de se considérer comme infaillible sur toute» les questions qui s'agitent dans le champ immense de la science que nous aimons. In ouvrage analytique tel (lue celui dont il est ici ques- Réponse au />«" Gerstoacker. 599 tion devrait toujours, ce me semble, rendre un compte im- partial et complet des travaux qu'il résume, sans se borner, comme dans Vespèce, à relever minutieusement les moindres fautes, en passant sous silence les choses admissibles qui s'y pourraient rencontrer. Après avoir blâmé vertement le fond, le docteur Gers- taecker s'étend avec complaisance sur les détails, et signale certaines erreurs par moi commises. D'abord, je rappellerai que j'ai corrigé avant lui quelques-unes des plus graves, (Voy. Annales, tom. 5, série 3e, page 517, etc.) Il cite, par exemple, en premier lieu, celle dont je me suis rendu cou- pable, sur la loi de Macquart (Dipt. Exot.); à l'égard du G. PliUopota (Wiedm.), auquel je ne reconnaissais primiti- vement que deux pelotes tarsiennes, tandis qu'il en possède évidemment trois, fort bien développées. Wiedmann n'en ayant point fait mention dans sa diagnose, je n'avais pu connaître exactement leur nombre, ce que j'ai été à même de faire depuis, en étudiant un individu nommé pour ma collection par Macquart, et étiqueté de sa propre main. Faut-il supposer que mon docte adversaire ait ici, pour me flageller, saisi les verges que je lui avais compiaisamment fournies? Ma rectification aétépubliée le It novembre 1857, à Paris (voy. Annales, loc. cit.), tandis que les Bericht pour 1856, n'ont paru à Berlin qu'en 1858: d'ailleurs; il ne me semble pas bien démontré que leD^ait pu examiner lui-même un type exotique, fort rare dans les collections;, particulière- ment en Allemagne. Ce seul exemple, je le crois, donnera la juste valeur de la plupart des objections qui me sont faites. Quelques-unes, cependant, sont un peu mieux fondées, je m'empresse de le reconnaître et d'en faire mon profil. 600 J. HiGOT. — Réponse au Ih Cerstaocker. Mais, dans tous les cas, elles sont encore en bien petit nombre, et n'intéressent que les détails, sans entamer le fo7id. Or, c'est surtout, je le répète, le fond qui réclame l'at- tention des diptéristes sérieux. Je n'ai pas eu l'outrecui- dance de tenter un Gênera complet dans mes courts opus- cules, moins encore d'entreprendre la révision de tous les genres. Quant à présent, j'ai simplement tenté de fournir un moyen facile d'arriver à la Tribu, à la Curie ; de réunir ce qui me paraissait trop divisé ; de définir avec rigueur ce qui l'était peu, ou point du tout. Certes, je ne me crois pas in- faillible, je ne me pose pas en réformateur, ainsi qu'on semble vouloir l'insinuer. Néanmoins, je considère ma clas- sification diptérologiquc, comme étant plus au niveau des connaissances actuelles, plus naturelle même, pour parler le langage reçu, que celle de notre illustre Latreille, laquelle on daigne m'opposer sans cesse, et qui pourtant a bien vieilli. Enfin, si mes modestes efiforts n'ont pas partout le bonheur de mériter encouragement, j'aurai du moins la consolation de me rappeler avec gratitude les précieux suf- frages de quelques spécialistes compétents, tels que Mac- quart, Rondani, Robineau-Desvoidy, etc. Certes , nul mieux que moi ne reconnaît l'utilité, la né- cessité d'une franche critique, mais combien n'est-il pas à souhaiter, qu'en ses manifestations, elle n'outrepasse jamais certaines bornes, qu'elle n'affecte pas de dédaigner cette bienveillance, cette aménité, qui honorent l'auteur et main- tiennent toujours la concorde, l'afifection, entre les mem- bres épars de la phalange scientifique. wiH09ia m CLASSIFICATION DES TINÊIOES ET examen des caractères et de leur importance relative, d'après la méthode naturelle. (Suite et On.) (Voyez la 1" partie, 3* série, tome V (1857), page 807.) Par M. BRUAND D'DZELLE. (Séances des 14 Avril, 12 Mai, 23 Juin, 22 Septembre et 13 Octobre 1858.) Tribu 111. LUPLOCAMID^, Genus 7. Luplocamus. Ailes passablement larges, légèrement arrondies au som- met. — Antennes fortement ciliées, ou pectinées et plu- meuses : lige fine, mais épaisse à la base. — Palpes allongés, garnis de poils rudes, dirigés en avant, avec le dernier ar- ticle légèrement redressé et grêle. —Corps cylindrique, peu velu; l'abdomen de la femelle se terminant en pointe, avec l'oviducte saillant et très visible. — Trompe nulle. Chenilles vivant dans le bois pourri ou les Agarics. a. Antennes du mâle plumeuses. 3« Série, TOME vi, 39 602 Bru AND d'Uzelle. « Fuesslinella [us.], Sultz; Anthracinellus^ Ilii., D. (I). b. Antennes seulement ciliées chez le mâle. -j- Boletclla {us.), F. Tribu ÎV. PSYCHID^. Port des Bombycites. Ailes plus ou moins arrondies au sommet. Femelles aptères, excepté dans deux genres qui font passage [Typhonia et Psychoides). Antennes pectinées ou ciliées dans les mules. — Trompe nulle. — Palpes velus, souvent rudimentaires, ou même presque nuls : remplacés, dans ce dernier cas, par des poils plus ou moins nombreux. — Tête velue, généralement, au moins chez les mules. Chenilles vivant dans un fourreau, excepté dans un seul genre, où elles ressemblent à celles des Zygénidcs. Division I. Femelles ailées. Genus 8. Typhonia, Brd., Monogr. (2). G. Typhonia et Melasinia , B. Ailes allongées. — Antennes pectinées chez le mâle. — (1) Je n'ai porté sur ce Catalogue que les espèces que j'ai vues, et pu examiner moi-même. J'aurais pu allonger celte liste du double ou peut-être davantage, en y ajoutant tous les noms cités dans les divers Catalogues français, allemands et anglais. J'aurais pu joindre aussi à chaque groupe une série de noms avec cette rubiique : incertœ sedis. Mais j'ai pensé que, donnant les caractères des genres, chaque lépidoptériste pourrait lui-même placer dans tel ou tel groupe les espèces que je n'ai pas pu étudier encore, lorsqu'elles lui tombe- raient sous la main. (2) L'indication suivante : Brd. Monogr. (ou simplement Mon., Thiéides. 603 Corps assez robuste : abdomen dépassant les ailes infé- rieures. Tête petite. — Palpes hérissés de poils peu longs. Chenilles à fourreaux (3). A. Genus 9. Melasina, B. (4). -f- Ciliarella, 0., Brd., Mon. 1, CUiaris, Tr, — X Cil'm- rivicinella, Brd., Mon. 2. Lugubris femina, B. B. Genus 10. Typhoma, B. X Semilucfubrella, Brd., Mon. 3. Luguùris, mas, B. — X Melanosella, Brd., Mon. 4. Mêlas, B. (D., fig. pcssima). X PiinclGlella , Brd., Mon. 5, Punctatu, H.-Sch. {nomen jmn Nacliœ imposititm). — X Melanatella, Brd., Mon. 6. Melana, l'Viw. — Lugubrosella, Brd., Mon. 7-8. Lugubris, femina, H. 217, D. (fig. imperf.) — X Pltryganilugubrella, Brd,, Mon. 9. Lugubroseltce mas, var. Minor? ainsi que les numéros d'ordre elles) se rapportent à la Monographie des Psychîdes publiée dans les Mémoires de la Société d'émulation du Doubs. (o) En 1852, lorsque, par analogie, j'écrivis, dans ma Monographie, que, puisque la chenille de Ciliarella vivait dans un fourreau, celle de Lugubrosella devait y vivre de même, je reçus un déni formel de mon ami M. Ledere)', qui m'assurait le contraire (Mon., pag. 26). Or, en 1855, M. Lederer m'a annoncé qu'il avait pris, en 1854, trois chrysalides semblables à celles dont lui avait parlé M. Stentz, et qui lui ont donné une espèce de Spliex : 11 pense donc que M. Stentz avait fait erreur et que j'étais parfaitement dans le vrai sur ce sujet. (Zi) Pour les caractères de ces divisions, que nous supprimons ici, afin d'abréger, voir ladie Monographie 604 BRVA^D dUzelle. C. Genus 11. Stygia, Led. X Siygiella, Brd., Mon. 10, Colchica, H.-Scli. Division II. Femelles aptères. Genus 12. Heterogynis, Ramb. Femelles différant à peine des chenilles. — Ailes du mâle allongées : supérieures très arrondies à l'extrémité apicale. — Corps grêle. — Antennes longues, finement pectinées par des barbules assez espacées. — Palpes indiqués seule- ment par deux touffes de poils. Chenilles vivani à découvert. Penella, Ramb., Brd., Mon. 11, Erotica, de Grasl., Sul., var. Hispanella, Ramb. — X Paradoxclla, Ramb., Brd., Mon. 12. — XAffinicUa, R., Brd., Mon. 13. Genus 13. Psyché (Psyché, Fumea, Talœporia, Solenobia, Canephora Auctorum). Femelles vermiformes, semi-vermiformes, ou aranéifor- mes. Chenilles à fourreaux. A. Femelles semi-vermiformes.] — Mâles à ailes étroites et allongées. — Corps grêle. Antennes brièvement ciliées {partie du G. Solenobia, Dup.), (5). (5) Duponchel a placé dans son genre Solenobia son Anderreg- Tînéides. 605 Chenilles à fourreaux allongés, papyracés et unis. Politella, 0., Brd., Mon. 14. — Clandest'mella, Mann., Brd., Mon. 15, Minorella, D.? — Pseiidobombycella, H., Brd., Mon. 16, Glubrelîa, 0., Anderreggella, D. B. Femelles vermiformes. — Corps du mâle pelucheux. — Antennes pectinées. — Palpes à poils allongés. Fuurreaux àjpaillesldiverses. X Atribombijcella , Brd., Mon. 17, Bombyx A[.ra, L.?, H.-Sch., Frcy., UrsîneUa,'R., in lilt. — Apiformella,'Brd., Mon. 18, Apiformis, Bossi, etc., Fucella, H. — X Constan- cella. Mil., Brd., Mon. 19. !- Vidella, W.-V., Brd., Mon. 20, Siciella et Vicîella, H., non D. — X Fascîculella, H.-Sch., Brd., Mon. 21.— X Steiînella, Her., Brd., Mon. 22. — X Tabanivîcïnella, Brd., Mon. 23. — Alblvitrella, Brd., Mon. 24, Albida,Esp., etc.; T. VitreUa,ll. — X Lor- quiniella, Brd., Mon. 25, Atbivîlrella, ver.? — -f- Plumo- sella, B., Brd., Mon. 26, MîlUerella, B., Albivîlrclla, var. abdomïne nîgro. — Febreltella, Boy., Brd., Mon. 27, D. (Qg. imperf. ). — Villosclla, 0., Brd., Mon. 28, non G. — X Nîgricantella, Curt., Brd., Mon. 29, Villosellœ, var.? — Cinerella, D. (m^i/a pictural), Brd., Mon. 30. — X Casa- nelluj'B. (in ejus museo), Brd., Mon. 31. — X Magnife- rella, Brd., Mon. 32, an Villosclla? — Graminella, W.-V., etc., Brd., Mon. 33. — X Mnritimella, Brd., Soc. Ent., gella, qui n'est autre chose que Pseudobombycella, qu'il cite plus haut, sa Lefebvriella, qui est Politella, sa Minorella, qui est, je crois, Clandeslinella, sa Pectinalella, qui est Lapidicella (citée plus loin), puis Claihrella, Lichenella et Undulella. Evidemraeat, il y avait là pour deux ou trois genres de plus ; car, une fois qu'on se met h diviser, on ne peut plus guère s'arrêter. 600 Brcand d'Uzelle. 1854 (Mon. 33 ùis.) — X Magnella, B. (in ejus musco), Brd., Mon. 34.— X Erksleinklla, Led., 1855. — X Opa- cella, H.-Sch., Brd., Mon. 35, Fenella, Neum., Eriodella, R. { in litt.J, Zelleri^Leô., 1855. — X SiculcUa„Yi. finepis museo), Brd., Mon. 36. \- Bicolorell a, ^., l^râ.. Mon. 37. — Hirtella, B. {in ejus museo), Brd., Mon. 38, Hirsu- tella, D.? (an Stomoxella minima?). — X Slomoxetln, B., Soc. Ent., 1852, Brd., Mon. 39, Amjustella, H.-Sch. — X Sicheliella, Brd., 1857 (6).— X HirsutcHa, W.-V., H.-Sch., Brd., Mon. 40, non Dup. — X Mcmilialella, Led., Brd., Mon. 41. — X Tcibanella, B., Brd., Mon. 43., Triehocerella, R. (in litteris). — Muscella, W. V,, F., Frey., H., fig. 8, D., Sup., pi. L\ I, fig. 4 ?, Brd., Mon. 44. — X Plumiferella, 0., B., H.-Sch., Brd., Mon. 45. — Plumisirella, H., Brd., Mon. 40, D. Cal., Plumigerella, B., I). pist. — Culvella, 0., Germ., B., D., Brd., Mon. 47, Hirsntella, H., Fwrm^Wood. VicicUa, God. — X Helicinella, H.-Sch., Brd., Mon. 48., femina solummodo (7). — X Crenuldla, Brd., Mon. 49. — (6) Espèce nouvelle que je dois à l'obligeance de notre excellent et estimable collègue le docteur Sicl.el : cette Psychide est voisine de Tabanivicinelia , mais elle est plus vitrée et plus noirâtre; elle a les antennes plus pcctinées que Stomoxella , et les palpes encore plus velus. Je la publierai incessamment avec quatre ou cinq autres Psycfiidcs nouvelles. Elle provient de la Basse-Italie. (7) 11 paraît bien décidément que Helicinella n'a pas de mâle et que la femelle pond sans accouplement, des œufs qui éclosent et et reproduisent l'espèce. Quoique la raison se refuse à admettre une semblable anomalie, les assertions deviennent si multipliées qu'il n'y a plus guère possibilité de nier. Mon ami Millière s'est occupé spé- cialement de cette espèce depuis trois ou quatre ans ; il doit nous faire part de ses observations. Tinéides. 607 Pecitnella, F., H., W.-V., 0., Brd., Mon. 50, MurineUa, B., D., Sup. — X Perlucidella, Man., Brd., Mon. 52. — Nudella, O., B., Brd., Mon. 53, Dup., Sup., pi. LVI, Og. 8? (pessima). — X Siirientella (riens.), Reulti (8). — X Tar- nierella, Brd., Mon. 54. — X Myrmidonella, Gué. (m lilt. et in ejus museo), Brd., Mon. 55 (an prœcedent. var.?). — -f Bombijcella, W.-V.. etc., Brd., Mon. 56, Bombella, F. — X Boliindella, Brd., Mon. 57 (an prœcedent. var.?). — X Ledereriella, Brd., Mon. 59, Proxima, Led. — X Pont- briantella, Mill. et Brd., 1858, Soc. Ent. — X Nigrolnci- della, Brd., Mon. 60. — PuUella, Brd., Mon. 61, Pulla, Esp., etc. — X Radiella, Gurt., Brd., Mon. 61 ter, PuUellœ, var.? — Plumella, 0., B., D. (fig. pess.,an Pullellœ, var.?), Brd., Mon. 62. — X Reticulatella, M., Brd., Mon. 63. — X Undulella, F.-B., Brd., Mon. 64. — X Belicella, Gurt., Brd., Mon. 65. — Lapidicella, Béaum., Z., Gué., Brd., Mon. 66, Pectinella, Pcctinalella, D., non aliorum. — X Innitidella, Brd., Mon. 67. G. Femelles aranéi formes. X Crassiorella, Gué., Nitidella .1 — (Sub hoc nomine Nitidellœ, 5 vel 6 Species in musais Galliœ et Germaniœ re- periuntur). X Saxicolella, Brd., Mon. 71, Comitellœ, var.? — X Roboricolella, Brd., Mon. 72 (sœpè Nitidella, prœser^ tini apud Parisienses museosj. — X Anicanella, Brd-, Mon. 73, Beiulina, Z., Speyer (in litteris). — X Salicolella, (8) Ps, Suriens , Reutti ; nouvelle espèce que j'avais confondue avec Perlucidella, Mais elle a la frange bien plus foncée, d'un soyeux luisant. 608 Bruand d'Uzelle. Brd., Mon. 74. — X TabiUella, Gué., Brd., Mon. 75, Se- pîuni, Z., Speyer fin litterisj. — X Conspurcatella^ Kol., Brd., Mon. 76. — Qathrella, Tr., F.-R., Gué., D. Sup., Brd., Mon. 77. — Lkhenella, L.?, Z., D. Sup., Brd., Mon. 78, Triquelrella, Gué., non 11. — X Triquetrella, H., Zinck., F.-R., Brd., Mon. 79, PeircUa, Gué., Lkhenum, Schr.? — >< Inconspicuella, Curt., Brd., Mon. 80. — ? X Lingulifor- me//c, Brd., Mon. 81 (larva), an hitjus generis? Genus 14. Psvchoides, Brd. (9). Pat. des Psychides. Femelle ailée. Antennes très briève- ment ciliées. Chenille vivant dans un fourreau fixe. (Passage aux Tinca. ) X Verhuella, Heyd., Brd., Cat. du D. et Mon. 82. Tribu V. EU-TINEITiE. Ailes généralement peu larges, et allongées, à angle api- cal non aigu. Les secondes largement frangées. Palpes infé- rieurs seuls visibles, terminés en pointe mousse, un peu divergents; presque droits, ou tombants. Tête plus ou moins velue ou laineuse. Trompe nulle ou rudimentaire. (9) L'espèce unique que renferme le genre Psychoides tient à la fois des Psyché et des Tinea ; et, dans mon premier travail sur les TlneideSj je l'avais placée dans ce dernier genre ; mais, plus tard, considérant que l'insecte parfait avait tout à fait le faciès de quelques Psychides (c'est, eu quelque sorte, une Graminella en petit) ; je me suis décidé à la placer à la fui des Psyché, faisant passage aux Tinca. Tinéides. 609 Genus 15. Tinea. Tête velue ou laineuse. Antennes longues, paraissant sé- tacées à l'œil nu, mais, en réalité, crénelées faiblement, sur- tout vers l'extrémité: ciliées chez une espèce (SteLliferella) qui fait passage. Abdomen plus allongé que dans le genre Psychoides, surtout chez les femelles, où il se termine en pointe avec l'oviducte presque toujours visible. Palpes peu longs, projetés en avant, horizontalement; généralement grêles et peu velus, mais garnis de poils assez nombreux chez quelques espèces. Une partie des chenilles de ce genre vivejil dans des four- reaux, tantôt fixes, tantôt portatifs; d'autres vivent à décou- vert, protégées seulement par un léger tissu de soie ou par une toile commune^ comme celle des Yponomeuta. On ne doit pourtant pas songer à séparer les insectes parfaits, qui ont trop d'analogie entre eux pour quon les place clans des genres différents. A. Palpes très velus. Chenilles vivant dans les nids de fourmis. X Ochraceella, Curt., Doubled., Symtrom. (Voisine de Tinctella, sauf les palpes). Dans les nids de Formica hercu- /anea (Ecosse). B. Ailes peu allongées. Chenilles à fourreaux. a. Antennes faiblement ciliées. 610 Bruand d'Uzelle. X Stelliferella. F.-R., H.-Sch., Brd., Gat. du D. b. Antennes non ciliées. X Vinculella, H., Il.-Sch., Lapidicolella, Brd., Cat. du D. — X Vinculîmarijinella, Brd. (diffère de Vinculella par la frange). — X Confusella, F.-R., H.-Sch., Brd., Cat. du D. — X Parietella^Brâ., Cat. du D., 1847, Parietariella, Brd., H.-Sch. — X Pnsiulatella, Z., H.Sch., Brd., Cat. duD. C. Ailes un peu allongées. a. Chenilles sans fourreau? (pour la plupart). Cœsiella,ll., Z., Steph., Curt., Heroldella, F.-R., Tr., Dup.,Brd., Cat. du D. — Cerasiella, H., D., Brd., Cat. du D., H.-Sch. — Cratœijella, L., etc., Brd. Cat. du D. — X CompunctcUa, M., Brd., Cat. du D., Clematella, F., Z., D. Cat., Brd., Cat. du D., Rcpandella, H., D. \- Emor- tuella, Z., D. Cat. — Parasitella, H., D. (Euplocara.) (10). — Picarclla^ H., D. (Euplocamus), Brd., Cat. du D., H.-Sch. — GranellUf L., etc., Brd., Cat. du D. — Oxijacaniliella, M., D. Sup., H.-Sch. — X Quercicolella, M., H.-Sch., Brd., Cat. du D. — Rusticella, H., D., H.-Sch. — X Eu- plocamella, Brd. Cat. du D.(ll) (à fourreau, peut-être). (10) M, Hemch-SchaiSer eue Car pinete lia , Sta., comme syno- nyme de Parasitella, H.; mais elles diffèrent. (11) Espèce peu commune, voisine de Carphietella, mais distincte : recueillie par moi dans nos Alpes jurassiques. Tinéides. 6 H b. Chenilles à fourreau. Fcrruginella, H., ïr., D., Z., Brd., Cat. du D., H.-Sch. _ _^ Ganomella, Tis., Tr., Z., D. Cal., Brd., Cat. du D., H.-Sch. — Misella, Z., F.-R., D. Sup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. — X Spretella, Curt., Gué., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 1- Fuscipimclella, Haw., D. Append., Brd. Cat. du D. —X Robigiuella, F.-R. — Biseliella, Hum., etc. Crinella, Tr., D. — Imella, H., Z., D., H.-Sch. Sup. 243. — Pellionella, L., etc. — Tapezelia, L., etc. j- Nigral- bella, F.-R., D. Cat., H.-Sch. 298., Z. — Pamùtella, H., Z., St. Tr., Wd., D., H.-Sch., 316, suivant H.-Sch. Carpi- netella. St., Gué., Brd. Cat. du D. 1208, non H.-S. D. Antennes ciliées. Choragella W., Brd. Cat. du D. 1209., H.-Sch. 314, Boleti, F., Z., Mediella, 0., Tr., St., Curt., D. Genus 16. Phygas, Tr., D. (Ofhsenheiineria, Z., H.-Sch.) Ailes supérieures de largeur à peu près égale dans toute leur longueur. Palpes près jue droits, courts, peu écartés, entourés de poils rudes dirigés en avant. Antennes épaisses et écailleuses. Corps robuste. Abdomen cylindrique, dépas- sant de beaucoup les ailes étalées. Trompe nulle. -|- Taurellu, W., H.-Sch., 248, Vacculella, H., D. pic- tura. — X Imberbella, Gué. (in. lilt.J, (var. de VacculeUa?). — VacculeUa, Heyd., F.-R., Z., H.-Sch. Cat., Prœangnsta, Haw., Vood. — X Uralellà, F.-R., Z. , Led. fin lui.}, Vrilla, H.-Sch. (12). (12) Espèce recueillie à Lyon par inoii ami JVlillière. 612 Bbuand d'Uzelle. Genus 17. Cephimallota, Brd. Cat du D., linea, F.-R. (13). Incurvaria, D. Ailes supérieures comme dans le genre précédent. Corps robuste. Abdomen peu allongé. Antennes épaisses. Palpes écartés, très épais el poilus, surtout le dernier article dont l'extrémité est fort obtuse. Tête plutôt laineuse que héris- sée. Trompe nulle. -f- AngusticosleUa, F.-R., D. Cat., Crassiflavella, Brd. Cat. du D. (14). Genus 18. Heribeia, St., Anacampsoides^ Brd. Cat. du D. Ailes comme dans le genre précédent. Corps robuste. Abdomen cylindrique et très allongé. Palpes dirigés en avant, presque grêles, non velus. Trompe nulle. Antennes simples. X Sîmplîcîella, Steph., Gué. (în lîu,)y Brd. Cat. du D., Simplicella, H.-Sch. 322? Nota : On pourrait peut-être réunir ce G. Herîbeia au G. Cephimallota avec deux simples divisions A et B, qui por- teraient sur la forme du corps et des palpes. (13) En voyant que Fischer de R. avait placé Angusticostella dans les Tinea, je me suis presque reproché d'en avoir fait un genre ; mais a bien examiner, elle m'a paru différer des Tinea, par les caractères génériques, et former passage des Phygus aux Incurvaria. [lU] Je soupçonne que le fourreau décrit dans la Monographie des Psychides comme Linguliformella, pourrait appartenir à An- gusticostella. Tinéides. 613 Genus 19. Calantica, Heyd. (Pourrait peut-être se réunir aux Incurvaria.) Tête très laineuse. Ailes passablement larges. Pattes an- térieures courtes et très velues. Quatre palpes visibles : les supérieurs courts et cachés par des poils, peu distincts, si ce n'est à la loupe ; les inférieurs à pointe obtuse, presque droits ou tombants. Frange des quatre ailes courte. An- tennes simples, mais peu fines, à premier article épaissi et velu. X Albella, Heyd., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 262-273. Var.? Immaculatella, Brd. in Vesunlionîs museo. (Toia nivea absque ullis macidis.) Genus 20. Incurvaria, H. Ailes plus larges, à côte plus arquée que chez les Tinea. Palpes inférieurs seuls visibles, épais, légèrement velus, dirigés en avant et presque droits, à pointe obtuse. Abdo- men dépassant les secondes ailes. Antennes du mâle ciliées, pectinées, ou bien épaisses et subcrénelées. Volent en plein jour (les Tinea volent le soir). Chenilles vivant dans des fourreaux portatifs, voisins de ceux de quelques Tinea et Psyché. A. Antennes du mâle pectinées ou fortement ciliées. a. Palpes allongés, se rapprochant de ceux des Ypso- lopha. + MessingieUo, F.-R., D. Cat., H.-Sch. Cat. 614 Bru AND d'Uzelle. b. Palpes plus courts. Masculella, W., F.-H., Z., D., H.-Scli. 308, Brd. Cat. du B., St. {Muscida, Haw-, selon H.-Sch.). 1- Melanella, Haw., St., Z., H.-Sch., D. Appcnd., Atrella, SI. (15). Zinckeniella, Zell. [Kenv), H.-Sch. 305-307, Brd.. Cat. duD. 1217 bis, Masculella, W., Pectinea, Haw. B. Antennes ciliées faiblement, ou épaisses et subcréne- lées. a. Dernier article des palpes non velu. + Luzella, H., St.. Curt., Z., H.-Sch. 630-631, Staint., Flavipunctella, Haw., St. — OEhbnanie/la, 'ïr., H. 184?, Z., Zelt., D., H.-Sch. 297. \~ Maurella, W. (Lypusa), H., H.-Sch. Cat. — Kœmcrîella, Z., H.-Sch. Cat., Flavi- coslella, F.-R., Albicostella, D., Ru fi mi ire lia, West., 309- 310 (par erreur?) (ailes étroites: passage aux Tinea). — -j- Prœlatella, W., etc., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 2.94- 295, Luzella, Tr., Fr., non H., Flavimitrella, D. — Flavi- mitrella. H., Z., Brd. Cat. du D., var.? Flavimitrella, Dup.? — Variella, F., etc. Mullipunclclla, D, — Rupella, W., F., Z., etc., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 288 290, Capiiella, Tr., D., Ev., Zett. — X Unitipallidella , Brd., var. de Rupelln, suivant Leder., var. (ïOElitmanniella, suivant H.-Sch. 296. — Marginepunctella, St., Z., H. Sch. Cat., Staint., Side- relia, Z., his, H.-Sch. 319. (Les exemplaires que j'ai reçus (15) Suivant H.-Sch. et Lederer, SttlUferella de F.-R. serait syno- nyme de Melanella : c'est une erreur ; Stclliferella est une Tinea à fond noir, tandis que Melanella, Haw. (que j'ai reçue d'An- gleterre, par mon ami M. Doubledey), a le fond brun. Tinéides. 615 de Prusse sont plus grands et moins obscurs que ceux qui me viennent d'Angleterre.) — X Astrella, H.-Sch. 320, Z., var. de la précédente? — X Grïseo capitella, Gué., Quaciri- punciella, St. b. Dernier article des palpes plus velu. (G. Eriocotiîs, Z., H.-Scîi., trop subtil?) Fuscanella, Z., H.-Sch. Cal., Staint., Argillella, K., H.- Sch. 314. c. Palpes presque semblables à ceux des Gelechia (allon- gés, aigus et peu velus). X Trisignella, F.-R., Zell., H.-Sch. 403. Genus 21. Patula, Brd. (16). Ailes supérieures lancéolées, et ayant à peu près la coupe de celles des Argyresthia , mais les supérieures à côte plus arquée, et bien plus longues que les inférieures, qui sont cultriformes , mais passablement larges ; frange courte. Palpes presque comme les Incurvaria; à dernier article plus aigu. Antennes peu divergentes, recourbées en dessous, très finement subciliées. X A sperlpunctella^ Brd. Cat. du D. 1431. (Placée à tort près des Elachista; doit être rapprochée des Incurvaria.) (16) J'ai établi ce genre d'après un individu unique recueilli en 1862 (dans le Doubs), mais sans que je me rappelle la localité pré- cise. M. Stainton, qui l'a vu à Paris, on 1857, et M. Herrich-Schaefler, à qui je l'ai montré, à Montpellier, en juin 1857, m'ont dit ne rien connaître de semblable. Quand aurons-nous, en Franche-Comté, une nouvelle saison aussi favorable que 18/i2? 616 Bhuand d'Uzelle. Tribu VI. ADELID^E. Ailes supérieures plus ou moins lancéolées; passablement larges. Antennes au moins aussi longues que le corps, deux, trois et môme quatre ou cinq fois plus longues chez plusieurs espèces. Simples dans les deux sexes, mais épaissies vers leur milieu, chez quelques femelles. Palpes peu longs, grêles, presque droits, ou recourbés et appliqués contre la tête ou la poitrine. Genus 22. Microptervx, Z. Antennes à peu près de la longueur du corps, dans les deux sexes; assez épaisses proportionnellement; à extré- mité obtuse; de même grosseur dans toute leur longueur. Palpes recourbés et appliqués contre la tête, qui est lai- neuse. Trompe nulle ou non visible. •X Asmutella, Z., Fio/ace//«, F.-R., suivant Led. — X Chrysolepidella, Koll., Z., H.-Sch. Cat., L. v, 342 (17). — Sparmannella, F., Z., H., H.-Sch. Cat., Brd. Cat. du D. — X SuOpurpurella, Haw., St., Z., H.-Sch. Cat., Stainl.(18). Solierellu, D.? (suivant Stainton), var. de Donzelella? — X S emi -pur pure lia, St., H.-Sch. Cat., Staint., Solierella, D. suiv. H.-Sch. (var. de Sparmannella?). — Donzelella, (17) Mansiietella, Z., est peut-êU'e var. de ChrysolepidcUa, Koll. (18) Subpurpurella, Haw. et Fastitosella, Z., pourraient bien être variétés d'une seule et même espèce. Titiéîdes. 617 D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. (19). — Thunbergella, F., H.-Sch. Cat., Riibrîfasciella, Haw., Staint.? Suiv. H.-Sch., var.? Anderschetla, D.?, an H.? — X Mansiietella, Z., Staint., H.-Sch., Microp. 3, an Rubrifasciella ^ var.? — 4- Fastuosella, Zell., D. Cat., Her.-Scli., Micropt. 10. — X Piirpurella, Haw., Zell., Her.-Sch. Cat., — An- derschella, H. 352, Tr., Zell., Brd, Cat. du D., Her.-Sch. Micr. 4-5. — AUionella, F., H., Gué. {in lia.), Brd. Cat. du D., Staint., H.-Sch. Micropr. 6, AmmaimeUa, Tr., D., Zell., Zett., var. Ammcmella, H. — X Facelella, Man. {in lin.) (20). ■— Aijladla, Dup., Zett., Her.-Sch. Cat. — Cal- thella, L., Tr., Z., D., C, Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. — X UnimaculeUa, Zett., H.-Sch. Cat. (espèce bien plus sem- blable à Purpuraiella, M. qu'à Purpurella, Haw., dont M. Zell. la croit variété). — Aruncella, Scop., Z., Tr., Staint., H.-Sch. Micr. 2, Brd. Cat. du D. — Zelleriella, Mann {in litieris)^ petite var. à'Ammaneîla? (de Turquie). — lîtt- fifroniella, Tr., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 238, Aurifron- frontella, D, (passage aux Adela). Genus 23. Adelâ. Antennes toujours plus longues que le corps, chez les (19) Domelella, D., est regardée par quelques entomologistes comme var. de Sparmannelia, plus marquetée de violàtre et de bleu métallique, avec une petite éclaircie au bord inférieur des pre- mières ailes. L'espèce que j'ai reçue sous ce nom, d'Angleterre, est une var. plus petite, plus nettement réticulée, avec la tache claire du bord inférieur bien mieux marquée ; celle-ci pourrait bien être une var. non de Domella, D., mais de Purpurella, Haw. (20) FaceteUa M., Ln litt. (espèce recueillie en Turquie), me paraît var. d!' AmmanieUa. 3e Série, TOME vi. 40 618 Bruand d'Uzelle. mâles, et dont la base est presque toujours garnie de touffes de poils. Palpes peu longs, velus, presque droits, masqués par des poils. Trompe membraneuse, générale- ment peu longue. A. Antennes divergentes, écartées à leur base; deux fois aussi longues que le corps j presque aussi fines à la base qu'à l'extrémité, de même longueur dans les deux sexes. Corps robuste. Abdomen de la femelle terminé par une pointe cornée. X Vernella, Brd. (21). — Friscliella, L., H., Z., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 224. — Fibulella, W.-V., Zell., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 236. B. Antennes trois à cinq fois aussi longues que le corps, chez le mâle : plus épaisses et très rapprochées à leur base, qui est velue chez quelques espèces. a. Abdomen terminé, chez la femelle, par une pointe cornée. X Purpuratella, M., non H.-Sch. Cat. (22). — Leucoce- rella^ Scop., H.-Sch. Cat., Bimaculella, F.-R., D., Confor- (21) Me paraît distincte de Friscfiella, dont elle a la couleiir (plus petite de moitié, tête irès velue). Antennes plus courtes; trompe moins épaisse. Mal, côte roche use, près de Besançon (citadelle) Nord; Saint-Léonard). (22) M. Kerr.-Schaeffer cite Pwpuralelia de Mann, comme syno- nyme de Frischella ; il y a eu sans doute ici confusion : car, j'ai reçu de M. Mann, comme étant la Purpuratella, uiie espèce presque identique à Unimaculeila, selon Doubl., sauf les antennes qui placent celle-ci parmi les Adela. Tinéidcs. 619 mella, Z. — Uaddella, H., Zell., D. , Herr.-Sch. 255. — Latreillella, F., Z., D., H.-Sch. 355-356. — Scabiosella, Scop., Zell., Zett., ïr., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 229. — Cupriacella, H., Zell., H.-Sch. 220-252, CypriaceUa, D., Ev., Brd. Cat. du D. — Ciiprella, F., W.-V., D., Zell., H.-Sch. 219. — Viridella, W.-V., Scop., Tr., Zell., H.-Sch. 218, Heaumurella, CI., D., Brd. Cat. du D. — Wmimella,^N., Zell., H., D., Brd. Cat. du D., Stainton. ~ liJolella, H., ïr., D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 234, Zell. — X Annœella, Z., H.-Sch. Cat. (Annœ) (23). — SchiffermuUerella, W., Z., D., H.-Sch. 233, Fas- ciella, F., St., Fascia, Haw. — X Paludicolella, M., Z., H.- Sch. 226 {24). — Violell a, W., Z., Brd Cat. du D., H.-Sch. 230.— X^'osella, F.-E., H.-Sch. 256 (var. de Scabio- sella, suivant H.-Sch.). h Pfeiferella, H., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D. — X Beyruthella, Brd., Hisirionella, Man., non H. (25). b. Abdomen de la femelle non corné, et peu aigu. Base des antennes non velue, ou du moins fort peu. (23) La plus jolie peut-être de toutes les Adela; d'un violet métal- lique très brillant et chatoyant en lilas rosé. Nommée par M. Zeller; provenant de la Turquie d'Europe. {Ik) Espèce voisine de Minimella, etc. (25) Signalée sous le nom d'Histrîonella par Mann, qui l'avait reçue de Beyrulh : elle ressemble à Scabiosella, mais elle a les palpes bien plus fournis de poils blancs, une bande brun-violâtre au milieu de l'aile, une tache semblable vers l'extrémité et entourée d'une auréole ou cercle doré métallique. Les secondes ailes ont leur frange large et blanche h la partie inférieure. J'ai cru devoir changer le nom, car celui ûHisti-miclla a été imposé par Hubner, à une Gelechia. 6lîO Bru AND d'Uzelle. X Tomùacinella , F.-R., Brd. Cat. du D. 1235, H.-8rh. 40, Violella, Tr., Z., D. — X jUirocyanella , Brd. et Mill. (2G). — AssociaicUa, F.-R., Z., D. Cat., Iler.-Sch. Cat, Dumcrilella, D., Staint. Cat. , Z., ller.-Sch. Cat., Inanratella, Par., D. Sup., IT.-Sdi. 321, 322. —-\-Oclisen- heîmerella, IL, Tr., Z., D. Cat., Il.-Sch. Cat. c. Naissance des antennes velue. Suherella, L., Z., D., Brd. Cat. du D., Il.-Sch. 227. — DegeereUa, L., Tr., 1)., Z.,F.-R., Zelt., Ilaw., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., Geerella, H. C. Antennes d'une égale grosseur, depuis la base jusqu'à rextrémitc, qui est obtuse. Palpes un peu longs, très grôles, et recourbés contre la poitrine. Tôtc laineuse. Trompe visi- ble. (Genre Nemaiopogon, Zell., genre Nemopliora,l{., D., H.-Sch.) (27). Metaxella, IL, W., D., St., Il.-Sch. Cat., Nectdla, Guen., Brd. — Pilella, W., IL, e(c., D., Brd. Cat. du I)., H.-Sch. 217, — PUnllcUa, H., Z., D., Brd. Cat. du i)., Sta., H.- Sch. 215. — Schwariziclla^ L., Zell., Dup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 213-214, Sta. Cat. — StvammerdammeUa,h., F., W., D., etc. [lO) Espèce voisine de SuUzetla et CC AssociaicUa. (27) Los genres Ncmntopogon ou Nemophora sont basés princi- palement sur les antennes ; or, il nous semble que, dans le G. Adcla, certaines ospiîces dlflèrent autant entre elles par ce caractère que de Pilclla, etc. Au reste , si quelques Adcla ont les antennes cinq ou six fois aussi longues que le corps, surtout le mâle, d'autres les ont beaucoup plus normales; enfin FibulcUa et Frischella forment passage aux Micropteryx. Tinéides . 62 1 Tribus VII. YPSOLOPHID^. Ailes d'une largeur presque égale dans toute leur lon- gueur; à extrémité apicale très variée déformes. Palpes inférieurs seuls visibles, et très développés, surtout le der- nier article : le troisième (non visible dans le seul genre Anarsia) est très grêle, et se dresse soit perpendiculaire- ment et à angle presque droit, soit en se recourbant légère- ment en arrière. Antennes assez longues, à tige grêle. Trompe peu développée. Tête peu grosse et passablement détachée du corselel. Corps arrondi. Genus 24. Ypsolopha. Palpes ayant les deux premiers articles garnis de poils touffus; dirigés en avant, et du milieu desquels surgit le troisième, qui est nu, très grêle et plus ou moins recourbé en arrière. Trompe courte et peu visible. Antennes simples. Chenilles se chnjsalidant dans une légère coque de soie, en forme de nacelle. A. (G. Ypsolopha, Dup.). Ailes supérieures légèrement falquées, avec l'angle apical un peu crochu. Tête hérissée d'écaillés. Horridellu, Kuhlv., Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 373 (28). (28) Cette espèce fait seule exception dans le genre, par ses an- tennes garnies d'écaillés jusqu'à moitié de leur longueur ; pour tout le reste, elle est tellement voisine de Scabrelia et de Sylvella , 622 Bruand d'Uzelle. Antetinella, W., Tr., Z., D., BrcK Cat. du D., H.-Sch. Cat., Mucronella et FascieUa^ H. \- Alpella, W., D. Cat., et H.-Sch. 618. — Persicella, W , Z., D,, Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., Nemorella, F. — Asperella, L., etc., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. — Scabrella, W., etc., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 620. — Falcella, ^Y., etc., Brd Cat. du D. 1250 bis, H.-Sch. Cat. — X Instabilella^ M., in litt., non Douglas (Gelechia) [29].— Sylvella, L., etc., D., Brd. Cat. du D. \- Alpella, W., ïr., Z., D. Cat., H.-Sch. 618. B. (G. Rhinosia, D.) (30). Ailes supérieures un peu plus étroites, et à extrémité apicale non crochue. a. Premières ailes à angle apical aigu. Palpes à premiers articles peu prolongés. Ailes inférieures à extrémité obtuse. Costella, F., H , Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., Maculella et Maadatus, F., Ermineus, Haw., Coslalella, Gm., OclirO' lencus^ Haw. — Lem^iîscella, F,-R., D. Sup., H.-Sch. Cat. (Gelechia). — Pusielta, L., Curt., Sleph., Guén., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., Sequella, Clerck., D., Scalella, Z., suiv. H.-Sch. — X Sculpturella, Metzn., H.-Sch. 598. — Fissella.ïi., Z., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 376, 391, Byssinella, Lutarelta, Variella, Unitella et Sericclla, H., Parenthesella, Schr., Flaviciliatus, Lutosus, Quinquepimc- tatus et Varions, Haw., RadiatcUa, Don. suivant H.-Sch. qu'on ne peul songer à la déplacer ; mais elle pourrait constituer à elle seule une division A (la division B commencerait alors par An- tcnnella, etc.). (29) Espèce signalée par M&nn; voisine d'Albilineella,Bril., de Sculplurelia, Metzn., etc. (.30) Genre trop subiil. je crois. Trnéidis. 023 — Var. PrœcedentJs, Fulvella, D., Brd. Cat. du D. — Ustu- lella, F., Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., Uslu- tatus, F., Capiicinella, H. — Var. Burgm^diellus , Brd. in mus. Bisunt. (31). — Viitella, L., etc., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 392. b. Ailes inférieures plus aiguës. Premiers articles des palpes plus grêles. (Alucita, Dup., Plutella, H.-Sch., Z.) Xylosiclla, L., etc., D., Brd. Cat. du D., Annulatella, H-Sch. 350. — PorrecteUa, L., etc., D., Brd. Cat. du D. (G. Alucita, 1403), HesperidcUa, H., Julianella, Lat., Vit- tatus^ F., Falleniellus^ Dahl. !- Geniatella^ F.-R., Z., D. Cat., H.-Sch. 347. \- Bicingnlalelln, Z., F.-R-, D. Cat., Brd. Cat. du D. (Bullet. 1253 bis), H.-Sch. 347. — X Austriacella, Z. (suiv. Led.), Brd. Cat. du D. (Bullet. 1253 qualer). — X Spcluncicolella, Brd. Cat. du D. (Bullet. 1253 tfr), ^evit-ètre Hufnageliella, Z., que je n'ai pas vue (32). — X Austriacivicinella, Brd. (33). c. Ailes inférieures terminées d'une manière aiguë, par un mouvement concave (comme les Gelechia), G. ^lega- craspejus, F.-B. Dolosella, F.-R., D. Sup. (Palpula), H.-Sch. Cat.— -]-Se-^ paratella, F.-R., D. Cat. (Palpula), H.-Sch. Cat. (31) Les ailes peu colorées dans leur milieu, avec le tour d'un brun-rouge très foncé (de Nuits, Bourgogne). (32) Voisine (x' Austriacella et BicingidateUa, mais distincte. (33) Cette espèce, que je dois à robligeance de mon fimi M. Dou- bleday, me paraît différer de toutes celles que je viens de citer. 624 Brland d'Uzelle. C. Ailes supérieures à extrémité aiguë. Premiers articles des palpes très développés et divergents. a. Ailes inférieures larges et terminées très obtusément: le bord externe présentant vers la pointe un mouvement légèrement concave. FasdeUa, H., Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. — lllusirella, H., H.-Sch. Cat. — X Qmdrinella, F.-R., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 616, b. Ailes inférieures terminées d'une manière aiguë, par un mouvement concave assez brusque. Silacella, H., D. (34), H.-Sch. Cat. —Btnotella, F.-R., D. Sup., H.-Sch. Cat., non Thunb. (OEcophoraJ. — X Helveo- lella, Mail. (35). D. Ailes supérieures à extrémité arrondie. Palpes diver- gents, à premiers articles très développés. Secondes ailes plus larges, à bord inférieur convexe. Verbacella, W., H., Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 583 [Gelechia). — X Congressariella , Brd., 1857, Soc. Ent. (36). — JunipereUa, L., W., H., Tr., Z.,D., Zett., F.-R. (34) La figure qu'a donnée Dup. n'est pas entièrement exacte (deux points au lieu de trois, qui existent réellement). (35) Récemment signalée par Mann, comme venant de Spalato. (36) C'est l'espèce que j'ai signalée dans le compte-rendu du Con- grès de Montpellier : voisine de Vcrbascella ; mais tandis que la côte reste blanchâtre, ainsi que la base des ailes ; la partie inférieure de ces mêmes ailes est brune, avec un point foncé vers le milieu. Tinéides. 62& Genus 25. Anarsia (Anarsia et Ateliotum, Z.) (37). Ailes supérieures à sommet arrondi ou crochu. Troisième article des palpes non visible. A. Ailes supérieures à extrémité arrondie. + Spariiella, Schr., F.-R., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D.^ H.-Sch. Cat. \- Asinella, H., Z., D. Cat., H.-Sch. 529, Brd. Cat. du D. Bull. 1852-59, 1262 bis. j-- Lineatella, F.-R., Z., D. Sup. (38), H.-Sch. Cat., Kollar, —XPunc- tella, Costa, Z., H.-Sch. 363, Monosûctella, K. B. Ailes supérieures à extrémité crochue. Forficella, H. ( Holoscolia) , Tr., Z., D. Sup., H.-Sch. Cat. Genus 26. Palpula (Palpula, Ypsolophus, Anchina, Sophronia et Fngia, Z., H.-Sch., D ). Ailes supérieures lancéolées, ou à extrémité peu aiguë. Palpes très développés; les deux premiers articles droits, plus ou moins divergents, poilus et épais, deux ou trois fois aussi longs que la tête-, le troisième, grêle et nu, surgit de l'extrémité du second, qui est coupée obliquement. Trompe courte, mais visible. (37) Ces deux genres diffèrent si peu l'un de l'autre, qu'il nous a semblé convenable d'en faire seulement deux divisions d'un seul genre. (38) Herr.-Schaeffer cite, dans Dup., la planche 297; c'est une erreur : Dup. a figuré Lineatella, à la planche 89 de son Supplé- ment; mais c'est une Acompsia, baptisée par lui, et dont le nom ne peut rester, puisque celui de Fischer de R, est aniérieur. 626 Briand d'Uzelle. A. Ailes supérieures larges. a. Le deuxième article des palpes extrêmement allongé; le troisième grêle, court et retombant comme les palpes eux-mêmes. (G. Anchinia, H.-Sch.) 4- Labiosella, H., Z., Tr., Zinch., D. Cat., H.-Sch. 389-390. b. Le deuxième article des palpes extrêmement allongé ^ le troisième court et presque droit. Antennes subciliées chez le mâle. (G. Topeulis et Anchinia, H.-Sch.) Cr'iella, Tr., D. Sup., H.-Sch. 387-388. — BarbcUa, W.?, Z., D. Cat., H. 291., H.-Sch. 393., Criella var.? (39). (Les fig. 386 et 387 d'Herrich-Schœffer se ressemblent terriblement!) — Daphnella, W., F.,,H., Tr.,Z., D. B. Ailes moins larges. Le troisième article des palpes redressé. Antennes simples dans les deux sexes (G. Pleu- rota, H.-Sch.) (39) Dup. cite ici deux espèces, dans son Index, maisilne donne que la fig. de Criella ; il indique deu\ Barbella de Tune desquelles il a fait sa Grinitella [Palpula) : H.-Schaefl'er cite, dans le texte (vol. V, p. 6), Barbella, F. et Barbellus, W.? H. 291, que Dup. rapporte aussi à sa Fugia Barbella, H. Sch., pi. 35, fig. 393. Ceci est un peu obscur; car la fig. de Dup. (pi. 29j!i, ûg. 8) ne ressemble guère à celle d'Herrich-Schtefler. Ce qui ne rédaircil pas, c'est que les figures 385-386 d'Hcrr. -Schaeffer portent le nom de Grinitella (au lieu de Barbella), elles figures 387-388, le nom de Crinella (au lieu de Criella). Ainsi, tandis que Hcrrich-SchaetTcr rapporte la figure 291 de Hubner, à Barbellus, Dup. rapporte 291 H., ii Bar- bella. Tinêides. 627 a. Ailes supérieures à sommet arrondi. (G. Pleurota et Ypsolopha, H.-Sch.) Bicostella, L., Cl., Z., Zett., H., D., Brd. Cal. du D., H.-S. Cat.— Marginella, F., Z., Brd. Cat. du D., Sta., Cla- rella, Tr.,D., Striatella, H. 154. b. Ailes supérieures à sommet plus aigu. Troisième ar- ticle des palpes court, nu et peu relevé. (G. Pleurota et Palpula, H.-Sch.) Ericella, D., Z., H.-Sch. Cat. — Sclilœgeriella, Z., D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 374. — Arisiella, L., Z., D. Cat., Tr., H.-Sch. Cat., Bitrabicella , Germ., Tr., D. — Pî/rope//a, W., H., Tr., D., Z., H.-Sch. Cat., Melricella, Z. — X HeidenreîchicUa, Led. (40). — Salviella, Mann., H.-Sch., Cat. (41), ErJcella, D., Z., H.-Sch. Cat. — Pungitiella^ Z., H.-Sch. 395. c. Ailes supérieures à extrémité aiguë, à sommet sur- baissé. (G. Sophronia, H.-Sch.) Parenthesella, L. etc., Sta., H.-Sch. Cat., Semi-costella, H.,Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., Parialis, F.-R., Tr. — Humerella, W., H., Z., D., H.-Sch. 1030. (Sophronia, H.-Sch.) Genus 27. Parasia. Ailes supérieures étroites et aiguës; les inférieures étroites à la base, s'élargissant au delà de leur moitié, et se (/!iO) Espèce signalée et nommée par mon ami Led» rer, et qu'il in- dique comme provenant d'Andalousie. (61) Salviella me paraît une var. un peu pâle de Pungitiella ; la même probablement que Metricclla, Z., H.-Scb., n" 346, p. 166. 628 Bruand d'Uzelle. terminant en pointe par un mouvement concave. Palpes très prolongés et aplatis, à dernier article épais et velu, ter- miné en pointe mousse, légèrement redressé. Abdomen allongé, cylindrique et pointu. Antennes simples. Trompe visible. Dernière paire de pattes très longue. Nevropterella, F.-R., D., Z., Brd., Gat. du D. (Bull. 1267 bis). Genus 28. Macrochila (du G. Pleurota, dans H.-Sch.) Ailes du mâle comme dans le genre Palpula. Les supé- rieures, chez la femelle, sont extrêmement étroites et spa- tuliformes ; les inférieures sont remplacées par des rudiments qui ressemblent aux cuillerons des Diptères. Les deux pre- miers articles des palpes très allongé, fort épais ; à l'extré- mité desquels surgit le troisième, peu long, très grêle et très aigu. Abdomen allongés, surtout celui de la femelle, qui se termine en pointe obtuse, avec l'oviducte visible. Antennes légèrement ciliées chez le mâle. 4- Rosirella, H., Tr., Z., F.-R., D. Cat., H.-Sch. Cat. Genus 29. Harpipteryx. Ailes supérieures plus ou moins recourbées en faucille, avec une longue frange au bord terminal ; les inférieures largement frangées aussi. Les deux premiers articles des palpes deux ou trois fois aussi longs que la tête, non diver- gents, projetés en avant et pointus; le troisième article court, extrêmement grêle et aigu, surgit du milieu du deuxième et se dirige un peu en avant. Antennes longues et simples. Trompe peu longue et visible. Tiitéides. 629 (Les chenilles, fusiformes, sechrysalidentdans des coques soyeuses et papyracées, à forme de nacelle.) A. Ailes étroites ; supérieures peu crochues. (G. The- rislis, H.-Sch.) Cultrella, H., Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. B. Ailes plus larges; supérieures plus falquées ou cro- chues. (Sophronia, Rhinosia, H.-Sch.) Sicariella, Z., D. Sup., H.-Sch. 371. — Nemorella, L., Z., D., Brd. Cat. duD., Sta., H.-Sch. Cat., Hamella, Tr., D., Nemorum, F. ~ Harpella, W., Tr., Z., Z., H., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch, Cat., Dentaiiis, Dentella et Har- natus, F. (42). Genus 30. Hypercallia, Steph. (43). Ailes supérieures larges, à angle apical aigu et légère- ment falqué. Les deux premiers articles des palpes très dé- veloppés, épais, aplatis et divergents ; de l'extrémité desquels surgit le troisième, grêle, aigu et légèrement recourbé en arrière. Antennes du mâle très finement ciliées. Trompe nulle. Christiernella, L. (awa.), etc., D., Brd. Cat. du D., H.- Sch. Cat. {U2) Harpella pourrait être rangée parmi les Ypsolopha, près de Falcclla et d'/îornV/e//a ; ainsi ont fait les Allemands : mais ils y ont compris Cultrella et Nemorella, qui, selon nous, n'auraient pas dû y entrer et seraient bien mieux placées parmi les Harpiptc? yx. (43) Duponchel a placé ce genre parmi ses Platyomides ; mais je crois que c'est ici sa véritable place par la forme de ses ailes supé- rieures, de ses palpes, etc. , Christiernella semble faire le passage de Nemorella, et Harpella à Proboscidella. 630 Brcand d'Uzelle. Genus 31. Phibalocera. Ailes larges ; les supérieures à angle apicalaigu et un peu surbaissé ; la côte légèrement concave au milieu. Palpes comme dans le genre précédent. Antennes longues, non ciliées, mais très épaisses, surtout chez le mâle (44). A. Ailes supérieures à sommet presque falqué. (G. Car- cina, H.-Sch.) Fcujanella, W. [ana ), H., Z., D. (ana.), Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. B. Ailes supérieures à sommet arrondi. (G. Lecythocera, F.-R., H.-Sch.) Lutïcornella, F.-R.^ Z., H.-Sch. 645, Nigrana^ D. Genus 32. Lampros. Ailes supérieures à bord terminal presque droit, à angle apical arrondi; le bord inférieur offrant un mouvement lé- gèrement concave. Les deux premiers articles des palpes très développés, épais, très velus et divergents; de l'extré- mité desquels surgit le troisième, qui est grêle et recourbé en arrière. Antennes longues et simples. Trompe courte, mais visible. A. Ailes supérieures étroites; les inférieures largement frangées, et terminées en pointe aiguë par un mouvement concave. (Eupleuris, H. V., H.-Sch.) {txh) Par les palpes, le ^enrc Phibalocera poiirrah être placé après les Lampxos. Nous l'avons rangé ici à cause des antennes. Tiitéides. 631 X PaiusireUt^ Douglas, Sta. (Gelechia), H.-Sch. Gat. — X Kefersle'iniella, Mann., H.-Sch., 561. — Slriaiella, F., W., H., Tr., Z., D. (Alucita), H.-Sch. 563. V-Decur- lella. H., D. Append., H.-Sch. 539, Turhatella, T., D. Cat. • \- Albilineella, Brd., LîneateUa, KoU. {nomen jmn im- posiium), H.-Sch. 560, non LîneateUa, F.-R., nec I)up. (45). — Internipiella, H., D. (Lita, Cat., Anacampsis opus.), H.- Sch. Cat. B. Ailes supérieures plus larges ; inférieures peu frangées, terminées d'une manière peu aiguë et à bord convexe. (Lampros, Sulz., H.-Sch.) PioboscideUa, Sulz., Z., Brd. Gat. du D., H.-Sch. 407, Majorella, W., H., Tr., D., Forficella, Scop., Flavelia, F. — Bracleella, \ ., F., ïr., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. Genus 33. Enicostoma. (Lampros, H.-Sch.) Ailes passablement larges, à extrémité arrondie. Palpes comme dans les deux genres précédents, mais l'extrémité du deuxième article plus large. Antennes très flnement ciliées. Trompe distincte. Geoffroyella, F., H., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 377, Geoffrella, L., Tr., D. Opus. Genus 34. Fugia (Enicostoma, Anchinia, H.-Sch.) Ailes larges et arrondies; frange courte. Palpes comme (Uh) Nous avons expliqué plus haut comme quoi le nom donné par Kollar ne pouvait subsister, puisqu'il a été imposé antérieure- ment par F.-R. à une Anania; isirc mie Fratcrnclia de Douglas et Slainloii (qui, selon lui, sciaii Quadripaiictellu d'ilaw.) Alors, Tcspècc nom- niée par M. Doujïlas forait double emploi. Tiiiiiih-H, (i'ifi Cftle (les ;iil(;s suiiriiciircs pins .iKidcr). — X Aùrar'irlhi, Z. IJn. X. siiiv. Il.-Sch., Il -S bi(!ii lln<). — X SuhrinticUu, |{rd. (wit. du Dr. Sulianrcuiiiitilla, Ihd. 1S.S(» (CurlulcJla!, /c//////»7) (70). — /l'iirrlhi, h., i;id Cal. du I). (I.ila), non /Kirrlla \) (7ti) llcnicli Scli.i'llci- cilc llrrhoscllii, Cuô , comme Hyiioiiymc (lo (irandipanficUa, Ilaw.; or, j'ai (clK; t'Hpiîcc, iiomm(';i! (inintli- prniiaiht par M. (iiicih'-i* liii-nicmc. (7.J) DilliîiT (U: Scl'uiiciUi par sa Iciiilc d'iii» hiiiii mal cl moins vcrdillrfi. [lf\) ('.nrtiilr'ld, \>,u\., <'n\ iiicii voisiiKî ULAM> U UZCLLE. Elacliisla (Gravatella, Z.?) (77). — AmphonyceUa^ H., Z., H.-Sch. Cat. , Viridatella, Man. , suiv. H.-Scli. , Viridin, Haw. , Grandipennellœ, var.? (me paraît être la var. Juras' Stella, Brd.). — X Cincfaclellay Gué. (in lilteris), Lami- nella, H.? \- Laminella, W., H., Tr., D. Cat., Z. Lin. X, p. 252, suiv. H.-Sch., H.-Sch. Cat. 4- Inunctella, Tis.,Z., D. Cat., H.-Sch. 4t9. Lin. x, 266, suiv. H.-Sch. — -f- Phycidella, Tis., Z., D. Cat., H.-Sch. 385. — 3Iaculm- cinella, Brd., Doubled. (reçue comme Maculiferellal) (78). Vagabundella^ Z., H.-Sch. Cat. (voisine de Lamïneila, mais d'un noir-brun plus mat). — X Tributella, Z., H.-Sch. 986, Lin. 211, suiv. H.-Sch. — X Gravaiella, Z , H.-Sch. 988. — Reciigerella, Melz., Z., F.-R., D. Sup., H.-Sch. Cat, Lin. x, 238, suiv. H.-Sch. — Cuspidella, W., H., Tr., Z.,D., H.-Sch. Cat. b. Corps du 1) l'ZELLK. D. Palpes moins longs, plus divergents, et un peu moins recourbés contre la tête (121). a. Antennes épaissies à leur base. + Tenebrosella, F.-R., Z., Dougl., Sta., Herr.-Schaeff. 528 (121). — Lmtieella, Cl., L., F., F.-R., Sta., H.-Soh. Cat., Schœfferelln, D., var. à fond plus lirun, Obscuri-L'm- neella, Mihi, d'Angleterre. \- Ictella, H.,Z.,D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Scli. Cat., Iciîpennella, Tr. b. Antennes à forme ordinaire. Modestella, Eversm., D., Brd. Cat. du D. 1350, non Modestella, D. Bulalis, H.-Sch. 973 (122). — Miscella, H., I). Sup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 975, Stainionî, Sire, Sta. — Marmoripennella, Brd. Cat. du I). 1385 [Ardeœ- fennella^ D., pi. 311, fig. 5, non Tr.), Decorella, Steph.? — Permiilatella, F.-K., Brd. Cat. du D. (voisine de Siurmpen- nella,\A même, suivant H.-Sch.), an Aira^ de Haw.? .4rt/e- œpenneila, D.(12û). — \-Slurnipennella,Tr., Z., Tis., D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 969. — Gibbiferella, Z., D. Cat., (121) Quelques-unes des espèces suivantes diffèrent uu peu par les palpes, il est vrai ; mais les autres caractères restent trop analo- gues pour que j'aie pensé à les séparer dans un genre séparé. (125) L'espèce désignée par Eversman doit avoir la priorité. La Butatis, nommée, postérieurement, par Duponchel, doit changer de nom ; c'est-à-dire l'espèce qu'a figurée Herrich-Schaeffer, qui ne •cite pas celle d'Eversman. (12o) Herrich-Schaeffer rapporte à Sî/ringreWa, Tr.^VArdecepen- nella de Dup. ; il faudrait faire erreur fortement pour se tromper à «e point {à\\ï\Q Gracillaria h une Lita, oxi Gelechia)\ Tinéides. 663 Brd. CaL du D.. H.-Sch. 971 , Basipallidella, St. — X Psilella^Th., Brd. Cat. du D., F.-R., H.-Scli. 496.— X Psilellivicinella^ Brd., ObscurcUa, Sleph., Sta.? H.-Sch. 949-950, non W. (Anacampsis). — X Oclireomacu/ella, Brd. et Mlll. (de Lyon. Ressemble à Pontificella, mais plus petite, et quelques différences). — X Fuscescentella^ Haw. (cesccns)^ Wood., H.-Sch. Cat. (suiv. H.-Sch., 'même que Luridicoviella, F.-R.). — Pollulella, F.-R., H.-Sch. 1026, D. {Dcscripiîo non picuira, Goleophora) (124). — Rham- niella, Z., D (Elachista), H.-Sch. 972, non Rliamniella, Metzn. (Bucculatrix). — X Lulîguttella , Brd., Guiiellay Haw., non H. (125). 1- Megerlella, H.?, Stej)!)., D. Append., H.-Sch. 954. — X Atricomella, Sta., Herr.-Sch. 952 (voisine de PenmitnteUn, et surtout de Lut'comella). — X Regificella, Sircom. (reçue d'Angleterre). — X Ma- culicerusella, Brd., Cerusella, Doubl., non H. Genus 45. Chelaria, Haw. Ailes allongées et étroites, de même forme que les Lîia. Palpes recourbés comme chez les Lita ou les Cosmoptenjx, mais à premier article entouré d'un bouquet de poils très touffu, et à base très grêle Le dernier article bifurqué, avec le milieu velu en dessus, tandis que l'extrémilé est grêle et aiguë. (12Zt) Pollutella diles palpes moins longs que Cygnipcimella, les ailes ini'érieures plus blanches. (125) Reçue de mon ami M. Doubleday comme étant Lutico- mella, Z., dont elle diffère (suivant Lederer), se rapproche des Elachista, par ses ailes supérieures coupées un peu plus carré- ment (Tune des dernières du groupe D.). 664 Bruand u'U2elle. Conscriptella, H., Z., D., Dougl., H.-Sch. Cat., Rltom- boidella, St., non L., Conscripta, Haw. Genus 46. Crassa, Bruand. Les quatre ailes plus larges que chez les Gelechia et les Lita; les inférieures cultriformes, mais à peu près aussi larges que les supérieures. Tête un peu déprimée contre le corselet. Palpes longs, recourbés contre le corselet et aigus (comme ceux des Gelechia). Tinctella, H., Tr., Z., D., Brd. Cat. du D. (126). — X Arcetella, Doubled. (Angl., un peu plus pâle que Tinc- tclla). — X Fuscoaurel/a , Doubled. (Angleterre), plus foncée que Tinctella, surtout les inférieures plus sombres. — X l^runncoiincicLla , Brd. et Mill. (intermédiaire de Tinctella et Fvscoaurella. Antennes d'un jaune fauve, comme la tête; pattes postérieures id.). — X Capîtit'mc- tella, Brd. (plus petite que Brunneol'mctella, la tête aussi jaune, mais les antennes brunes); de Montpellier. — X Tinciîmaculella , Brd. (même taille que Capitiiinctella ; palpes jaunes, ainsi que le front; mais antennes brunes : deux taches jaunes aux deux tiers delà côte des supérieures); bois de Boulogne. (126) Duponchel a placé Tinctella dans le genre Bulalis ; elle n'en a guère les caractères! les Anglais en font une Gelechia: j'avoue que je ne puis laii:sei' dans le même genre Tinctella , Pyro- phagella, Segetella , etc. En examinant les raraclères, on verra si j'ai tnrt ou raison. Tiiiéides. 665 Genus 47. Chaui.iodus (127). Ailes un peu moins larges que celles des Crassa, comme certaines Lita {THUcolella, etc.); supérieures à côte légère- ment arquée, tantôt arrondie, tantôt falquée, mais portant au bord interne une ou plusieurs dents, formées par des écailles, ordinairement de couleur foncée. Inférieures cultri- formes. Palpes recourbés comme chez les Lita, mais à dernier article moins aigu; les premiers un peu velns. Tête petite et globuleuses. Antennes très flnement ciliées ou subcrénelées. A. Ailes supérieures à extrémité arrondie comme celles des Lita. X De7itoseUa, F.-R., H.-Sch. 967, Denidla, jEchmia? D. Cat. — Pontificella, H., Tr., Z., D., H.-Sch. Cat. — X Ochreomaculella, Mill. et Brd. Soc. Entom. 1856. B. Ailes supérieures falquées. X ScureUa, F.-R., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 598. — Tesiaceella, H., Z., D. Sup., H.-Sch. Cat. — llligerella. H., Tr., Z., D., Sta., H.-Sch. Cat. Genus 48. Cosmopterix (128). Ailes étroites; les inférieures presque linéaires dans quel- (127) Duponchel, à la caractérisation de ce genre, s'exprime ainsi : « ailes supérieures falquées et à angle apical courbé en cro- chet. » Cette particularité n'existe pas chez Pontificilella ; en re- vanche, les dents du bord interne sont marquées chez Sculella et Dentosella, comme chez liiigerella et Pontificetta. (128) Les Cosmopterix ont les articles antérieurs des palpes 3e Série, TOME VI. 43 666 Bruand b'Uzelle. ques espèces, et largement frangées. Les supérieures à bords presque parallèles, et comme ensiformes. Palpes plus allongés que chez les Lîia^ très grêles, et brusquement recourbés contre la tôte. Corps peu robuste. Antennes longues, presque toujours filiformes. Tète petite, globuleuse et bien détachée du corps. Trompe tantôt assez longue et visible, tantôt nulle ourudimentaire (129). A. Palpes à premiers articles velus en dessous ; antennes légèrement subcrénelées. -f" Goldeggiclla, H., F.-R., D. Append., Argyrogrammos, Z., H.-Sch. 1000. B. Palpes à premiers articles moins velus ; à pointe non aiguë. Pinicolella^ Z., D., Sla., H.-Sch. Cat. C. Palpes plus grêles. X Pavo7iiclla, Koll., Brd. Cat. du D., non Pavoniella (Lithocolletis), Metzn., H.-Sch. 721. 1- Prœanijustella, Haw., D. Append. {même que Turdipennella, Koll., suiv. H.-Sch.). — Turdipennella, Koll., Tr,, Z., D., Tis., Brd. dirigés en avant, puis le troisième redressé brusquement : tandis que les Gelecina les ont tous trois redressas également ; puis ils sont moins longs proportionnellement chez ces dernières. (129) Duponchel prétend que M. Fischer de Rôslertamm lui a écrit que la chenille de Pinicolella habitait les chatons du Saule ; d'un autre côté, il a reçu cette espèce avec un fourreau en forme de crosse de pistolet : que croire ? Dissonella provient d'une chenille qui vit dans un fourreau, sur fOrigan ; serait-ce là une condition générale pour les espèce de ce genre ? Tinéides. 667 Cat. du D. Est-ce une var.? H.-Sch. 995 (voir l'article pré- cédent). — Pedella, L., Z., Sta., H.-Sch. Cat., Angusti' peiinella, H., Tr., D., Alucitella, W. — -j- Pomposella, F.-R., Z., D. Cat., H.-Sch. Sup., p. 977. D. Ailes inférieures terminées en pointe par un mouve- ment concave. X Dissonella, F.-R. , Z. , Brd. Cat. du D., Dougl., H.-Sch. Cat., Internella^Z., H.-Sch. 653, Subocellea, St., Wood., Sta. E. Ailes inférieures presque linéaires. Palpes grêles. X Heydeniella, F.-R., H.-Sch. Cat., Fastiiosella, Heyd. 1- Ziecjlerella, H., Z., Ev., D. Cat., Brd. Cat. du D. (suiv. H.-Sch., Druryella, F., Z., Sta.) (130). Genus 49. OEcophora (131). a. Corps robuste. Tête fortement comprimée contre le (130) Si l'antériorité est reconnue, évidemment le nom de Ziegle- relia devra être remplacé par celui de Druryella. (131) Les divers auteurs sont quelquefois si peu d'accord sur les caractères et la composition de certains genres, que l'on est tenté, tout d'abord, d'en changer les noms, pour arriver à plus de clarté. Tel est le genre OEcophora, qui, dans la classification allemande, dans celle de Duponchel, et chez les Anglais, renferme des individus différant totalement, par la forme, les palpes, la trompe, et les pre- miers étals. Cependant, chaque fois qu'un groupe, même très faible, m'a paru pouvoir se rapporter à un genre établi par un ancien auteur, je me suis fait un devoir de le conserver. Il est à remarquer, du 6C8 Bru AND d'Uzelle. corselet. Palpes recourbés comme ceux desGelechia. Trompe ordinairement cachée par le premier article des cuisses antérieures, qui est très élargi et la masque complètement. X Nodosella, Mann., Brd Cat. du D. , H.-Sch. 964 (confondue habituellement avec Leuwenliœcliella, W.) (132). b. Corps un peu moins robuste. Tête moins déprimée et plus petite. Palpes identiques. Leuwenhœchella, W., H., Z., Sta., Wood., Zett., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., Sihmidtella, Tr., D. 1- Lan- giella, H., Tr., Z., D. Cat., Sta., H.-Sch. 966. c. Palpes presque droits, moins longs et presque tom- bants. Roesella, L., Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., Sta., etc. (Passage des OEcophoridœ aux Incurvaridœ, par les palpes). j- Bimaculella, Haw., non F.-R. (Adela) (133). Genus 50. Rôslestammia. Ailes allongées ( les supérieures à côte un peu arquée, à reste, que le genre Œcopfwra ne contient pas une espèce dont la chenille vive dans un fourreau, quoique Latreilie, en rétablissant, ait probablement voulu indiquer celle particularité {odioç ©o/k»), (132) JSodosella a les antennes plus fortes que Leuwenhœchella; la tête plus grosse ; elle est aussi de taille un peu plus forte. (133) Le nom de BhnaculelUi serait à changer, si l'Adela signalée sous ce nom par F.-R. n'avait été nommée, antérieurement, Leuco- cerclla par Scopoli, ainsi que l'a rétabli Herrich-ScbaeiTer. Tiuéides. G69 frange courte, à bord externe coupé presque carrément : les secondes cultri formes, avec la frange moins longue, proportionnellement, que chez les Ge/ec/imetles OEcopliora. Palpes à peu près semblables à ceux des Liia. Antennes longues et fines. Tête globuleuse. a. Palpes comme chez les Gelechia. BetuleUa, Curt., Sta., H.-Sch. 345, Assectella, Z., D., Brd. Cat. du D. (134). — X Vesperella, Koll. , Herr.- Sch. 348. b. Palpes un peu moins recourbés, moins longs; à extré- mité moins aiguë. Granitella, Tr., D. Sup. (mauvaise flguret), Brd. Cat. du D., F.-R., Z., Sta., H.-Sch. Cat. — Vigeliella, Pier., D. (mauvaise figure), Assectella, Brd. Cat. du D. 1344, Herr.- Sch. 195? Tribus XI. GRACILLABID^. Genus 51. Gracillarfa. Ailes allongées et étroites, surtout les inférieures. Les quatre palpes visibles; supérieurs courts et grêles, droits ou légèrement tombants : inférieurs longs et recourbés en arrière. Tête petite, globuleuse et bien détachée du cor- selet. Antennes longues et filiformes. (Au repos, les espèces tl3i) Reçu de Lyon une variété foncée de BetuleUa (Asscc- tella). 670 Bruand d'Uzelle. (le ce groupe se tiennent la tête et la partie antérieure du corps fortement redressées. ) Les chenilles ont quatorze pattes, vivent entre le paren- chyme des feuilles, et se chrysalident à une extrémité de la feuille, roulée sur elle-même. A. (G. GracîUoîcles, Brd., Olim., Cat. du D.). Une pe- tite queue linéaire à l'extrémité des ailes supérieures. Trompe nulle. a. Palpes inférieurs grêles, presque tombants. Un cuil- leron à la base dts antennes (comme chez les Oposteya), •f Palpes supérieurs non visibles (passage). MilliereUa, Brd. et Mill. tt Palpes supérieurs visibles. Clerckellay L., etc. b. Palpes inférieurs grêles, redressés. Kollariella, F.-R., D. Sup., Brd. Cat. du D., Herr.- Sch. 720. c. Palpes inférieurs comme chez les Hœmilis. Brogniardella, F., H.-Sch. 719, Curtisella, D.? selon H.- Sch. — Quercetella^ Z. [elliim), D. Sup., Brd. Cat. du D., même que Brogniardella, suivant H.-Sch. (135). — Sub- (135) Henich-Schaeffer cite Quercetella, Z., comme synonyme de Brogniardella, F.; j'en doute. La figure que Duponchel a donnée de celte deinière n'est pas exacte et a été faite, je crois, d'après un individu fruste. Tinéides. 671 strigella, Steph. — Gurtisella, D. (figure peu exacte), H.-Sch. B. Ailes supérieures sans queue linéaire (136). a. Palpes inférieurs comme ceux des Rhinosia (partie (les Ypsolopha). Trompe nulle. + Citrinella, F.-R., D. Cat., Z., Brd. Cat. duD., Herr.- Sch. Cal., Leucapemiella, Steph., Siilphtirella, Haw., Sta. \- Ligustrinella, Z. {ellum), D. Cat., Brd. Cat. du D. (suivant H.-Sch. même que Cuculipennella, H.). — X Brunneolrîgonella, Brd. et Mill. (espèce lyonnaise, voisine de Cuculipetinella). \- CuculipenneUa, H., Tr., D. Cat., Ev., Sta., Z., H.-Sch. Cat. (H.-Sch. la croit identique de Ligustrinella, Z. et d' Almidella, D.) b. Palpes inférieurs grêles. Trompe nulle ou non vi- sible. Roscipennella, H., Tr.. D., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. (suivant ce dernier, synonyme de Puncticostella, H.- Sch. 732?). — Franckella, H., Z., D. Cat., Dougl., Sta., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., Hilaripennella, Tr., D., Alchhniella, Sco^., suiv. H H. — Stigmalella, F., Steph., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D., Dougl., Sta., H.-Sch. Cat., Upupœpermella, Tr., Ev., D. — Semi-fasciella, Steph., D. Append., var. de Sligmatellœ? — Ononidella, Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. 735. — X Divcrsihimacu- tella, Brd. et Mill., Lyon 1853 (m'a paru différente de (136) CeUe subdivision répond au G. Coriscium, Z., trop subtil, selon moi, et dont on doit, en tout cas, retrancher Quercetella, qui porte une queue linéaire aux ailes supérieures. 672 Bruand d'Uzei.le. Brumieotr'igonella et Cupreîlrimaculella) . — >< Cupreitri- ivaculella^ Brd. et Mil!. (Lyon 1854), prœcedcnlis varielas'i — X Sommilenlella, Z., Sta., Dougl., H.-Sch. 819, Coii- volvuliella, Man., Orplieella, Sta. Cat. (137). — Limosella, F.-R., Z., D., H.-Sch. 677. 1- TrîngtpenneUa, F.-R., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. 733., Fr'mgi- Iclla, D.? c. Palpes inférieurs grêles. Trompe visible , mince et passablement longue. -4- Punctella, L., Gué., Brd. Cat. du D. (var. d'Elon- gella, suivant D. et H. Sch.), Elomjella, L., F., Steph., Z., D. Cal., Sta., H.-Sch. Cat., Signipennella, H.?, Tr., D., Hemidaclyla, Haw, — Var.? Brunneorubella, Brd. Cat. du D. Var.? Ntimerosipunctella , Brd. hi rnusio (de Lyon, 1852). Var.? Inconstaniella, Sta. (d'Angleterre). — Hemidacty- lella, F., W., Z., H., D., Sta., Falconipennella, ])., non H. 1- FalconipenneUa, H., Z., Sta., H. -S. 727 (138). \- LaccrieUa, F.-R., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D., Herr.-Sch. 738. — Sijringella, F., Z., D., Brd. Cat. du D., Sta., Herr.- Sch. 741. C. Ailes un peu plus larges. Palpes inférieurs un peu moins développés et moins recourbés que dans les divi- sions précédentes. Trompe visible. Antennes longues et fines. (137) Sommdentelln a la têie hérissée dépolis, connue certaines Argyrestkia. (J38) Henich-Sciiaefler elle la fig. de Dup., 12, pi. 311, à Uemi' dactylella cl à Falconipennella ; si elle se rapporte à Hemidac' tylella, elle ne peut convenir dès lors à Falconipennella. 'Hnéiilcs. 673 a. Palpes inférieurs recourbés. Guttifcrella, Z., F.-R., D., H.-Sch. Cat., Gultea, Haw. b. Palpes inférieurs presque tombants. Les supérieurs à peine visibles. X Ampliatella, Z., Man., H.-Sch. Cat. — X Var.? An- glicella, Sta. (d'Angleterre), Doubled., in Ihteris. — Mele- agripennella , H., Z., D. Sup. , Brd. Cat. du D. 1432. (Ornix, Olim.) (139). Genus 52. Acrolepia, Staint. Ailes plus larges. Palpes inférieurs légèrement curvi- formes, épais, à pointe obtuse. Supérieurs grêles, tombants, à extrémité peu aiguë. Chenille vivant entre le parenchyme des feuilles (comme celle de Syringella, etc.). Dulcamarella, Brd. Soc. Em. du D. î855. (Sup. au Catal. Bullet 1856. Argiresthia.) (140), Pijijmœana, Mannerh., (139) Le genre Ornix ne m'a pas parn pouvoir soutenir l'examen. Ainsi, Duponchel l'établissait avec la trompe nulle; or, elle est visible chez Guttiferella et Meleagripennella , etc. (140) Par ses palpes et son front lii^rissé, cette jolie espèce m'avait paru d'abord appartenir aux Argyrcsthia. Le premier individu que j'avais vu avait eu le front comprimé lors de sa capture et avait perdu ses palpes supérieiii's : mais, en examinant quelques exemplaires in- tacts , la certitude de l'existence des palpes supérieurs m'a fait adopter le genre Acrolepia, établi par M. Stainton, et qui me semble devoir êire placé naturellement à la suite de la division C (Ornix, Diip.), du G. Gracillaria, 674 Bruand d'Uzelle. Sta. {nomen jam imposîltimj, Lefebvriella (Hœmilis), D., pi. ccxc, suiv. Sta. Tribus XII. COLEOPHORIDiE. Genus 53. Coleophora. Les ailes allongées et étroites, surtout les inférieures, qui sont cultriformes ou ensiformes; les premières termi- nées en pointe aiguë : frange large, surtout au bord externe des supérieures et tout autour des inférieures. Palpes infé- rieurs seuls visibles; velus, légèrement inclinés, ou tom- bant à peine : l'extrémité du second article dépassant;, en dessous, la naissance du troisième, et se prolongeant même autant ^ue ce dernier. Tête petite, arrondie, et détachée du corselet. Corps grêle et presque cylindrique. Antennes longues. Trompe courte (141). A. Antennes simples, ou à premier article légèrement renflé. Bînderidk, Koll. , Zell. , D. Sup. (figure mauvaise), Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. — Alcyonipennella, Koll., Z., D.,Brd. Cat. du D. 1487, Sta., H.-Sch. 6641, 9206. — X AmiulatcUa, Nyland., Z., Tengst., St., H.-Sch. 901. — X Liiitfrontella, hrd. Cat. du D. 1489, JLimos(?//rt, Schlœg., Defleclivella, F.-R., suiv. Lederer. — Flavipennella, F.-R., (141) La trompe est tantôt apparente, tantôt non visible, dans les espèces d'un même groupe : ainsi, Onosmella a la trompe passable- ment longue, tandis qu'elle est à peu près nulle chez RectilincULa , Fringilclla , etc. Tinéîdes. 675 D. Sup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 675. — Troglodytella, F.-R., D. Sup., Z., Sta., H.-Sch. 893, Brd. Cat. du D., Bullet. 1490 bis. — Niveicoslella, F.-R., Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. 681. \- Cœspîtilîella, Z., D. Cat., Brd., Cat. du D. 1515, H.-Sch. 877, 878. — OiitcUa (îtœ.J, Z., H.-Sch. 911, 920, Galbidipennelia, Z. Isis, D. Sup., non F.-R, — X Albicanlella, Z., H.-Sch. 900, 920, Ariemisicolella, Brd. Cat. du D. 1492, Eullet. de 1854, — X Balloticolella, Brd. Cat. du D., Crocogrammella (ammosj, Z., H.-Sch. 891, Lîneolea, Steph., Sta. (142). — Festaliella, H., F.-R., Tr., Z , D., Brd., Cat. du D., Sta., H.-Sch. Cat. — X GriseireliaUatcUa^ Brd. (reçue de Lyon; Milhère). — X Montihosfitella, Brd. Cat. du D. 1496 (prise à Lyon par Minière, 1854). — Coracipennella, H., Z., D., Tr., Steph., Sta., Brd., Cat. du D. 1488 (à la place â'Alcedi- nella, Bullet.). \- Paripemiella, F.-R., D. Cat., Z,, Sta., H.-Sch. 665 (143). 1- Arcjentutella, Steph., Z., Sta., H.-Sch. 896, 920, Cothimiella, F.-R., D. Sup., Brd. Cat. du D. — X AlbufriseeUa, Brd. Cat. du D. 1498 (prise à Lyon, par Minière). — X Micanlella, Mann, (prise à Ver- dun, par M. Liénard). — Lutipemiella , Z., D., Sta., Her.- Sch. 676, non Brd. Cat. du D. 1599. — X Saponariella, Heyd. (suiv. Led.), Scheffer et Heeger, suiv. H.-Sch., Z., (142) Resterait à décider ranlériorité; mais le nom anglais ne peut guère être adopté à cause de la ressemblance ; il me semble que BalloticolelLa est préférable, comme indication, à celui de Zeller [Crocogrammos). Du reste, la chenille se nourrit aussi de Teucriwn scorodonia ; bien moins souvent, du moins à Besançon. (1^3) Les antennes de Paripcnnella ont la seconde moitié l)lan- fhâtrc. 676 Bruand d'Uzelle. H.-Sch. 766. — X Parmeliella, Brd. Cat. du I). 1503 (prise aussi à Verdun, par M. Liénard). — M. Liénard a pris sur une Parmélie du Pommier cette Coleopliora entiè- rement d'un bronzé tirant sur le blond, que je n'ai pas re- trouvée depuis 1847, et que je n'ai revue dans aucune col- lection.— i)/Mr»»7?e?2«e//a, F.-R., D., Z., Brd. Cat. du D., Sla., H.-Sch. 881. — Limosi'pennella , F.-R., D. Sup. , H.-Sch. 677. — X Fretella, Z., H.-Sch. 698. - Lari- cella, H., Z., D., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. GG7. — Lacunœcolella , F.-R., D. Sup., Man., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 390. — Antunmella, F.-R., D. Sup., Brd. Cat. du D. — (H.-Sch. cite une Autumnella, de Steph., mais il ne cite pas celle-ci.) — X Lineariella, F.-R., Z., H.-Sch. 882, 886, non Brd. Cat. du D. 108 ter. — Longesiriatella, F.-R., D. Sup., H.-Sch. Cat. [prœcedent. Vur., fide H.-Sch.) B. Antennes simples, à premier article garni d'un bou- quet de poils plus ou moins allongé. X AdelocjramcUa, Koll., Mann, Brd. Cat. du D. (Bullet. 1500 bis), H.-Sch. Cat. — X Onobryclùella, Mil!. (Nov. Sp. 1858) (144). — X Conspiciiella, Man., Z., Sta., H.-Sch. 705, non Brd. Cat. du D. 152.3, Ceniaureicolella, Brd. Cal. du D. 1307 bis, Bullet. 1855. — X Hemerobiella, Scop., Zell., Tr., Steph., Sta., H.-Sch. 908, Anseripennella, H. — Ballotella, F.-R., Z., D., Brd. Cat du 1)., H.-Sch. 711. — X Laticostella, Z. (145). — X Bili7îcatcUa, Z., H.-Sch, (IW) Cette Coleopliora, qui fait partie des espèces dites à fal- balas, a été élevée à Lyon par mon ami Millière. (165) Laticostella , espèce enregistrée par Zell., et omise par Her.-Sch., voisifie de SereneUa et Trilineella. Thtéktcs. 677 690, TrilineeUa, F.-R., Brd. Cat. du D. — X Vu/nera- riella, Z., Sta., H.-Scli. 693. — Serenella,T\^., \). Sup., Z., H.-Sch. 692, suiv. ce dernier, Réaum. III, pi. 11, f. 5-9. — Fringilella, F.-R., Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., H.-Scli. Q98. — Vibicipennclla, H., Tr., Z.,Brd. Cat. du D., H.-Sch. 706 (on écrit aussi Vibicella^ Dnp. a écrit Vibkella). \- Ochreella, Haw., Z., Steph., D. Cat., Sta. , H.-Sch. 709, Hapsella, Z., suivant H.-Sch. , ArgentipenneUa, D., Z.; j'en doute? — X Barbatella, F.-R., Brd. Cat. du D. 1588, non Aîiricella, F. (146), — X Chamœdriella, Brd. Cat. du D. 1508 bis (Buliet. 1850). — X Onosmella, Brahm., Tr., Z., Sta., H.-Sch. 716, Siruthionipennella, H., Tr., D.? (147). — X Auricigraudella, Brd. Cat. du D. 1509 (voir Catal., voisine de Tiliella). j- Tiliella, Schr., D. Cat., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 907. \- PallialeUa, Zinck., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. 906 (suiv. ce dernier, Eéaum. 111, p. 263 et 268, pi. 16), Pallïipennella , Tr., D. Sup. — Rectilineella, F.-R., Z., Man., m litferis, Brd. Cat. du D., H.-Sch. 697. h Currncîpennella, F.-R., Z., D. Cat., Sta., H.-Sch. 394, suiv. H.-Sh., Ornaiipennella ^ Dougl. — X hmlicolella (148), Brd. Soc. Ent. 1857 (pour- rait bien être Anjentipennella de Dup.). — Aurogullella, (ll\6) Herrich-Schaefler regarde Barbatella de F.-R. comme sy- nonyme A'Auricella , mais la première n'a rien de comamu avec celle-ci ; la chenille et le fourreau diffèrent esseniialîement. (1^7) Dup. cite Onosmella comme synonyme de StruUùonipen- ne/^a, mais ses descriptions, comme ses figures, méritent peu de foi dans les groupes difficiles : et c'est le cas ici. M. Lederer croit qu'il y a une différence entre Onosmella et Stiulhionipennclla. (1/|8) D'un gris argenté, fourreau recueilli à Montpellier, sur '''linila viscosa (Congrès de 1857). 678 Bruand d'Uzelle. F.-R., D. Slip., H.-Scli. Cnt., Stepli.? {selon Lederer, Àuri- comella, F.-R.) (149). C. Ailes supérieures aiguës et un peu falquées. Antennes ayant leur première moitié garnie d'écaillés, la seconde moitié simple : bicolores. MayrcUa, H., Z., D. |Gat., Rrd. Cat. du D. 1517, H.-Sch. 662, FabricîeUa, Vill., Sta., Spissicornis, Curt., St., Scmi- barbella, Koll. (150). — X Alcedinella, F.-R., Brd. Cat. du D. Var.? (ne me paraît pas distincte de la précédente.) — -\- Albitarsella, Z., Sta., H.-Sch. 868, Lividella ^ Mann, Brd. Cat. du D. 1518. D. Antennes garnies dans presque toute leur longueur d'écaillés implantées sur la partie supérieure de la tige : ces écailles sont plus longues à la base, et vont en dimi- nuant vers l'extrémité. L'angle apical des ailes supérieures est un peu falqué. Lcucapennella, H., Z., Ev., Tr., D., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. [- Albifuscella, L , D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 685. — Ornalipcnnella, H., Z., D., Brd. (Ih9) A la synonymie dC Aurogutlella , Duponchel et Herrich- Schaeffer citent Stephens; M. Lederer prétend que l'espèce de F.-R. porte actuellement le nom de Aiiric orne lia , l'espèce signalée par Stephens comme Aiirogiittella étant Lacertella. Herrich-Schaeffer cite aussi Lacertella à ÏAuroguttclla de Douglas et Stainton : dès lors rien ne s'opposerait à ce que l'espèce de Fischer de Rôslertamm conservât le nom A" Aurogultella. (150) YdXvf.zw Semibarbella (provenant d'Italie), comme espèce : je crois que c'est à peine une variété. Reçue d'Angleterre, sous le nom de Spissicornis (de mon ami M. Doubleday). Tiuéides. 679 Cat. du D., H.-Sch. 712. h Onopordiella, Mann, Z., Brd. Cat. du D.., H.-Sch. 707. — Var. Conspieuella, Brd. Cat. du D . 1523, non Conspiruella, M. Tribus XIII. .ECHMIDiE. Ailes supérieures à angle apic al arrondi et dépassant for- tement l'angle externe inférieur; frange plus large aux secondes ailes, qui sont cultriformes. Palpes inférieurs seuls visibles; à deuxième article assez épais, un peu curviformes, légèrement tombants ou horizontaux. Trompe rudimen- taire, ou même nulle. Antennes simples et passablement longues. Genus 54. Jîchmia. Ailes supérieures ayant le sommet très arrondi, le bord externe ofifrant un mouvement concave. Palpes un peu cur- viformes, presque droits ou tombants : à dernier article non grêle et terminé en pointe obtuse. Trompe courte et épaisse. A. (Glyphipterix,H., D.) Ailes antérieures passablement larges, à bord externe entier et sans feston. Palpes un peu curviformes. Bergstrœsserella, F., F.-R., D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., Linneana, H., et Linncella, H., D. (151). (151) Dup. et Bruand ont écrit Bergtrœssella , puis Gtypfiipte» rix, au lieu de Glyphoptcrix qu'on lit dans Herrich-Schaeffer. 680 îiRUAND D'U/JLLE. B. (yEchmia, D. ) Premières ailes à bord externe offrant au sommet un feston dont la dent inférieure vient couper de blanc la frange et le liseré : la côte se prolonge de manière à figurer au sommet de la frange une petite queue linéaire de couleur noire. Palpes à premiers articles un peu velus; le troisième grêle et légèrement curviforrae. Equitella, Scop., Z., F.-R., D., D. Cat. du D., Sta., H.-Sch. Cat. (152). ~ Roslertammella, M., F.-R., D., Brd. Cat. du D., Fischeriella, Z., H.-Sch., Sta., var. Desîderella, F.-R. et Desîderatclla, D. {153). — X OcidaicUa, Z., Sta., H.-Sch. 265. C. Ailes supérieures à angle apical arrondi. Palpes presque droits ou légèrement recourbés. Trompe presque nulle, -|- Hmvorthella, Steph., D. Appcnd., Sta., H.-Sch. Cat., Zonella^ Zetterst. • — Thra&onella. Scop., F.-R., D., Z., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. Cat. — >( UmcjutteHa, Brd. Cat. du D. 1408 (G. yEchmioides, Brd. Olim.). Genus 55. Tinagma. Premières ailes passablement larges; à extrémité arron- (152) Mon ami Millière m'a envoyé de Lyon un exemplaire plus petit, un peu plus sombre, et différant par la frange, qui est coupée d'un liseré noir, tandis qu'elle est entièienient blanche dans les Equitella typiques. Serait-re une espèce distincte ? (153) 11 y a peut être doute, ici, pour l'antériorité : pourtant, Fischer de Rôslalanim ayant opté pour le nom de Mann, je suis l'avis de Duponchel, d'autant mieux qu'il consacre un acte de reconnais- sance envers un homme qui a bien mnité de la science. Tinékles.. G81 die; à bord externe sans mouvement concave: inférieures cultriformes. Palpes à peu près horizontaux, ou à peine tombants; à extrémité tantôt obtuse, tantôt aiguë ; un peu épais ou velus. a. Palpes velus et paraissant presque sécuriformes. Perdicella, Tis., F.-R., Z., D., H.-Sch. Cat. b. Palpes épais , à pointe mousse, légèrement curvi- formes, ou presque horizontaux. MeialltceUa, Z., F.-R., Z., D., H.-Sch. Cat. — Mneïbmn- neella, Brd., Transversella, F.-R., Z., D., H.-Sch. Cat. {nom donné à une Phycis, parDup.). Genus 56. iEcHCMioiDES, Brd. Cat. du D. Ailes un peu plus lancéolées. Palpes droits, à dernier ar- ticle grêle, allongé et très aigu. Trompe nulle. Pattes pos- térieures courtes. X Uniguttella, Brd. Cat. du D. 1488. Tribus XIV. ARGYRESTHID^. Ailes antérieures allongées; de largeur à peu près égale dans toute leur longueur; à extrémité non aiguë; à frange peu développée. Inférieures cultriformes, à frange large, surtout à la base inférieure. Tête laineuse ou poilue, à peu près globuleuse, et un peu détachée du corselet. Palpes in- férieurs seuls visibles; droits, ou un peu tombants, assez Z" Série, tome vi. 44 082 Hruand u'Uzelle. peu développés, légèrement divergents. Trompe peu lon- gue, ou même nulle. Antennes passablement longues. Genus 57. Argyrestuia. A. Palpes presque droits, ou tombants (voisins, pour la forme, de ceux des Coleoplwra). Tête petite, peu laineuse. Antennes très ûiiement subciliées ou crénelées; assez lon- gues, à tige fine. a. Trompe rudimentaire, épaisse, peu visible, ordinaire- ment (154). Comptella, H., Z., D. Cat, Brd. Cat. du D. 1415, Her.- Sch., Aiirofiniiella , D. (voir la note insérée au Catal. du Doubs). — X Nivcella, Brd. Cat. du D. 1414 (Tischera, Olinî). — Ansennella, F.-R., Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., 1441 (Elachista, Oiim), Il.-Scb. 1018. b. Trompe grêle et peu longue, mais visible. Oleœlla, F., Brd. Monog. des Lépid. nuisibles, Oleœlla et Olivella, Fonsc. et D. Sup., H.-Sch. 366. — lllumîna- tella, F.-B., D., Z., Brd. Cat. du D. (Tischera), H.-Sch. 658. — Spîniella, F.-R., Z., D., Brd. Cat. duD. (Tischera), Sta., H.-Sch. 647. 1- Semitestacella, Curl., Vood., Sta., H.-Sch. 602 {Spîniella, var.?). B. Premières ailes à bord externe coupé moins oblique- (15û) Duponchel a placé Comptella parmi les Tinea; il dit la trompe nulle ou très courte. J'ai reçu de Lyon une Comptella qui a la trompe très visible et passablement développée. Tinéides. 683 ment. Tête fortement laineuse, ce qui la fait paraître pluis grosse. Antennes longues et fines. a. Palpes presque droits. Sorbiella, Tr., Z., F.-R., D. Sup., Brd. Cal. du D.,'Sta. , H.-Sch. Cat. — Ephippeïla, F., Sta., H.-Sch. 652, PmnieUa, Tr., D., Brd., etc., an L.? (155). — X Var. pâle? Concu- binella, Gué. \- Nkidella, F. (suiv. Gué., W.), Z., Sta., H.-Sch. 650, Osseelh, Haw., St., Brd. Cat. du D., sous- variété de Ephippeïla? — Tetrapodella , Z., Dup. ? L.? Brd. Cat. du D., Mendkclla, Haw., Steph., Sta., suiv. H.-Sch. (156). — ? Semifiiscella, Haw., Sta., Wood., suiv. H.-Sch., Semipurpurclla ^ Steph. (157). ' j- Albhtriella, Haw., Steph., Brd. Cat du D., Sta., Fagetella, Moritzi,Z., (155) M. Stainton croit que la Pruniella de Steph, {Pruni Haw.) se rapporte à Nitidella, F. (Argyresthia) ; il pense que ce pounait être là Tetrapodella de Lin., dont Ossea, Haw., St., ne serait, selon lui, qu'une variété. Tout cela est peu certain : c'était donc bien le cas d'abandonner, dans les Psychides, le nom de Nitidella, qu'on ne saurait à qu'elle espèce appliquer sûrement. Ce nom n'a pas de bonheur ! Nitidella me paraît une sous-variété d' Ephippeïla. (156) Une fois qu'on n'est plus dans le vrai, chaque pas, au lieu d'éclaircir le doute, ne fait qu'épaissir l'obscurité : Ainsi Ton n'est pas sûr que Tetrapodella de Z. soit celle de Linné ; même on doute que celle de Z. soit celle de Dup.; au milieu de cela Haw. vient créer une Mendicella, et Herr.-Sch. rapporte à celle-ci l'espèce de Z., dont M. Slaiaton a fait une Spinosella. Si on était d'accord, sur une Tetrapodella, une Pruniella et une Ephippeïla ! ! (157) Encore une nouvelle création ! la Semi fusca d'Haw., qui est la Semi-piirpurella de Steph. ; il est fâcheux qu'on ne puisse pas décidément rapporter l'une d'elles à une figure irréprochable. 684 Bruand d'Uzelle. Dup., H.-Sch. 653 [IbS). ~ Sorbiella, F.-R., ïr., Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. Cat. — Anderreggella^ F.-R., D.,Z., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. 654. —Gœdar- lella, L., W., F., H., Tr., D.; Z., Fr., Steph., Brd. Cat. du D. , Sta., H. Sch. Cat. — Brockeella, H., Tr., D., Ev., Z., St., Sta., H.-Sch. Cat., /. TV. ella, Haw., var. Aurîvii- tella, Haw., Rajella, De Gcer, etc.?, F.? — X Albiapkella, F.-R. (Gelechia) (Stagmafophora, H.-Sch.), H.-Sch. 979. — X Auruleyiiella, Mann, Z., Sta., H.-Sch. Cat. — X jer- reonitîdeUa, Brd. (peinte d'après un individu pris à Verdun et communiqué par M. Liénard) (159). 1- Arceuthinella^ Z., F.-R., D. Cat., Brd. Cat. du D. 1420 ter (BuIIet. 1851), Sta., H.-Sch. 688. — X DîlecicUa, Z., Sta., H.-Sch. 688. — X PiniarcUa, Z., Sta., Doubled., (in liiterisj, F[.-Sch. 659 (160). b. Palpes tombants. Trompe visible. X Aureopallidella, Brd. et MlW.^Decîmella, St., H.-S. Cat. (provenant de Lyon : Millière). f- Pygmœella, W., H., Tr., F.-R., D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., non Py< Ru- dectella,F.-R., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 1020. — Polli- nariella, Z., F.-R., D,, Sta., H.-Sch. 1022, Brd. Cat. du D. 1438. (Bullet. de 1854.) — Squamosella, F.-R., D. Sup. (OEcophora), Brd. Cat. du D., H.-Sch. 958. — X Pm//?co- mdla, Z., D. Cat., H.-Sch. 945, 947. — Furvkomella, F.-R., Brd. Cat. du D. — X Griseipimciella, Brd., Incanella, F.-R., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 536 (109). — Nigrella, H., Tr., Z., Curt., D. Sup.?, Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. Cat. — PuUinigreUa, Brd., PuUella, F.-R., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 916 (nom déjà imposé) (170). — Albîfrontella, H., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. Cat. — Gmee//a, F.-R., D. Sup., Z., H.-Sch. 948. B. Palpes un peu moins longs, presque horizontaux : di- vergents. (168) La flguie qu'a donnée Dnponehel, dès IWu de Bisulcella, est fort imparfaite. (169) J'ai dû changer le nom d'Dicancila , parce qu'il appartenait déjà à une Phycis (Incanclla d''E\ersman). Herrich'Schaeffer cite encore une IncaneLla (Coleophora) de Tengstrom et Zeller. Ne serait-ce pas CinereopuncicUa, Havv.? ou bien une variété ? (170) PulUUa, nom qui appartenait déjà à une Psycliidc. Tinêides. 689 X DisericUa, F.-R. , H.-Sch. 1018, Brd. Cat. du D. 1440 bis (Bullet. 1852-1853). — X Truncatella, Z., H.-Sch. 942, Bedelella, Sire, Sta. (suiv. H.-Sch. Nigrella de Dup.). — X Obscuropunctella, Sta., H.-Sch. 924, Doubled. fin litleris). — AnserineUa, F.-R., Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 1018. h Dispilella, Z., D. Cat., H.-Sch. 1023 (suivant H.-Sch. Tr'iaiomea, Haw., espèce distincte? suiv. Sta.). — Dispunctella, F.-R., D. Sup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 1024. C. Palpes plus courts et tombants. X Vmi-flavella fflavaj^ Haw., Steph., Wood., Sta., H.-Sch. 994. — StadtmuUerella, H., Led., in ihteris, Brd. Cat. du D., Pfeifferella, H. 398, Z., Steph., Sta., H.-Sch. Cat. (suiv. Sta. et H.-Sch. Quadriguttella, Haw.). — X Parvidella, F.-R., H.-Sch. 943, Brd. Cat. du D. 1462 bis (Bullet. 1852-1853, Lithocolletis). Est-elle bien distincte de Nigrella ?) — X Chrijsodesmella, Z., H.-Sch. Cat. (voisine de Plusielta et de Magnificella). — Treitschkiella, Mann., F.-R., D. Sup., Sta., H.-Sch. Cat. (bien voisine aussi de Nigrella, H.). ~ Salaciella, Tis., Tr., Z., D., Sta., H.-Sch. Cat., Brd. Cat. du D. (Bullet. 1858) 1447 bis.— Festucœ- colella, Z., Brd. Cat. du D. 1437 bis (Bullet. 1857). — Magnificella, M., F.-R., D. Sup., Rrd. Cat. du D., H.-Sch. 1016. — X Gleichella, F., Haw. (171), St., Sta., Wood.,H.- (171) Hawortà cru reconnaîire la Gleîchella, F., dans uue espèce que je regarde comme simple variété de Magnificella, Mann.; si cela est, le nom de Fabricius doit prévaloir, et la Magnificella de Mann, doit être ajoutée comme synonyme ou variété (au plus) de l'espèce typique. 690 Bruaind dUzelle. Scli. Cat. — X Plusiella, Gué., Brd. Cat. du 1). 1446 (variété de Magnificella, peut-être)? — FrœlîchieUn, Z., F.-R., D. Sup., Brd. Cat. du D. 1449, Sta., H.-Sch. 793. — + HemarcjijreU'i, KoU., Z., D. Cat., H.-Scli. Cat. Tribus XVI. LITHOGOLLETIDiE. Ailes supérieures moins élargies et à extrémité plus aiguë que chez les Elachista : inférieures très étroites et large- ment frangées. Les palpes fort courts, généralement tom- bants perpendiculairement : quelquefois divergents, mais moins rapprochés à leur base que dans le genre Elachista. Genus 61. Opostega (172). Secondes Ailes sensiblement moins longues que les anté- rieures. Antennes fines et passablement longues; garnies à leur naissance d'une sorte de cuilleron , qui, au repos, couvre les yeux de l'insecte, ou, dans quelques espèces, offrant à la base une palette très velue qui remplace le cuil- leron. Palpes courts et presque toujours tombants. A. Ailes supérieures terminées par deux ou trois petites pointes divergentes qui sont quelquefois séparées, quelque- fois liées par la frange. Front non hérissé (Cemiostoma, H.-Sch., Sta.?) Spartîfoliella, H., Z., D., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. (172) Les divers auteurs ne sont pas d'accord sur la composition du genre Opostega ; mais, parmi ceux que signale Duponchel, celui- ri m'a paru mériter qu'on s'y arrêtât. Tinénlen. 691 Cal. (n3) —X Sj(smf//«, Heyd., Z., Sta., H.-Sch. Cat., Sinndla, Reutli (variété de Sparlifoliella)! \- Scitella, Metzn., Z., D. Cat., Sta., H.-Sch. 873, Brd. Cat. du D. 1453 bis (Bullet. 1858) (174). — Tremulell a, F.-R., Z.y Brd. Cat. du D. 1452, H.-Sch. 810, 811, non D. (Ana- campsis). — X Magiîimaculella, Brd. Cat, du D. 1451 bis (Bullet. de 1851) (175). —Cerasifoliella, H., D. Sup., suiv. H.-Sch. (V. pag. 9) var. de Clerckella 1- Mreclla, Tr., D. Cat. (Elachisla, non Lila, D.), Cat., H.-Sch., var. de Clerckella. — X Salitjnatella [igna, Z., ignella, H.-Sch.) Z., Brd. Cat. du I)., Sla., H.-Sch. 872. — X Lugdunensella, Brd. et Mill. (voisine de la précédente) (176). B. Antennes épaissies. Corps plus robuste. Cuillerons très prononcés. X Neptkulella, Brd. (passage aux Nepticula). (173) Duponchel n'indique qu'une époque d'apparition (juin) pour ceUe espèce : M. le docteur Sichel a pris des SpartifoUella depuis le 16 mai (à Bondy), d'autres (à Passy et Grenelle), les 19 août et Ih septembre. (17^) M. Stainton, dans son genre Cemiostoma , décrit Scltolla, SusineUa et SpartifoUella, comme trois espèces distinctes, malgré un énorme grossissement (peut-être grâce à ce grossissement inu- sité), j'avoue que je ne me suis pas trouvé éclairé sufTisamment; la Dourriture diffère, évidemment ; mais le reste est-il certain ? d'ailleurs, Scitella a, selon les localités, une, deux, et jusqu'à trois générations par an ! (une en Angleterre, trois à Verdun. ) (175) Magnimacîilella ressemble à Clerckella, mais porte un fort trait noirâtre au milieu des ailes supérieures, près du bord in- férieur. (176) Ressemble à Salignatella, a également des cuillerons, mais très petits. 692 Bruand d'Uzelle. C. Ailes supérieures à bord externe arrondi. Les cuille- rons remplacés par deux palettes poilues (deux faisceaux de poils) (177). G. Lyonelia? a. Front non hérissé. Rliamnlfoliella, Tis., Tr., F.-R , D., Z., Brd. cat. du D., Fraiicjulella, Goez., Sta.,H.-Sch. Cat. — Compare//a, F.-R., D, Sup., Brd. Cat. du D., Z., Sta., Il.-Sch. 800. — Tenella, Z., D. Sup.? (178), Brd. Cat. duD. (Opostega), Sta., Herr.- Scli. 763. b. Front hérissé. Gnaphalîella, Tr., Z., D., H.-Sch. 837, Arenariella, Z., non Gnaphaliella, Z. (Coleoph.) (179). — BoijereUa , D., Z., Sta. (180), H.-Sch. Cat. — Albedinella, Z.?, D. Sup. (voir la note sur Boijcrelta)^ suiv. H.-Sch. Boijcrella. — Cralœgifoliella, F.-R., D. Sup., H.-Sch. 856, Cratœcji, Z. — NigriconieUa, Z., D. Cat., Brd. Cat. du D. (Tischeria, Olini), H.-Sch. 847. (177) Cette division pourrait être remplacée par le genre Lyo- nctia , que j'aurais préféré, si les divers auteurs étaient bien d'ac- cord sur sa composition. (178) Tenella,!). Sup., pi. 76, paraît être Cramerella, tandis que la Cramerella , pi. 307, serait Alniella. (179) Zeller a donné une seconde fois le nom de Gnaphaliella à une Coleophora ; ce nom sera donc à changer. (180) Suivant Herrich-Scliœn'er, Albedineila, Z., serait la même que Boyerclla, D.; j'ai pourtant reçu de Mann, une Albedineila qui se rapporte à la lig. de D. Sup. 78 et non à sa Boyerella, pi. 309. Tiuéides. 693 Genus 62. Lithocolletîs. Les quatre ailes à extrémité arrondie, semblables à la di- vision C des Opostega. Front tantôt velu, tantôt lisse; mais pas de cuillerons à la base des antennes, qui généralement sont fines et passablement longues. A. Ailes entièrement arrondies à l'extrémité, a. Tront hérissé, fortement (G. Lyonetia, Dup.). X Ulicicolella, \a\\^\ï. ^ Sta., H.-Sch. Cat. (peut-être Leticograpliella , Kol.)? — X Lautella, Heyd., Z., Sta., Doubled. [in littcris), H.-Sch. 750. — >( Velustella, Man. (suivant H.-Sch.), Heyd. {suiv. Leder.), Sta., H.-Sch. Cat. (181). — X Ulmella, M., Z., Sta., H.-Sch. 348, 849 (var. de Vetusiclla)'i (182). — Hippocasianella, F.-U., D., Z., Sta., H.-Sch. 852. — Delitetla, F.-R., D. Sup., Z., H.-Sch. 752. — UhnifolicUa, H., Tr., Z., D., Brd. Cal. du D., Sta., H.-Sch. 754. — Emberizœpennella, Bouché, D. Sup., Z., Sta., H.-Sch. 799. — Abrasella,F.-R., D. Sup., Z., H.-Sch. 751. — X Viminiella, Sire, Sta., suiv. H.-Sch., Capreella, Z., H.-Sch. 786. — X Messaniella, Z., Sta., Doubl., in liiteris, H.-Sch. 769. 1- Trislricjella, Haw., D. Append., Sta., H.-Sch. 794. \- Pallidella, F.-R., D. (181) Ce nom doit être cliangé, car il fait double emploi avec Anacampsis Velustella de F.-R. (182) J'ai reçu de mon ami M. Doubleday, une Velustella très foncée, provenant d'Angleterre; d'après cela, Ulmella est-elle bien distincte de cette espèce ? 694 Bruand d'Uzelle. Sup. non fig. Z., (183), Brd. Cat. du I)., H.-Scb. 860, — X Torquillœvicinella, Drd. et Mill. (Lyon), entre Torquillœ- penncUtty Popuiifoliclla et Comparella. — Populifoliella, Tr.,Z., D. Cat., F.-R.?, Il.-Sch. 807-808 (184). — Crame- relia, F.?, F.-R., Steph., D. Sup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 764 (185). ^ BlancardelJa, F., Tr., Z., Bruand. Cat. du D. (186). b. Petite touffe de poils, plus ou moins intense, à la base de chaque antenne. Pomifoliella, Tis.?, F.-R., Z., D.?,Brd. Cat. du D., Her.- Scb. 748-749 (187). — X Tremnlclia, Z., non F.-R., Po- (18;^) Je pense qu'il y a erreur dans Duponchel, pour sa figure de Pallidella, qui est plutôt Poilinariella fruste ou Rudectella. {\%h) Suivant Lederer, Populifoliella, Z., est Tremulella, Z,, non F.-R.; Fritilella, Tisch., in l'a t. (185) Suivant HerrichSchaeffer, Gramerella , D., est Tenelln. (186) Il règne une grande incertitude par rapport à cette espèce : la B/flncarclyla, H., Tr. 3e Série, tosîk vi. 45 G98 Bruand d'Uzei.i.f. B. Ailes divisées. a. Bord des branches uni et sans dents. Ptilodactyla , H., D. (ylusj , Tr., Brd. Cal. du D., Fuscus, Retz., Z., Fiiscidactyla (et Uns), Haw., St., Sta., H.-Sch. Cat. — PierodactyJa, L., F., W., H., Haw., ïr., St., D., Z., Brd. Cut. du D., H.-S. Pter. 27, Monodactijla, L.? (suiv. D.). — X SlhjmodacUjla, Z. (suiv. M., Atodac- tyla, Z., suiv. H.-Sch.), H.-Sch. 43, Onodactyla, M., in lilteiis, Brd. Cat. duD., Zophodaclylus,D.? — Miciodactyla, W., H., Tr., D., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 24 (193). — X ArididGCtyla, Z. (idus.J, H.-Sch. Cat. — X Coprodac- tyla, FAX., Brd. Cat. du D. (194), Sta., Z., H.-Sch. 20. — X Playîodaciyla, F.-R., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 22. — X Loivîdactyla (195) (ivii), Z., Led. in littcris, Brd. Cat. du D. 1530 bis (BuUet. 1850), Loeiuii, H.-Sch. Cat. — Spiloductyla, Curt., D., Z., St., Sta., H.-Sch. 25. — X Kol- lar'idaciyla (ari), Sta., Z., H.-Sch. 38 (même que KoUari, m., in lilleris?). — Xanllwdactyla, Tr., D. Sup.? (196), Z., (193) La figure de Miciodactyla est mauvaise dans Duponcliel, ailes trop arrondies : puis les traits blancs pas assez indiqués à l'ex- Uéraité de Taile, surtout en comparant avec les individus recueillis à Lyon (Minière) : quelques lépidoptéristes ont cru voir ici Biptincti- dactyla de Scopoli. (19^) M. Lederer [in littcris) m'a indiqué ce nom comme pro- venant de F.-R. ; Hcrr.-Sch. l'assigne à MM. Siainton et Zeller. (195) En ramenant la nomenclature à une terminaison uniforme [Acùjla), on arrive quelquefois à des résultais qu'il n'est pas facile d'expliquer d'une façon intelligible : mais il nous a semblé que l'es- sentiel était d'aider la mémoire à travers cette foule de noms ! (19fi) Les figures de Duponcliel sont si peu exactes, qu'elles ne Tiné'nlcs. 099 H.-Sch. 30-31. — X Semîodaciijla, M. (espèce voisine, peut-être variété? recueillie récemment en Corse). Tetra- dacttjla, L., H., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 35. — X Var.? Brd. Cat. du D., 1532. \- Capnodactyla, F.-R., Z., H.- Sch. 2. \~ Ischnodaciijla, Tr. Sup., Z., D. Cat., H.-Sch. 37 . — Baliodachjla , F.-R., 1). Cat., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 36. \-Bapiodactijla, Z., H.-Sch. 39, Leucodac- tyla, K., 9Uiv. H.-Sch. —- Microdaciyla, H.,Tr., Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. — X Sîceliotidactyla, Z. {iota.), M. in lilteris, H.-Sch. 40. \- Scarodaclyla, H., D. Cat., Z., Brd. Cat. du D., H.-Sch., 26, 32. — X Spo- liodactyla, H. (suivant Lederer). Brd. Cat. du D. 1536 (197). 1- Tephradactyla , H., Z., D. Cat., Brd. Cat. du D. , Sta., H.-Sch. 28, Pulverodaclyla, Haw. , suiv. Sta. — X Var. Inframaculella, Brd. Cat, du D. 1557. 1- Carpho- dactyla. H., Tr.Sup., Z , D. Cat., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. — Osteodactyla, Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. 29, Microdaciyla, Zetterst., non H. — Pentadac- tyla, L., etc., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat., Tridaclyla, Scop., Albus, Geof. — X Onomjduciijla, (Ononidis), M. (espèce voisine) provenant de Lezzina. 1- Obsoleti- dactyla (etus), Z., F.-R., D. Cat., selon H.-Sch. même que Spilodactyla, est-ce une var.? \- Galaciodaciyla, H., Z., ïr., H., S. Cat., Xantodactylus, D., Albodaciylus, F. — peuvent guère servir, dans lout le groupe des Pierophorus. Je re- procherais volontiers à Herr.-Sch. (qui, d'ordinaire, est très exact) un grossissement inusité. (197) G'e'îl sur Pindication de M. Lederer que j'ai compris au Catalogue du Doubs, cette espèce, qui, selon lui, aurait été nommée par H., et qui serait omise par Herricb-Scbaeffer. 700 Bruand d'Uzelle. X Millieridactijla, Brd. Nov. Sp. (m c'ps picturis et museojy Lyon, 1857 {i9S).—Plïœodachjla, H., Tr., Z., D., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. Cat., Limœdactyhis, Haw., St. — Ochrodactijla, H., Z., ïr., D., Sta., Il.-Sch. 3, suiv. Sta. Migadactylns, F.? Haw., St., Pallidactylus, Haw., St., Me- gadaclylus, W.? — -\- Brachidaclyla, K., Z., Tr., Sta., H.-Sch. i\,jEtodactylus, D. \- Baliodaclyla^ F.-R., Z., D. Cat., Sta., H.-Sch. 36, Tridactylus, St., Leucodaclylus, St.? b. (199) Branches des ailes garnies d'une ou plusieurs dents, soit près de la base de la troisième division des infé- rieures, soit à l'extrémité apicale, etc. XLœtidactyla {Lœtns), Z.,H.-S. Cat. (200). i-Bhododac- lyla.M., H., D., Brd. Cat. duD., etc., H. -S. Cat. {-Calo- dacfî//a, H., Tr., var.de Zelterstedtidaciyla, suiv. D. et H. -S. }- Megadactyla, Charpentier, D., M., var. deZetterstcd., suiv. D. et H.-Sch. — ZetiersûdacUj la {tii) (201), Z., D., Brd. Cat. du D., var. Gonodactyla, W., H.-Sch. 9, var. (198) Espèce voisine ùeStigmatodactyla, H.-Sch., fig. 21, mais bien plus caractérisée. (199) Jai scindé seulement le genre en deux divisions; au lieu d'adopter six ou sept genres : Ceux qui aiment les multiplier les trouveront dans HerricIi-SchaBHor. (200) Lœtidactyla, pris à Lyon par mon ami Millière. (201) C'est, à la rigueur, Zeiterstedtidactyla ; ]'^\ trouvé ce mot suffisamment loiig, et pouvant ainsi éviter les confusions : du reste, Megadactyla, Macrodactyla , Gonodactyla, Tesseradaclyta , IScmoralidaciyia paraissent n'être que des variétés (de couleur et de taille ) de la môme espèce. Tiuéhtes. 701 ISemoralis, Z., H.-Sch. 7-8, Tesseradactyla, Zett., Tr., D. 1- Macrodactijla^ Fahrs., D. Cat., espèce déterminée par M. Lederer, mais que je crois var, plus grande de Megadactyla. — Acanthodaclyla, H., Tr., D., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. 5. ~ X Erîcetidactyla (forum), Z., H.-Sch. 15 (est-il bien distinct de P'dosid. et Hyeracid.?) — + Pilosellidactylay Z., D. Cat., H.-Sch. 16, Didactylm Zetters., D.?, St. — X Bnmneodaciyla, Mill. et Brd. Soc. Ent. (suiv. H.-Sch. var. de Trichodactyla). \- Triclio- daciyla. H., Z., H.-Sch. 13, Brd. Cat. du D. 1547 bis (Bul- let. 1857), Dhlaclylus, D., suivant cet auteur; mais j'en doute! — X Obscuridactyla {curus), Z., D. Sup., Haw., St., Sta., Brd. Cat. du D. 1548, H.-Sch. 17, Obsoleius, Z. (202). \- Hieracidactyla {racii), Z.,D. Cat., Brd. Cat. du D., Sta., H.-Sch. 14.— Trisiidaclyla [tis), Z., D. Sup., Brd. Cat. du D., H.-Sch. 18. — X Var. (suiv. H.-Sch.). — Distaniidaciyla (Distans), Z., H.-Sch. Cal. Genus 64. Orneodes. Ailes bien moins allongées : divisées chacune en six branches qui prennent naissance toutes dès la base de l'aile et forment un demi-cercle lorsqu'elles sont étalées. Palpes un peu plus longs que dans le genre Pterophoms ; projetés en avant et à dernier article redressé. Abdomen ne dépassant pas les ailes. Trompe courte et égaisse. (202) Obscuridactyla, Z., serait, suivant Stainlon, Parvidac- tylellus, Haw., nom qui aurait l'antériorité, selon lui. D'après Du- ponchel, Obscuridactyla, Z., serait Trichodactyla, W.; ce n'est pas l'avis de F.-R. 702 Bruand d'Uzelle.— Tinéidcs. (Les chenilles se chrysalident dans une légère enveloppe de soie à claire-voie.) Polydactyla, H., Tr., D. Cat., Z., Brd. Cat. du D., Hexa- dactylus, D., suivant cet auteur, Hexadactyla, L., etc., Brd. Cat. du D., H.-Sch. Cat. — X Desmodactyla, Z., H.-Scb. Cat., Reulti, in litteris (var. pâle du précédent) ? \- Do- decadactyla, H., Z., D. Cat., etc., H.-Sch. Cat. [- Gram- modaciyla,Z., D. Cat., H.-Sch. Cat. Explication des signes employés dans le mémoire sur la Classification des TINÉITES (2oa). Le signe — sépare chaque espèce. Le signe -\- indique que l'espèce a été mentionnée, mais non figurée par Duponchel. Le signe :^ ou bien X indique que l'espèce n'a été ni figurée ni mentionnée par cet auteur, (203) Explication donnée précédemment, Annales de 1857, p. 321. >cxs8a:>c DESCRIPTION VARIÉTÉS DE LÉPIDOPTÈRES, Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Séance des 14 Octobre 1857, 10 Mars 858^ etc.) Argynnis Niobe ?. (PI. 14, fig. 1.) Le dessin est le même que celui des individus ordinaires, mais les quatre ailes sont envahies par un brun obscur et glacées d'un reflet violet dont la peinture ne peut repro- duire que très imparfaitement l'efl'et. J'ai observé quelque- fois des modifications analogues chez plusieurs autres espèces du genre Argynjiis, notamment chez hio et chez la femelle de VArgijnnis Isis de Duponchel. Ce genre d'aber- ration paraît être dû à des conditions climatériques et à l'habitat dans des régions froides et très élevées. Engramelle, Hubner, M. Herrich-SchaëCfer et d'autres auteurs qui ont figuré de nombreuses variétés accidentelles de VArgtjnnis Niobe, n'ont pas représenté celle-ci. Cette aberration a été prise au Righi (canton de Lucerne), le 24 juillet 1857, par M. Gerber, qui a eu la générosité de me l'oflfrir, bien qu'il ne possédât que ce seul exemplaire. 704 lÎELUEK DE LA ChAVIGNERIE. Thecla W-ALBUM ? . (PI. 14, fig. 2.) Cette variété accidentelle est une des plus remarquables que j'^aie jamais vues, et on est surpris de la rencontrer chez une espèce si peu susceptible de varier. Les quatre ailes présentent, en dessous, une large bande blanche sur laquelle les nervures se dessinent nettement, et qui occupe, aux inférieures, tout l'espace compris entre la ligne blanche et le rang de taches fauves; aux supérieu- res, une largeur égale. Le dessus comme chez les sujets ordinaires. Cette belle variété a été prise en juin 1857, dans la forêt de Bondy, par M. Blondel, qui a bien voulu en enrichir ma collection. Apamea oculea d*, Linn. (Didysia, Bork). (PI. 14, fig. 3.) On doit considérer cette aberration â'Oculea comme un cas d'albinisme. Un blanc sale uniforme remplace le brun plus ou moins foncé des individus ordinaires. Les taches réniformes, qui sont d'un blanc pur, se détachent vigoureu- sement sur le fond. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc beaucoup plus clair que le dessus et sans aucun dessin. Les pattes, la poi- trine et l'abdomen participent de la même couleur. Celte variété appartient au type Sccalina de Ilubner. Elle m'a été envoyée de Bretagne par notre .collègue M. de Lé- sé Jeuc. Variélês de Lépidoptères. 705 PlERIS NAPI d* . (PI. 14, flg. 4.) L'aile supérieure droite de celte Piéride présente une anomalie singulière. Voici en quoi elle consiste : Une bande brune part de la base de l'aile, traverse dans toute sa lon- gueur la cellule discoidale dont elle occupe plus de la moi- tié, et se continue au delà de la cellule jusqu'au bord ter- minal, en couvrant la tache noire ordinaire. Une seconde bande semblable à la première part égale- ment de la base de la môme aile en dessous de la cellule, mais ne s'étend que jusqu'au tiers de l'aile et reparaît, après une interruption, près de l'angle interne. Les trois autres ailes n'ont subi aucune modification. Celte aberration a été prise aux environs de Paris, en 1857, par M. Debonnelle, qui m'en a fait présent. Vanessa urtic^ ? , (PI. 14, fig. 5.) Au lieu d'être d'un fauve rougeâtre comme les individus ordinaires, cette Vanesse est d'un fauve très obscur. Les deux plus petites taches discoïdales des ailes supérieures ont disparu presque entièrement, et les mêmes ailes sont obscurcies dans leur partie supérieure et vers l'angle in- terne par une teinte brune qui s'étend comme un nuage, en se fondant insensiblement avec la couleur du fond. Cette variété m'a été donnée par M. Blondel, qui l'a ob- tenue de chenille à Paris. BrEPHOS PARTHENIAS ? . (PI. 14, fig. 6.) Le dessin est complètement efl'acé aux ailes bupérieurcf 706 Belliek de la Chavignerie. et tout le blanc a disparu. La sublerminale seule reste fai- blement indiquée. La réniforme, plus visible que chez les individus ordinaires, se présente sous l'aspect d'un gros point noir légèrement pupille de gris. A la base des ailes inférieures, tout l'espace noir compris ordinairement entre les nervures médiane et sous-médiane remplacé par quelques écailles brunes seulement. En dessous, ni lignes, ni dessin, si ce n'est la tache réni- forme qui est un peu marquée, et quelques atomes noirs au bord des inférieures. Cette variété provient des environs de Paris et m'a été donnée par M. Caroff. Chelonia pdrpurea d*. (PI. 14, fig. 7.) Cette belle variété diffère du type de la manière sui- vante : Les ailes supérieures sont d'un jaune pâle uni et dépourvues des taches ordinaires dont on aperçoit à peine quelques légers vestiges le long de la côte. Les ailes inférieures, d'un carmin très clair, n'ont que deux petites taches irrégulières, cerclées de jaune, et une troisième tache qui est complètement atrophiée et qui re- produit la couleur des ailes supérieures. Les trois séries de taches noires de l'abdomen ont disparu entièrement. Le dessous des ailes, la poitrine, les pattes et le ventre participent de la couleur générale du dessus. Je n'ai vu nulle part cette remarquable aberration, et aucun auteur, à ma connaissance, n'en a fait mention. Je l'ai reçue des Basses-Alpes (environs de Digne), où elle a été prise dans le mois de juillet 1858. Varitiés de Lépidoptères. 707 Aglia tau cf . (PI. 14, fig. 8.) Remarquable variété décoloration chez laquelle le noir a envahi les quatre ailes, les antennes, le thorax, l'abdomen et les pattes. La côte des supérieures est surtout profondément modifiée. Le dessous que représentent, sur la figure, les deux ailes de droite, est encore plus caractérisé que le dessus. Le gris brunâtre, les lignes blanchâtres et la bande ferrugineuse sinuée qui, chez les individus ordinaires, forment un dessin assez varié, le tout est remplacé par un noir in- tense. Cette curieuse aberration, que je n'avais encore jamais vue en nature (1), a été prise en ma présence, et devant plusieurs de nos collègues, dans la forêt de Saint-Germain, le 25 avril 1858, par M. le comte de Wallicourt, qui a eu l'extrême obligeance de m'en faire présent. (1) La variété représentée par Ernst, pi. cxxix, fig. 175 h et 175 i, a quelque analogie avec celle-ci ; mais c'est une femelle. Elle fut prise, au mois d'avril 1780, dans la forêt de Francfort-sur-le-Mein» et elle faisait partie du riche cabinet de M. Gerning. RÉVISION DES COLÉOPTÈRES DU CHILI. Par MM. L. FAIRMAIRE et P. GERMAIN. (Séance du 13 Octobre 1858.) Fam. BUPRESTIDiE. Cette famille, si riche dans les régions équatoriales, n'était, jusqu'à présent, représentée au Chili que par un petit nom- bre d'espèces, dont quelques-unes sont assez remarquables et offrent une analogie frappante avec celles de l'Australie, comme les Epistomeniis, plusieurs Stigmodera, les Curîs. Les espèces décrites dans l'histoire du Chili de M. Gay s'élè- vent à 22; celles énumérées dans notre travail s'élèvent à 42. Il est probable que de nouvelles recherches enrichi- ront encore la faune chilienne de plusieurs espèces de ce groupe intéressant. G. PSILOPTERA Sol. M. Lacordaire réunit sous ce nom plusieurs genres de faciès différents , au nombre desquels se trouvent les Ecti- gonia de Spinola et la grande majorité des Latipalpis de Solier. Ces insectes offrent cependant cette différence, que 710 L. Fairmaire et P. (îermaïn. leur prosternum ne présente aucune trace de sillons. Leurs espèces, encore peu nombreuses, semblent représenter au Chili les Capnodis et les Diccrca de l'ancien monde. 1. P. amjuLicoUis. — Long. 20 mill. — Nigro-œnea^ cu- preo et cyaneo lincta, infra viridi-melaUica , ajaneo thicta, undique flavo-puherulenta^ in fovcis piinctisque elyirorum densius; prothomce transverso, lateribns crenulatis^ paralle- lis, antice subilo convergentibus, angulis posticis produclis; elytris apice bidentatis, piinctato-Uneatis, interstitiis alterna- tim costulatis^ fovcis interrnptis, sutura elevata. Forme du P. Decaisnei, mais un peu plus court; d'un bronzé noirâtre, avec quelques reflets bleus et cuivreux : dessous et pattes d'un bleu verdâfre métallique; couvert d'une pulvérulence jaune, assez épaisse sur la tête, dans les enfoncements du corselet, dans les fossettes des élytres et sur les côtés du sternum et de l'abdomen. Tête rugueuse. Corselet transversal plus de deux fois aussi large que long ; côtés crénelés, parallèles jusqu'aux trois quarts de leur lon- gueur, puis anguleusement convergents en avant; angles postérieurs saillants, dépassant un peu de chaque côté la base des élytres ; sur le disque, une dépression large, assez profonde-, de chaque côté, une impression peu marquée. Elytres beaucoup moins acuminées que celles du P. Decais- nei; a lignes de gros points séparés par des intervalles alter- nativement peu saillants, étroits, formant de petites côtes, les deux premières marquées jusqu'à l'extrémité, ces côtes interrompues par des fossettes assez écartées; extrémité de chaque élytre tronquée obliquement et bidenlée. — Désert •d'Atacama; fort rare. Cette espèce se distingue facilement du P. Buqucti^ par Culéopihes du Chili. 71 f la forme du corselet, à angles postérieurs débordant les élytres, ainsi que par les élytres à côtes plus marquées, inter- rompues par des fossettes et non par des places ponctuées, et à bord postérieur no